Posts Tagged ‘devant’
Posted by arbrealettres sur 17 février 2023

Illustration: Edward Hopper
L’intensité l’inattendu
force fragile du désir
un éclair du dedans
que l’on croit sans limites
comme Ulysse dépasser le Chaos
trouver dans l’univers sa place
dans les déchirements de l’Histoire
condamnés à choisir
il nous faut vivre avec ces failles
chercher dans nos voyages des indices
pour avoir raison d’espérer
en coulisse des songes plus vifs que nous
tenus à l’impossible
même si le partage étranglé
même si tu te sais périssable
dis-toi que maintenant est là devant toi
ouvre-le
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), éclair, étrangler, chaos, chercher, choisir, condamner, coulisse, croire, déchirement, dépasser, désir, dedans, devant, dire, espérer, faille, force, fragile, histoire, impossible, inattendu, indice, intensité, limitenUlysse, maintenant, ouvrir, partage, périssable, place, raison, savoir, songe, tenir, trouver, univers, vif, vivre, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 février 2023

Nos enfances à jamais perdues toujours là
nos histoires d’amour englouties par l’amour
cette révolte têtue devant les désastres du même
les désastres du monde qui n’en finissent pas
absurdement mortels
(voilà ce que nous sommes)
un désir fou de vivre
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), absurde, amour, à jamais, être, désastre, désir, devant, enfance, engloutir, finir, fou, histoire, là, monde, mortel, perdu, révolte, têtu, toujours, vivre, voilà | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022

Illlustration: Pascal Renoux
Il n’y a pas de théorème du désir
Pas plus qu’il n’y a de théorème de la saveur d’une eau de montagne
pans la bouche de l’exténué
Il boit sa vie
Il n’y a qu’une vérité à mille chemins
Devant le corps aimé
Il est une aube plénière
Dont la lumière appelle la pensée-mésange de l’amant :
S’il y a une vérité dans le désir
Seule l’atteint cette pensée à mille chemins
Le coeur aussi se donne comme un paysage
Seul donc le désir de s’y perdre le mérite
Car ici l’ignorance nous accroît
C’est très simple l’immense pour qui s’est intérieurement dévêtu
Une paupière une hanche un souffle sur la joue
Cela d’un coup efface le monde
La fureur l’excès leur langage
C’est toujours à partir de ce vide
Que nous aimons
En lui que nous buvons notre vie
Est-ce de l’ordre de l’explosion ?
Explosion silencieuse et immobile
À la jonction de deux corps
Qui est la conjonction de deux limites
Ainsi détruites ?
Serait-ce l’apparition d’un espace neuf
Contraire mais lié
À l’espace ordinaire des besognes de l’existence ?
La porte d’or
Par où l’on revient dans sa vie
Déshabitué éclairé
Retour d’exil :
Gestes enfin habités
Regards tenus
Expansion d’une prairie intérieure
Avec affleurement de sources
Celles que l’amant entend
Quand il pose son oreille sur le sommeil de l’aimée
Beau chahut l’amour dans la maison des hommes
Table renversée écrous levés
Est-ce bien de l’ordre de l’explosion ?
Mais lente mais douce
Et sa rumeur qui dort dans la main du coeur
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), accroître, affleurement, aimer, amant, apparition, appeler, atteindre, auble, éclairer, écrou, besogne, boire, bouche, chemin, coeur, conjonction, contraire, corps, déshabituer, désir, détruit, devant, dormir, doux, eau, eddacer, enfin, entendre, espace, excès, exil, existence, expansion, explosion, exténué, fureur, geste, habité, hanche, homme, ignorance, immense, immobile, intérieur, jonction, joue, langage, lent, lever, lier, limite, lumière, main, maison, mérite, mésange, monde, montagne, neuf, or, ordinaire, oreille, paupière, paysage, pensée, plénier, porte, poser, prairie, regard, renverser, retour, revenir, rumeur, saveur, se dévêtir, se donner, se perdre, silencieux, simple, souffle, source, table, ténu, théorème, vérité, vide, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2022

