Posts Tagged ‘danger’
Posted by arbrealettres sur 5 février 2023

Le mouton
Le mouton vit de l’herbe
Le papillon de fleur
Le papillon de fleur
Et toi z’et moi Marianne
Nous nous mourons de langueur
Et toi z’et moi Marianne
Nous nous mourons de langueur.
Le mouton dans le pré
Est en danger du loup
Est en danger du loup
Et toi z’et moi Marianne
Sommes en danger d’amour.
J’ai un copain de frère
Qui me fait enrager
Qui me fait enrager
Il va dire à ma mère
Que j’aime mon berger.
Berger de mon village
Reviens me secourir
Reviens me secourir
Car ce serait dommage
Car ce serait dommage
De me faire languir.
Nous sommes-t-ici z’ensemble
Restons-y bien longtemps
Restons-y bien longtemps
L’amour est agréable
L’amour est agréable
Auprès de son amant.
(Anonyme)
Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), agréable, aimer, amant, amour, auprès, berger, copain, danger, dommage, enrager, ensemble, fleur, frère, herbe, laisser, langueur, languir, longtemps, loup, mère, mourir, mouton, papillon, pré, rester, secourir, village, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Bien au chaud, le chat derrière la vitre
guette un pigeon qui dehors fait le beau
Le danger viendra de l’espace libre
où ne brillera ni regard ni croc
Que dans nos dos soient fermées les fenêtres
si nous risquons l’amour sur les façades
oiseaux roucouleurs et poètes
gibier de ciel et d’embuscade…
(Robert Mallet)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Robert Mallet), amour, briller, chat, chaud, ciel, croc, danger, dehors, embuscade, fenêtre, fermé, gibier, guetter, libre, pigeon, poète, regard, risquer, roucouleur, vitre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Illustration
que la lecture de poèmes
très vite me fatigue
Les mots cognent sous mes tempes
C’est que la poésie
est une vie trop dense
comme un alcool trop fort
qui brûle le crâne
Cela ne vient pas de la poésie
mais de moi
je ne peux vivre de vraie vie
qu’un instant pas plus
On dit que nul ne peut voir Dieu
sans aussitôt mourir
Moi je crois qu’une seconde
de vie pure
non tempérée non diluée
nous éclaterait le coeur
et que nous ne pourrions la supporter
C’est peut-être quelque chose comme cela
qui arrive
dans la beauté la poésie l’amour
Nous sommes pris soulevés
dans une main de feu
qui heureusement nous repose
sur nos chemins habituels
de salamandres
Ne reste plus qu’à filer
dans les fossés les sous-bois
où le danger est moins grand
et l’amour plus lointain
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), alcool, amour, éclater, beauté, chemin, coeur, cogner, danger, dense, Dieu, fatiguer, feu, filer, fort, fossé, habituel, instant, lecture, lointain, main, mot, mourir, poème, reposer, salamandre, soulevé, supporter, tempe, vie, voir, vrai | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022

L’HÔTE
J’ai découvert mon être profond, sans-mort ;
masqué par la façade mentale, immense, serein
il affronte le monde avec le regard des Immortels,
dieu-spectateur de la scène humaine.
Ni douleur ni tourment du coeur et de la chair
ne peut violer ce sanctuaire silencieux et pur.
Le danger et la peur, lévriers du Destin, rompant leur laisse
déchirent le corps et les nerfs — l’Esprit intemporel est libre.
Éveille-toi, rayon de Dieu et son témoin en ma poitrine,
dans la substance impérissable de mon âme
Hôte tout-puissant, de flamme, impénétrable.
La Mort approche et la Destinée prend son dû ;
Il entend les coups qui fracassent la maison de la Nature :
calme Il se tient, puissant et lumineux.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), affronter, approcher, âme, être, calme, chair, coeur, coup, danger, découvrir, dû, destin, destinée, Dieu, douleur, entendre, façade, flamme, fracasser, hôte, humain, immense, immortel, impénétrable, impérissable, intemporel, lévrier, libre, lumineux, maison, masquer, mental, monde, mort, nature, peur, poitrine, prendre, profond, puissant, pur, rayon, regard, s'éveiller, sanctuaire, scène, se tenir, serein, silencieux, spectateur, substance, témoin, tourment, tout-puissant, violer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2022

