N’en souffle mot à personne,
oublie ce que tu as vu :
l’oiseau, la vieille, la prison
et le reste …
Car, si tu desserres les lèvres,
d’imperceptibles frissons
comme aiguilles de pin, le
jour venu, te saisiront.
Et tu te rappelleras la guêpe,
l’encre, le plumier d’enfant à
la datcha, et les myrtilles
que tu n’as jamais cueillies.
(Ossip Mandelstam)
Recueil: Nouveaux poèmes 1930-1934
Traduction: Traduction du russe par Christiane Pighetti
Editions: Allia
Traduction: Traduction du russe par Christiane Pighetti
Editions: Allia