Posts Tagged ‘crise’
Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019
Que se disperse dans la crise,
pour une nouvelle genèse, dans le cataclysme,
le corps de la femme que j’aime,
en obsidienne, en agate, en saphir,
en granite fouetté
par le vent de sel d’Antofagasta.
Que son corps menu,
ses cils,
ses pieds, ses seins, ses jambes de pain,
ses lèvres charnues, sa parole rouge
prolongent la peau de l’albâtre :
que son coeur défunt
chante en roulant et qu’il descende
avec les pierres
du fleuve, vers l’océan.
(Pablo Neruda)
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), agate, albâtre, cataclysme, cil, coeur, corps, crise, femme, fleuve, genèse, granite, jambe, lèvre, obsidienne, océan, parole, peau, pierre, saphir, se disperser, sein, sel, vent | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2018
La Crise est un Cheveu
Vers quoi les forces rampent
Après quoi – les forces reculent
Si elle advient dans le sommeil
Suspendre son Souffle
Est le mieux qu’on puisse faire
Ne sachant si c’est la Vie ou la Mort
Qui sont en subtil suspens –
La poussée d’un instant
La pression d’un Atome
L’hésitation d’un Cercle
Sur sa Circonférence
Peut faire trembler la Main
Ajustant le Cheveu
Qui empêche l’Éternité
De se présenter – Ici –
***
Crisis is a Hair
Toward which forces creep
Past which – forces retrograde
If it come in sleep
To suspend the Breath
Is the most we can
Ignorant is it Life or Death
Nicely balancing –
Let an instant push
Or an Atom press
Or a Circle hesitate
In Circumference
It may jolt the Hand
That adjusts the Hair
That secures Eternity
From presenting? Here –
(Emily Dickinson)
Illustration: Odilon Redon
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), atome, éternité, cercle, cheveu, circonférence, crise, ici, instant, main, mort, poussée, présenter, ramper, sommeil, souffle, subtil, suspendre, suspens, trembler, vie | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018

Illustration: Désiré François Laugée
Mille hectares de crise de nerfs.
C’est un gros travail d’avoir,renoncé à la tragédie.
Dans l’état où on est, à genoux dans les choux.
Lessives de ma mère d’autrefois, blanc éclatant,
gouttes qui filent : on s’y frappe la figure en courant le long du fil.
Elles endossent des formes légères,
prenent vie sous les doigts.
J’ai été là, c’est sûr.
(Paol Keineg)
Recueil: Là, et pas là
Traduction:
Editions: Le temps qu’il fait
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Posted in poésie | Tagué: (Paol Keineg), autrefois, à genoux, éclatant, blanc, chou, courir, crise, doigt, endosser, figure, fil, forme, frapper, goutte, hectare, léger, lessive, mère, nerf, renoncer, tragédie, travail, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juin 2018

Illustration: Arnaud Martin
LA SAISON DES ANGES
…, Quelque chose, ce quelque chose vient, vient à moi, à ma
femme, aux enfants, à ma mère, à mon frère aîné, à ma
soeur aînéе, à mon frère cadet, vient. Quelque chose
d’omis : la déclaration d’un absent, une place vide.
Quelque chose, quelque chose vient, vient plus tôt vers le ciel,
vient vers cette terre, vient vers cette fleur, vient vers
cette mer en pleurs, vient la situation en crise, notre coeur,
notre coeur, sous le givre.
Ah, ce quelque chose, ce quelque chose, je ne peux plus
parler. Le ciel, je ne peux plus le regarder. La terre, je ne
peux plus marcher. La fleur, n’éclora plus ! Respirer, je ne
peux plus ! Je devrais éclater !
Père, retombez vite en poussière. Pourquoi nous regardez
vous fixement, nous les vivants, avec les yeux que vous
aviez en vie?
(Hwang Ji-u)
Recueil: DE L’HIVER-DE-L’ARBRE AU PRINTEMPS-DE-L’ARBRE Cent poèmes __..
Traduction: Kim Bona
Editions: William Blake & co
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Posted in poésie | Tagué: (Hwang Ji-u), absent, ange, éclater, éclore, ciel, coeur, crise, déclaration, en pleurs, enfant, femme, fixement, fleur, frère, givre, marcher, mère, mer, omettre, parler, père, place, poussière, quelque chose, regarder, respirer, retomber, saison, tôt, terre, venir, vide, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2017

