Posts Tagged ‘déroute’
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2023

Illustration
L’ÉTOFFE DE L’UNIVERS
(à Pierre Teilhard de Chardin)
Première Partie (Allegro Vivace)
Ce tissu insondable
Flottant vers l’infini
Cette toile
Sans faille
Indescriptible
Ce tic tac du cosmos
Métronome du silence
À la fibre qui palpite
En milliers de battements
Deuxième Partie (Andante)
Ce tissu irréparable
Aux franges sans limites
Cette nature libérée
Ce cosmos qui virevolte
Cet univers en marche
Dans l’étoffe du temps
Finale (Molto Vivace)
Cette pluralité des mondes
Ces espaces infinis
Cette planète inouïe
Au tissu bigarré
Cette gravitation
Ce fileté des jours
Ces continents en déroute
Ce genre humain
Ces foules à travers siècles…
Dont on prévoit la fin.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), étoffe, battement, bigarré, continent, cosmos, déroute, espace, faille, fibre, fileté, fin, flotter, foule, frange, genre, gravitation, humain, indescriptible, infini, inouï, insondable, irréparable, jour, libérer, limite, marche, métronome, millier, monde, nature, palpiter, planète, pluralité, prévoir, siècle, silence, temps, tic-tac, tissu, toile, univers, virevolter | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2021
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), (Bernard Montini), déroute, fabricant, lumineuse, oubli, songe, trafiquant, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Chant
la beauté est un coquillage
de la mer
où elle règne triomphante
jusqu’à ce que l’amour la réduise à merci
pétoncles et
pattes de lion
sculptées sur la
musique des vagues en déroute
accents impérissables
répétés jusqu’à ce qu’
oeil et oreille se couchent
ensemble dans le même lit
***
Song
beauty is a shell
from the sea
where she rufes triumphant
till fove has had its way with her
scallops and
lion’s paws
sculptured to the
tune of retreating waves
undying accents
repeated till
the ear and the eye lie
down together in the same bed
(William Carlos Williams)
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Posted in poésie | Tagué: (William carlos Williams), amour, beauté, chant, coquillage, déroute, impérissable, lion, lit, mer, musique, oeil, oreille, pétoncle, se coucher, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2020

Illustration
(Recueil Pages d’écriture)
L’HOMME ET SON OMBRE
La déroute des idoles n’a pas étouffé en nous le désir
de construire quelques êtres démesurés, étrangers à la raison,
capables de contenir toutes nos craintes, et, en même temps,
de nous conduire aux portes d’un empire incorruptible, paré
des augustes prestiges de l’impersonnalité.
Mais, par un bizarre paradoxe, puisque nulle chose, même
au bord du néant, ne peut nous arracher au souvenir de notre
condition, il semble qu’aujourd’hui la première de ces figures
mythiques, encore obscure et tremblante comme un monde
naissant, ne soit autre que l’Homme lui-même. Dans les
définitions qu’il se donne de sa propre nature et de son propre
destin, il n’est pas un trait, pas une notion qui ne le dépasse.
Son ombre gigantesque l’entraîne et il la suit en gémissant.
(Jean Tardieu)
Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), arracher, auguste, aujourd'hui, étouffer, étranger, être, bizarre, capable, condition, conduire, construire, contenir, crainte, définition, démesure, dépasser, déroute, désir, destin, donner, empire, entraîner, figure, gémir, gigantesque, homme, idole, impersonnalité, incorruptible, monde, mythique, naître, nature, néant, nord, notion, ombre, paradoxe, parer, porte, prestige, propre, raison, sembler, souvenir, temps, trait, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2019

Tu t’étonnes, coeur vieillissant,
de survivre à tant de déroutes?
La plus grande douleur
n’est jamais qu’un passant.
Le moindre vent sèche les routes.
(François Mauriac)
Illustration: Claude Cordier
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (François Mauriac), coeur, déroute, douleur, passant, route, sécher, survivre, vent, vieillir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 août 2019

Orion a changé de place dans le ciel,
Dans l’immense déroute nocturne
Je glisse à contre-courant des étoiles,
Je me brûle à leur lueur,
Je pourrais les saisir si j’étais immobile.
(Marie-Jeanne Durry)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Jeanne Durry), étoile, ciel, déroute, immense, immobile, lueur, Orion, saisir, se brûler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2019
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alirezâ Rôshan), déroute, ignorer, prendre, route | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2018

