Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘croasser’

Escale nocturne au pont d’érable (Zhang Ji)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022



Illustration: He Zhihong
    
Escale nocturne au pont d’érable

la lune décline, les corbeaux croassent, le givre emplit le ciel.

Face aux érables qui bordent le fleuve, et aux lanternes
des bateaux de pêche, je ne trouve pas le sommeil.

A la lisière de Suzhou se dresse le temple Hanshan,

Au coeur de la nuit, le tintement de sa cloche retentit jusqu’à ma barque.

(Zhang Ji)

Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

Quand les corbeaux croassent (Jean l’Anselme)

Posted by arbrealettres sur 29 juin 2022




    
Quand les corbeaux croassent,
les beaux jours diminuent.

(Jean l’Anselme)

Recueil: Il pleut des poèmes Anthologie des poèmes minuscules
Traduction:
Editions: Rue du Monde

Posted in poésie | Tagué: , , , , | Leave a Comment »

Un corbeau croasse (Santoka)

Posted by arbrealettres sur 2 février 2022




    
un corbeau croasse
je suis seul
moi aussi

***

(Santoka)

 

Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren

Posted in haïku, poésie | Tagué: , , , | Leave a Comment »

OH ! CRÉPUSCULES (George Bacovia)

Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019



crépuscule violet 0

OH ! CRÉPUSCULES

Oh, crépuscules violets…
L’hiver s’en vient
Avec ses pleurs de flageolets…

Sur le parc abandonné
Tombent les regrets,
On entend croasser…

Eternité,
Agacement…
De ses fanfares, funèbrement,
L’automne sonne l’agonie…

Un vent glacial s’est déchaîné,
Et sous les branches squelettes,
Comme un rire de cinglé.

De toi aucune trace…
— Viendra-t-elle, viendra-t-elle pas ?…

Oh ! crépuscules violets…

(George Bacovia)

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Le Bain des Nymphes (José-Maria de Hérédia)

Posted by arbrealettres sur 3 août 2018



Illustration: Adolphe William Bouguereau

    

C’est un vallon sauvage abrité de l’Euxin;
Au-dessus de la source un noir laurier se penche,
Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche,
Frôle d’un pied craintif l’eau froide du bassin.

Ses compagnes, d’un bond, à l’appel du buccin,
Dans l’onde jaillissante où s’ébat leur chair blanche
Plongent, et de l’écume émergent une hanche,
De clairs cheveux, un torse ou la rose d’un sein.

Une gaîté divine emplit le grand bois sombre.
Mais deux yeux, brusquement, ont illuminé l’ombre.
Le Satyre !… Son rire épouvante leurs jeux;

Elles s’élancent. Tel, lorsqu’un corbeau sinistre
Croasse, sur le fleuve éperdument neigeux
S’effarouche le vol des cygnes du Caÿstre.

(José-Maria de Hérédia)

 

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

L’homme poignardé (Claudine Helft)

Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018



Illustration: Félix Vallotton

    
L’homme poignardé

C’était un dimanche,
mon coeur pensait loin.

Un bruit d’avion nommait l’homme poignardé.
Il pleuvait triste sur la mélodie
croassante des pigeons parisiens
lancinant ce bruit d’avion qui tournait.
Il pleuvait prières, liens, et regrets,
des jeunesses et des joies altérées.
Il pleuvait un silence sur l’épaisseur
du monde à repenser dans le souvenir
et dans l’avenir, sous un filet de rire
mince, où coulait l’enfance de nos fils.
Un dimanche sans rose, et sans café,
Un dimanche sans croissant, sans miracle.
Un sale dimanche de guerre larvéе.
de mauvaises odeurs et de poubelles
Dimanche d’un homme seul et désarmé
d’un homme réel, ami des libertés
et qui court, sans le savoir, vers un poignard.

(Claudine Helft)

 

Recueil: Une indécente éternité
Traduction:
Editions: De la Différence

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Le corbeau (Maurice Carême)

Posted by arbrealettres sur 26 février 2018



« Que le roi devienne corbeau! »
Dit un gueux qui rêvait tout haut,
Les yeux fixés sur Bételgeuse.
Et ce roi devint un corbeau
Qui croassa d’une voix creuse
Et s’envola vers les Gémeaux.

Il est dangereux de rêver
Seul à seul avec une étoile…

Et il est heureux pour le roi
Qu’un enfant, qui rêvait tout bas
À plus de treize lieues de là,
Dise en voyant passer une aile
Immense et noire sur le ciel:
« Que ce corbeau devienne roi ! »

(Maurice Carême)

Illustration

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Nuit sous le pont aux érables (Tchang Ki)

Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2017




    
Nuit sous le pont aux érables

La lune décline, les corneilles croassent dans le ciel couvert de givre.

Les érables du fleuve, des feux de pêcheurs accompagnent le dormeur mélancolique.

Du temple de la Montagne Fraîche, hors de la ville de Kou-sou,

Vers minuit, un tintement de cloche parvient au bateau du voyageur.

(Tchang Ki)

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LES DEUX TAUREAUX ET UNE GRENOUILLE (Jean de la Fontaine)

Posted by arbrealettres sur 9 août 2017



 

LES DEUX TAUREAUX ET UNE GRENOUILLE

Deux Taureaux combattaient à qui posséderait
Une Génisse avec l’empire.
Une Grenouille en soupirait.
« Qu’avez-vous ? » se mit à lui dire
Quelqu’un du peuple croassant.
– Et ne voyez-vous pas, dit-elle,
Que la fin de cette querelle
Sera l’exil de l’un ; que l’autre, le chassant,
Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?
Il ne régnera plus sur l’herbe des prairies,
Viendra dans nos marais régner sur les roseaux,
Et nous foulant aux pieds jusques au fond des eaux,
Tantôt l’une, et puis l’autre, il faudra qu’on pâtisse
Du combat qu’a causé Madame la Génisse. »

Cette crainte était de bon sens.
L’un des Taureaux en leur demeure
S’alla cacher à leurs dépens :
Il en écrasait vingt par heure.
Hélas! on voit que de tout temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.

(Jean de la Fontaine)

Illustration: Marc Chagall

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 5 Comments »

Les corbeaux croassent (Richard Wright)

Posted by arbrealettres sur 22 février 2017



 

Les corbeaux croassent
Tandis que s’approfondit
Le rouge des coquelicots.

***

While crows are cawing,
Poppies are dutifully
Deepening their red.

(Richard Wright)

Illustration

 

Posted in haïku, poésie | Tagué: , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :