Posts Tagged ‘créer’
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Entrer en religion et vouloir tout quitter,
Affligé à l’idée des souffrances humaines,
Aider à diffuser la croyance au Bouddha,
Que son enseignement soit sur la bonne voie.
Réussit-on jamais à sauver du malheur?
Caprice de pensée qui ne crée que désordre.
Un seul moment suffit pour nous noyer ensemble
Et nous faire tomber dans la trappe profonde.
(Shede)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Shede), affligé, aider, bouddha, caprice, créer, croyance, désordre, diffuser, enseignement, ensemble, entrer, humain, idée, malheur, moment, pensée, profond, quitter, réussir, religion, se noyer, se sauver, souffrance, suffire, tomber, trappe, voie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

Illustration: Oleg Zhivetin
L’INSTANT CRÉÉ
Pose là tes mains
Comme deux silhouettes frémissantes
Qui ne trahiront pas ta mémoire
O Belle secrète
Déjà s’ébranlent tes veines
Pour apprendre le vertige
Pour poser des charnières
Aux personnages que nous incarnons
Tu as oublié ta pesanteur
Aux rives où l’on enchaîne
Les mouettes noires
Et s’ouvrent devant ton corps
Les horizons chauds du rêve
Du rêve du monde et de la vie
Fondus et confondus
Brillants à l’appel de tes yeux A
l’infini des parfums
J’ignore la croissance du miel
Le mécanisme de l’aile
Le port où l’on nous attend toi et moi
Séparément
Je ne veux reconnaître que l’appel du jour
La courbe de ta hanche
Et la frayeur de mon corps
A l’instant de l’amour
L’arbre non plus ne voit pas son destin La
pierre oubliée au fond de la rivière Espère
reconnaître chaque courant A mon
passage
Donne-moi tes mains
O Belle secrète
Cette nuit ta mémoire éclatera
(Jean-Guy Pilon)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Guy Pilon), aile, amour, appel, apprendre, arbre, attendre, éclater, belle, brillant, charnière, chaud, confondre, corps, courant, courbe, créer, croissance, destin, donner, enchaîner, espérer, fond, fondre, frayeur, frémissant, horizon, ignorer, incarner, infini, instant, jour, main, mécanisme, mémoire, miel, monde, mouette, noir, oublier, parfum, passage, personnage, pesanteur, pierre, port, poser, rêve, reconnaître, rive, rivière, s'ébranler, s'ouvrir, séparément, secret, secret;nuit, silhouette, trahir, veine, vertige, vie, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Illustration Arbreaphotos
Le poème ne comble pas.
Il crée un espace
où le mystère pourra trouver sa demeure,
se laisser voir et adorer
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2021
Recueil: Par le sextant du soleil
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2021

Illustration: Gao Xingjian
L’UN ET LE TOUT
Afin de se trouver parmi l’Illimité
L’être isolé voudra fuir dans l’inexistence
Là où s’évanouit toute satiété ;
Ce n’est point toi, désir, ni toi, lourde exigence
Mais vous, profond Vouloir, dure Nécessité
Qui donnez notre joie à notre obéissance.
Âme du monde, viens Ah! Tu nous pénétreras !
Alors, contre toi-même engager le combat
C’est le suprême appel que notre force entend.
De bons esprits compatissants,
Maîtres très-hauts, gouverneurs indulgents
Conduisent à celui qui crée et qui créa.
Et pour créer la créature, afin
Qu’elle ne s’arme point pour l’engourdissement,
L’Acte éternel agit, vivant!
Et ce qui n’était pas, veut être, veut enfin
Au soleil, à la terre, aux couleurs se mêler ;
Nulle chose jamais ne se peut reposer.
Il faut que tout agisse et soit mouvant et crée
Et que la forme change aussitôt que formée.
Tu n’es qu’une apparence, ô repos du moment !
Partout au plus profond se meut l’éternité,
Car toute chose ira se dissoudre au Néant
Si dans l’Être immobile elle veut demeurer.
***
EINS UND ALLES
Im Grenzenlosen sich zu fin den,
Wird gern der einzelne verschwinden,
Da löst sich aller Überdruß ;
Statt heißem Wünschen, wildem Wollen,
Statt lästgem Fordern, strengem Sollen
Sich aufzugeben ist Genuß .
Weltseele, komm, uns zu durchdringen!
Dann mit dem Weltgeist selbst zu ringen,
Wird unsrer Kräfte Hochberuf.
Teilnehmend führen gute Geister,
Gelinde leitend höchste Meister
Zu dem, der alles schafft und schuf.
Und umzuschaffen das Geschaffne,
Damit sichs nicht zum Starren waffne,
Wirkt ewiges, lebendiges Tun.
Und was nicht war, nun will es werden
Zu reinen Sonnen, farbigen Erden;
In keinem Falle darf es ruhn.
Es soil sich regen, schaffend handeln,
Erst sich gestalten, dann verwandeln ;
Nur scheinbar stehts Momente still.
Das Ewige regt sich fort in alien :
Denn alles mug in Nichts zerfallen,
Wenn es im Sein-beharren will.
(Johann Wolfgang Von Goethe)
Recueil: Elégie de Marienbad
Traduction: Jean Tardieu
Editions: Gallimard
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Posted in humour, méditations, poésie | Tagué: (Johann Wolfgang Von Goethe), acte, agir, apparence, appel, âme, éternel, éternité, être, combat, compatir, conduire, couleur, créature, créer, désir, demeurer, donner, dur, engager, engourdissement, entendre, esprit, exigence, force, forme, fuir, illimité, immobile, inexistence, isolé, joie, moment, néant, nécessité, obéissance, partout, pénétrer, profond, repos, s'évanouir, satiété, se dissoudre, se mêler, se reposer, se trouver, soleil, terre, tout, un, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2021