Ô filles-fleurs, que l’art profond de la luxure
inventa des secrets tropiques, l’oeil frémit,
abeille! de frôler le satin noir et rose,
l’adorable pistil des cuisses haut lancées,
vibrant d’effort dompté jusqu’à la pointe extrême
l’orteil serti dans les étoiles : et, corolles
que froisse l’alizé fougueux, vous entrouvrez
(par feinte) un paradis de pollen que l’abeille
jamais n’atteint tant la déroute l’ivre envol
de couleur vénéneuse et d’ombre, — vos pétales.
(Pierre Emmanuel)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: L’Âge d’Homme
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Emmanuel), abeille, adorable, alizé, art, atteindre, étoile, corolle, couleur, cuisse, déroute, effort, envol, extrême, fille, fleur, fougueux, frémir, frôler, froisser, inventer, ivre, lance, luxure, noir, oeil, ombre, orteil, paradis, pétale, pistil, pointe, pollen, profond, rose, satin, secret, vénéneux, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2017

Illustration
Rive ancienne
Il a tant plu depuis lors,
Quand les dents n’étaient pas chair, mais jours
Tout petits comme un fleuve ignorant
Appelant ses parents car il sent le sommeil,
Il a tant plu depuis lors,
Que les pas s’oublient déjà dans la tête.
Les uns disent que oui, d’autres disent que non ;
Mais oui et non sont deux petites ailes,
Equilibre d’un ciel au cœur d’un autre ciel,
Comme un amour est au-dedans d’un autre,
Comme l’oubli est au coeur de l’oubli.
Si, furieux, le supplice réclame des fêtes
Parmi les nuits les plus viriles,
Nous ne ferons rien d’autre que poignarder la vie,
Sourire aveuglément à la déroute,
Tandis que les années, mortes comme des morts,
Ouvrent leur tombe d’étoiles éteintes.
***
Vieja ribera
Tanto ha llovido desde entonces,
Entonces, cuando los dientes no eran carne, sino días
Pequeños como un río ignorante
A sus padres llamando porque siente sueño,
Tanto ha llovido desde entonces,
Que ya el paso se olvida en la cabeza.
Unos dicen que sí, otros dicen que no;
Mas sí y no son dos alas pequeñas,
Equilibrio de un cielo dentro de otro cielo,
Como un amor está dentro de otro,
Como el olvido está dentro del olvido.
Si el suplicio con ira pide fiestas
Entre las noches más viriles,
No haremos otra cosa que apuñalar la vida,
Sonreír ciegamente a la derrota,
Mientras los años, muertos como un muerto,
Abren su tumba de estrellas apagadas.
(Luis Cernuda)
Recueil: Un fleuve, un amour
Traduction: Jacques Ancet
Editions: Fata Morgana
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Posted in poésie | Tagué: (Luis Cernuda), aile, amour, ancien, année, appeler, au-dedans, aveuglement, équilibre, éteint, étoile, chair, ciel, coeur, déroute, dent, dire, fête, fleuve, furieux, ignorant, mort, non, nuit, oubli, oui, ouvrir, parent, pleuvoir, poignarder, réclamer, rive, s'oublier, sentir, sommeil, sourire, supplice, tête, tombe, vie, viril | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 octobre 2017

Illustration: Oleg Zhivetin
Je t’aime
Je t’aime pour ta voix pour tes yeux sur la nuit
Pour ces cris que tu cries du fond des oreillers
Et pour ce mouvement de la mer pour ta vie
Qui ressemble à la mer qui monte me noyer
Je t’aime pour ton ventre où je vais te chercher
Quand tu cherches des yeux la nuit qui se balance
À mon creux qui te creuse et d’où ma vie blessée
Coule comme un torrent dans le lit du silence
Je t’aime pour ta vigne où vendangent des fées
Et pour cette clairière où j’éclaire ma route
Que balisent tes cris durs comme deux galets
Que le flot de la nuit roule sur ma déroute
Je t’aime pour le sel qui tache ta vertu
Et qui fait un champ d’ombre où ma bouche repose
Pour ce je ne sais quoi dont ma lèvre têtue
S’entête à recouvrer le sens et puis la cause
Je t’aime pour ta gueule ouverte sur la nuit
Quand la sève montant comme du fond des ères
Bouillonne dans ton ventre et que je te maudis
D’être à la fois ma soeur mon ange et ma Lumière
(Léo Ferré)
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Posted in poésie | Tagué: (Léo Ferré), aimer, ange, ère, éclairer, baliser, blessé, bouche, bouillonner, cause, champ, chercher, clairière, couler, creuser, cri, déroute, dur, fée, flot, fond, galet, gueule, lit, lumière, mausire, mer, monter, mouvement, noyer, nuit, ombre, oreiller, ouvert, recouvrer, reposer, ressembler, rouler, route, s'entêter, sève, se balancer, sel, sens, silence, soeur, tacher, torrent, vendanger, ventre, vertu, vie, vigne, voix, yeux | Leave a Comment »