Illustration: Frédéric Rébéna
Mémoire 1966-1967
Il y a sûrement une porte
mais il faudrait la trouver
une porte dans le ciel gris qui ouvrirait sur un pré
Ici c’est l’hiver mais une fois la porte ouverte
on entrerait dans l’été
Ici c’est gris étouffé cendres serrées et murailles closes
mais si on parvenait à ouvrir la porte
un plein soleil de coquelicots
d’herbe fraîche et de campanules
vous rirait au nez
Si on trouvait la porte
qui se cache dans les corridors
on aurait de nouveau la vie devant soi
avec le soleil retrouvé
la permission de tout recommencer
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), été, étouffer, campanule, cendre, ciel, clos, coquelicot, corridor, de nouveau, devant, entrer, falloir, frais, gris, herbe, hiver, mémoire, muraille, nez, ouvrir, parvenir, permission, porte, pré, recommencer, retrouver, rire, sûr, se cacher, serrer, soleil, trouver, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022

Mains parallèles
Le paysage hésite à mi-chemin de la pluie et du soleil.
Délicieuse plénitude de gris
riche de toutes les couleurs dominées.
Elles y sont toutes en une saveur unique.
Un fruit scelle pour l’hiver
l’ardeur mouvante de l’été.
L’esprit n’est à cette heure
qu’une seule pensée.
Mais la présence tournante
de toutes les pensées.
Calmes devant soi, les mains au repos
les mains parallèles.
Les yeux devant soi.
Soi-même devant soi.
(Paul Nougé)
Illustration: Bénédicte Pontet
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), ardeur, couleur, devant, esprit, fruit, hésiter, main, parallèle, paysage, pensée, plénitude, pluie, présence, repos, saveur, soi, soleil, tournant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Je rêve que je rêve
Je rêve que je rêve et je suis là pourtant Devant
vous, jeune fille, ô comble de jeunesse,
Mais vous êtes réelle et si sûre du temps
Qui vient vous courtiser, alors qu’il me délaisse
Dans un coin de brouillard toujours sans feu ni lieu
D’où je vois, vivement, aller venir vos yeux
Et d’avancer vers moi quelque secrète barque
Vide, où mon coeur tout seul et sans le corps embarque
(Jules Supervielle)
Recueil: Poèmes par coeur
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), aller, avancer, barque, brouillard, coeur, coin, comblé, corps, courtiser, délaisser, devant, embarquer, feu, jeune fille, jeunesse, lieu, pourtant, réel, rêver, sûr, secret, seul, temps, venir, vide, vivement, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2022

Illustration: Jeffrey T. Larson
LESSIVE
Elle va derrière le linge
Lorsque son ombre va devant.
Si son ombre de côté change
Elle s’écourte elle s’allonge
Elle met la jupe du vent.
(Jean Cocteau)
Recueil: Poèmes Appogiatures Clair-obscur Paraprosodies
Editions: Du Rocher
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), changer, de côté, derrière, devant, jupe, lessive, linge, mettre, ombre, s'allonger, s'écourter, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Chatons dans tous les coins
Chatons, chatons dans tous les coins,
Chatons mâchonnant mes lorgnons,
Chatons griffant mes pantalons,
Chatons partout sous les coussins,
Un chaton derrière, un chaton devant …
Comment seront-ils donc, quand ils seront grands ?
Chatons qui bataillent en tout lieu,
Chatons qui roulent le long des escaliers,
Un chaton sur ma tête,
Un chaton sur la galette,
Un chaton dans mon soulier…
Je ne peux pas le croire : ils ne sont que deux !
(William Wordsworth)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (William Wordsworth), batailler, chaton, coin, coussin, croire, derrière, deux, devant, escalier, galette, grand, griffer, lieu, lorgnon, mâchonner, pantalon, rouler, soulier, tête | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 février 2022

Illustration: Matthew Spiegelman
Chaque fois que je pense une chose,
je la trahis.
Ce n’est que lorsque je l’ai devant moi
que je dois penser à elle.
En ne pensant pas,
mais en voyant,
Pas avec la pensée,
mais avec les yeux.
Une chose qui est visible
existe pour être vue,
Et ce qui existe pour les yeux
n’a pas à exister pour la pensée;
Elle n’existe vraiment
que pour les yeux
et non pour la pensée.
Je regarde,
et les choses existent.
Je pense
et j’existe moi seul.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Oeuvres poétiques
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations | Tagué: (Fernando Pessoa), chose, devant, exister, pensée, penser, regarder, seul, trahir, visible, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2022

devant, derrière
un papillon
voltige
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
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