Posts Tagged ‘dérouler’
Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
Le hérisson
Quand s’étire et déroule
Son corps en paillasson,
Qu’il n’est plus en boule,
Tout hirsute et brouillon,
On aperçoit son nez pointu,
Ses petites pattes griffues,
Ses yeux noirs tout ronds
Brillants comme des boutons.
Qu’il est mignon
Le hérisson !
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
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Posted in poésie | Tagué: (Corinne Albaut), apercevoir, boule, bouton, brillant, brouillon, corps, dérouler, griffu, hérisson, hirsute, mignon, nez, noir, paillasson, patte, pointu, rond, s'étirer, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2023

Illustration: Salvador Dali
Je pense que je pense et d’y penser je suis
Et ne suis parce que je pense
Et ce triste savoir embrouille ma science
Ajoute une nuit à mes nuits.
Que ne suis-je sans être et sans une mémoire
Mêlant le demain et l’hier
Et qui déroule en moi cette mouvante moire
Dangereuse comme la mer.
Mieux me va le sommeil et son vague mélange
Où je ne me charge de rien
Et son théâtre obscur dont la pièce me change
En un moi qui n’est plus le mien.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Cocteau), ajouter, être, changer, dangereux, dérouler, demain, embrouiller, hier, mélangé, mémoire, mêler, mer, mien, mieux, moi, moire, mouvant, nuit, obscur, penser, pièce, rien, savoir, science, se charger, sommeil, théâtre, triste, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2022

La voyageuse
Les trains du petit jour partent mieux que des salves
Si chaude la dormeuse à l’aube des boulons
Arrachée — arrachée — franchissant les collines
Arrachée de mon corps comme une affiche humide.
Crucifixion des mots d’amour dressés en toi
Je capture la nuit qui te flaire à la trace
Je roule avec le sang qui brûle entre mes bras
Je déroule les bois endormis sous la neige.
À l’heure où le brouillard enroue l’écho des coqs
Mon sommeil a des fils noués à ton visage
Je m’efforce à plonger plus profond que le roc
Plus profond que la mer et plus sourd que ma voix.
(Luc Bérimont)
Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Luc Bérimont), affiche, amour, arracher, aube, écho, bois, boulon, bras, brûler, brouillard, capturer, chaud, colline, coq, corps, crucifixion, dang, dérouler, dormeur, dresser, endormi, enrouer, fils, flairer, franchir, heure, humide, jour, mer, mieux, mot, neige, nouer, nuit, partir, petit, plonger, profond, roc, rouler, s'efforcer, salve, sang, sommeil, sourd, trace, train, visage, voix, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022

Il est entré dans le jeu
Par le mauvais côté
Le déroule sans chiffre
La vie s’imprime en boucle
Ce qu’il touche est l’interface
que renvoie le néant
le point critique où
elle est contrefaçon
de son image espérée.
(Charles Dobzynski)
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2022
A la croisée des chemins entre brande et lande
Entre yin et yang au premier souffle bleu
Prescience des gentianes à la jonction des
Joncs et des aulnes au jaunissement sacré
Du feuillage intérieur là où l’esprit se tapisse
Au frémir de l’aubier au premier râle dans
L’eau cloque où le martin-pêcheur émigre
Du cristal au crépitement du temps au grelot
De la neige là où de rien commence
La mutation l’indéchiffrable au goût
De menthe fraîche.
(Charles Dobzynski)
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2021

