Posts Tagged ‘cyclone’
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022

Illustration
OH ENFANTS
Oh enfants, allez-vous grandir dans un monde sans oiseaux ?
Y aura-t-il des grillons, là où vous êtes ?
Y aura-t-il des asters ?
Des palourdes, au minimum.
Peut-être pas des palourdes.
Nous savons qu’il y aura des vagues.
Pas besoin de beaucoup de vie pour celles-là.
Une brise, une tempête, un cyclone.
Des ondulations, aussi. Des pierres.
Les pierres sont une consolation.
Il y aura des couchers de soleil, tant qu’il y aura de la poussière.
Il y aura de la poussière.
Oh enfants, allez-vous grandir dans un monde sans chansons ?
Sans pins, sans mousses ?
une grotte scellée avec un conduit d’oxygène,
jusqu’à ce qu’il y ait une panne de courant ?
Vos yeux s’éteindront-ils
comme les yeux blancs des poissons sans soleil ?
Et là-dedans, quel voeu ferez-vous ?
Oh enfants, allez-vous grandir dans un monde sans glace ?
Sans souris, sans lichens ?
Oh enfants, allez-vous grandir ?
***
OH CHILDREN
Oh children, will you grow up in a world without birds?
Will there be crickets, where you are?
Will there be asters?
Clams, at a minimum.
Maybe not clams.
We know there will be waves.
Not much life needed for those.
A breeze, a storm, a cyclone.
Ripples, as well.
Stones.
Stones are consoling.
There will be sunsets, as long as there is dust.
There will be dust.
Oh children, will you grow up in a world without songs?
Without pines, without mosses?
Will you spend your life in a cave, a sealed cave with an oxygen line, until there’s a power failure?
Will your eyes blank out like the eggwhite eyes of sunless fish?
In there, what will you wish for?
Oh children, will you grow up in a world without ice?
Without mice, without lichens?
Oh children, will you grow up?
(Margaret Atwood)
Recueil:Poèmes tardifs
Traduction: Christine Évain & Bruno Doucey
Editions: Pavillons
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Posted in poésie | Tagué: (Margaret Atwood), aster, beaucoup, besoin, blanc, brise, chanson, conduit, consolation, coucher, courant, cyclone, enfant, faire, glace, grandir, grillon, grotte, là-dedans, lichen, minimum, monde, mousse, où, oiseau, ondulation, oxygène, palourde, panne, pierre, pin, poisson, poussière, s'éteindre, sceller, soleil, sourire, tempête, vague, vie, voeu, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022

EN UN ÉCLAIR
En un éclair ils se connurent. L’un et l’autre venaient
d’un pays de fontaines taries, d’astres éboulés. La nuit
eut pour eux des bras en harpe de lune, des genoux
de velours. Parlant sans mots, écoutant le silence tinter
dans leurs verres, lorsque l’étoile de la séparation eut
tracé au-dessus d’eux son signe, ils burent une gorgée
de jour et s’en furent.
Que la route, pluie ou canicule, fonde sous leurs pas
disjoints, il n’importe !
Une flamme atrocement belle pèse sur leurs yeux, ligote
leurs corps.
Amour où fermentent des bulles, à sa douleur s’abreuve
un cyclone.
(Jules Tordjman)
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Tordjman), amour, astre, éboulé, éclair, étoile, belle, boire, bras, bulle, canicule, corps, cyclone, douleur, fermenter, flamme, fonder, fontaine, genou, gorgée, harpe, ligoter, lune, nuit, parler, pays, pluie, route, se connaître, signe, silence, tinter, velours | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), chambre, cyclone, oeil, secrète, trouver | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020

I. L’omoplate
II. de la nuit
III. cherche son squelette
IV. Un poème est une affirmation
V. d’apparence contradictoire
VI. ou contraire à l’opinion reçue
VII. qui déborde toutes les opinions
VIII. La part de vérité
IX. d’un poème déborde
X. de la vérité générale
XI. Toute conclusion d’un poème
XII. est un poème lui-même
XIII. qui déborde toute les conclusions
XIV. et le poème lui-même
XV. attaque la conclusion
XVI. qui le déborde
XVII. La posture du poète est
XVIII. celle de l’oeil du cyclone
XIX. Aucun poème n’est extérieur
XX. à la chose qu’il décrit
XXI. À l’intérieur de l’oeil du cyclone
XXII. rien ne se meut
XXIII. et le poète peut observer le mouvement
XXIV. violent des contradictions
XXV. Le seul danger pour le poète est de sortir
XXVI. ou de traverser le cyclone
XXVII. en sortant de l’oeil
XXVIII. Le travail d’un poète
XXIX. consiste à revenir
XXX. d’où il est venu
XXI. L’extrémité du centre
XXII. sa propre disparition
XXXIII. inouïe
(Serge Pey)
Illustration: Duy Huynh
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Posted in poésie | Tagué: (Serge Pey), centre, chercher, conclusion, contradictoire, cyclone, danger, déborder, disparition, extrémité, inouïe, nuit, observer, oeil, omoplate, opinion, poème, poète, posture, squelette, travail, vérité | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2020

