troussée debout contre le mur
pour les galanteries du vent
la nuit grivoise à l’oeil cernée de blanc
écoute
venue de l’au-delà en tricorne et dentelles
une voix toujours jeune
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022
troussée debout contre le mur
pour les galanteries du vent
la nuit grivoise à l’oeil cernée de blanc
écoute
venue de l’au-delà en tricorne et dentelles
une voix toujours jeune
(Daniel Boulanger)
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), au-delà, cerne, debout, dentelles, galanterie, grivoise, jasmin, nuit, oeil, tricorne, troussée, vent, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2022
Sur la rive neuf blanchisseuses
En silence lèvent les bras,
Et je ne comprends vraiment pas
Ce qu’elles font avec leurs bras.
Neuf femmes rincent le linge.
Une épreuve de lumière et de son
Dans mon enfance, et mon être
Surgit ainsi en une haute science.
J’étais donc là, debout, un peu bête,
Doutant de ma soudaine vision,
Je séparais à jamais ce chant
De la marche connue du monde.
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
Posted in poésie | Tagué: (Varlam Chalamov), à jamais, épreuve, être, bête, blanchisseuse, bras, chant, comprendre, debout, douter, enfance, lever, linge, lumière, marche, monde, rincer, rive, séparer, science, silence, son, surgir, vision, vraiment | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022
Allah imprègne le monde entier.
Cependant, sa vérité n’a été révélée à personne.
Vous feriez mieux de le chercher en vous-même.
L’autre monde est hors de vue.
Ici sur Terre, nous devons vivre debout.
L’exil est l’agonie, la douleur et le fléau.
Personne ne revient une fois parti.
Allons, soyons amis pour une fois,
simplifions-nous la vie,
soyons amoureux et aimés,
ne laissons la terre à personne.
Pour vous, ce que dit Yunus est clair,
ce que cela signifie dans l’oreille de votre cœur:
nous devons tous vivre la belle vie ici,
car personne ne continuera à vivre ici.
(Yunus Emre)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Yunus Emre), agonie, aimer, ami, amoureux, beau, chercher, coeur, continuer, debout, douleur, entier, exil, fléau, hors, ici, imprégner, laisser, monde, oreille, partir, personne, révéler, revenir, signifier, simplifier, terre, vérité, vie, vivre, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
La traversée du Fongmu Ling
Le doigt tendu vers la cime embrumée
Indique la haute frontière indécise, entre terre et ciel.
Voilà la montagne magnifique
Qu’aucun oiseau en son vol n’a jamais dépassée.
Qui saurait franchir ces hauts degrés de pierre ?
Nos mains s’agrippent le long des sentiers sinueux.
À chaque pas gagné, l’abîme grandit devant mes yeux terrifiés
Et la brume généreuse empoisse mes vêtements alourdis.
Je m’empourpre des derniers traits du soleil qui meurt,
Tandis qu’à mesure, c’est la vallée qui s’enténèbre.
Mon pays natal me rappelle alors et détourne vers lui mon regard.
Je vois les flots hardis du grand fleuve ;
Je sens le souffle vif des confins du monde.
Comment rester debout quand tout vous porte à être à genoux.
(Gu Lin)
(1476-1545)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
Posted in poésie | Tagué: (Gu Lin), abîme, alourdir, à genoux, brume, ciel, cime, confins, dépasser, détourner, debout, degré, doigt, embrumer, empoisser, fleuve, flot, franchir, frontière, gagner, généreux, grandir, hardi, haut, indécis, indiquer, magnifique, main, monde, montagne, mourir, natal, oiseau, pas, pays, pierre, porter, regard, rester, s'agripper, s'empourprer, s'enténébrer, savoir, se rappeler, sentier, sentir, sinueux, soleil, souffle, tendre, terre, terrifier, trait, traversée, vallée, vêtement, vif, voir, vol, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2022
Illustration: Alex Nabaum
Fortune
Il y a toujours quelque part
quelqu’un debout devant une
porte inconnu ennemi ami noir,
jaune ou blanc qu’importe
parle pour l’amitié
viens au secours de
celui qui attend
laisse parler le coeur
la porte que tu ouvres
est chance pour lui
chance pour toi
ta générosité est ta fortune
(Joseph-Paul Schneider)
Posted in poésie | Tagué: (Joseph Paul Schneider), amitié, attendre, blanc, chance, coeur, debout, enneminami, fortune, générosité, inconnu, jaune, laisser, noir, ouvrir, parler, porte, qu'importe, quelque part, secours, toujours, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022
Colère devant l’enfant sans pain
ni mère qui mange de la terre
dessine des hélicoptères reste
debout dans son sommeil
Colère devant l’enfant au ventre outré
araignée de la misère
qui joue avec la terre
sous un soleil touriste
Colère devant l’enfant courant devant la guerre
jusqu’aux frontières
depuis sept ans sans s’arrêter
s’il ne se couche dans la terre
Colère devant la terre entière
la terre qui est le pain qui
est la joie
la maison et la mort
(Anna Gréki)
Posted in poésie | Tagué: (Anna Gréki), araignée, colère, courir, debout, dessiner, enfance, enfant, frontière, guerre, hélicoptère, joie, jouer, maison, manger, mère, misère, mort, outre, pain, rester, s'arrêter, se coucher, soleil, sommeil, terre, touriste, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022
Illustration: Jill Battaglia
Aujourd’hui, le dégel, aujourd’hui,
Debout, près de la fenêtre, de nouveau
Apaisée, regard dégrisé, plus encore,
Et ma poitrine — plus libre.
