Posts Tagged ‘déplier’
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2022

Les mots traversent l’éther de la page.
A peine veut-on les saisir, entre deux doigts de fée,
qu’ils meurent et renaissent plus loin :
comme à ce jeu, vous en souvenez-vous,
où il est question d’un bois,
et où demande est faite au loup de signaler sa présence.
Semblablement, le lecteur y est lorsque l’auteur n’y est plus,
tous deux se cherchant en vain dans la forêt de Langue d’Or.
Lire.
Déplier l’échelle qui est dans l’âme,
dont les degrés se perdent de vue,
vers le haut comme vers le bas.
(Christian Bobin)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), auteur, âme, échelle, éther, bas, bois, déplier, degré, doigt, en vain, fée, forêt, haut, jeu, langue, lecteur, lire, loup, mot, mourir, or, page, présence, renaître, saisir, se chercher, se perdre, se souvenir, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2022

Comme dans un tableau
Aube glace à l’abricot
les cauchemars déplient
leur mâchoires endolories
dans des gestes d’oiseaux
existe
ue ombre
pour chaque chose
les araignées y cachent
des cathédrales tendres
et les hérissons
des secrets
(Thomas Vineau)
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Posted in poésie | Tagué: (Thomas Vineau), abricot, araignée, aube, cacher, cathédrale, cauchemar, chose, déplier, endolori, exister, geste, hérisson, mâchoire, oiseau, ombre, secret, tableau, tendre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Poème d’amour en état de guerre
Je hume dans tes seins
l’odeur de la terre
la terre que mes pas ont quittée
Je hume l’oreiller de tes rêves
quand tu dors avant moi
et quand tu dors
après moi
Je hume la brise de ton souffle
quand l’air devient fumée
car leurs maisons détruites
les gens habitent leurs rêves
Et moi
depuis quarante ans
je n’habite
que le vent de ton parfum
Je n’ai d’autre maison
d’autre toit
que ton coeur
car l’amant
quand les guerres le chassent
que les exils le poursuivent
se jette dans les bras de l’aimée
Et si je voulais monter au pays
je laisserais mon poème grimper
à tes nattes
Si je voulais voyager
je chevaucherais tes sandales
sous la pluie, sous les arbres
et nuitamment sous la lumière de la lune
Si je voulais dormir
je déplierais les lignes de ta dernière lettre
Gloire à celui qui a étreint l’amour
sous la mitraille
Gloire à celui qui a dit
que la paix
est une herbe
qui pousse
dans le coeur
de l’aimée
(Mohammed El Amraoui)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mohammed El Amraoui), aimée, aimer, air, amant, amour, arbre, état, étreindre, bras, brise, chasser, chevaucher, coeur, déplier, détruire, dernier, devenir, dormir, exil, fumée, gens, gloire, grimper, guerre, habiter, herbe, humer, laisser, lettre, ligne, lumière, lune, maison, mitraille, monter, natte, nuit, odeur, oreiller, paix, parfum, pays, pluie, poème, poursuivre, pousser, quitter, rêve, sandale, se jeter, sein, souffle, terre, toit, vent, vouloir, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2021

L’enfant joue dans la cour,
au son des cris les murs s’écartent
au bruit des jeux, au son des cris
s’ouvrent les fenêtres, vont les murs
et l’enfant sur le sol plie l’ordre
des deuils et des pleurs, déplie la mer,
l’écume blanche qui ruisselle entre les fenêtres
puis monte la pente sombre des murs
vers l’étage d’où nous le regardons.
Sur le front de l’enfant
prend élan
une voûte de caverne ou de palais
où résonnent les cris de la cour
et tes pas et mes pas d’hier;
puis ses cils sont nos mains dans l’écume blanche
qui ruisselle suspendue dans les airs.
(Yves Bergeret)
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Posted in poésie | Tagué: (Yves Bergeret), écume, élan, caverne, cil, cour, déplier, deuil, enfant, fenêtre, front, jouer, main, mer, mur, palais, pleur, regarder, ruissemer, s'écarter, suspendu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 mars 2021

