Posts Tagged ‘départ’
Posted by arbrealettres sur 22 février 2023

Quand l’aube navrée contemple
les cendres du rêve mort
le cavalier plie bagage
enfiévré d’une veille
et plus pauvre d’un départ
Le fouet du froid prolonge le
sommeil épais des sèves
Le bourg tassé s’emmitoufle
d’une brume sans remords
D’anciens levers de soleils
grincent de mille caries
et le mont dur se crevasse
de la rencontre impossible
(Jean-Vincent Verdonnet)
Recueil: D’ailleurs
Editions: Saint-Germain-des-Prés
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Vincent Verdonnet), ancien, aube, épais, bagage, bourg, brume, carie, cavalier, cendre, contempler, départ, dur, enfièvré, fouet, froid, grincer, impossible, lever, mont, mort, navré, pauvre, plier, prolonger, rêve, remords, rencontre, s'emmitoufler, sève, se crevasser, soleil, sommeil, tasser, veille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 février 2023

Illustration
Rêves déchus fleurs coupées
langue morte dans le deuil des chambres
plus d’incendie de gares départs fougueux
plus d’après
dans notre dos l’invisible grignote
sans trace d’infini
à peine un bruit de pas enfoncés dans le sable
en sourdine une mélodie
vestige des notes d’avant
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), après, avant, à peine, bruit, chambre, couper, déchu, départ, deuil, dos, enfoncer, fleur, fougueux, gare, grignoter, incendie, infini, invisible, langue, mélodie, mort, note, pas, rêve, sable, sourdine, trace, vestige | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2023

Illustration: Jérôme Royer
Plus jamais
Puisque tu me le demandes
Il faut bien que je le dise :
Je n’en veux plus, je n’en veux plus jamais.
Je ne veux pas de nouvelle existence.
Une vie m’aura largement suffi.
D’une si longue peine —
Arrivées et départs du début à la fin,
L’amour créé, l’amour détruit,
L’instant de douleur
Qui vient pulvériser une vie de délices,
L’heure solitaire des désirs morts
Et sa survie de bavardage —
Je ne veux plus, je ne veux plus jamais
Ni vivre, ni mourir, ni exister encore.
Le récipient près de l’évier,
Les bruits qu’on étouffe au grenier,
La tombée de la nuit dans les tumeurs du ciel,
La chouette qui hulule sur le toit de l’école,
Aux proues des barques qui s’éloignent
Le regard fixe, muet,
Et sur l’aire des départs le sourire évanoui,
Je n’en veux plus, je ne veux plus jamais
Ni vivre, ni mourir, ni exister encore.
Une autre maison ?
Une mère nouvelle ?
Une enfance recommencée ?
Des défis jamais lancés ?
Des élans à découvrir ?
Des blessures, encore ?
De nouveaux rythmes à prendre ?
Des promesses fraîches du jour?
Je n’en veux plus, je n’en veux plus jamais.
(Ayyappa Paniker)
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Posted in poésie | Tagué: (Ayyappa Paniker), aire, amour, arrivée, autre, école, élan, étouffer, évanoui, évier, barque, bavarder, blessure, bruit, chouette, ciel, créer, découvrir, défi, délice, départ, désir, détruire, demander, dire, douleur, encore, enfance, existence, exister, fixe, frais, frenier, heure, hululer, instant, jamais, lancer, largement, long, maison, mère, mort, mourir, muet, nouveau, nuit, peine, prendre, promesse, prour, pulvériser, récipient, recommencer, regard, rythme, s'éloigner, solitaire, sourire, suffire, survie, toit, tombée, tumeur, vie, vivre, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR DE LA MÉLODIE DES PASSES DU SOLEIL
L’herbe du défilé sous un halo de brouillard s’étale,
De la Wei en remous s’entend le grondement.
Les vagues de pluie du printemps s’apaisent,
une légère poussière se répand,
On monte en selle pour partir en campagne.
Voyez là si verdoyants les saules,
Dont ici on a tiré et brisé un rameau.
On se met en branle le coeur lourd,
Qui sait en quelle saison nous serons à nouveau réunis ?
Alors, vidons encore un verre,
Chantons encore un air !
On soupire sur l’existence,
Si amer de passer d’une joyeuse compagnie aux adieux, au départ.
Aussi ne nous dérobons pas à l’ivresse profonde,
Prêtons l’oreille aux « Passes du Soleil » jusqu’au bout.
Quand nous repenserons à nos chers vieux amis,
Éloignés de cent lieues, avec eux nous partagerons le clair de lune.
***

(Kòu Zhùn) (961-1023)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Kòu Zhùn), adieu, air, amer, ami, apaiser, éloigner, briser, brouillard, campagne, chanter, clair de lune, coeur, compagnie, défilé, départ, dérober, entendre, existence, gronder, halo, herbe, ivresse, joyeux, léger, lieue, lourd, mélodie, monter, oreille, partager, partir, passé, passer, pluie, poussière, prêter, printemps, profond, rameau, réunir, remous, repenser, s'étaler, saison, saule, se répandre, selle, soleil, soupirer, tirer, vague, verdoyant, verre, vider, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2023

