Posts Tagged ‘désespoir’
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2023

LE CIMETIÈRE
Le cimetière est un jardin
Rempli de fleurs et de lumière ;
Le jasmin fleurit sur la pierre,
L’oiseau chante sur le jasmin ;
Mais que le désespoir va loin
Dans une âme qui désespère…
Le cimetière est un jardin
Rempli de fleurs et de lumière.
C’est presque la mort, le chagrin !
Et j’ai, parmi l’herbe légère,
Compris l’erreur, l’erreur sans fin
C’est notre cœur, le cimetière…
Le cimetière est un jardin !
(Rosemonde Gérard)
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted in poésie | Tagué: (Rosemonde Gérard), aller, âme, chagrin, chanter, cimetière, coeur, comprendre, désespérer, désespoir, erreur, fin, fleur, fleurir, herbe, jardin, jasmin, léger, loin, lumière, mort, oiseau, pierre, remplir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2023

Illustration: Neila Ben Ayed
PRIÈRE DU POÈTE
Mon Dieu qui donnes l’eau tous les jours à la source,
Et la source coule, et la source fuit ;
Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course,
Et le vent galope à travers la nuit ;
Donne de quoi rêver à moi dont l’esprit erre
Du songe de l’aube au songe du soir
Et qui sans fin écoute en moi parler la terre
Avec le ciel rose, avec le ciel noir.
Donne de quoi chanter à moi pauvre poète
Pour les gens pressés qui vont, viennent, vont
Et qui n’ont pas le temps d’entendre dans leur tête
Les airs que la vie et la mort y font.
L’herbe qui croît, le son inquiet de la route,
L’oiseau, le vent m’apprennent mon métier,
Mais en vain je les suis, en vain je les écoute,
Je ne le sais pas encor tout entier.
J’ai vu quelqu’un passer, un fantôme, homme ou femme…
Mon cœur appelait sur la fin du jour…
Les rossignols des bois sont entrés dans mon âme.
Et j’ai su chanter des chansons d’amour.
J’ai vu quelqu’un passer, s’approcher, disparaître ;
Et les chiens plaintifs qui rôdent le soir
Ont hurlé dans mon cœur à la mort de leur maître.
J’ai su depuis chanter le désespoir.
J’ai vu les morts passer et s’en aller en terre,
Leur glas au cou, lamentable troupeau,
Et leurs yeux dans mes yeux ont fixé leur mystère.
J’ai su depuis la chanson du tombeau…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mais si tu veux mon Dieu que pour d’autres je dise
La chanson du bonheur, la plus belle chanson,
Comment ferai-je moi qui ne l’ai pas apprise ?
Je n’en inventerai que la contrefaçon.
Donne-moi du bonheur, s’il faut que je le chante,
De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,
Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,
Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.
Un peu — si peu — ce qui demeure d’or en poudre
Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,
Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…
Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.
Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,
[…]
(Marie Noël)
Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), air, aller, amour, appeler, apprendre, aube, à travers, âme, écouter, bois, bonheur, bout, chacun, chanson, chanter, chien, ciel, coeur, contrefaçon, cou, couler, course, croire, dé, désespoir, Dieu, dire, disparaître, doigt, donner, eau, en vain, entendre, entier, entrer, entrevoir, errer, espace, esprit, fantôme, farine, femme, fin, fixer, fleur, fuir, galoper, gens, glas, habitude, herbe, homme, hurler, inquiet, inventer, jamais, jour, lamentable, maître, métier, mort, mystère, noir, nuit, oiseau, or, parler, passer, pauvre, plaintif, poète, poudre, prendre, pressé, prière, quelqu'un, rêver, rôder, remplir, rendre, rien, rose, rossignol, route, s'approcher, sans fin, savoir, soir, son, songe, source, suivre, surcroît, tête, temps, terre, tombeau, touchant, troupeau, venir, vent, vie, voir, voix, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2023

