Posts Tagged ‘dessiné’
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2020
Je voudrais m’endormir
dans un delta. Dans le triangle au tracé tremblant
dessiné par l’eau de la rivière, qui coule en pente douce
et devient une déesse aux mille bras, puis disparaît
dans le goût saumâtre du néant.
Je voudrais m’endormir dans un delta
sans savoir ce que veut dire
cette phrase surgie de nulle part,
à moins qu’elle ne rappelle une jeune géante
dont les jambes s’ouvriraient pour moi.
(Gérard Macé)
Illustration: Gilbert Garcin
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2018

Illustration: Lucie Llong
On ne s’y reconnaît plus
entre amoureux et tueurs
trop d’empreintes digitales
sur la peau des passions
trop d’emprises dessinées
sur la tendresse des chairs
trop de signes possessifs
sur les corps abandonnés
Portons des gants pour étreindre
et même pour caresser
ou ne touchons plus à rien
(Robert Mallet)
Recueil: Presqu’îles presqu’amours
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2018

Le myosotis dessiné par l’enfant
exhale son parfum dans toute la chambre
(Anonyme)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2018

Hypothèse de Sapir-Whorf:
Les représentations mentales dépendent des catégories linguistiques,
autrement dit que la façon dont on perçoit le monde dépend du langage
***
Nous disséquons la nature
en suivant les lignes dessinées par notre langue native.
Les catégories et les types que nous dégageons du monde des phénomènes,
nous ne les trouvons pas pour la raison qu’ils frappent quiconque les observe.
Au contraire, le monde est présenté comme un flux kaléidoscopique d’impressions
qui doivent être organisées par notre esprit
– ce qui signifie, en large part, qui doivent être organisées
par les systèmes linguistiques de nos esprits.
Nous découpons la nature, nous l’organisons en concepts,
et nous lui donnons la signification que nous lui donnons
car nous sommes largement partie prenante d’un accord
qui organise les choses de cette façon
– un accord que toute notre communauté linguistique partage,
et qui est fondu dans les codes de notre langue.
Cet accord est bien évidemment implicite et non-dit,
mais ses termes sont obligatoires;
la seule façon que nous ayons de parler est en souscrivant à l’organisation
et à la classification des données telles que décrétées dans cet accord.
(Benjamin Lee Whorf)
***
Les humains ne vivent pas uniquement dans le monde objectif.
Ils ne vivent pas non plus seuls dans le monde de l’activité sociale
telle que comprise ordinairement.
Au contraire, ils sont à la merci de la langue particulière
qui est devenue le moyen d’expression dans leur société.
Il est assez illusoire d’imaginer qu’on s’ajuste à la réalité
essentiellement en dehors de l’usage de la langue,
et que la langue est juste un moyen quelconque
de résoudre des problèmes de communication ou de réflexion spécifiques.
Le fait est que le ‘monde réel’ est, dans une large mesure,
construit inconsciemment sur les habitudes linguistiques du groupe.
Il n’existe pas deux langues qui soient suffisamment similaires entre elles
pour être considérées comme représentant la même réalité sociale.
Les mondes dans lesquels vivent différentes sociétés sont des mondes distincts,
et non pas le même monde avec juste des étiquettes différentes attachées aux choses…
Nous voyons, entendons et faisons autrement l’expérience des choses
de la manière dont nous le faisons
car les habitudes langagières de notre communauté
nous prédispose à certains choix d’interprétation.
(Edward Sapir)
Illustration: Film « Premier Contact » http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226509.html
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Posted in méditations | Tagué: (Benjamin Lee Whorf), (Edward Sapir), accord, activité, choix, communauté, communication, compris, concept, décréter, dessiné, disséquer, donnée, esprit, expression, flux, frappé, humain, illusoire, implicite, impression, inconsciemment, interprétation, langue, ligne, monde, nature, objectif, observer, organiser, phénomène, prédisposer, présenter, problème, réel, réflexion, représentant, signifier, similaire, système | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 21 février 2018

LE JOUET ABANDONNÉ D’UN ENFANT
près d’un manège triste, dans le ravin de l’oubli.
Des oiseaux sombres et sans nom
dessinent dans leur vol
un cercle étrange auquel personne
ne donne de sens. Bien que peut-être il en ait.
Dans cette scène, image ou désert
dans le rêve dessiné des mots
est enfermée quelque musique, un certain destin.
Mais cela reste clos et s’ouvre seulement
pour celui vers lequel secrètement c’est dirigé.
Les voies de Dieu nous sont cachées.
***
EL ABANDONADO JUGUETE DE UN NIÑO
cerca de un tiovivo triste, en el barranco del olvido.
Pájaros oscuros y sin nombre
dibujan en su vuelo
un extraño círculo al que nadie
da sentido. Pero acaso lo tiene.
En esta escena, imagen o desierto
en el sueño de las palabras dibujado
se encierra alguna música, algún destino.
Pero permanece cerrado y sólo se abre
a aquél a quien va secretamente dirigido.
Dios esconde sus caminos.
(Santiago Montobbio)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2017

Illustration: Julien Dugué
Le veilleur
Le vent n’a pas assez traversé assez de pays
Essoufflé d’oiseaux émondé de branches
La vague n’a pas assez roulé
Il manque un grain de sable au désert
Il manque un jour de plus à la terre
Un peu de poids dans le nuage
Encore une ravine au visage
Encore une lettre à l’alphabet
A minuit
Dans les rues désertes si le fantôme mendiant de la neige vient à passer
Ne ferme pas ta porte. Même de lui l’espérance va renaître.
Les rennes dessinés sur les rochers se rassembleront
Et viendront rafraîchir une soif de pierre sur les vitres
Les fleurs de givre donneront enfin des graines.
(Jean Malrieu)
Recueil: Préface à l’Amour
Editions: Les cahiers du Sud
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Posted by arbrealettres sur 23 avril 2017

LE BLESSÉ
Soeur, donne-moi ton mouchoir,
je suis gravement blessé.
— Dis-moi, quel mouchoir veux-tu,
est-ce le rose ou l’olive?
Je veux un mouchoir brodé
avec à ses quatre pointes
ton coeur dessiné.
(Rafael Alberti)
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Posted by arbrealettres sur 10 octobre 2016
Son amour: nuage
Qui s’évapore de cet océan
Dessiné par la tragédie
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2016

Sur les pages du Livre
Sont dessinées les inclinaisons
Du corps futur
(Heather Dohollau)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Heather Dohollau), corps, dessiné, futur, inclinaison, livre, page | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2016
D’où vient la mystérieuse la folle
douleur d’amour?
Je me réveille ce matin
tout entourée de la douleur de toi
– de toi: comme une irritation
dans la peau du monde où tu es
et si je me demande:
comment la faire cesser
je sais:
il faut que s’éteigne ce point
qu’il cesse de battre comme une dent
quand le reste se tait
Tissu du monde en un point transparent
tout souffre ici
tout regarde ce point
que la douleur éclaire
je rêve l’oubli complet
paroi sourde mur blanc
mais tout est écrit par ici dessiné
tout parsemé de signes
de toi – par moi –
faits pour te voir partout
et maintenant j’étouffe
j’ai mal je voudrais dormir
(Jacqueline Risset)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Risset), amour, étouffer, battre, dent, dessiné, dormir, douleur, entourée, folie, irritation, mal, mystérieuse, oubli, parsemé, peau, se réveiller, signes, souffrir, sourde, tissu, transparent | 2 Comments »