Posts Tagged ‘désirable’
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2023

Tristesse au clair de lune
Ô printemps qui vient de ses yeux,
Ô canari voyageur au clair de lune,
mène-moi à elle,
en poème d’amour ou en coup de poignard
je suis dans l’errance et blessé,
j’aime la pluie et le gémir des vagues lointaines,
je me réveille d’un profond sommeil
pour penser aux jambes désirables d’une femme que j’ai vues un jour,
pour m’adonner au vin et composer des poèmes,
dis à Leïla ma bien-aimée
à la bouche d’ivresse et aux pieds soyeux
que je suis malade et en manque d’elle
j’entrevois des traces de pieds sur mon coeur.
***

(Muhammad al-Maghut)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Muhammad al-Maghut), aimer, amour, bien-aimé, blessé, bouche, canari, clair de lune, coeur, composer, coup, désirable, entrevoir, errance, femme, gémir, ivresse, jambe, lointain, malade, manque, mener, penser, pied, pluie, poème, poignard, printemps, profond, s'adonner, se réveiller, sommeil, soyeux, trace, tristesse, vague, venir, vin, voir, voyageur, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
Qui parvient à assouvir le désir inespéré,
éprouve la plus grande joie de l’âme.
Ainsi toi aussi tu m’apportes une joie plus précieuse que l’or
quand tu reviens à moi qui te désire,
et je te désire sans espérer, et toi tu reviens à moi.
Ô jour plus splendide que tout autre!
Qui est plus heureux que moi, qui pourra dire
qu’il y a quelque chose de plus désirable dans ma vie?
(Catulle)
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Posted in méditations | Tagué: (Catulle), assouvir, âme, éprouver, désir, désirable, inespéré, joie, or, parvenir, précieux, splendide, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Illustration: Maria Amaral
Embrasse-moi et m’aime si très fort
Que ton amour fasse en moi tel effort
Que fortement je t’embrasse et te baise.
Voir et dedans l’amoureuse fournaise
Fais-moi brûler pour être à toi semblable,
Afin qu’amour de désirer s’apaise
Par l’union du seul bien désirable…
(Marguerite de Navarre)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite de Navarre), amour, amoureux, apaiser, baiser, brûler, désirable, désirer, dedans, effort, embrasser, fort, fournaise, union, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020

Illustration: Pierre Bonnard
Les nus de Bonnard
Son épouse. Quarante années durant il la peignit.
La peignit encore et la repeignit. Le nu de la dernière toile,
le même jeune nu que celui de la première. Son épouse.
Telle qu’il se la rappelait jeune. Telle qu’elle était, jeune.
Son épouse au bain. À sa coiffeuse
devant le miroir. Dévêtue.
Son épouse, les mains sous les seins
regardant le jardin par la fenêtre.
Le soleil prodiguant chaleur et couleur.
Tout ce qui vit s’épanouit là.
Elle jeune et frémissante et tellement désirable.
Quand elle mourut, il peignit encore un peu.
Quelques paysages. Puis mourut.
Et on le coucha près d’elle.
Sa jeune épouse.
(Raymond Carver)
Recueil: Poésie
Traduction: Jacqueline H. jeem-Pierry Carasso et Emmanuel Moses
Editions: De l’olivier
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Posted in poésie | Tagué: (Raymond Carver), épouse, bain, Bonnard, chaleur, coiffeuse, coucher, couleur, désirable, dévêtu, dernier, fenêtre, frémissant, jardin, jeune, main, miroir, mourir, nu, paysage, peindre, premier, prodiguer, regarder, repeindre, s'épanouir, se rappeler, sein, soleil, tellement, toile, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Illisible visage, rien
qui change :
l’impatience est obscure
et désirable.
Le monde s’efface
avant l’aube
dans l’effroi des lointains violents.
Te voici séparé si profondément
cherchant en toi-même asile :
où est la voix ?
où est la rive ?
Dans les sillons : jour maigre
échappé à l’abîme,
l’irrécusable lumière.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), abîme, asile, aube, échappé, changer, chercher, désirable, effroi, illisible, impatience, irrécusable, jour, lointain, lumière, maigre, monde, obscur, profondément, rien, rive, s'effacer, séparé, sillon, violent, visage, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2018