Illustration: Jerzy Gluszek
Poétique
Pourquoi ne traînerait-elle pas
tout près du champ
Comme une oiselle
qui veut faire dériver le danger
pour si soudain s’envoler ?
Et pourquoi ne serait-elle pas
un bouquet de marguerites
jeté dans une brouette goudronnée ?
Ou de la neige qui fond
dans la main rose d’une enfant ?
Une hirondelle
qui laisse une éraillure sur le pignon
Une fleur
qui fait pousser un bloc de pierre
Deux lézardes qui se croisent
l’une l’autre dans la vitre ?
Poésie :
une candide démoniaque
Un agneau en flammes
au milieu d’une prairie
Un lévrier qui s’entortillait
dans un drap
Un miroir
devant lequel un héron est mort
Comme un parapluie accidenté par la tempête
Du sable éblouissant
comme un ventre de femme au milieu de l’océan
Une fleur-étoile blanche
dans la gueule d’un bouledogue
Une épine
qui fait une tête de lion putréfiée
Un plongeur
qui dans les profondeurs de la mer
ouvre un coffre avec une épingle
Une punaise
qui fixe un avion dans l’atmosphère
Un bateau de contrebande
qui saigne dans les flots
comme un animal blessé
Poésie :
Une corde à linge tendue
entre un phare et un cerisier
(Artur Lundkvist)
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Artur Lundkvist), accidenté, agneau, animal, atmosphère, avion, éblouir, épine, épingle, éraillure, étoile, bateau, blanc, blessé, bloc, bouledogue, bouquet, brouette, candide, cerisier, champ, coder, coffre, contrebande, danger, démoniaque, dériver, drap, enfant, femme, fixer, flamme, fleur, flot, fondre, goudron, gueule, héron, hirondelle, jeter, laisser, lévrier, lézarde, linge, lion, main, marguerite, mer, milieu, miroir, mort, neige, océan, oiselle, ouvrir, parapluie, phare, pierre, pignon, plongeur, poétique, pourquoi, pousser, prairie, profondeur, punaise, putréfié, rose, s'entortiller, s'envoler, sable, saigner, se croiser, soudain, tête, tempête, traîner, ventre, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020

I. L’omoplate
II. de la nuit
III. cherche son squelette
IV. Un poème est une affirmation
V. d’apparence contradictoire
VI. ou contraire à l’opinion reçue
VII. qui déborde toutes les opinions
VIII. La part de vérité
IX. d’un poème déborde
X. de la vérité générale
XI. Toute conclusion d’un poème
XII. est un poème lui-même
XIII. qui déborde toute les conclusions
XIV. et le poème lui-même
XV. attaque la conclusion
XVI. qui le déborde
XVII. La posture du poète est
XVIII. celle de l’oeil du cyclone
XIX. Aucun poème n’est extérieur
XX. à la chose qu’il décrit
XXI. À l’intérieur de l’oeil du cyclone
XXII. rien ne se meut
XXIII. et le poète peut observer le mouvement
XXIV. violent des contradictions
XXV. Le seul danger pour le poète est de sortir
XXVI. ou de traverser le cyclone
XXVII. en sortant de l’oeil
XXVIII. Le travail d’un poète
XXIX. consiste à revenir
XXX. d’où il est venu
XXI. L’extrémité du centre
XXII. sa propre disparition
XXXIII. inouïe
(Serge Pey)
Illustration: Duy Huynh
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2020