Illustration: Gilbert Garcin
Le Temps
On dit que le temps arrange tout, il suffit de l’attendre.
Mais qu’il est donc lent, le temps de l’attente.
L’attente de l’ami, qu’on a pas vu depuis longtemps.
L’attente des secours, quand survient l’accident.
L’attente de la guérison, quand s’éternise la souffrance.
L’attente du soleil, quand tarde le printemps.
L’attente de la compassion, quand dure l’indifférence.
L’attente du pardon, pour une lointaine offense.
Pourtant, il suffit qu’on l’oublie, le temps.
Quand arrive l’ami qu’on attendait depuis longtemps.
Que se réveillent les souvenirs d’antan.
Et qu’on déroule les histoires du bon vieux temps.
Il en profite pour nous échapper et galoper, le temps.
Et quand vient le temps d’aller voir où en est le temps,
On s’aperçoit qu’il a filé comme le vent, le temps.
Et qu’on ne peut le rattraper, le temps.
On a parfois envie de l’emprisonner dans les bons moments.
Mais lent ou rapide, on ne peut l’arrêter de passer, le temps.
Puis quand vient le temps de disposer de notre temps,
On voudrait arrêter, histoire de regarder passer le temps.
Mais on se lasse vite à ne faire que regarder passer le temps.
Alors on proposera à un ami, à qui il ne reste que peu de temps,
De l’accompagner jusqu’au bout de son temps.
On répondra à l’enfant qui nous demande un peu de temps,
Que pour lui, on a tout notre temps.
En espérant que, quand il ne nous restera que peu de temps,
Quelqu’un aura pour nous, un peu de temps.
(Martial Nouveau)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Martial Nouveau), accident, accompagner, aller, ami, antan, arranger, arrêter, attendre, attente, échapper, bon, compassion, dérouler, demander, disposer, emprisonner, enfant, envie, espérer, filer, galoper, guérison, histoire, indifférence, lent, lointain, longtemps, moment, offense, oublier, pardon, passer, printemps, profiter, rapide, rattraper, règner, répondre, regarder, s'apercevoir, s'éterniser, se lasser, se réveiller, secours, soleil, souffrance, souvenir, suffire, survenir, tarder, temps, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Anachorète
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
Hier je me suis approchée de sa demeure
Frêle et éphémère
Gardant les traces de sa vie nomade
Terre meuble, qui se déplace avec ses pas.
Hier je me suis approchée de son oasis
Son dromadaire m’accueille larmoyant
Face à la dune, l’unique dune
Il veille sur les rides de l’ermite.
Il enfile ses poèmes un à un pour conter le désert
Il dit que les poèmes ne lui appartiennent pas
Les vents lui ont offert les vers
Et les tempêtes la mémoire pour les garder.
Maintenant c’est l’heure du thé
Le bois sec brûle
C’est le moment
De se souvenir du sens des vents
Les plus belles histoires
Sont celles où les êtres s’aiment dans le dénuement
Et les plus cruelles
Sont celles où les êtres se font la guerre dans l’opulence.
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
(Habiba Djahnine)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Habiba Djahnine), accueillir, an, anachorète, appartenir, âme, éphémère, être, bois, brûler, conter, cruel, dénuement, dérouler, désert, dévisager, demeure, dromadaire, dune, enfiler, ermite, face, fil, frêle, garder, guerre, heure, histoire, jier, larmoyer, maintenant, mémoire, meuble, moment, nomade, oasis, offrir, opulence, peau, poème, regarder, ride, s'aimer, s'approcher, se déplacer, se souvenir, sec, sens, sillo, sillon, tempête, terre, thé, tisser, trace, unique, veiller, vent, vers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2020
Recueil: Sous l’imperturbable clarté
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), compte, corde, dérouler, faire, fripé, gris, jouer, jusque, litanie, lune, mélancolie, miel, partout, poème, sauf, se croire, sensible, solde, tant, traîner, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juin 2020

Illustration: Gilbert Garcin
LE TEMPS
Bête comme un moteur, bête comme un alexandrin,
le temps piétine et bouge et marche tout le temps.
Il ne peut pas rester en place, et son chemin
déroule son tricot de vers à soie bavant.
Le temps n’a pas le temps de perdre ses minutes,
ni de trouver jolies les choses ni les gens.
Il a toujours à faire, et s’il trébuche et bute
il repart tout de suite et rattrape le temps.
Mon échelle à monter aux grand’places d’aurore,
ma douce, ma songeuse, et mon seul passe-temps,
dans le chaud mélangé de notre double corps
nous n’entendons plus les gros sabots du temps.
Il n’est pourtant pas loin, bête comme un ruisseau,
il fait bouger le sang et le tic-tac du coeur,
les onze ou douze pieds de mes vers pas très beaux,
bête comme une rime qu’on saurait par coeur.
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), alexandrin, aurore, échelle, baver, bête, beau, bouger, buter, chaud, chemin, coeur, corps, dérouler, double, doux, entendre, faire, gens, joli, loin, marcher, mélanger, minute, monter, moteur, passe-temps, perdre, piétiner, pied, place, rattraper, repartir, rime, ruisseau, sabot, sang, savoir, songeur, temps, tic-tac, toujours, tricot, trouver, ver, ver à soie | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2019
Les rencontres – difficiles
les adieux – plus encore!
Le vent d’est a faibli
et les cent fleurs se fanent
Le ver à soie, tant qu’il vivra
déroulera sans fin son fil…
(Li Shangyin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Li Shangyin), adieu, dérouler, difficile, faiblir, fil, fleur, rencontre, sans fin, se faner, vent, ver à soie | Leave a Comment »