Posts Tagged ‘cymbale’
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2020

Et maintenant, silence, les morts!
Chacun son tour;
Ne troublez pas la fête davantage;
Battez, cymbales;
Reprenez vos roulades, tambours,
Jouez, fanfares des villages,
Jouez plus fort,
Et vous, les belles pour le bal,
Parez-vous de vos plus beaux atours :
Les morts sont morts.
(Tristan Klingsor)
Illustration: Jan Frans De Boever
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019

Métaphore, image, son,
l’âme et la chair se concertent,
au loin on entend le Verbe
et l’écho redit son nom.
Cimetière des saisons
le printemps fait de beaux morts,
en l’honneur de ces garçons
battons les cymbales d’or.
(Georges Libbrecht)
Illustration: Sarolta Bán
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Posted by arbrealettres sur 29 mars 2019

Tempête
L’orchestre infernal de la nature
S’est mis en branle ce soir
Sous un ciel capitonné de noir
Éclairs de cymbale, orage.
Les arbres se dévêtent en dansant
Les bananiers et les pins
Dansent la valse brillante de l’ouragan
La mer exécute sa partition macabre
Écarquille ses yeux bleus
Bruit de vagues se mariant
Aux fausses notes de la pluie
Le vent fredonne un glas
Interminable et grave
C’est fête en enfer.
(Célie Diaquoi-Deslandes)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2018

la lune
comme un hublot
comme un oeil de bateau
comme une perle dans les flots
la lune
comme un bol de lait
comme une bulle d’or
comme une balle de cristal
la lune
comme une croissant d’ivoire
comme une galette de givre
comme un fromage blanc
la lune
comme une tailladin de citron
comme un quartier d’orange
comme une barque de melon
la lune
comme un plateau de nacre
comme un cerceau de papier de riz
comme un lampion chinois
la lune
comme un zéro plein
comme un masque lisse
comme un miroir hanté d’un lis
la lune
comme une peau de banjo
comme une cymbale silencieuse
comme un tambour de brodeuse
la lune
comme une épouse seule
comme un bouclier d’archange
comme une arme blanche
une alfange
la lune
comme une soie découpée
comme un sabot enneigé
comme les cornes d’un boeuf dans les nuages
la lune
comme une pièce d’eau glacée
comme un feu de phare fantôme
comme une médaille dans un encens de brume
la lune
comme une céramique séraphique
comme une cible pacifique
comme une hostie dans le ciel
la lune
comme un cadran d’horloge effacé par le temps
comme une obole dans la sébile de la nuit
comme un soleil en sommeil
la lune.
(Henri Pichette)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 6 mai 2018

