Posts Tagged ‘diaphane’
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022

NOUVELLE VIE
Joie que tu tiens de moi !
— Ah, claire et bonne après-midi !
Vivre, vivre à nouveau !
Arrière, arrière, arrière ; recommencer ;
loin, plus loin — moi, j’ouvre, les bras
en croix, le monde — loin le commencement ;
et loin, loin, loin, la fin !
La vie entière, de nouveau, au milieu !
Et toi, toute d’âme et cristal !
Ah ! course heureuse et diaphane !
***
NUEVA VIDA
¡Alegría que tienes tú por mí!
— iAy, tarde clara y buena!—
¡Otra vez a vivir!
¡Atrás, atrás, atrás; a comenzar de nuevo;
lejos, más lejos — yo abro, con mis brazos
en cruz, el mundo —, lejos el comienzo;
lejos, lejos, lejos el fin!
¡La vida toda, nuevamente, enmedio!
¡Tú, de cristal, de alma!
¡Ay, carrera diáfana y feliz!
(Juan Ramón Jiménez)
Illustration: Giampaolo Ghisetti
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022

BANQUES DU SOUVENIR
Elles reviennent encore
Mains de prèle et de lilas
Au bord de la prime aurore
Hanter les coeurs que voilà
Cécile de jusquiame
Arlette tout en velours
Yvonne profond sésame
Mélangeant la nuit au jour
Douces lèvres qui se fanent
Aux lisières d’autrefois
Comme les fleurs diaphanes
Se fanent au fond des bois
Femmes d’ombre et de rivière
Dont l’onde n’est que baisers
je remonte à la première
Par le fleuve du passé
Maria des anémones
Anne des saules pleureurs
Par delà les gués d’automne
L’amour est l’onde du coeur
Combien de chairs et d’amantes
Chantent l’écho du désir
J’ai mille femmes de rente
Aux banques du souvenir.
(Robert Goffin)
Illustration: Adrian Borda
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Cortège
La fille du ciel
Est passée par là
Discrète et légère
Elle n’avait l’air de rien
Mais le lendemain quel bleu en mon âme
La fille du vent
Est passée par là
Diaphane à l’orée du jour
Elle semblait ne souffler mot
Mais le lendemain quelle bourrasque en ma tête
La fille du feu
Est passée par là
Ni vu ni connu
Dans ce muet éblouissement
Mais le lendemain c’était l’enfer et pour toujours
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Haller), air, âme, éblouissement, bleu, bourrasque, ciel, cortège, diaphane, discret, enfer, feu, fille, jour, léger, lendemain, mot, muet, orée, passer, rien, sembler, souffler, tête, toujours, vent, vonnu, vu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Illustration: ArbreaPhotos
Il faudrait ne pas chercher à dire
mais juste se laisser traverser par le souffle,
devenir si peu terrestre, si diaphane,
que la lumière pourrait s’écrire d’elle-même.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2021

Vent qui souffle
Sur les pétales diaphanes
Incline le coquelicot
(Sôseki)
Recueil: Haïkus
Traduction: Elisabeth Suetsugu
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
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Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2020