J’ai la fureur d’aimer
J’ai la fureur d’aimer. Mon cœur si faible est fou.
N’importe quand, n’importe quel et n’importe où,
Qu’un éclair de beauté, de vertu, de vaillance
Luise, il s’y précipite, il y vole, il s’y lance,
Et, le temps d’une étreinte, il embrasse cent fois
L’être ou l’objet qu’il a poursuivi de son choix;
Puis, quand l’illusion a replié son aile,
Il revient triste et seul bien souvent, mais fidèle,
Et laissant aux ingrats quelque chose de lui,
Sang ou chair. Mais, sans plus mourir dans son ennui,
Il embarque aussitôt pour l’île des Chimères
Et n’en apporte rien que des larmes amères
Qu’il savoure, et d’affreux désespoirs d’un instant,
Puis rembarque. – Il est brusque et volontaire tant
Qu’en ses courses dans les infinis il arrive,
Navigateur têtu, qu’il va droit à la rive,
Sans plus s’inquiéter que s’il n’existait pas
De l’écueil proche qui met son esquif à bas.
Mais lui, fait de l’écueil un tremplin et dirige
Sa nage vers le bord. L’y voilà. Le prodige
Serait qu’il n’eût pas fait avidement le tour,
Du matin jusqu’au soir et du soir jusqu’au jour,
Et le tour et le tour encor du promontoire,
Et rien ! Pas d’arbres ni d’herbes, pas d’eau pour boire,
La faim, la soif, et les yeux brûlés du soleil,
Et nul vestige humain, et pas un cœur pareil !
Non pas à lui, – jamais il n’aura son semblable –
Mais un cœur d’homme, un cœur vivant, un cœur palpable,
Fût-il faux, fût-il lâche, un cœur ! quoi, pas un cœur !
Il attendra, sans rien perdre de sa vigueur
Que la fièvre soutient et l’amour encourage,
Qu’un bateau montre un bout de mât dans ce parage,
Et fera des signaux qui seront aperçus,
Tel il raisonne. Et puis fiez-vous là-dessus ! –
Un jour il restera non vu, l’étrange apôtre.
Mais que lui fait la mort, sinon celle d’un autre ?
Ah, ses morts ! Ah, ses morts, mais il est plus mort qu’eux !
Quelque fibre toujours de son esprit fougueux
Vit dans leur fosse et puise une tristesse douce;
Il les aime comme un oiseau son nid de mousse;
Leur mémoire est son cher oreiller, il y dort,
Il rêve d’eux, les voit, cause avec et n’en sort
Plein d’eux que pour encor quelque effrayante affaire.
J’ai la fureur d’aimer. Qu’y faire ? Ah, laisser faire!
(Paul Verlaine)
Recueil: Poésies Verlaine
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), affaire, affreux, aile, aimer, aller, amer, amour, apôtre, apercevoir, apporter, arbre, arriver, attendre, avide, éclair, écueil, étrange, étreinte, être, île, bateau, beauté, boire, bord, bout, brûler, brusque, causer, chair, cher, chimère, choix, coeur, course, désespoir, dormir, doux, droit, eau, effrayant, embarquer, embrasser, encourager, ennui, esprit, esquif, exister, faible, faim, faire, faux, fièvre, fibre, fidèle, fossé, fou, fougueux, fureur, herbe, homme, humain, illusion, infini, ingrat, instant, jamais, laché, laisser, larme, luire, matin, mât, mémoir, montrer, mort, mourir, mousse, n'importe, nage, navigateur, nid, objet, oiseau, oreiller, palpable, parage, pareil, perdre, poursuivre, proche, prodige, promontoire, raisonner, rêver, rembarquer, replier, rester, revenir, rien, rive, s'inquiéter, sang, savoureux, se diriger, se fier, se lancer, se précipiter, semblable, seul, signal, soif, soir, soleil, sortir, soutenir, souvent, têtu, temps, tour, tremplin, triste, tristesse, vaillance, vertu, vestige, vigueur, vivant, vivre, voir, voler, volontaire, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 avril 2023

Illustration: Edvard Munch
Pour rien ma journée est passée
De toi que ferai-je, ma vie ?
Tu n’as pas pu me contenter
De toi que ferai-je, ma vie ?
Venu ? Passé ? Comment savoir ?
Pour moi ni pleurs ni désespoir
Te quitter ? Je ne l’ai pas dit
De toi que ferai-je, ma vie ?
En bien, en mal tout sera mis
Le fil de vie sera rompu
Mon visage se défera
De toi que ferai-je, ma vie ?
Tu partiras sans revenir
Tu reviendrais sans me trouver
Ce moi, ne va pas le prolonger
De toi que ferai-je, ma vie ?
Mais où est ma confiance en toi ?
Ma confiance me consolait
Tous mes acquis ne sont plus rien
De toi que ferai-je, ma vie ?
Pauvre Younous, tu partiras
Curieux voyage tu feras !
Nostalgique tu resteras
De toi que ferai-je, ma vie ?
(Younous Emré)
Recueil: Poèmes des derviches anatoliens
Traduction: Guzine Dino,Michèle Aquien,Pierre Chuvin
Editions: Fata Morgana
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Posted in poésie | Tagué: (Younous Emré), acquis, confiance, consoler, curieux, désespoir, dire, faire, fil, journée, mal, mettre, nostalgique, partir, passer, pleur, pouvoir, prolonger, quitter, rester, revenir, rien, rompre, savoir, se contenter, se défaire, trouver, venir, vie, visage, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2023