L’impatient
Je t’attends près de l’eau, feuilletant quelque livre
Et je guette tes pas qui tardent, quelquefois.
Les cymbales du vent font rutiler le cuivre
Qui coule du soleil, embrasant le sous-bois…
Enfin tes bras ! Nos corps, pressés d’être impudiques,
S’étreignent sous les troncs des grands hêtres bleutés.
La menthe et les roseaux nous tissent des tuniques,
Voiles d’ivresse et d’or, masquant nos nudités.
Au velours de tes mains, s’efface ma détresse.
Je laisse mes remords frapper comme des sourds
Sur le tambour vibrant, offert par ta tendresse,
À l’amour interdit qui m’entraîne en son cours.
Le galop du désir nous emporte et nous cambre.
Nous traversons les prés, franchissons l’étang bleu,
Et nous nous envolons vers la secrète chambre,
Où, de braise et de miel, nous ranimons le feu.
(Yvonne Le Meur-Rollet)
Illustration: Arthur Hughes
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Posted in poésie | Tagué: (Yvonne Le Meur-Rollet), amour, attendre, braise, chambre, cuivre, cymbale, détresse, eau, embraser, feu, feuilleter, impatient, impudique, interdit, ivresse, livre, main, menthe, miel, nudité, ranimer, remords, roseau, s'étreindre, s'envoler, secrète, soleil, tendresse, tronc, velours, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 avril 2018
![ouzin massai [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/10/ouzin-massai-800x600.jpg?w=735&h=239)
L’HOMME BLANC
— Retourne chez toi, homme blanc!
Nous ne t’avions rien demandé ;
Des fièvres que ta race endure
Nous n’avions pas même l’idée.
Pieusement vers nous tournées
Nous allaitaient de solitude
Les sept mers au ventre ridé.
Tu nous as sept fois apporté
Ton malheur, ton inquiétude.
Ta puissance, tu l’as gardée.
Tu nous as fait divorcer d’avec les vieilles sagesses ;
Mais le savoir que tu vends ne les a pas remplacées.
Tu nous as fait divorcer d’avec la terre et les sources,
D’avec les forces du sol et les forces d’en dessous.
Mais les forces que tu vends ne les ont pas remplacées ;
Tes forces mal à toi, méchantes filles du feu roux,
Tes forces qu’un fil conduit et que moulinent des roues,
Tes forces de dieu voleur dont tu n’as jamais assez!
Comme on donne deux venins dans une seule morsure,
Tu nous as communiqué l’orgueil peu sûr d’être un homme,
Et la honte sans pardon d’être un homme dépassé.
Retourne chez toi, homme blanc!
Écoute les tambours tremblants
Qui nous ameutent sous les arbres ;
Les troncs creusés, les calebasses,
Les crécelles, les crins stridents ;
Les sifflements entre les dents,
Les cornes rauques, les coquilles,
Les fifres faits d’un ossement ;
Les cymbales, les oliphants ;
Entends le tam-tam circulaire
Comme l’horizon sur tes tempes
Qui se resserre en palpitant ;
Entends les gongs, les cloches plates,
Aux tours des couvents de montagne
Et les plaques sous les battants.
Entends le grand rassemblement
Qui nous soulève et qui te chasse.
(Jules Romains)
Illustration: Ouzin
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Romains), apporter, arbre, blanc, calebasse, chasser, cloche, coquille, crécelle, cymbale, Dieu, fille, filtre, force, homme, horizon, idée, malheur, morsure, ossement, pieusement, puissance, race, rassemblement, retourner, sagesse, sifflement, soulever, tam-tam, tempe, vendre, venin, voleur | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2017

Illustration: Emile-Antoine Bourdelle
Couchant sur l’Hellas
Tes pas mystérieux d’amante virginale
Erraient près de l’étang que l’Artémis créa.
Le couchant, glorieux comme un cri de cymbale,
Ensanglantait les flots où dort le nymphéa.
Mon rêve rayonna d’une extase inconnue,
Autour de toi rôda mon désir obstiné…
Tu souriais debout et divinement nue,
Plus blanche que Léda, plus blonde que Daphné.
Le soleil, rougissant les cheveux des prêtresses,
Exaspérait l’ardeur de leur corps irrité…
Au lointain hennissaient les noires Centauresses
Dont le rut saccageait les herbes de l’été.
(Renée Vivien)
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2017

Abdication
Dis-moi n’importe quoi ! porte-moi n’importe où !
Tout me plaira pourvu que ton désir le veuille.
Pour moi, je ne sais plus vouloir et je suis fou.
Tu seras l’ouragan et je serai la feuille.
Porte-moi n’importe où ! dis-moi n’importe quoi !
Quel que soit le pays, l’instant et ton caprice,
Je ne verrai que toi, je n’entendrai que toi.
Le monde est un théâtre où toi seule es l’actrice.
Dis-moi n’importe quoi ! porte-moi n’importe où !
Je ferai sans remords tes volontés sans cause.
Tout ! rien ! n’importe quoi ! n’importe où ! Je suis fou.
Je ne suis plus un homme, un moi. Je suis ta chose.
Mon cœur n’a plus de vœux. Ton désir est le sien.
Tu m’as versé le vin d’amour plein ma timbale.
Comme l’initié du grand mystère ancien,
J’ai mangé du tambour et bu de la cymbale.
(Jean Richepin)
Illustration: John William Waterhouse
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Posted by arbrealettres sur 15 février 2016

L’enfant
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un choeur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
– Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.
(Victor Hugo)
Illustration: Henri Rousseau
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Posted by arbrealettres sur 23 août 2015

RETOUCHE AU TRIOMPHE
Entre les flammes des cymbales
la salamandre du silence.
(Daniel Boulanger)
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