Puisse mon amour…
Puisse mon amour des dessins changeants
des corps, des eaux et des vents de ce monde
avec les martinets voler encore ce soir
certitude d’un instant dans la joie
d’une vie d’un coup d’aile dépliée
comme si dans le geste de s’ouvrir
il y avait une braise éternelle –
Reviens près de ces pierres
où quelques mots respirent –
écoute-les de toute ta nuit
tout le poids de l’oubli courbé
sur un feu qui consent aux gris
lumineux et fragiles de ces cendres –
poignée de semences
que dispersent les vents –
(Lorand Gaspar)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Derrière le dos de Dieu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Lorand Gaspar), aile, amour, écouter, éternel, braise, cendre, certitude, changer, consentir, corps, coup, courber, déplier, dessin, disperser, eau, feu, fragile, geste, gris, instant, joie, lumineux, martinet, monde, mot, nuit, oubli, pierre, poids, poignée, pouvoir, respirer, revenir, s'ouvrir, semence, soir, vent, vie, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2021

Illustration: Simone Massi
Le mouchoir
Ce sont ses mains
qui l’ont lavé
repassé
plié
ses mains
qui l’ont déposé
sur la pile
dans l’armoire
ses mains
qui ont refermé les portes
de l’armoire
et que l’on a refermées
sur elles-mêmes
et sur nous
Ses mains
grattaient à la porte des robes
des chemises
et du linge de maison
même quand le linge
et la maison avaient disparu
de ses mains
Ses mains glissaient
à vide
sur le drap
où son corps tournait
à vide
dans les draps
ses mains
que j’ai prises dans mes mains
le jour où ses yeux se sont ouverts
une dernière fois
au jour qui se ferma
à cinq heures de l’après-midi
ce jour-là
Ce sont les mains de ma mère qui ont lavé
repassé
plié
hier
le mouchoir
que je déplie
aujourd’hui
avec mes mains.
(Yvon Le Men)
Recueil: Les mains de ma mère
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2020

Livré au regard de tous et pourtant invisible,
N’ayant pour compagnons que poussières et poux,
Avec deux cartons, tu déplies le froid des nuits,
Et trois syllabes qui font honte, tu hantes les logis.
(François Cheng)
Recueil: Enfin le royaume
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2020

Sécheresse
Les sacs sont légers, les chèvres sont sèches;
vient un pauvre, il s’assoit sur les talons,
on n’en a nul souci, qu’il meure de faim s’il le veut!
La sécheresse pèse sur le pays comme le mont Oûdan;
elle se lèche les lèvres de satisfaction, elle ne recule pas d’un pas;
elle veut nous ôter jusqu’à nos voiles de visage
et nos pantalons, et nous empêcher d’aller aux réunions galantes.
Les chamelles et les chamelons d’un an sont arrêtés et retenus aux lieux où ils sont, tant ils sont épuisés;
Les chameaux s’arrêtent en plein désert sans pouvoir avancer, de faiblesse;
qu’arrivera-t-il, à plus forte raison, aux petits des vieilles chèvres
qui à grand-peine déplient leurs articulations pour marcher?
(Khamîd ägg Äfiser)
Chants touaregs, recueillis et traduits par Charles de Foucauld, Albin Michel,1997.
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Khamîd ägg Äfiser), articulation, avancer, à grand-peine, épuiser, ôter, chamelle, chamelon, chèvre, déplier, désert, empêcher, faiblesse, faim, galant, lèvres, léger, lieux, marcher, mourir, pantalon, pauvre, pays, peser, pouvoir, réunion, reculer, retenir, s'arrêter, s'asseoir, sac, satisfaction, sécheresse, se lécher, sec, souci, visage, voile, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019

FERMOIR
Tableau transformable
au mobile écran
le prisme des fables
sert les quatre sens ;
l’espace qui bouge
en ta profondeur
filiforme touche
l’esprit créateur
violet et rouge
métamorphoseur,
tout se multiplie
silhouette, l’art,
son et poésie,
le ciel qu’on déplie,
retour et départ :
à chacun son rêve,
oeuvre, liberté
de tout transposer ;
la vie est trop brève,
il faut l’inventer.
(Georges Libbrecht)
Illustration: Ettore Aldo Del Vigo
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Libbrecht), écran, ciel, créateur, déplier, espace, esprit, fable, fermoir, inventer, liberté, prisme, profondeur, rêve, se multiplier, silhouette, transposer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 janvier 2019

Illustration
Désir du désir jamais rassasié du corps
de l’autre comme d’un horizon qui s’éloigne
à mesure. Ici tout tremble
De volupté, danse qui de toi
te rapproche, rose de chair heureuse
respirée dépliée
sous un plafond d’étoiles
et d’inquiétude.
(Lionel Ray)
Recueil: Comme un château défait suivi de Syllabes de sable
Traduction:
Editions: Gallimard
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