PLUIE
Des arbres, des buissons, sans trêve,
Une tiède pluie d’été
Coule ; oh, bonheur, félicité
De retrouver mon soûl de rêve !
Longtemps au soleil je vécus ;
J’en oubliais ce que veut dire
Habiter mon âme en reclus,
Sans que rien d’étranger m’attire.
Je ne veux, ne réclame rien.
Semblable à l’enfant, je chantonne
Et vers mes rêves je reviens
Dont la chaude splendeur m’étonne.
Ô coeur saignant de désespoir,
Vivre en aveugle est joie profonde ;
Ne rien penser, ne rien savoir,
Sentir, sentir, rien d’autre au monde !
***
REGEN
Lauer Regen, Sommerregen,
Rauscht von Büschen, rauscht von Bäumen,
Oh, wie gut und voller Segen,
Einmal wieder satt zu träumen !
War so lang im Hellen draußen,
Ungewohnt ist mir dies Wogen :
In der eignen Seele hausen,
Nirgend fremdwärts hingezogen.
Nichts begehr ich, nichts verlang ich,
Summe leise Kindertöne,
Und verwundert heim gelang ich
In der Träume warme Schöne.
Herz, wie bist du wundgerissen,
Und wie selig, blind zu wühlen,
Nicht zu denken, nicht zu wissen,
Nur zu fühlen, nur zu fühlen !
(Hermann Hesse)
Recueil: Poèmes choisis
Traduction: Jean Malaplate
Editions: José Corti
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Posted in poésie | Tagué: (Hermann Hesse), arbre, attirer, autre, aveuglé, âme, été, étonner, étranger, bonheur, buisson, chantonner, chaud, coeur, couler, désespoir, dire, enfant, félicité, habiter, joie, longtemps, monde, oublier, penser, pluie, profond, réclamer, rêve, reclus, retrouver, revenir, rien, saigner, savoir, semblable, sentir, soleil, soul, splenceur, tiède, trêve, vivre, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

TOUTE CETTE HISTOIRE…
Toute cette histoire au fond, qui prend fin,
qui prend date sans nous concerner :
les grands sapins qui furent neige,
ce que l’on peut nommer, je crois, d’émotion blanche,
et qui ne s’achevait que dans le soir.
Toi, tu étais fait de soleil,
tu étais fait de miel et d’enfance.
Est-ce que cela s’avoue,
est-ce que cela se compte :
les pas qui tremblent, le regret, le silence
et puis le désespoir;
dans un crépuscule qui n’en finissait pas de t’attendre ?
Et
Pouvait-on parler d’étoiles de musique
quand la fête aux gants rouges
s’était tellement ouverte sur ton épaule ?
A moins d’être la pierre,
sommes-nous jamais assez vêtus
pour l’ombre !
(Claude de Burine)
Recueil: Le Passeur Passeur
Editions: Saint Germain des Prés
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Posted in poésie | Tagué: (Claude de Burine), attendre, au fond, émotion, épaule, étoile, blanc, compter, concerner, crépuscule, croire, date, désespoir, enfance, fête, fin, finir, gant, histoire, miel, musique, neige, nommer, ombre, ouvert, parler, pas, pierre, prendre, regret, rouge, s'achever, s'avouer, sapin, silence, soir, soleil, trembler, vêtir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 février 2023