Je ne sais pourquoi. Peut-être
L’âme simplement fatiguée,
Et sans envie de toucher
Au crayon rebelle.
Debout, ainsi, dans le brouillard —
Au loin du bien et du mal,
Je tambourine d’un doigt léger
Sur la vitre qui vibre à peine.
Ni meilleure ni pire — par l’âme,
Que le premier venu — au hasard —
Ou que les flaques dans lesquelles
Le ciel répand ses perles,
Ou qu’un oiseau qui passe,
Ou qu’un chien qui erre, ou,
Même, qu’une chanteuse pauvre
Qui ne m’a pas fait pleurer.
Déjà, mon âme a retrouvé
L’art subtil de l’oubli.
Dégel, aujourd’hui, dans l’âme,
Pour le vaste sentiment.
(Marina Tsvétaïéva)
Posted in poésie | Tagué: (Marina Tsvétaïeva), apaisé, art, aujourd'hui, à peine, âme, bien, brouillard, chanteur, chien, ciel, crayon, dégel, dégrisé, désirer, de nouveau, debout, doigt, envie, errer, fatigue, fenêtre, flaque, galop, hasard, léger, libre, loin, mal, meilleur, oiseau, oubli, passer, pauvre, perle, pire, pleurer, poitrine, premier, prendre, répandre, rebelle, regard, repousser, retrouver, savoir, sentiment, subtil, tambouriner, toucher, vaste, venir, vibrer, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2022
Seul debout.
Seul assis.
Seul couché.
Seul sur the gril.
Seul écartelé par les chevaux de labour
dont il ne voyait que les croupes.
Seul pendu et son sperme devint mandragore.
Seul dans la vitesse qui n’est pas,
dans la minute qui n’est pas,
dans l’espace qui n’est pas,
dans le temps qui n’est pas,
dans l’éternité qui n’est pas,
dans l rien qui ne l’est pas,
dans le vide plein de boue.
Seul dans un bloc de quartz ignoble,
dans un iceberg en voyage.
Seul avec la solitude qui n’en est pas une.
Avec la lune qui fut sans être.
Avec ses pas qui n’en sont pas.
Avec ce tison qui se croûte et qui brûle au milieu
et se croûte et brûle dans un songe qui n’est même pas un songe.
Seul avec le sommeil du condamné à mort.
***
Alone
Alone standing.
Alone sitting.
Alone lying down.
Alone on the grille.
Alone drawn and quartered by workhorses,
seeing only their rumps.
Alone hanging, ejaculating a mandrake.
Alone in the quickness that isn’t,
in the minute that isn’t,
in the space that isn’t,
in time that isn’t,
in eternity that isn’t,
in the nothing that isn’t,
in an emptiness full of mud.
Alone in a corrupted chunk of quartz,
in an iceberg floating by.
Alone in solitude that isn’t.
With a moon that was without being.
With his footsteps that aren’t footsteps.
With this ember that crusts over and burns at its center,
and crusts and burns in a dream that isn’t even a dream.
Alone in the sleep of the condemned to death
Translated by Mary-Sherman Willis
(Jean Cocteau)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), assis, écartelé, éternité, bloc, boue, brûler, cheval, condamné, couché, croupe, debout, espace, gril, iceberg, ignoble, labour, lune, mandragore, milieu, minute, mort, pendu, quartz, rien, se croûter, seul, solitude, sommeil, songe, sperme, temps, tison, vide, vitesse, voir, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2022
Nous étions debout,
il n’y avait qu’une chaise.
Et tant nous nous sommes aimés
que la chaise devint lit.
(Jacques Biolley)
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Biolley), aimer, chaise, debout, lit, tant | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2021
debout les yeux blancs anxieux
teintés du bleu des cieux
(Christian Prigent)
Posted in poésie | Tagué: (Christian Prigent), cieux, debout | Leave a Comment »