Le remords
Vais-je traîner toute ma vie
en moi cette sorte de litanie
qui ne me laisse point de repos
et met ma conscience en morceaux ?
Car voyez-vous, quoi que je fasse,
toujours quelque chose me tracasse
et mes actes les plus louables
au fond de moi me crient : coupable !
Coupable je suis, sachez-le.
Comment, pourquoi importent peu
car mes réponses mille fois reprises
sans fin en moi se contredisent.
Coupable je suis de telle sorte
qu’à y penser toute chose me porte
et mes regrets sempiternels
me sont punition éternelle.
Ainsi donc, n’ayant nulle paix,
de moi-même faisant le portrait,
je rumine l’énumération
de mes actions et inactions…
J’adore me prélasser au lit,
lisant, me cultivant l’esprit.
Mais le remords, comme un démon,
sitôt m’insuffle son poison.
Alors je m’attèle à la tâche
et comme une brute, fais le ménage,
mais en même temps je me répète :
ma fille, tu seras toujours bête !
Je veux, ai-je raison ou tort ?
aussi m’occuper de mon corps
pour être épouse désirable
d’un effet quelque peu durable.
Mais dès qu’à mes soins je m’adonne,
une voix perfide me chantonne :
tu as raison, ne pense qu’à toi,
ils attendront pour le repas !
Alors, retrouvant mes casseroles,
échevelée et l’air d’une folle,
je me redis dans un sermon :
toujours seras-tu une souillon ?
Parfois, avide de détente,
je me complais à ce qui tente,
croyant voler quelques bonnes heures
au temps à consacrer ailleurs.
Mais au lieu de me réjouir,
je ne cherche qu’à troubler ma fête
car de mes cent tâches non faites,
je me punis comme à plaisir !
Ainsi donc, n’ayant nulle paix…
De moi-même faisant le procès…
(Esther Granek)
Illustration: Atsushi Suwa
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Esther Granek), action, épouse, bête, casserole, chantonner, consacrer, coupable, crier, démon, désirable, folle, inaction, litanie, ménage, paix, penser, plaisir, porter, portrait, punition, raison, regret, remords, repos, s'occuper, se contredire, se prélasser, se punir, se réjouir, sermon, souillon, tache, tenter, tort, traîner, tracasser, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2018

Illustration: ArbreaPhotos
SOLEIL COUCHANT
Comme des ronds bleus dans l’eau,
Comme une lampe éteinte,
Comme le voile lourd des rideaux,
Comme une riante étreinte.
La dernière heure,
Celle où la voix du clavecin
Sourit aux pâles lueurs.
La dernière heure,
Celle où un semblant de vie
Glisse sur nos coeurs
Comme un vase qui se brise,
Comme la vague sur le sable,
Le crépuscule s’irise
Des couleurs d’un amour désirable
(Patricia Ruiz-Gamboa)
Recueil: Concerto pour une plume
Traduction:
Editions: ARCAM
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Posted in poésie | Tagué: (Patricia Ruiz-Gamboa), amour, éteint, étreinte, bleu, clavecin, coeur, couchant, couleur, crépuscule, désirable, eau, glisser, lampe, lourd, lueur, pâle, riant, rideau, rond, s'iriser, sable, se briser, semblant, soleil, sourire, vague, vase, vie, voile, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juin 2018

