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Poésie

Posts Tagged ‘déchirant’

Il n’y a pas d’épilogue (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022



Il n’y a pas d’épilogue

Nos mains sont légères
Comme ailes sur un pré
Le grain est dans mon sang
Nos regards sont fertiles
Je traverse le miroir déchirant

Mais je n’ai rien trouvé
Que je ne cherche encore.

(Andrée Chedid)

 

 

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D’un rivage (Georges-Emmanuel Clancier)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022


crepuscule2

Du jour qui va s’éteindre la lumière
a la déchirante beauté d’un être
aimé dont le sourire au loin s’efface.
Je n’ai plus les mots ni le chant hélas
en réponse à ce foudroyant silence
du monde aux rives déjà de l’absence

pour que de la blessure puisse naître
avec la vie fuyante une alliance
ultime de paix et d’oubli.

(Georges-Emmanuel Clancier)

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Les sapins sous la pluie (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022



Illustration: Théophile Alexandre Steinlen
    
les sapins
sous la pluie

passe un
vagabond

ce subit

si frêle
friable soit-il

à l’instant où affleure
en moi cette sensation

qu’il se fane sitôt né
que la vie s’écoule

m’échappe se perd
une sensation

proprement déchirante
insoutenable

il me faut le planter
dапs des mots

(Charles Juliet)

Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard

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Que deviens-tu (Paul Eluard)

Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2019


coquillage

 

Que deviens-tu pourquoi ces cheveux blancs et roses
Pourquoi ce front ces yeux déchirés déchirants
Le grand malentendu des notes de radium
La solitude me poursuit de sa rancune.

(Paul Eluard)

 

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Qui suis-je dans l’émerveillement du néant (Michel Camus)

Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2019



Qui suis-je dans l’émerveillement du néant
Si rien n’est plus déchirant que l’être ouvert,
au fond rien n’est plus unifiant que le néant

Et si le néant de l’homme était plus infini
que l’infinie poussière des étoiles

(Michel Camus)

Illustration

 

 

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J’ai un cancer au coeur (Marie Noël)

Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2018



Illustration: Frida Kahlo
    
J’ai un cancer au coeur.
Un excès qui me dévore.

Mais j’ai dans la cervelle une petite étoile
J’ai donné de mon étoile toute la lueur que j’ai pu.

Mais parfois, de très loin en moi, une plainte s’élève, déchirante.
C’est le cancer qui chante.

(Marie Noël)

 

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LE SOUVENIR DÉCHIRANT (Pierre Louÿs)

Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018



Illustration: Francine Van Hove
    
LE SOUVENIR DÉCHIRANT

Je me souviens… (à quelle heure du jour ne l’ai-je pas devant mes yeux !)
je me souviens de la façon dont Elle soulevait ses cheveux avec ses faibles doigts si pâles.

Je me souviens d’une nuit qu’elle passa, la joue sur mon sein, si doucement, que le bonheur me tint éveillée,
et le lendemain elle avait au visage la marque de la papille ronde.

Je la vois tenant sa tasse de lait et me regardant de côté, avec un sourire.
Je la vois, poudrée et coiffée, ouvrant ses grands yeux devant son miroir,
et retouchant du doigt le rouge de ses lèvres.

Et surtout, si mon désespoir est une perpétuelle torture,
c’est que je sais, instant par instant, comment elle défaille dans les bras de l’autre,
ce qu’elle lui demande et ce qu’elle lui donne.

(Pierre Louÿs)

 

Recueil: Les chansons de Bilitis
Traduction:
Editions: Gallimard

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LA COLOMBE (Pierre Louÿs)

Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018




    
LA COLOMBE

Depuis longtemps déjà je suis belle; le jour vient où je ne serai plus femme.
Et alors je connaîtrai les souvenirs déchirants,
les brûlantes envies solitaires et les larmes dans les mains.

Si la vie est un long songe, à quoi bon lui résister?
Maintenant, quatre et cinq fois la nuit je veux la jouissance amoureuse,
et quand mes flancs sont épuisés je m’endors où mon corps retombe.

Au matin, j’ouvre les paupières et je frissonne dans mes cheveux.
Une colombe est sur ma fenêtre; je lui demande en quel mois nous sommes.
Elle me dit : « C’est le mois où les femmes sont en amour. »

Ah ! Quel que soit le mois, la colombe dit vrai, Kypris!
Et je jette mes deux bras autour de mon amant,
et avec de grands tremblements j’étire jusqu’au pied du lit mes jambes encore engourdies.

(Pierre Louÿs)

 

Recueil: Les chansons de Bilitis
Traduction:
Editions: Gallimard

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Le chant du départ (Jean Grosjean)

Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2018




    
Le chant du départ

Le vent court sur les talus
de peur de salir les rues
avec ses prémonitions.

Le vent connaît tout d’avance,
la tristesse et les douleurs,
la guerre et les pénuries.

Et ces lettres déchirantes
laissées contre un mur de ferme
le jour du dernier assaut.

(Jean Grosjean)

 

Recueil: Les vasistas
Traduction:
Editions: Gallimard

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Le beau n’apaise pas (Roger Munier)

Posted by arbrealettres sur 16 juin 2018




Illustration: ArbreaPhotos
    
Le beau n’apaise pas.
Il est déchirant.
Comme le vrai.

(Roger Munier)

 

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