Posts Tagged ‘dessiner’
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2023

Ce faix voluptueux des seins arrondis,
ces yeux tremblants,
ces lianes mobiles des sourcils
et ce frais bourgeon des lèvres
causent un trouble certain au coeur des hommes,
que le désir aveugle :
mais comment cette ligne impérissable de félicité
que le dieu aux armes de fleurs a dessinée lui-même,
comment est-il possible que ce gazon noir,
semé en son milieu,
allume encore une chaleur plus grande ?
(Bhartrihari) (VIIe siècle)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Bhartrihari), allumer, arme, arrondi, aveugler, bourgeon, causer, certain, chaleur, coeur, désir, dessiner, Dieu, faix, félicité, fleur, frais, gazon, grand, homme, impérissable, lèvres, liane, ligne, milieu, mobile, noir, sein, semer, sourcil, trembler, trouble, voluptueux, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022
Illustration: Anne-François-Louis Janmot
Un homme arrive au paradis.
Il demande à un ange de lui montrer le chemin qu’ont dessiné ses pas sur terre.
Par curiosité. Par enfantin désir de voir et de savoir.
Rien de plus simple, dit l’ange, allez vers cette fenêtre et regardez.
L’homme approche son visage de la vitre et contemple la trace de ses pas sur la terre,
depuis son enfance jusqu’à son dernier souffle.
Quelque chose l’étonne : parfois il n’y a plus de traces.
Parfois le chemin s’interrompt et ne reprend que bien plus loin.
Ces absences, dit l’ange,
correspondent à ces jours où votre vie était trop lourde pour que vous puissiez la porter.
Je vous prenais donc dans mes bras,
jusqu’au jour suivant où la joie vous revenait — et vos forces avec elle.
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), absence, ange, arriver, étonner, bras, chemin, contempler, désir, dessiner, enfance, fenêtre, force, homme, joie, lourd, montrer, paradis, pas, porter, prendre, regarder, revenir, savoir, simple, souffle, terre, trace | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2022

Le maître fait de ses paroles
pliées à son gré
un souple vêtement où il s’abrite
puis se délie des enfants
rendus au jour Chaque route
est devenue promesse la lumière
déborde d’un fouillis de tremblements
Quelqu’un a dessiné sur la vitre
des signes maladroits
Dans une corbeille des fruits
cueillis se complaisent
dans une félicité antérieure
(Georges Bonnet)
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Bonnet), corbeille, dessiner, enfant, félicité, fouillis, fruit, lumière, maître, parole, promesse, route, s'abriter, se complaire, tremblement, vêtement, vitre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2022

Depuis combien de temps
sa main
n’a-t-elle pas touché une autre main ?
[…]
Aujourd’hui,
il aimerait
que sa main approche le tissu
qui enveloppe le corps
de la fille qui marche.
Il la suit.
Au village,
quand le soleil dessinait son ombre devant lui,
il s’arrêtait.
Il caressait sa propre ombre.
Pour qu’elle ne le quitte pas.
L’ombre d’un homme,
c’est précieux.
Ça dit à l’homme
qu’il existe sur la terre.
(Jeanne Benameur)
L’exil n’a pas d’ombre 2019
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), aimer, approcher, aujourd'hui, caresser, corps, dessiner, dire, envelopper, exister, fille, homme, main, marcher, ombre, précieux, quitter, s'arrêter, suivre, temps, terre, tissu, toucher, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2022

Naufragés
Poussé par l’immonde marée de l’époque moderne
Et naufragés par sa fureur informe qui ne cesse de croître,
Sachons nous élever jusqu’à l’obscur qui nous est propre, et dessiner
De nouveau les traits d’un visage aux proportions exactes.
(William Butler Yeats)
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Posted in méditations | Tagué: visage, marée, dessiner, fureur, obscur, naufragé, proportion, s'élever, (William Butler Yeats), moderne | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

TABLEAU MÉTÉOROLOGIQUE
L’océan d’octobre scintille froidement
avec la nageoire dorsale de ses chimères.
Il n’y a plus rien qui rappelle
le vertige blanc des régates.
Une lueur ambrée sur le village.
Et tous les bruits en fuite lente.
Les hiéroglyphes d’un aboiement ont été dessinés
dans l’air au-dessus du jardin
où un fruit jaune a rusé
avec l’arbre et s’est laissé tomber.
(Tomas Tranströmer)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), aboiement, arbre, chimère, dessiner, fruit, fuite, hiéroglyphe, jardin, météorologique, nageoire, océan, régate, ruser, scintiller, tableau, tomber, vertige, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022