UNE FEE
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi.
C’est elle dont le luth d’ivoire
Me redit, sur un mâle accord,
Vos contes, qu’on n’oserait croire,
Bons paladins, si votre histoire
N’était plus merveilleuse encor.
C’est elle, aux choses qu’on révère
Qui m’ordonne de m’allier,
Et qui veut que ma main sévère
Joigne la harpe du trouvère
Au gantelet du chevalier.
Dans le désert qui me réclame,
Cachée en tout ce que je vois,
C’est elle qui fait, pour mon âme,
De chaque rayon une flamme,
Et de chaque bruit une voix ;
Elle, – qui dans l’onde agitée
Murmure en sortant du rocher,
Et, de me plaire tourmentée,
Suspend la cigogne argentée
Au faîte aigu du noir clocher ;
Quand, l’hiver, mon foyer pétille,
C’est elle qui vient s’y tapir,
Et me montre, au ciel qui scintille,
L’étoile qui s’éteint et brille,
Comme un œil prêt a s’assoupir ;
Qui, lorsqu’en des manoirs sauvages
J’erre, cherchant nos vieux berceaux,
M’environnant de mille images,
Comme un bruit du torrent des âges,
Fait mugir l’air sous les arceaux ;
Elle, – qui, la nuit, quand je veille,
M’apporte de confus abois,
Et, pour endormir mon oreille,
Dans le calme du soir, éveille
Un cor lointain au fond des bois.
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi !
(Victor Hugo)
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abois, accord, agiter, aigu, aimer, air, allier, apporter, arceau, argenté, âge, âme, étoile, éveiller, berceau, bois, bon, briller, bruit, cacher, calme, chevalier, cigogne, clocher, confus, conte, cor, corps, croire, désert, diaphane, effroi, endormir, environner, faîte, fée, flamme, fleur, fond, foyer, front, gantelet, harpe, histoire, image, ivoire, joindre, lointain, luth, main, manoir, mâle, mérveilleux, montrer, mugir, murmurer, noir, nuit, oeil, onde, ordonner, oreille, oser, paladin, pétiller, pencher, plaire, rayon, réclamer, révérer, rêve, redire, rocher, s'assoupir, s'éteindre, sauvage, sévère, scintiller, se faner, se tapir, soir, sortir, suspendre, torrent, tourmenter, trouvère, veiller, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2020
![patineuse l [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/05/patineuse-l-800x600.jpg?w=607&h=770)
En robes anciennes
Sur un étang laiteux
Des patineuses viennent
Grinçant quelques aveux.
En robes anciennes
Elles sont aussi pâles
Que les aubes d’hiver,
Le vent tire leurs châles,
Leurs bras sont grands ouverts.
Elles sont les plus pâles.
Paupières baissées
Et la grâce à leur front
Elles passent bercées
Et bientôt s’en iront.
Paupières baissées,
Où donc s’en iront-elles?
Beaux oiseaux des étangs,
Beaux oiseaux demoiselles
Restez jusqu’au printemps.
Où donc s’en iront-elles?
Hélas ! demain peut-être,
Peut-être dans un lit
Et, dans l’ombre d’un traître
Que le désir pâlit,
Hélas ! demain peut-être
Comme lierre aux branches,
Elles iront lier
Leurs doux bras de peau blanche.
Elles iront prier
Comme lierre aux branches,
Comme lierre prie
En sa feuille qui croît,
Par l’amour enhardies,
Vers des liens étroits
Comme lierre prie,
Lianes de peau blanche
Aux branches de la nuit,
Vérité qui s’épanche
Nue, en la nuit des puits,
Lianes de peau blanche
Dont la fleur est certaine
Elles feront leur don
Et dès l’aube prochaine
Trouveront l’abandon
Dont la fleur est certaine.
Vérités diaphanes,
Enfants d’éternité,
Les amours tôt se fanent,
Les lits sont désertés.
Vérités diaphanes,
Restez de vos eaux fraîches
Les plus fraîches des fleurs.
Certain baiser dessèche
Les bouquets de candeur.
Restez dans vos eaux fraîches,
Restez là, je vous aime.
La lune aux feux glacés
Sur vous porte l’emblème
D’un rêve dépassé.
Restez là. Je vous aime.
Vous êtes aussi pâles
Que les aubes d’hiver,
Le vent tire vos châles,
Vos bras sont grands ouverts
Vous êtes aussi pâles
Que les plus pâles mortes
Et vous vivez pourtant,
Et cet étang vous porte
Vers moi qui vous attends.
O mes plus pâles mortes
Montrez-moi vos visages,
Venez ici, tout près
Sur le bord du rivage
Que je voie bien vos traits.
Montrez-moi vos visages,
Vos lèvres, vos prunelles.
Vous me consolerez
Par un sourire frêle,
Par un mot murmuré.
Vos lèvres, vos prunelles
En leur jeunesse vive
Seront devant mes yeux
Lèvres de ma pensive
Et son regard d’adieu
En sa jeunesse vive.
(Louise de Vilmorin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Louise de Vilmorin), abandon, adieu, attendre, aube, étang, bouquet, candeur, châle, consoler, déserte, désir, diaphane, don, feu, fleur, frêle, glace, jeunesse, lèvres, liane, lierre, lit, nuit, oiseau, ombre, patineuse, paupière, pâle, pensif, prier, prunelle, puits, regard, robe, sourire, traître, vent, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2020

LICYMNIE
Tu ne sais point chanter, ô cithare Ionique,
En ton mode amolli doux â la volupté,
Les flots Siciliens rougis du sang Punique,
Numance et son mur indompté.
O lyre, tu ne sais chanter que Licymnie,
Et ses jeunes amours, ses yeux étincelants,
L’enjouement de sa voix si pleine d’harmonie,
Ses pieds si légers et si blancs.
Toujours prompte, elle accourt aux fêtes de Diane ;
Aux bras nus de ses soeurs ses bras sont enlacés ;
Elle noue en riant sa robe diaphane,
Et conduit les choeurs cadencés.
Pour tout l’or de Phrygie et les biens d’Achémène,
Qui voudrait échanger ces caresses sans prix,
Et sur ce col si frais, ces baisers, ó Mécène,
Refusés, donnés ou surpris ?
(Leconte de Lisle)
Illustration: Carlos Schwabe
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Posted in poésie | Tagué: (Leconte de Lisle), accourir, amour, étincelant, baiser, blanc, chanter, cheur, cithare, col, conduire, diaphane, donné, doux, fête, flot, frais, harmonie, jeune, léger, mur, pied, robe, sang, soeur, surpris, volupté, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

C’est l’amour léger,
L’amour diaphane,
Qu’un mot passager
Fane
Ou bien c’est l’amour,
Le vrai, plein d’angoisse,
Que pourtant un jour
Froisse
Mais qu’il soit profond,
Sublime ou frivole,
Pour y revenir on
Vole!
(Jean Cocteau)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), amour, diaphane, voler | 1 Comment »