Illustration
LE SENS
Le sens ne réside pas en un lieu.
C’est comme une lèvre tronquée
ou la musique d’une planète lointaine.
Rarement c’est un palais ou une plaine,
le diamant d’un vol ou le coeur de la pluie.
Parfois c’est le bourdonnement d’une abeille, une infime présence
et le jour est un feu brûlant sur la corolle de la mer.
Il s’abreuve de violence et d’obscurité
et ses rivages sont jonchés d’oubli et de chaos.
Ses caprices contiennent toute la distance du silence
et tout l’éclat du désir. Avec une musique désespérée,
il craque parfois sous le masque du temps.
Avec des cendres d’eau, il crée des halos de pénombre
et d’un côté c’est le désert, de l’autre une cataracte.
On peut le parcourir certaines fois comme le spectre solaire
ou le sentir comme un cri en lambeaux ou une porte condamnée.
Souvent ses noms ne sont pas des noms,
mais des blessures, des murailles sourdes, des lames effilées,
de minuscules racines, des chiens d’ombre, des ossements de lune.
Toutefois, il est toujours l’amant désiré que
recherche le poète dans les remous des ténèbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), abeille, amant, éclat, blessure, bourdonnement, brûlant, caprice, cataracte, côte, cendre, chaos, chien, coeur, condamner, contenir, corolle, craquer, créer, cri, désert, désespéré, désir, désirer, diamant, distance, eau, effilé, feu, halo, infime, joncher, jour, lambeau, lame, lèvre, lieu, lointain, lune, masque, mer, minuscule, muraille, musique, nom, obscurité, ombre, ossement, oubli, palais, parcourir, parfois, pénombre, plaine, planète, pluie, poète, porte, présence, racine, rarement, résider, rechercher, remous, rivage, s'abreuver, sens, sentir, silence, solaire, sourd, spectre, ténèbres, temps, tronquer, violence, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2021

La montagnarde
Cette
Montagnarde
Qui, un fagot de branches sèches sur la tête,
Descend de la montagne
Ira bientôt au marché
Et vendant tout son bois
Étouffera le feu des ventres de toute la maisonnée
En plantant des pousses de riz,
L’enfant accroché
Sur le dos dans une couverture,
La montagnarde plante son chagrin grand comme une montagne
Pour
Une récolte qui ondule de joie
En brisant la montagne, elle brise
Les contraintes et les tabous de la montagne
En fabriquant des balais, elle fabrique
Des armes pour combattre la saleté
En accrochant des fleurs dans ses tresses
Elle accroche le coeur de quelqu’un
En courant derrière la vache et les chèvres ses pieds
Créent sur la terre
Des centaines de chants solitaires
(Nirmalâ Putul)
Recueil: Pour une poignée de ciel Poèmes au nom des femmes dalit (Intouchable)
Traduction: Traduit du Hindi par Jiliane Cardey
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Nirmalâ Putul), accrocher, aller, arme, étouffer, balai, bois, branche, briser, centaine, chagrin, chant, chèvre, coeur, combattre, contrainte, courir, couverture, créer, derrière, dos, enfant, fabriquer, fagot, feu, fleur, joie, maisonnée, marche, montagnard, montagne, onduler, pied, planter, poussé, récolte, riz, saleté, solitaire, tabou, tresse, vacge, vendre, vnetre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2021