Arabesques
« Arabesques » : depuis toujours ce mot me plaît.
En peinture, sculpture, musique ou ballet,
Il évoque pour moi de gracieux mouvements
Et il me parle à l’oreille si doucement.
Selon que je me trouve au bord d’un lac en Chine
Ou bien au bord de la mer Méditerranée,
Moi, sur des cucurbitacées je les dessine
Ou sur des galets, et ce depuis des années.
Je laisse aller ma main, mon esprit rêvasser.
Dans un beau voyage intérieur à chaque fois
Il m’emmène très loin, au plus profond de moi,
Enfin pacifiée, unifiée, réconciliée.
Il arrive que certains viennent bavarder.
Mes dessins leur rappellent des contrées lointaines.
Mes amis pékinois m’ont souvent demandé
Si j’avais séjourné en terre tibétaine.
« Arabesque » : exotique et pourtant familier…
Car ce mot me ramène au temps de mon enfance.
Papa passait du Chopin et me disait : « Danse ! »
Et moi, bien sûr, je ne me faisais pas prier.
D’arabesques en sauts de biche, je rêvais
D’entrer à l’Opéra, d’y consacrer ma vie.
J’étais faite pour danser, et ne concevais
Aucun autre avenir, n’avais pas d’autre envie.
Le destin fut tout autre mais je danse encore.
J’aime la poésie, les beaux-arts, la musique
Et les langues, et le théâtre. Oui, je dévore
La vie, que, bien souvent, je trouve magnifique.
(Béatrice Bastiani-Helbig)
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), aimer, aller, ami, année, arabesque, avenir, évoquer, ballet, bavarder, bîche, beau, beaux-arts, bord, concevoir, consacrer, contrée, cucurbitacée, danser, dévorer, demander, dessin, dessiner, destin, doucement, emmener, enfance, entrer, envie, esprit, exotique, familier, galet, gracieux, intérieur, lac, laisser, langue, loin, lointain, magnifique, main, mer, mot, mouvement, musique, opéra, oreille, pacifier, papa, parler, peinture, plaire, poésie, profond, ramener, rappeler, réconcilier, rêvasser, rêver, saut, séjourner, sculpture, temps, théâtre, tibetain, toujours, trouver, unifier, vie, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Trêve
je sème ma voix aux quatre coins de la ville
l’eau y dessine le temps
je mêle mon corps aux effluves remontant de la nuit
j’y noie mon désarroi
je cherche dans tes yeux nos querelles d’antan
les clans défaits tissent la toile de leur discorde
je demande aux plantes grasses de me rendre
ma tendre mémoire
indécise tu écoutes les bruissements de ma brisure
tu remets à demain
l’approche de la nuit
(Abdourahman A. Waberi)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Illustration: Isabelle Fournier Perdrix
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Posted in poésie | Tagué: (Abdourahman A. Waberi), antan, approche, écouter, brisure, bruissement, chercher, clan, corps, désarroi, demander, dessiner, discorde, effluve, noyer, nuit, querelle, semer, temps, trêve, ville, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022
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Posted in poésie | Tagué: (Abdourahman A. Waberi), calligraphe, chatouiller, délicat, désert, dessiner, encens, enclave, enflammé, horizon, montagne, mot, ombre, paysage, pinceau, plaine, sculpté, sillon, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022

Nous étions la marelle et la pierre et l’enfant
Le rire et les courses le livre et la courbe et la craie
La tuile le gué la rivière les sautes du vent
Aux transparentes carènes ce maigre brûlis d’herbes
Qu’un peuplier sur l’espace un doigt sur les lèvres
A jamais taise le secret dans le rouissage du jour
Perdons-le dans la neige le sable la verdeur vivons
Comme si nous ne savions rien des fumures du labour
Sur le tour des saisons monte la poterie des collines
Des taillis de la nuit les chiens ont levé le jour
Au tableau de l’école un enfant dessine le ciel
Roule une pierre
un oiseau crie
nous avons oublié.
(Max-Pol Fouchet)
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), école, brûlis, carène, chien, ciel, courbe, course, craie, crier, dessiner, enfant, espace, fumure, gué, labour, livre, marelle, nuit, oublié, peuplier, pierre, rire, rouissage, secret, tableau, tuile, vent, verdeur | Leave a Comment »