Je me sens si gauche, si maladroit,
avec cette sorte d’amour inemployé qui me reste sur la poitrine
et qui m’oppresse sans me donner de joie.
*
Entre des êtres qui s’aiment,
n’y a-t-il pas une place
où ils peuvent toujours se rencontrer ?
*
Tout d’un coup j’ai concentré sur un seul être
une force de passion qu’auparavant
je déversais un peu partout, au hasard,
et à toutes les occasions.
*
Aimer un être, ce n’est pas seulement le dire ni même le sentir
c’est faire les mouvements que cela commande.
Et je sais bien que le mouvement de cet amour qui m’emplit
me ferait traverser deux mers et trois continents pour être près de toi.
*
Qu’est-ce que je vais devenir si tu ne m’aimes pas comme j’ai besoin que tu m’aimes,
Je n’ai pas besoin que tu me trouves « attachant », ou compréhensif ou n’importe quoi.
J’ai besoin que tu m’aimes et je te jure que ce n’est pas la même chose.
*
Mon seul désir serait de me taire près de toi,
comme à certaines heures, ou de me réveiller, toi encore endormie,
de te regarder longuement, attendant ton réveil.
C’était cela, mon amour, c’était cela le bonheur !
Et c’est lui que j’attends encore.
*
Tout à l’heure, la nuit était pleine d’étoiles filantes.
Comme tu m’as rendu superstitieux,
je leur ai accroché quelques voeux qui ont disparu derrière elles.
Qu’ils retombent en pluie sur ton beau visage, là-bas,
si seulement, tu lèves les yeux vers le ciel, cette nuit.
Qu’ils te disent le feu, le froid, les flèches, les velours,
qu’ils te disent l’amour, pour que tu restes toute droite,
immobile, figée jusqu’à mon retour, endormie toute entière,
sauf au coeur, et je te réveillerai une fois de plus …
*
Moi aussi, je pense à toi, en chair, trépidante.
Ton air de frégate, les cordages noirs de tes cheveux
*
J’étouffe, la bouche ouverte, comme un poisson hors de l’eau.
J’attends que vienne la vague, l’odeur de nuit et de sel de tes cheveux.
*
Il fait lourd et chaud.
C’est une journée pour le silence, les corps nus,
les pièces ombreuses et l’abandon
Ma pensée a la couleur de tes cheveux.
*
Comme je t’attends.
L’eau monte dans mon coeur.
*
Il est faux que l’amour aveugle.
Il rend perceptible au contraire ce qui sans lui ne viendrait pas à l’existence
et qui est pourtant ce qu’il y a de plus réel en ce monde:
la douleur de celui qu’on aime.
*
Moi aussi je m’ennuie, je ne guéris pas de toi.
Je te cherche la nuit, je pense à toi le jour. Je suis seul.
Ah! Mon cher amour, ma désirable,
ne me laisse pas en chemin, ne te refroidis pas toute entière.
Laisse une braise, une toute petite braise,
et je saurai la ranimer jusqu’à ce que tu sois à nouveau crépitante entre mes bras.
J’embrasse ta bouche, étroitement.
*
Le plaisir qui finit en gratitude, c’est la fleur humide des jours.
*
Je t’embrasse, en orage, et aussi avec des sources inépuisables de tendresse.
*
Quand donc ma veste et ta jupe seront accrochées au même clou ?
*
Ma jeunesse c’est toi. Mon ardeur, ma force de désir et d’amour,
mon amour de la vie, c’est toi.
Bientôt, n’est-ce pas ? Bientôt mes bras frais, ton corps tiède, l’eau de ta bouche.
Je t’aime, ma chérie, ma bien-aimée. Et si mi madre me pregunta…
Au revoir, rose noire, où je boirai toute ma vie.
Je t’embrasse, je t’embrasse encore.
Le vent hurle à nouveau, je te désire.
*
Je t’embrasse, je t’habille de mes baisers.
Albert
(Albert Camus)(Maria Casarès)
Recueil: Correspondance 1944-1959
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2017

Illustration: Carrie Vielle
La vie est du futur un souhait agréable
La vie est du futur un souhait agréable,
Et regret du passé, un désir indompté
De goûter et tâter ce qu’on n’a pas goûté ;
De ce qu’on a goûté, un dégoût incurable :
Un vain ressouvenir de l’état désirable
Des siècles jà passés, du futur souhaité,
Un espoir incertain, frivolement jeté
Sur le vain fondement d’une attente muable.
Une horreur de soi-même, un souhait de sa mort,
Un mépris de sa vie, un gouffre de remords,
Un magasin de pleurs, une mer de tempête :
Où plus nous approchons du rivage lointain,
Plus nous nous regrettons et lamentons en vain
Que le vent ait si tôt notre course parfaite.
(Jean-Baptiste Chassignet)
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2017

Aux commencements de l’univers, deux mondes existaient,
séparés l’un de l’autre :
le monde de la Lumière et celui des Ténèbres.
Dans les Jardins de Lumières étaient toutes les choses désirables,
dans les Ténèbres résidait le désir,
un désir puissant, impérieux, rugissant.
Et soudain à la frontière des deux mondes un choc se produisit,
le plus violent et le plus terrifiant que l’univers ait connu.
Les particules de Lumières se sont alors mêlées aux ténèbres,
de mille façons différentes,
et c’est ainsi que sont apparus toutes les créatures,
les corps célestes et les eaux, et la nature et l’homme…
(Amin Maalouf)
Recueil: Les Jardins de lumière
Editions: LE LIVRE DE POCHE
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