Posts Tagged ‘déambuler’
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Chats de partout
Je suis le chat de cimetière,
De terrain vague et de gouttière,
De haute-Egypte et du ruisseau
Je suis venu de saut en saut.
Je suis le chat qui se prélasse
A l’instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.
Je suis le chat de l’infortune,
Le trublion du clair de lune
Qui vous réveille dans la nuit
Au beau milieu de vos ennuis.
Je suis le chat des maléfices
Condamné par le Saint-Office;
J’évoque la superstition
Qui cause vos malédictions.
Je suis le chat qui déambule
Dans vos couloirs de vestibules,
Et qui fait ses petits besoins
Sous la porte cochère du coin.
Je suis le félin bas de gamme,
La bonne action des vieilles dames
Qui me prodiguent le ron-ron
Sans souci du qu’en dira-t-on.
Epargnez moi par vos prières
Le châtiment de la fourrière
Où finissent vos émigrés
Sans demeure et sans pedigree.
(Henri Monnier)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Egypte), (Henri Monnier), émigré, épargner, évoquer, besoin, bonne action, causer, chat, châtiment, cimetière, clair de lune, condamner, couloir, cour, dame, déambuler, demeure, ennui, félin, finir, fourrière, gouttière, infortune, jardin, malédiction, maléfice, milieu, nuit, partout, patte, pedigree, porte, prière, prodiguer, qu'en dira-t-on, réveiller, ron-ron, ruisseau, saut, se prélasser, soleil, souci, superstion, terrain vague, trublion, velours, venir, vestibule, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2022

Illustration
sans raison particulière
je déambule
au milieu des tombes
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Santoka), déambuler, milieu, particulier, raison, tombe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
TOM SAWYER
Tom Sawyer
Sans en avoir l’air
A parcouru tout l’univers.
il a fait pipi
Dans le Mississippi.
Sur les bords du Saint-Laurent
il haranguait les harengs.
il a fait des pieds de nez
Aux géants et aux Pygmées.
Toujours il trouvait un singe
Pour lui repriser son linge.
Parfois il ne mangeait pas
Pour éloigner les boas.
Et quand il était trop maigre
il couchait avec les nègres.
il explorait des cavernes
Et des mondes subalternes.
il découvrait des trésors
Qu’il jetait par-dessus bord.
Des tours et des tours pendables
Qu’il jouait à tous les notables.
Et si on l’a pas pendu
C’est vraiment qu’on n’a pas pu !
Sur des bateaux à vapeur
il fumait comme un sapeur.
il déambulait souvent
Ses poches remplies de vent,
Mais toujours un grand couteau
Pour parer aux zigotos.
il fessait les orphelins
Qui partageaient pas leur pain.
Embrassait les orphelines
Qui jouaient de la mandoline.
Des crocs-en-jambe il donnait
Au diable quand il boitait.
Ma mère c’est ma mère.
Mon père c’est mon père.
Ma soeur c’est du beurre.
Tom Sawyer c’est mon frère.
Il a eu mille aventures
Ce qui l’a rendu très dur.
Mais son coeur était si bon
Qu’on n’en voyait pas le fond.
(René de Obaldia)
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Posted in humour, poésie | Tagué: (René De Obaldia), aventure, boa, bon, caverne, coeur, couteau, croc-en-jambe, déambuler, dur, fumer, haranguer, hareng, maigre, mandoline, nègre, notable, orphelin, parcourir, père, poche, singe, soeur, Tom Sawer, univers, vent, zigoto | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2021
LES ENTONNOIRS
Deux entonnoirs nuitamment déambulent
et par l’étranglé goulot filtre
un pâle rayon de lune
qui leur éclaire
le sentier
ainsi
soit
il
***
DIE TRICHTER
Zwei Trichter wandeln durch die Nacht.
Durch ihres Rulpfs verengten Schacht
fließt weißes Mondlicht
still ihren
Waldweg
u. s.
w.
(Christian Morgenstern)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Christian Morgenstern), ainsi-soit-il, étranglé, déambuler, entonnoir, goulot, lune, nuitamment, sentier | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2021

