Frères qui écoutez les armes de la nuit
Lorsque nous traversons les rues de vos villages
Nous qui sommes les morts qu’on ne désarme point
Ecoutez dans le vent la promesse du vent.
(Hubert Juin)
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
Frères qui écoutez les armes de la nuit
Lorsque nous traversons les rues de vos villages
Nous qui sommes les morts qu’on ne désarme point
Ecoutez dans le vent la promesse du vent.
(Hubert Juin)
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2019
RONDEAU DE L’HOMME LAS DE PENSER
Combien de temps, tête sempiternelle,
Te faudra-t-il penser et repenser,
Tel l’aiguilleur reclus dans sa tourelle,
Guetteur raidi du train qui va passer ?
Au roulement des rapides idées
Ouvrant ou non les disques lumineux,
Combien de temps, leviers vertigineux,
Dois-je mouvoir vos tiges recoudées?
Combien de temps?
Combien de temps, radoteuse cervelle,
Dois-je sentir ta roue en moi tourner,
Virer au vent et voleter ton aile,
Et sous ta meule un grain dur s’enfourner?
Combien de temps, machine tyrannique,
De ton tiquant, de ton taquant moulin,
Où toujours entre et d’où sort un sac plein,
Me faudra-t-il servir la mécanique?
Combien de temps?
Combien de temps,
Dans la guérite où je
Me faudra-t-il garder
Tenace Esprit qui ne
nocturne sentinelle,
dois m’enfermer,
ta citadelle,
veux désarmer?
Le poing toujours sur le pommeau du glaive,
Prêt à jeter l’anxieux Qui va là,
Combien de temps, dans le trou que voilà,
Me faudra-t-il attendre la relève?
Combien de temps?
(André Berry)
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Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2018
AU CLAIR DE MON AME
Au clair de mon âme,
Au coeur de mon coeur
Je cherche la flamme
De notre bonheur,
Je sais que nos amours sont mortes
Mais je ne veux pas
Que le temps déporte
Tout de toi et moi
Au clair de mon âme,
Tout comme un pierrot
Qu’un chagrin désarme
Je n’attends qu’un mot
Un mot de tes lèvres
Un cri de ton coeur
Pour chasser ma fièvre
Et briser ma peur
Au clair de mon âme
Cerné de chagrin
Et noyé de larmes
Je ne trouve rien.
Tu le vois, je me meurs ma Mie
Rallume ton feu
Et rends-moi la vie
Pour l’amour de Dieu.
(Charles Aznavour)
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018
Les bras
elle avait une façon de laisser les bras
accompagner le déplacement de son corps
qui désarmait toute analyse et disait, fort
bien, que la marche existe ailleurs que dans les pas
c’est de l’épaule que partait la courbe libre
volontaire et l’oeil commençait juste à la suivre
que déjà l’évasement du coude passé
le dessin se perdait dans l’isthme du poignet
jamais telle douceur n’avait paru plus ferme
ni l’évidence d’une peau plus éclatante
parcours sans faute d’une ligne dont la pente
pouvait surprendre par un geste qui la ferme
puis qui de nouveau l’ouvre et de nouveau l’oriente
écart inattendu qui comble notre attente
(Patrick Le Divenah)
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Posted by arbrealettres sur 27 mai 2018
Pourquoi mon Dieu est-on moins seul, alors qu’on pleure ?
Le passé vient vers notre coeur, et le désarme —
On reconnaît le goût amer de chaque larme,
Et les jours anciens revivent dans une heure…
(François Mauriac)
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Posted by arbrealettres sur 16 février 2018
Amour, divin rôdeur
Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,
Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.
Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,
Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs…
C’est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !…
Ce n’est pas tout d’aimer, l’amour porte des armes.
C’est le roi, c’est le maître, et, pour le désarmer,
Il faut plaire à l’Amour : ce n’est pas tout d’aimer !
