Posts Tagged ‘cyprès’
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Je t’aime
Dans les lueurs étincelantes
Dans l’envolée des rayons comme des rubis
Dis au soleil
Libère ta lumière
L’éclipse est soeur des potentats
Suppôts tapis dans les pliures sans relâche
Dis au soleil
La rumeur par-delà les haies
Paraphe nos désirs de pleine lune
Cyprès figuiers de barbarie et alfa
Pour tanner nos visages
Nulle peur ne se terre
Mais la torche neuve et résolue
(Tahar Bekri)
Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), aimer, éclipse, étinceler, barbarie, cyprès, désir, dire, envolée, figuier, haie, libérer, lueur, lumière, neuf, par-delà, paraphe, peur, pleine lune, pliure, potentat, rayon, résolu, relâché, rubis, rumeur, se terrer, soeur, soleil, suppôt, tanner, tapi, torche, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
À l’ombre des pins et des cyprès
La sagesse reçue des Anciens
M’accorda une vie humaine.
Elle m’invita, pauvre créature, jusqu’au palais
À tenir un humble rang dans le quartier des femmes.
J’ai joui de la grâce profuse du saint souverain,
Recueillant la faveur radieuse du soleil et de la lune.
Les rais brûlants de l’astre pourpre posés sur moi,
Je reçus la haute bénédiction dans le Pavillon de Zeng Shen.
Abandonnée à l’espoir de jours heureux,
Je délaçais mon souffle, éveillée comme endormie.
Mais les décrets du Ciel — qui pourra jamais les infléchir ?
Avant de les savoir, le soleil voilait sa lumière
Et me laissait déjà dans l’ombre du soir.
Je gardais la bonté du roi qui demeurait mon seul asile
Et mes fautes ne me conduisirent pas à l’exil.
J’ai servi l’impératrice douairière dans le palais d’orient
Et pris ma place parmi les suivantes de la Confiance éternelle.
J’aidais à laver les rideaux, à balayer le sol souillé
Et ma tâche se poursuit ainsi jusqu’au terme mortel.
Alors mes os trouveront repos au pied de la colline.
Et l’ombre vacillante des pins et des cyprès couvrira ma tombe.
(Pan Qi Yu)
(1er siècle avant J.-C.)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Pan Qi Yu), abandonner, accorder, aider, ancien, asile, astre, éternel, éveillé, balayer, bénédiction, bonté, brûler, ciel, colline, conduire, confiance, couvrir, créature, cyprès, décret, délacer, demeurer, douairière, endormi, espoir, exil, faute, faveur, femme, garder, grâce, heureux, humain, humble, impratrice, infléchir, inviter, jouir, jour, laver, lumière, lune, mortel, ombre, Orient, os, palais, pauvre, pavillon, pied, pin, place, poser, pourpre, pouvoir, profus, quartier, radieux, rai, rang, recevoir, recueillir, repos, rideau, roi, sagesse, saint, savoir, se poursuivre, servir, sol, soleil, souffle, souiller, souverain, suivante, tache, tenir, terme, tombe, trouver, vaciller, vie, voiler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 août 2022

TROIS CYPRES
Trois cyprès
à la nuit tombante
on aurait dit trois fantômes
venant prendre le pain de la maison
Trois cyprès
à la nuit tombante
découpant le ciel
en tranches fines.
(Daniel Birnbaum)
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Posted in poésie | Tagué: (Daniel Birnbaum), ciel, cyprès, découper, fantôme, fin, nuit, pain, prendre, tombant, tranche | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Ils étaient huit jeunes hommes
Ils étaient huit jeunes hommes, nus, nus et qui tremblaient
ils étaient descendus, gelés, enchaînés,
l’un derrière l’autre, nus, les mains dans le dos
et ils savaient pour sûr, ils se savaient condamnés:
le grand camion, au fond, le long de la grande allée,
l’allée des longs cyprès, longs, hauts, est venu s’arrêter,
et les huit jeunes hommes nus, blancs, sans mot sont descendus
entre des hommes verts, vert clair, qui les font se tenir:
se tenir, blancs, nus, devant la grande tombe,
devant le grand trou, long, profond, tout juste creusé,
là tout le long, là, le long de l’allée,
derrière les tombeaux, tout le long, comme une longue tranchée:
par la mitraillette, d’un coup, ils ont tous plongé
dans la longue tranchée, blancs, nus, avec un peu de sang
sur leurs torses blancs, blancs, nus, aux premières aurores:
ils étaient huit jeunes hommes, nus, dépouillés de lendemains.
(Charles Camproux)
Recueil: Guerre à la guerre
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Camproux), allée, aurore, blanc, camion, condamner, creuser, cyprès, dépouiller, derrière, descendre, dos, enchaîner, geler, haut, homme, huit, jeune, lendemain, long, main, mitraillette, nu, plonger, profond, s'arrêter, sang, savoir, sûr, tombe, tombeau, torse, tranchée, trembler, trou, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Augury by Hafez
L’OBSESSION
Je vois le soleil éblouisseur,
Et ce sont ses yeux.
Je caresse l’ambre de mon chapelet,
Et c’est sa joue.
J’aperçois le cyprès altier,
Et c’est sa taille.
Je respire la rose de Kasvine,
Et c’est son haleine.
J’entends chanter l’eau du kanout,
Et c’est sa voix.
Et si je marche sur une vipère,
C’est encore Elle qui me hante.
(Anonyme)
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), altier, ambre, apercevoir, éblouisseur, caresser, chapelet, cyprès, eau, elle, entendre, haleine, hanter, jour, marcher, obsession, respirer, rose, soleil, taille, vipère, voir, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Illustration: Anne-François-Louis Janmot
Des filles chantent:
L’époque dont les mères ont parlé
n’a pas trouvé l’accès de nos alcôves,
et tout y est resté lisse et clair. Elles
nous disent qu’elles se brisèrent lors
d’une année fouaillée de tempête.
Nous ne savons pas : qu’est-ce que c’est la tempête ?
Nous habitons toujours dans les profondeurs de la tour,
et parfois, de loin seulement, nous entendons
dehors les forêts bruire dans le vent ;
une fois, une étoile étrangère
s’est arrêtée chez nous.
Et puis si nous sommes au jardin, nous
tremblons que cela ne commence, et
nous attendons jour après jour —
Mais il n’est nulle part un vent
qui voudrait nous plier.
***
Longtemps nous avons ri dans la
lumière, et chacune apportait à l’autre
des brassées d’oeillets et de résédas,
solennellement, comme à une promise
et c’était devinette et réponse.
Puis avec le nom de la nuit,
lentement, le silence s’est étoilé.
Nous fûmes alors comme réveillées de tout, et
très éloignées l’une de l’autre :
nous avons appris le désir, qui rend triste,
comme une chanson…
***
Les filles, sur la pente du jardin,
ont ri longtemps,
et en chantant,
comme si elles avaient fait une longue marche,
se sont fatiguées.
Les filles à côté des cyprès
tremblent : l’heure
commence où elles ignorent
de qui seront toutes choses.
(Rainer-Maria Rilke)
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), accès, alcôve, année, apporter, apprendre, attendre, éloigner, époque, étoile, brassée, briser, bruire, chacun, chanson, chanter, chose, clair, commencer, cyprès, désir, dehors, devinette, dire, entendre, fille, forêt, fouailler, habiter, heure, ignorer, jardin, lent, lisse, loin, longtemps, lumière, marche, mère, nom, nuit, nulle part, oeillet, parler, pente, plier, profondeur, promis, réponse, réséda, réveiller, rendre, rester, rire, s'arrêter, s'étoiler, savoir, se fatiguer, silence, solennel, tempête, toujours, tour, trembler, triste, trouver, vent, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022