Illustration: Josephine Wall
Quand tu te tiens
dans la proximité du centre
la moindre parcelle de vie
est intégrée à la sphère
Avoir la force de t’arracher
aux joies plaisirs émotions
que te donnent tes semblables
Pour boire à cette source
où capiteuse se fait la vie
Combien seul
combien étranger à ce monde
celui que le manque
contraint à chercher
une vie plus haute
Instants
de folle ébriété
Quand un même flux
mêle en son torrent
la lumière et les eaux
Ce feu doux
de l’amour
quand l’oeil
a clarifié la flamme
Femme
c’est de toi
que me vient la vie
et je n’en finirai pas
de te louer te célébrer
que comprendre
comment rendre compte
parfois c’est le dégoût
la détresse
cette fureur du sang
parce que tout avorte
que chaque effort est vain
que rien n’échappe à la faux
ou parfois
c’est cette vénération cette joie
jubilante cette suffocante
lumière
et chaque visage m’émeut
alors jusqu’aux larmes
je déambule
dans la rue
parmi la foule
désobstrué
transparent
anonyme
avec
oui
avec
comme une lumière invaincue
qui pétille
et bat dans mes veines
minutieusement
goulûment
je vois les visages
happe cette vie
qui déferle
je me livre à chacun
je me love en chacun
en moi
s’enlacent des regards
se nouent des étreintes
s’ébauchent des nuits d’amour
et soudain me saisit
le sentiment suffocant
du mystère de la vie
hautes lames
de l’immense
dévotion éperdue
spacieux vertige
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), amour, avorter, ébriété, échapper, émotion, émouvoir, éperdu, étranger, étreinte, battre, boire, capiteux, célèbre, centre, chercher, clarifier, comprendre, contraindre, déambuler, dégoût, désobstruer, détresse, dévotion, donner, doux, eau, effort, faux, femme, feu, finir, flamme, flux, fou, foule, fureur, goulu, haut, immense, instant, intégrer, invaincu, joie, jublier, larme, louer, lumière, manquer, mêler, minutieux, moindre, monde, mystère, nuit, oeil, parcelle, pétiller, plaisir, proximité, regard, rien, rue, s'arracher, s'ébaucher, s'enlacer, saisir, sang, se livrer, se lover, se nouer, se tenir, semblable, sentiment, seul, soudain, source, spacieux, sphère, suffoquer, torrent, transparent, vain, vartige, vénération, veine, venir, vie, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021

Silence de pierre
Lumière chaude se faufile entre chaque branche.
Comme un champ clos flottant dans un chuintement végétal,
de minuscules monticules s’érigent en îlots concentriques.
Leur tranquille immobilité invite à la dérive,
la déambulation.
(Catherine Morvan)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted in poésie | Tagué: (Catherine Morvan), îlot, branche, champ, chaud, chuinter, clos, concentrique, déambuler, dérive, flotter, immobilité, inviter, lumière, minuscule, monticule, pierre, s'ériger, se faufiler, silence, tranquille, végétal | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020

immobile yeux clos
reclus au plus intime
m’épuisant à mourir
me préparant à naître
scrutant l’invisible
jusqu’à l’hébétude
ou je déambule par les rues
aussi vivant qu’une pierre
le regard vitreux
miné par l’à quoi bon
de tant d’heures inutiles
(Charles Juliet)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), clos, déambuler, hébétude, heure, immobile, intime, inutile, invisible, mine, mourir, pierre, reclus, regard, s'épuiser, scruter, se préparer, vitreux, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2019
![Catherine Rebeyre 7 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/catherine-rebeyre-7-1280x768.jpg?w=781&h=778)
La ruelle sous la pluie
Avec un parapluie en papier huilé, seul
je déambule dans une longue et longue
ruelle solitaire, sous la pluie
et j’espère rencontrer
une jeune fille aussi triste
qu’une fleur de lilas.
Elle aura
la couleur du lilas
Elle soupirera sa plainte dans la pluie,
triste et mélancolique.
Elle déambulera dans cette ruelle solitaire
avec comme moi
un parapluie en papier huilé
et comme moi
elle marchera en silence
froide, seule et triste.
Elle s’approchera sans bruit
et à cet instant me jettera
un regard qui soupire
puis elle passera comme un rêve
un rêve vague et triste.
Comme un lilas
qui passe, fugitif dans un rêve
cette jeune fille me croisera
et s’éloignera, s’éloignera en silence
dépassant la haie délabrée
pour disparaître au bout de la ruelle, sous la pluie.
Dans l’air mélancolique de la pluie
se trouveront effacée sa couleur
éclipsé son parfum
disparus même son regard
qui soupire
et sa tristesse de lilas.
Avec un parapluie en papier huilé, seul
je déambule dans une longue et longue
ruelle solitaire, sous la pluie
et j’espère rencontrer
une jeune fille aussi triste
qu’une fleur de lilas.
(Dai Wangshu)
Illustration: Catherine Rebeyre
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Posted in poésie | Tagué: (Dài Wàngshú), croiser, déambuler, disparaître, espérer, fleur, fugitif, jeune fille, lilas, longue, marcher, parapluie, parfum, pluie, rêve, regard, rencontrer, ruelle, s'approcher, silence, solitaire, soupirer, triste, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018
AUSCHWITZ
Au pays de la mort, nous déambulons,
voyant se succéder derrière les vitres
collines de valises, buissons de lunettes,
plaines de cheveux gris : un aquarium
sec. Nous ne pouvons pas descendre si bas,
plongeurs vite asphyxiés. Nous flottons sur la terre
en levant les yeux vers Celui qui garde
les noms effacés, l’étoile de chacun.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Figure humaine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Lemaire), aquarium, asphyxie, étoile, buisson, cheveux, colline, déambuler, descendre, flotter, garder, lever, lunette, mort, nom, pays, plaine, plongeur, se succéder, terre, valise, vitre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2018
Nuit d’automne. Psalmodiant sous le ciel frais,
Je déambule, ma pensée tendue vers toi.
Chute de pommes de pin dans ta montagne vide:
Toi aussi, en cet instant, hors sommeil, tout ouïe…
(Wei Ying-Wu)
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Posted in poésie | Tagué: (Wei Ying-Wu), automne, chute, déambuler, instant, montagne, nuit, ouïe, pin, psalmodier, sommeil, vide | Leave a Comment »