Illustration: William-Adolphe Bouguereau
CHANSON D’AMOUR
Viens, toi, chanson d’amour,
Du coeur des éléments,
Sur l’aile de l’orage,
Dans le hurlement des cyclones.
Viens des abîmes de la nuit,
A cheval sur les tourbillons,
Avec le bouillonnement des eaux profondes,
Que t’amènent les pâtres de l’air
En troupeaux d’étoiles
Aboyées par le tonnerre.
Viens,
Tourbillon de démons,
Chair des nuages
Fouettée par l’éclair,
Brisée sur l’échine des ténèbres.
Viens, taureau du crépuscule
Déchiré par la dent-faucille de la lune
Apparue aux gencives du ciel.
Viens,
Frémissement de l’aube,
Avec, sur la tête, la javelle d’or du soleil,
Réveille
Le nénuphar sur le lac,
La tourterelle dans son nid
La voix de
l’usine dans sa poitrine de métal,
La jeune fille dans les bras du sommeil,
Les ivrognes dans la lie du vin,
L’amoureuse dans
sa chair enlacée,
Les abeilles dans la chaleur de la ruche.
Viens sur mille sentiers,
Neige fondue,
Pluie mêlée au soleil,
Herbe folle écartelant la terre,
Feuille tombée,
Raisins au pressoir,
Balbutiement du moût dans les tonneaux,
Cristallise-toi d’un coup
Dans les mots murmurés par l’homme
A l’oreille de la bien-aimée,
Enveloppés dans un baiser,
A peine compris,
Frêles et chauds :
Je suis près de toi.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), abîme, abeille, aboyer, aile, air, amener, amour, amoureux, apparaître, aube, à cheval, écarteler, échine, éclair, élément, étoile, baiser, balbutier, bien-aimé, bouillonnement, bras, briser, chair, chaleur, chanson, chaud, ciel, coeur, comprendre, crépuscule, cristalliser, cyclone, déchirer, démon, dent-faucille, eau, enlacer, envelopper, faucille, feuille, fondre, fou, fouetter, frémir, frêle, gencive, herbe, homme, hurler, ivrogne, javelle, jeune fille, lac, lie, lune, métal, moût, mot, murmurer, nénuphar, neige, nid, nuage, nuit, or, orage, oreille, pâtre, poitrine, près, profond, réveiller, ruche, sentier, soleil, sommeil, taureau, ténèbres, tête, tomber, tonneau, tonnerre, tourbillon, tourterelle, troupeau, usine, venir, vin, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mars 2020
Quand le papillon lit-il donc
ce qui vole écrit sur ses ailes ?
Quelles lettres connaît l’abeille
pour savoir son itinéraire ?
Quels chiffres la fourmi a-t-elle
pour retrancher ses soldats morts ?
Comment s’appellent les cyclones
quand ils n’ont pas de mouvement ?
(Pablo Neruda)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), abeille, aile, chiffre, connaître, cyclone, fourmi, itinéraire, lettre, mort, mouvement, papillon, retrancher, s'appeler, savoir, soldat, voler | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2019
Sous les niaoulis
Sous les niaoulis, les arbres des tribus,
Nous écoutons les flots aux murmures confus.
Il faut que l’aurore se lève;
Chaque nuit recèle un matin.
Pour qui la veille n’est qu’un rêve,
L’herbe folle deviendra grain.
Les flots roulent, le temps s’écoule,
Le désert deviendra cité.
Sur les mornes que bat la houle
S’agitera l’humanité.
Nous apparaîtrons à ces âges
Comme nous voyons maintenant
Devant nous les tribus sauvages,
Dont les rondes vont tournoyant;
Et de ces races primitives,
Se mêlant au vieux sang humain,
Sortiront des forces actives
L’homme monte comme le grain.
Sur les niaoulis gémissent les cyclones.
Sonnez, ô vents des mers vos trompes monotones!
(Louise Michel)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: arbre, aurore, âges, cité, cyclone, désert, gémir, grain, humanité, matin, mer, monotone, morne, niaouli, nuit, primitive, rêve, s'agiter, s'écouler, sauvage, sonner, sortir, temps, tribu, trompe, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2019

Illustration: Catherine Fortin
Je sue
Je perle
Je mouille
Suis-je une éponge marine
Un nuage dans le ciel
L’expiration d’un vieux cyclone
Le souvenir d’un baiser fougueux
Humide et chaud ?
(Jean-Marc Soriano)
Recueil: Une nuit de 7 jours
Traduction:
Editions: Petitfleur
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2018
Les gouttes d’eau sont bien des mondes;
Elles ont leurs monstres flottants.
Qui connaît leurs aurores blondes?
Qui sait leurs combats de géants
Et les splendeurs que la nature
Prodigue dans la moisissure,
Qui leur forme des continents ?
Grondez, grondez, flots monotones!
Passez, passez, heures et jours!
Frappez vos ailes, noirs cyclones;
Ô vents des mers! soufflez toujours;
Emportez, houles monotones!
Hivers glacés, pâles automnes,
Et nos haines et nos amours.
(Louise Michel)
Illustration: Corrie White
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2018

Je t’ai nommé l’indienne
(Extrait)
1
Femme d’embruns brûlés
Et de bourgeons d’étoile
Qui crayonne les cyclones
La monture des marées
Et par ravine chaude où sommeille ta chaleur
Redonne au monde le bel incendie
La première étincelle
La parole inconsolée des mythes
2
Il fait toujours soleil
Dans la splendeur des songes
Et la roue de tes mains
Lavée du plus beau sang
Au nom du chant des mers disparues
Témoigne
3
Femme aux tempes de pierre polie
Aux temples couleur de jungle
Qui conjure un mauvais sort
Danse de couleuvres
Terre tremblée
Cri mouillé
Femme du fond des nuits
Qui sort les pagaies lumineuses
De sa révolte
Épouse des aurores boréales
Ruche zélée des moussons
Remuant les vagues du commencement
4
Femme
Plus tendre que le coeur du déluge
Un grand sillage phosphorescent
Ta liberté
Feu de l’amour libre
Qui nourrit le soleil
Ta liberté
Mémoire
Tressant
La gerbe des rosées
L’impossible poinçon rouge cousu au front
Des voyances
(Ernest Pépin)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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