Ton départ contre le Hindenburg
À chaque fois qu’on se dit au revoir
ça me semble être un prolongement
du Hindenburg :
ce grand dirigeable de 1937 qui explosa
en flammes médiévales tel un château incendié
au-dessus du New Jersey.
Quand tu t’en vas, l’ombre
du Hindenburg entre dans la maison
pour prendre ta place.
***
Your Departure Versus the Hindenburg
Every time we say good-bye
I see it as an extension of
the Hindenburg.
that great 1937 airship exploding
in medieval flames like a burning castle
above New Jersey.
When you leave the house, the
shadow of the Hindenburg enters
to take your place.
(Richard Brautigan)
Recueil: C’est tout ce que j’ai à déclarer Oeuvres poétiques complètes
Traduction: Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Chant du départ
Les feux de guerre ont illuminé la capitale de l’ouest,
Il n’est personne aujourd’hui dont le coeur soit tranquille ;
La tablette d’ivoire a fait ses adieux à la porte du phénix,
Des cavaliers bardés de fer entourent la ville impériale.
La neige alourdit de ses flocons les étendards glacés ;
La voix furieuse du vent se mêle au bruit des tambours.
Voici donc revenu ce temps, où le chef de cent soldats
Est tenu en plus haute estime qu’un lettré de science et de talent !
(Yang Jiong)
(622-690)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

Illustration: Zhao Ji
ON SE DIT ADIEU EN AUTOMNE
Sur l’air de » La Cloche tintant dans la pluie »
—Liu Yong
Le cri des cigales paraît douloureux
hors d’un pavillon où l’on se dit adieu.
L’averse a cessé,
Je ne veux plus boire,
mon coeur est brisé.
Aux portes de la ville, nous nous attardons
bien que le bateau me hâte au départ,
nous nous regardons les larmes aux yeux,
la main dans la main,
les mots se figent sur nos lèvres,
entrecoupés de brefs sanglots.
Dans ma pensée se déroule le voyage
sur la vaste étendue des flots brumeux.
Là-bas le ciel du Sud est chargé de nuages.
Ceux qui s’aiment s’affligent de se séparer,
Surtout quand vient le froid de la fête automnale.
Où serai-je quand je serai dégrisé ?
Sur une rive de saules bordée,
Avec un lambeau de lune et la brise matinale.
Je t’aurai quittée pour toute une année.
Pour qui tous ces beaux paysages et ces belles journées ?
De quelque ardeur je puisse m’enflammer,
à qui désormais me confier ?
(Anonyme)
***

Recueil: Choix de Poèmes et de Tableaux des Song
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), adieu, année, ardeur, automnal, automne, averse, étendue, bateau, beau, boire, border, bref, brise, briser, brumeux, cesser, charger, ciel, cigale, coeur, cri, dégriser, départ, douloureux, entrecouper, fête, flot, froid, hors, journée, lambeau, larme, là-bas, lèvre, lune, main, matinal, mot, nuage, paraître, pavillon, paysage, pensée, porte, quitter, rive, s'affliger, s'aimer, s'attarder, s'enflammer, sanglot, saule, se confier, se dérouler, se figer, se hâter, se séparer, sud, vaste, ville, voyage, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022

Préambule
Ce corps qui est moi
et qui ne l’est pas
me cherche noises
me décortique de haut en bas,
petite eau claire
je subis l’air
sans faire de vagues.
Mes cils neigent
mes dents ont la chair de poule,
mon sourire grille
comme une ampoule
et mes seins boudent
d’une mine pincée
de crayons mal taillés,
tout est plus blanc
qu’une craie d’école.
Objet parmi tant d’autres
après le lit, les verres, les chaises
qui ne savent pas ce qu’ils attendent
je suis la seule cassable
la seule inutile
la seule
apte au départ.
Les douves du désir
sont remplies d’anguilles.
Je dis que j’ai froid
pour fuir la brûlure de ta main.
(Marie-Anne Bruch)
Découvert ici: Lucarne Poétique
Illustration: Dominique TREMOIS-CHAZOT
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Anne Bruch), anguille, blanc, brûlure, cassable, chaise, corps, départ, désir, dent, douve, froid, inutile, lit, main, neiger, noise, préambule, sein, sourire, subir, vague | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 août 2022

Idées écartées
frissons légèrement en dehors
la vie derrière les idées
Elever les angoisses tendues
au-dessus de la tête
Marquer un léger temps d’arrêt
et ramener la vie à son point de départ
Ne pas baisser les frissons
et conserver le vide très en arrière
(Ghérasim Luca)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Gherasim Luca), angoisse, arrêt, écarté, élever, conserver, départ, dehors, derrière, frisson, idée, léger, ramener, tête, vide, vie | 7 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022
Illustration: He Zhihong
Chanson, pour l’enfant qui part
Tendrement, la mère tricote
Une toge pour son fils qui s’en va.
Le départ approche, elle coud à points serrés,
Craignant que son enfant ne tarde à rentrer.
Qui oserait affirmer qu’un brin d’herbe
Puisse récompenser le soleil de la chaleur du printemps ?
(Meng Jiao)
***

Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil
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