Le ciel est gris; mon âme est grise;
Elle se sent toute déprise,
Elle se sent un parloir nu;
Car le soir, ce soir, m’est venu
Comme un commencement de crise.
La pendule ourle de minutes
Le silence de la maison;
O soir, quel est donc le poison
Que parmi tes crêpes tu blutes,
Pour que j’aie encor ces rechutes ?
Couchant de cendre refroidie;
Crépuscule d’âme indistinct;
Mal du soir qui si mal m’atteint
Que c’est comme une maladie,
Et rien d’humain n’y remédie.
(Georges Rodenbach)
Illustration: Andrew Wyeth __ Christina’s World
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Posted by arbrealettres sur 14 août 2017

Il y a mieux que ces faces amères,
que ces crises trop voyantes de misère
où le front se pose contre la vitre
de toute sa pierre sans larmes,
où le soleil reste sur les murs
sans pouvoir se détacher du soir,
où le vent sépare sans bruit
des plantes qui se referment sur lui.
J’oublie qu’il faut mourir parmi les herbes
entourées d’une écorce de soleil,
parmi ceux qui reviennent des champs
d’un pas familier pour la terre et le soir
parmi les chants qui se joignent
au-dessus des chemins, au-dessus de la nuit,
parmi les bois qui font du ciel
tant de regards sans visage, ni chaleur
(Lucien Becker)
Recueil: Rien que l’amour
Editions: La Table Ronde
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Posted in poésie | Tagué: (Lucien Becker), amer, écorce, bois, chaleur, chant, chemin, ciel, crise, face, front, larme, misère, mourir, mur, nuit, oublier, pierre, plante, pouvoir, regard, séparer, se détacher, se joindre, se poser, soleil, vent, visage, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 mars 2017
Deux personnes se réunissent
parce qu’un moment puissant
les a rassemblées.
Et le souvenir de ce moment
doit être préservé
afin d’être notre principal allié
lorsque nous sommes en pleine crise.
(Sobonfu Somé)
Illustration: Fabienne Contat
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2016

Une arête dans la gorge
peut évider la voix.
Mais la voix vide parle aussi.
Seule la voix vide
peut dire le saut immobile
vers nulle part,
le texte sans paroles,
les trous de l’histoire,
la crise de la rose,
le rêve de n’être personne,
l’amour le plus désert,
les cieux abolis,
les fêtes de l’abîme,
la conque brisée.
Seule la voix vide
peut parler du vide.
Ou de son ombre claire.
*
Una espina en la garganta
Una espina en la garganta
puede vaciar la voz.
Pero la voz vacía también habla.
Sólo la voz vacía
puede decir el salto inmóvil
hacia ninguna parte,
el texto sin palabras,
los huecos de la historia,
la crisis de la rosa,
el sueño de ser nadie,
el amor más desierto,
los cielos abolidos,
las fiestas del abismo,
la caracola rota.
Sólo la voz vacía
puede hablar del vacío.
O de su clara sombra.
(Roberto Juarroz)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration: Odilon Redon
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abîme, aboli, amour, arête, évider, brise, ciel, clair, conque, crise, désert, fête, gorge, histoire, immobile, nulle part, ombre, parler, parole, rêve, rose, saut, texte, trou, vide, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mars 2016

Trésor
J’ai un trésor qui est toi,
et bien que sans cesse menacé par le Temps voleur : trésor.
Tu es trésor par l’intervention que tu as osé faire jadis
pour transformer en moi cent choses de profondeur et me conduire à moi-même.
Tu es trésor par la présence incessante constante et fidèle
à tous les tourbillons, crises, malheurs passagers.
Tu es trésor de jugement, pendant des âges et des âges.
Tu es trésor de patience et d’impatience,
quand tu aides à toutes solitudes et ajoutant de singulières lumières.
Tu fus trésor par la connaissance hardie et dangereuse
où tu m’as plongé et entretenu.
Je ne pense plus désormais qu’au Temps
et au danger que le temps suspend sur mon trésor,
mais comme toi-même le proclames,
je fais confiance au trésor pour toujours.
(Pierre Jean-Jouve)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Illustration: Jean-Marie Manson
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Jean Jouve), aider, ajouter, conduire, confiance, connaissance, constant, crise, danger, dangereux, faire, fidèle, hardi, incessant, jadis, lumière, malheur, menace, oser, passager, présence, proclamer, profondeur, singulier, solitude, suspendre, temps, toujours, transformer, trésor, voleur | Leave a Comment »