FIN D’ÉTÉ
Déluge boréal, et la nuit entière, lâchée
à l’heure diluvienne de l’oeil. Notre volonté
aux os brisés, contrant le flot
de pierres dans notre sang : vertige
depuis les hauteurs d’hélium
de la langue.
Demain : une route de montagne
bordée d’ajoncs. Ensoleillement
dans les fissures de la roche. Dénuement.
Comme si nous pouvions retenir un simple souffle
à la limite du souffle.
Il n’y a pas de terre promise.
(Paul Auster)