(Marceline Desbordes-Valmore)
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Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2017
Un ange
Un visage
La mémoire
Ne désarme pas
(Didier Carhen)
Recueil: Les septs livres
Traduction:
Editions: La lettre volée
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Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2017
Ma liberté
Ma liberté
Longtemps je t´ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C´est toi qui m´as aidé
A larguer les amarres
Pour aller n´importe où
Pour aller jusqu’au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t´avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j´ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J´ai changé de pays
J´ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Mes moindres habitudes
Ma liberté
Toi qui m´as fait aimer
Même la solitude
Toi qui m´as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m´as protégé
Quand j´allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t´ai quittée
Une nuit de décembre
J´ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t´ai trahie pour
Une prison d´amour
Et sa belle geôlière
Et je t´ai trahie pour
Une prison d´amour
Et sa belle geôlière
(Georges Moustaki)
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Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2017
Illustration: Lazo de Valdez Elisa
SUPPLÉMENT AU CAHIER GOTHIQUE
LA NUIT VIENT AVEC LE CHANT
La nuit vient avec le chant
prolongé du petit duc,
sème ses lumières dans la conque,
gravit les pentes humides, tremble
un peu. La force au cours de longues années
acquise en souffrant fait défaut
et la faible science désarme,
le sourire viril
ne connaît plus de calme.
Qui es-tu
toi qui attendais invisible, embusquée
à un tournant de l’âge,
que vînt ton heure ? Je te dois
ce temps de gratitude
et d’autant de douleur.
Et maintenant l’inquiétude s’insinue,
pénètre ces premières nuits d’été,
envahit le mur encore chaud, suit
le vol des lucioles sur les aires,
s’enfonce dans les sentiers où soudain
dans l’éblouissement des phares le lièvre fulgure.
Amie, comment ai-je pu ne pas comprendre ?
La vie était suspendue
tout entière comme cette veillée.
Il y a de quoi pleurer en songeant
à la façon dont j’ai gaspillé cette longue attente
avec tant de mots inadéquats,
tant d’actes irréfléchis, irréparables,
et maintenant blessé je dis peu importe
pourvu que le supplice prenne fin.
« Le salut ainsi espéré ne convient
ni à toi ni à d’autres comme toi. La paix,
si elle vient, te viendra par d’autres voies
plus lumineuses que celle-ci, plus ressenties ;
quand souffrir ne te paraîtra pas vain,
car la douleur aussi existe et doit vivre
et se changer en ton bien et celui d’autrui.
La foi est en toi, la foi est une personne. »
Cette chanson n’a plus de mots.
***
LA NOTTE VIENE COL CANTO
La notte viene col canto
prolungato dell’assiuolo,
semina le sue luci nella conca,
sale per le pendici umide, trema
un poco. La forza in lunghi anni
acquistata a soffrire viene meno
e la piccola scienza si disarma,
il sorriso virile
non ha più la sua calma.
Tu chi sei
che aspettavi invisibile, appostata
a una svolta dell’età
finché fosse la tua ora ? Ti devo
questo tempo di gratitudine
e d’altrettanto dolore.
Ed ora l’inquietudine s’insinua,
penetra queste prime notti estive,
invade il muro ancora caldo, segue
il volo delle lucciole sulle aie,
s’inselva pelle viottole ove a un tratto
nell’abbaglio dei faré la lepre saetta.
Cara, come ho potuto non intendere ?
La vita era sospesa
tutta come questa veglia.
C’è da piangere a pensare
come ho sciupato questa lunga attela
con tante parole inadeguate,
con tanti atti inconsulti, irreparabili,
e ora ferito dico non importa
purché il supplizio abbia fine.
« La salvezza sperata cosi non si conviene
né a te, ne ad altri come te. La pace,
se verrà, ti verrà per altre vie
più lucide di questa, più sofferte ;
quando soffrire non ti parra vano
ché anche la pena esiste e deve vivere
e trasformarse in bene tuo ed altrui.
La Pede è in te, la fede è una persona. »
Questa canzone non ha più parole.
(Mario Luzi)
Recueil: Dans l’oeuvre du monde
Traduction: Philippe Renard, Bernard Simeone
Editions: Editions Unes
Posted in poésie | Tagué: (Mario Luzi), acte, aire, attente, éblouissement, été, blessé, calme, changer, chanson, chant, chaud, conque, désarmer, douleur, embusqué, envahir, espéré, exister, foi, fulgurer, gaspiller, gratitude, inquiétude, invisible, irréparable, irréversible, lièvre, luciole, lumière, mot, mur, nuit, paix, personne, salut, science, semer, sentier, souffrir, sourire, supplice, trembler, vain, vivre, voie | Leave a Comment »