Le lit défait
La crête au loin sous la nuée,
La pente songeuse où frissonnent les mélèzes,
Les collines voisines, les cyprès et les peupliers
viennent déposer doucement sur le papier
leur amour non nourri, leur langueur solitaire;
le vol de l’oiseau, le chant de l’insecte
strient la feuille, finement;
le paysage vient s’asseoir sur les genoux
de la paix silencieuse, mais elle se retire déjà
du blanc de la feuille en y laissant le dessin du paysage
comme un lit défait où s’est étiré
le rêve du monde saisi par une lumière
inespérée
(Yves Bergeret)
Illustration: Charles Guilloux
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Posted in poésie | Tagué: (Yves Bergeret), amour, chant, colline, crête, cyprès, défait, dessin, feuille, frissonner, inespéré, insecte, langueur, lit, lumière, mélèze, nourri, nuée, oiseau, paysage, pente, peuplier, rêve, saisi, solitaire, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022

Illustration: Vincent Van Gogh
UNE CANTILÈNE DE PENTAOUR
La mort est près de moi, la mort est près de toi
Ainsi qu’un doux sommeil à l’ombre d’un doux toit,
Comme un vin qu’on répand, comme un lotus qui fleure;
La mort est près de toi comme un roseau qui pleure.
À l’épuisé repos, au fiévreux guérison,
La mort est un doux lac au poudreux horizon.
Comme un doux vent du soir soufflant sa lente haleine,
La mort derrière toi gonfle la voile pleine.
Vous naviguez, amants, vers le pays lointain.
Comme un doux convié, la mort est au festin.
L’été te fane, fleur; l’été te boit, rosée;
Comme un doux oiseleur, la mort étend ses rets.
La seule ombre qui reste est celle du cyprès
Où dormiront bientôt l’époux et l’épousée.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), amant, épousée, époux, épuisé, été, étendre, boire, cantilène, cin, convié, cyprès, derrière, dormir, doux, faner, festin, fiévreux, fleur, fleurer, gonfler, guérison, haleine, horizon, lac, lent, lointain, lotus, mort, naviguer, oiseleur, ombre, pays, plein, pleurer, poudreux, répandre, rêts, repos, rester, rosée, roseau, sommeil, souffler, toit, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021

Retouche à la veuve
au cimetière où vous alliez en fin de jour
bourgeoise en vos atours qui me rendiez timide
d’un grand désir je désirais vous prendre nue
je restais seul à filer l’avenue
cyprès quenouilles de l’amour
(Daniel Boulanger)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2021

SOUVENEZ-VOUS COMME FIÈREMENT…
(Du cycle « Le chemin épuisant », quinzième poème)
Souvenez-vous
comme fièrement se dressait
la tour de la Poutre de Cyprès,
il n’en reste
que des ruines
envahies de ronces.
N’avez-vous pas vu
que le palais d’Afang,
si splendide,
est devenu un pré bourbeux
où nichent les perdreaux ?
Aujourd’hui,
des rangées de stèles serrées
couvrent les pentes
où jadis des beautés minces
aux manches flottantes
rivalisaient pour conquérir
le monde entier.
Leurs corps précieux
qui valaient leur poids d’or
ont bien changé.
Que le vin et le plaisir
soient notre but !
Ne faisons
que ce que le coeur désire !
Quand, un jour,
nous descendrons
vers l’argile jaune,
nous n’aurons rien
à regretter !
(Bao Zhao)
Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche
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