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Poésie

Posts Tagged ‘déraciner’

Quand le bambou comprit (Shanta J. Shelke)

Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2023




    
Quand le bambou comprit :
Je suis la flûte,
Six notes vinrent trouer son corps,
Des rêves se répondirent,
À l’instant il fut déraciné.

(Shanta J. Shelke) (1922-2002)

Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard

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Ta lumière (Guido Gezelle)

Posted by arbrealettres sur 4 août 2022



Jeanie Tomanek cypressdays [1280x768]

Ta lumière est ma vie,
mon agir, mon besoin,
mon espoir, mon bonheur,
mon unique, mon tout

Viens, prends-moi, ravis-moi,
Romps mes terrestres liens,
déracine, déterre…

(Guido Gezelle)

Illustration: Jeanie Tomanek

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TEMPETE (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022



TEMPETE

La mer frappe l’écueil
Sous un ciel tout en deuil
Des nuages dérivant
Sous le souffle du vent
La tempête qui déracine
L’arbre sur la côte agitée
Arrache cette fleur bleutée
Sur sa longue tige marine.

(Jean-Baptiste Besnard)

Illustration

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Un jour l’empereur (Inconnu)

Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022



    
Un jour l’empereur avait admiré, en se promenant,
un prunier aux fleurs roses
et il voulait le faire transporter dans son jardin;
il envoya un messager pour déraciner l’arbre.
La maîtresse de l’enclos où se trouvait le prunier répondit:


Puisqu’il le désire,
Celui que chacun bénit,
Cela doit suffire;
Mais au rossignol que dire
Lorsqu’il cherchera son nid?

(Inconnu)

Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris

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Que restera-t-il de la collision (Abdellatif Laâbi)

Posted by arbrealettres sur 4 mai 2021



Illustration: René Seyssaud
    
Que restera-t-il de la
collision Après
l’embrasement que lira-t-on
dans les cendres ? La chair
s’est détachée de la chair
Arbre déraciné
l’homme gît
auprès de la femme

(Abdellatif Laâbi)

 

Recueil: L’arbre à poèmes Anthologie personnelle 1992-2021
Traduction:
Editions: Gallimard

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Chant de chœur (Nikiforos Vrettakos)

Posted by arbrealettres sur 23 février 2021




    Chant de chœur

Il est des peines que nul ne connait.
Il est des profondeurs que le soleil
jamais ne sonde. Des monts de silence entourent les lèvres.
Et tous les témoins se taisent. Les yeux ne disent pas.
Il n’est point d’escalier si profond
qui descende là où s’agite
l’être de l’homme. Si le silence parlait,
s’il soufflait, s’il éclatait – il déracinerait tous les arbres du monde.

(Nikiforos Vrettakos)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

Recueil:
Traduction: Traduit du grec par Ioannis Dimitriadis
Editions:

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Ce cri silencieux (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 5 février 2021



Illustration: Patrick Marquès
    
ce cri silencieux
dans ton regard

le cri
de ta souffrance
et de la mienne

de celle qui ronge
en chacun

la millénaire
et insondable
souffrance
humaine

trop profonde pour
qu’on puisse
espérer la déraciner

celle qui a usé
toute colère
toute révolte

(Charles Juliet)

 

Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.

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Poésie (Jamel Eddine Bencheikh)

Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020




Poésie proue jetée vers l’amont de la déraison
j’entends tes flancs s’écorcher à des
rives immobiles
Tu dénoues les ténèbres et leurs mensonges
Tu déchiffres les légendes
qui s’enflamment dans nos os
Tu déracines jusqu’à l’ombre
des ruses plantées dans nos yeux
Tu nous redonnes un corps éblouissant

(Jamel Eddine Bencheikh)

Illustration

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VIEILLE MÉLODIE (Amir Or)

Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019



 

Illustration: Luc Thébault
    
VIEILLE MÉLODIE

Même la séparation la plus légère est chargée de tristesse :
la vue de ce que nous étions s’est effacée,
elle choit de nos yeux et n’est plus,
accumule un automne de plus sur nos poitrines.

Même la séparation la plus légère est chargée de tristesse :
mais quand deux amants s’en vont, chacun son chemin
le cœur brûle sans se consumer, déraciné mais non sans racines,
le cœur trop lourd à porter.

Même si nous avons partagé l’ombre d’un arbre en chemin,
ces vies à nous ont passé comme des ombres ;
et si sous un coucher de soleil, nous avons partagé du bonheur
notre soleil s’est couché avec lui
dans une mer sombre.

Mais dans l’enveloppe du crépuscule, dans l’apaisement du vent
là, au-delà de la lumière qui noircit,
quand ils auront encerclé l’horizon du ciel,
nos yeux s’ouvriront sous des paupières de brume :

l’esprit souffle encore dans la forêt, l’ombre dans le feuillage,
et dans le paysage du coucher de soleil qui n’en finit pas
nous nous séparons vers un amour infini.

(Amir Or)

 

Recueil: Dédale
Traduction: Isabelle Dotan
Editions: MAËLSTROM

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Sans gourde ni bâton (Robert Mallet)

Posted by arbrealettres sur 28 août 2018




    
Sans gourde ni bâton
sans prêche ni cantique
nous demeurons pèlerins

Sans autel au bout de la route
sans luminaire liturgique
des clartés en nous cheminent
qui nous font acheminer
vers nos secrètes dévotions

N’est pas de nous l’itinéraire
le noir nous l’a donné
nous marchons sans nommer
ces gouttes de lumière
qui perlent
sur les parois de l’angoisse
pour nous mener en pèlerinage
aux lieux saints
de nous-mêmes

En nous
prend racine une pensée
que nous n’avons pas semée
Nous la voyons grandir
malgré nous
Qui donc l’a jetée
clandestine
en l’un de nos sillons
pour qu’elle se nourrisse
de nous?

Et qui la déracinera
puisqu’elle s’est faite
par nous?
Un jour elle jaillira
nous
serons ce qu’elle sera

(Robert Mallet)

 

Recueil: Presqu’îles presqu’amours
Traduction:
Editions: Gallimard

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