Credo
Je crois que la terre
existe, et
dans chaque infime atome
de sa poussière le saint
éclat de ta chandelle.
Toi
inconnu que je connais,
toi esprit,
qui donnes,
dans l’amour de créer, la
lettre bien faite,
le fer, l’acte, le rêve.
Poussière de la terre,
garde-toi de mon
incroyance. Glisse,
gris devenu or, dans la coulée de
la vision. Je crois et
je suspends ma foi avec
le doute. Je doute et
je suspends mon doute avec la foi. Sois
monde aimé, menacé.
Chaque infime
atome.
Mais pas la malade
luminescence chassée
de son intimité,
pas la serrure sacrée de sa cellule
forcée. Non,
l’éclat ordinaire
d’une simple poussière dans un ancien soleil.
Sois, pour que je puisse croire. Amen.
*
Credo
I believe the earth
exists, and
in each minim mote
of its dust the holy
glow of thy candle.
Thou
unknown I know,
thou spirit,
giver,
lover of making, of the
wrought letter,
wrought flower,
iron, deed, dream.
Dust of the earth,
help thou my
unbelief. Drift,
gray become gold, in the beam of
vision. I believe and
interrupt my belief with
doubt. I doubt and
interrupt my doubt with belief. Be,
belovéd, threatened world.
Each minim
mote.
Not the poisonous
luminescence forced
out of its privacy,
the sacred lock of its cell
broken. No,
the ordinary glow
of common dust in ancient sunlight.
Be, that I may believe. Amen.
(Denise Levertov)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Messe pour le Jour de St Thomas Didyme –
Traduction: Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Raymond Farina
Editions: Revue Po&sie N°30 (1984)
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Posted in poésie | Tagué: (Denise Levertov), acte, aimer, amen, amour, ancien, atome, éclat, cellule, chandelle, chasser, connaître, coulée, créer, credo, croire, donner, doute, douter, esprit, exister, fait, fer, foi, forcer, garder, glisser, gris, inconnu, incroyance, infime, intimité, lettre, luminescence, malade, menacer, monde, or, ordinaire, poussière, pouvoir, rêve, sacré, saint, serrure, soleil, suspendre, terre, vision | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020
Grand monde
Non, mon coeur n’est pas plus grand que le monde.
Il est bien plus petit.
En lui pas même ne tiennent mes douleurs.
C’est pourquoi j’aime tant à me raconter.
C’est pourquoi je me déshabille,
c’est pourquoi je me crie,
c’est pourquoi je fréquente les journaux, je m’expose crûment dans les librairies
j’ai besoin de tous.
[…]
Jadis j’ai entendu les anges,
les sonates, les poèmes, les confessions pathétiques.
Jamais je n’ai entendu voix humaine.
En vérité je suis fort pauvre.
Jadis j’ai voyagé
en des pays imaginaires, faciles à habiter,
des îles sans problèmes, épuisantes pourtant et conviant au suicide.
Mes amis sont partis pour les îles.
Les îles perdent l’homme.
Quelques uns pourtant en ont réchappé et
ont rapporté la nouvelle
que le monde, le grand monde grandit de jour en jour,
entre le feu et l’amour.
Alors mon coeur aussi peut grandir.
Entre l’amour et le feu,
entre la vie et le feu,
mon coeur grandit de dix mètres et explose.
– Ô vie future! nous te créerons.
(Carlos Drummond de Andrade)
Illustration: William Blake
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Posted in poésie | Tagué: (Carlos Drummond de Andrade), amour, île, coeur, confession, créer, crûment, crier, douleur, exploser, exposer, feu, futur, monde, pathétique, petit, raconter, se déshabiller, suicide | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
mon vif désir ne peut, pour mon malheur,
ne pas le revoir en ton être mortel.
Comme du feu la chaleur, mes pensées
ne peuvent être abstraites du beau éternel,
louant qui le créa et plus lui ressemble.
Puisqu’en tes yeux tient tout le paradis,
pour remonter où d’abord je t’aimai,
ardant, je viens m’abriter sous tes cils.
(Michel-Ange)
Illustration: Kees van Dongen
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