Posts Tagged ‘défunte’
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020

QUAND SUZANNE JONES EST VÊTUE DE ROUGE
Quand Suzanne Jones est vêtue de rouge,
Sa face est comme une camée antique,
Brunie par les siècles,
Viens Jésus, avec un appel de trompettes!
Quand Suzanne Jones est vêtue de rouge,
C’est une reine qui revient
D’une nuit d’Egypte depuis longtemps défunte.
Sonnez Jésus les trompettes!
Et la beauté de Suzanne Jones vêtue de rouge
Brûle au fond de mon coeur une flamme d’amour
Vive comme une douleur.
Douces trompettes d’argent,
O Jésus!
***
WHEN SUSANNA JONES WEARS RED
When Susanna Jones wears red
Herface is like an ancient cameo
Turned brown by the ages.
Come with a blast of trumpets,
Jesus!
When Susanna Jones wears red
A queen from some time-dead Egyptian night
Walks once again.
Blow trumpets, Jesus!
And the beauty of Susanna Jones in red
Burns in my heart a love-fire sharp like pain.
Sweet silver trumpets,
Jesus!
(Langston Hughes)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020
![Andrew Talbot 400 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/andrew-talbot-400-1280x768.png?w=685&h=976)
A UNE PETITE AMOUREUSE DÉFUNTE
Elle
Qui cherchait ses amants
Dans la nuit,
A pris le calme chemin
Qui mène au pays
Sombre et silencieux de la mort
Par-delà les limites du jour.
Maintenant, petit être solitaire et perdu,
Elle marche
Dans une rue sans fin,
Offrant au néant ses baisers.
Dieu fasse que ses lèvres lui soient douces!
(Langston Hughes)
Illustration: Andrew Talbot
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2019

Rose, quand tu seras défunte,
C’est que ce n’était pas possible.
Peut-être tu n’acceptais pas
D’être la rose, toi qui sais
A l’intérieur comment on est.
***
Rozenn
Rozenn, pa vezi tremenet
Dre ma ne helle beza eo.
Marteze ne houzanves ket
Da voud ar rozenn, c’hwi a oar
En diabarz penaoz emer.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 4 mai 2019
![Odd Nerdrum (3) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/06/odd-nerdrum-3-1280x768.jpeg?w=736&h=981)
Je suis ce roi des anciens temps
Dont la cité dort sous la mer
Aux chocs sourds des cloches de fer
Qui sonnèrent trop de printemps.
Je crois savoir des noms de reines
Défuntes depuis tant d’années,
Ô mon âme ! et des fleurs fanées
Semblent tomber des nuits sereines.
Les vaisseaux lourds de mon trésor
Ont tous sombré je ne sais où,
Et désormais je suis le fou
Qui cherche sur les flots son or.
Pourquoi vouloir la vieille gloire
Sous les noirs étendards des villes
Où tant de barbares serviles
Hurlaient aux astres ma victoire ?
Avec la lune sur mes yeux
Calmes, et l’épée à la main,
J’attends luire le lendemain
Qui tracera mon signe aux cieux.
Pourtant l’espoir de la conquête
Me gonfle le coeur de ses rages :
Ai-je entendu, vainqueur des âges,
Des trompettes dans la tempête ?
Ou sont-ce les cloches de fer
Qui sonnèrent trop de printemps ?
Je suis ce roi des anciens temps
Dont la cité dort sous la mer.
(Stuart Merrill)
Illustration: Odd Nerdrum
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Posted by arbrealettres sur 23 août 2018
MICASCHISTE
Somnolence du temps. Feuilles des sédiments
au bas des eaux défuntes.
Socle de la mémoire. Lagune
où gît encore Mélusine endormie
qu’un jour réveillera le prince des limons.
(Jacques Lacarrière)
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2018

Plage
Un grand soleil, un soleil de soir éblouit
Sur l’Océan que blanchissent les volutes,
L’embrun comme de vains rêves s’évanouit
Dissipé par la folle fuite des minutes.
Dans les recoins où l’Inconscient s’enfouit
D’indistinctes questions naissent et luttent
Et le murmure des vagues semble un Oui
Aux plus angoissantes qui hantent la Brute.
La voix de la mer en moi obscurément
Réveille l’écho d’autres voix angoissées
Et je sens avoir pensé, en d’autres temps,
Les éternelles et défuntes pensées
Qu’elle roule dans son grand linceul mouvant
Et que jadis les vagues ont cadencées.
(Birago Diop)
Illustration: Corrie White
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2017

MÉLANCOLIE DU SOIR
La forêt qui défunte s’étend —
Et des ombres la cernent, comme des haies.
Le gibier quitte en tremblant ses refuges
Tandis qu’un ru glisse tout bas,
Suivant des fougères et de vieilles pierres
Et scintille argenté à travers le feuillage.
On l’entend bientôt dans des gouffres noirs —
Peut-être que déjà brillent aussi des astres.
La plaine sombre semble illimitée,
Villages dispersés, marais, étangs,
Un je-ne-sais-quoi te fait croire à un feu.
Un éclat froid sur des routes se glisse.
Au ciel se devine une agitation,
Une armée de migrateurs prend son essor
Vers ces pays là-bas, autres et beaux pays.
Et monte et retombe le rythme des joncs.
(Georg Trakl)
Illustration: Arnold Böcklin
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Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2015

LE CHEVALIER ET LA NUIT
Chevalier errant que la lune pâlit
Chevalier
Qui t’es assis au seuil d’un château
Penché sur l’éclair de ton épée rompue
Devant la plage et devant la mer qui s’argente.
C’est assez pleurer tes reines ensevelies
Chevalier l’heure naît
Laisse leurs os moisis aux chiens aux sables fauves
Tous les drapeaux sont morts à cette profondeur
Tous les drapeaux sont noirs dans la nuit maternelle
Et la plus grande reine est fille de la nuit.
La pleine nuit se mêle avec la pleine mer
Écoute le cri d’un songe qui se perd.
Qui te dit son secret si tu veux bien l’entendre
Le long secret qui monte de la mer nocturne
De l’eau froide tendue vers la lune froide
Dans l’extase d’une haute marée
Son secret ton secret tout le secret du monde
Si tu veux seulement regarder plus loin
Vers la mer et vers la grande nuit
Vers l’astre rond qui embrasse les eaux
Si seulement tu peux laisser à la terre
Les cendres de tes reines et de tes fées défuntes.
(André Pieyre de Mandiargues)
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