Illustration: Marie Boutroy
Alors, elle a repris la route
là où elle l’avait abandonnée,
elle a repris son coeur
là où elle l’avait noyé.
Alors, patiemment,
elle s’est mise à aimer.
A aimer, à donner, à se perdre
sans rien demander.
Elle a aimé les gens
avec leurs pauvres maux de tous les jours,
avec leurs refus,
avec leur haine au fond des poings.
Elle a aimé les gens de peine,
ceux qu’elle trouvait sur le chemin.
Elle a aimé les gens de douleur,
ceux qui criaient, la bouche sanglante,
tout au bout de leur peur.
Elle les a accompagnés
au long de cette solitude désespérée
qui ne permet plus de marcher.
Elle a aimé l’enfant
abandonné.
Elle a aimé les vieux
effrayés par la mort,
effrayés d’avoir égaré
tout ce dont ils pensaient
avoir rempli leur vie.
Elle a aimé,
plus que de raison,
les esseulés, les blessés
d’amours piétinées.
Elle a aimé la mort,
la souffrance
et le désespoir
pour qu’aux autres
ils soient épargnés.
(Martine Laffon)
Recueil: Le Dit d’Amour
Traduction:
Editions: Alternatives
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Posted in poésie | Tagué: (Martine Laffon), abandonné, abandonner, accompagner, aimer, amour, autre, égarer, épargner, blessé, bouche, chemin, coeur, crier, désespéré, désespoir, demander, donner, douleur, effrayer, enfant, esseulé, fond, gens, haine, mal, marcher, mort, noyer, patiemment, pauvre, peine, permettre, peur, piétiner, poing, refus, remplir, reprendre, route, sanglant, se perdre, se trouver, solitude, souffrance, vie, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

En sourdine
Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.
Fondons nos âmes, nos coeurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.
Ferme les yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton coeur endormi
Chasse à jamais tout dessein.
Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient à tes pieds rider
Les ondes de gazon roux.
Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera,
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera.
(Paul Verlaine)
Illustration: Joseph Noel Paton
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), amour, âme, berceur, branche, bras, calme, chanter, chêne, coeur, croiser, désespoir, endormi, fondre, gazon, ondes, pénétrer, profond, rossignol, sein, silence, souffle, sourdine, tomber | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Le mouvement perpétuel
Le désespoir même s’est lassé désormais
de rejouer la partie que je perds toujours
où il m’attend sans surprise
embusqué au bord du chemin
pour m’offrir un moment sa compagnie glacée
et s’éloigne
laissant entre nous la distance de son ombre
qui porte encore mes pas jusqu’au grand vide
dans l’abîme des rêves sans lumière
que n’éloigne plus le signe précaire de l’Aube
tremblant au fond du chemin.
(Delphine Popović)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: L’ouverture du miroir et autres poèmes
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Delphine Popović), abîme, attendre, aube, éloigner, chemin, compagnie, désespoir, embusqué, glace, laisser, lasse, lumière, mouvement, offrir, ombre, partie, pas, perdre, perpétuel, porter, précaire, rêve, rejouer, s'éloigner, surprise, toujours, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Piao, prince de Pai-ma
Afflictions du coeur et tourments de l’âme,
Demeurez au-dehors — je ne dirai plus rien !
Les yeux de l’homme bravent l’horizon des Quatre Mer
Dix mille lis ne sont pour lui que porte voisine.
L’amour fraternel ne saurait déserter
Et la distance nous ramène sans cesse au plus près.
Il serait vain de partager nos lits,
Sans avoir jamais partagé nos peurs et nos joies.
L’angoisse trop couvée n’apporte que maux et fièvres.
Infantilité ! Sentimentalité de femme !
Mais le sang et la chair à jamais séparés
Hurlent en moi amertume et peine.
Amertume et peine — que sont ces regards du cœur ?
Les décrets du Ciel n’apportent que désespoir.
Inutile donc de courir les rangs immortels.
Maître Sung nous a fait rêver trop longtemps.
Changements et malheurs sont sur nous.
Qui pourrait bien vivre au-delà de cent ans ?
Nous sommes séparés — ce sera pour toujours.
Mais j’attends encore tes mains dans les miennes.
Prince, prends soin de ton corps digne.
Et puissions-nous, ensemble,
Connaître les jours aux cheveux blancs.
Je retourne mes larmes et retrouve ma route.
Mon pinceau scelle mes voeux de vie belle.
Au revoir désormais.
(Zao Zhi)
(192-232)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Zao Zhi), affliction, amertume, amour, angoisse, apporter, attendre, au-dehors, au-delà, au-revoir, âme, beau, blanc, braver, chair, changement, cheveux, ciel, coeur, connaître, corps, courir, couver, décret, déserter, désespoir, demeurer, digne, dire, distance, ensemble, femme, fièvre, fraternel, homme, horizon, hurler, immortel, infantilité, inutile, joie, jour, larme, li, lit, longtemps, maître, main, mal, malheur, mer, partager, peine, peur, pinceau, porte, pouvoir, près, prince, ramener, rang, rêver, regard, retourner, retrouver, rien, route, sang, sans cesse, savoir, séparer, sceller, sentimentalité, soin, toujours, tourment, vain, vie, vivre, voeu, voisin, yeux | Leave a Comment »