Ma peur bleue, ma groseille,
L’amour est une abeille
Qui me mange le coeur
Et bourdonne à ma bouche
Que tu nourris et touches
Des baisers du malheur.
Mon ange sans oreilles,
Ma peur bleue, ma groseille,
Ne viendras-tu jamais
A l’envers de ma porte ?
Es-tu de cette sorte
Ange sourd et muet ?
Tes mains sans teint, polies
Au jeu de tes folies,
Se mouillent à mes yeux
Et tu ris de ces fleuves
Où naviguent mes voeux
Parmi tes robes neuves.
Ne me donneras-tu
Que ton chapeau pointu
A porter ma sorcière,
Et nul autre baiser
Que ces nids de danger
Et ces ruches entières ?
Ne me permets-tu pas
De t’enlever tes bas
A l’envers de ma porte ?
Je veux voir tes pieds nus
Et les abeilles mortes
Du bonheur revenu.
Mon ange sans oreilles,
Ma peur bleue, ma groseille
Posée sur mes désirs,
Ma chambre est grande ouverte
Que coupe l’allée verte
Par où tu dois venir.
Ma peur bleue, ma groseille,
Viens à fleur de mes veilles
Et que tombe le jour
A l’envers de ma porte.
Et que le vent emporte
Le chemin du retour.
(Louise de Vilmorin)
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Posted by arbrealettres sur 22 avril 2020
La mouche
Sait
Qu’il y a danger de mort.
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), danger, mort, mouche, savoir | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 avril 2020

QUE L’EAU TOMBE GOUTTE A GOUTTE…
Que l’eau tombe goutte à goutte
Dans les paumes de la nuit,
Et nous disons : Solitude,
Remords, Enfance immolée,
Quand c’est en langage d’eau
Des choses d’eau qui se disent,
Des choses d’eau qui se font.
Que le vent froisse soudain
La ramée de nos épaules,
Et nous disons : Prophétie,
Imminence du verdict,
Quand c’est une gerbe d’air
Qui se défait dans la vasque
Desséchée de l’univers.
Pas de danger que les choses
De leur côté s’imaginent
De prendre pour alphabet
Nos piètres métamorphoses !
Elles nous diraient plutôt
De boire nos propres larmes
Pour retarder notre soif ;
Elles nous diraient plutôt
De prendre garde au langage,
Aux avances qu’il nous fait
D’un royaume ou d’un exil,
Comme on fera d’un miroir
A nos lèvres bleuissantes
A l’heure de notre mort ;
Elles nous diraient plutôt
De faire des choses d’homme,
De vin rouge et de pain blanc,
Et d’oser ce que nous sommes
Dans le chantier des vivants,
Pendant que Dieu s’abandonne
Aux délices du néant.
(Jean Rousselot)
Illustration: Corrie White (extraordinaires images de gouttes)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), alphabet, boire, chantier, danger, délices, Dieu, eau, enfance, exil, froisser, goutte à goutte, imminence, langage, larme, métamorphose, néant, nuit, pain, paume, prendre garde, prophétie, remords, royaume, s'abandonner, solitude, univers, vent, verdict | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mars 2020

Invitation
Le vent et l’orage cinglant autour de moi,
je monte là-haut sur la montagne et la lande.
Qui veut me rejoindre ? Qui veut gravir les cimes avec moi ?
Traverser les torrents, tailler son chemin dans la neige ?
Ce n’est pas dans le cercle étriqué des cités
que j’habite, à l’étroit entre vos portes et vos murs ;
au-dessus de moi Dieu est bleu dans le ciel,
contre moi le vent et la tourmente se rebellent.
Ici dans mes domaines je joue avec la solitude,
de l’infortune je me suis fait une amie.
Qui veut vivre vaste ? Qui veut vivre libre ?
Qu’il grimpe ici sur les sommets battus par les vents.
Je suis le seigneur de la tempête et de la montagne,
je suis l’Esprit de liberté et de fierté.
Fort doit-il être et allié du danger,
qui partage mon royaume et marche à mes côtés
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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