Posts Tagged ‘disposer’
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2022

Illustration: Danielle Rannou
Tous les arbres couleurs les érables surtout
un jour d’automne pourtant gris
que dedans c’est comme on pourrait pleurer
parce que la solitude et rien
çа fait quand même ces feuillages
des sortes de verreries comme à la fois simples
et curieusement compliquées
on les aurait disposées
dans les buissons sur le pré dehors
dedans c’est comme on pourrait sourire
la solitude en couleurs quand même rien.
(James Sacré)
Recueil: Bocaux, bonbonnes, carafes et bouteilles (Comme)
Traduction:
Editions: Le Castor Astral & Le Noroît
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Posted in poésie | Tagué: (James Sacré), arbre, automne, érable, buisson, compliqué, couleur, curieux, dedans, dehors, disposer, feuillage, gris, jour, pleurer, pourtant, pré, quand même, rien, simple, solitude, sorte, sourire, surtout, verrerie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2021

Illustration: Gilbert Garcin
Le Temps
On dit que le temps arrange tout, il suffit de l’attendre.
Mais qu’il est donc lent, le temps de l’attente.
L’attente de l’ami, qu’on a pas vu depuis longtemps.
L’attente des secours, quand survient l’accident.
L’attente de la guérison, quand s’éternise la souffrance.
L’attente du soleil, quand tarde le printemps.
L’attente de la compassion, quand dure l’indifférence.
L’attente du pardon, pour une lointaine offense.
Pourtant, il suffit qu’on l’oublie, le temps.
Quand arrive l’ami qu’on attendait depuis longtemps.
Que se réveillent les souvenirs d’antan.
Et qu’on déroule les histoires du bon vieux temps.
Il en profite pour nous échapper et galoper, le temps.
Et quand vient le temps d’aller voir où en est le temps,
On s’aperçoit qu’il a filé comme le vent, le temps.
Et qu’on ne peut le rattraper, le temps.
On a parfois envie de l’emprisonner dans les bons moments.
Mais lent ou rapide, on ne peut l’arrêter de passer, le temps.
Puis quand vient le temps de disposer de notre temps,
On voudrait arrêter, histoire de regarder passer le temps.
Mais on se lasse vite à ne faire que regarder passer le temps.
Alors on proposera à un ami, à qui il ne reste que peu de temps,
De l’accompagner jusqu’au bout de son temps.
On répondra à l’enfant qui nous demande un peu de temps,
Que pour lui, on a tout notre temps.
En espérant que, quand il ne nous restera que peu de temps,
Quelqu’un aura pour nous, un peu de temps.
(Martial Nouveau)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Martial Nouveau), accident, accompagner, aller, ami, antan, arranger, arrêter, attendre, attente, échapper, bon, compassion, dérouler, demander, disposer, emprisonner, enfant, envie, espérer, filer, galoper, guérison, histoire, indifférence, lent, lointain, longtemps, moment, offense, oublier, pardon, passer, printemps, profiter, rapide, rattraper, règner, répondre, regarder, s'apercevoir, s'éterniser, se lasser, se réveiller, secours, soleil, souffrance, souvenir, suffire, survenir, tarder, temps, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

Le silence du jardin
des signes
en losange
disposent
le silence
du jardin
(Silvia Baron Supervielle)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Silvia Baron Supervielle), disposer, jardin, losange, signe, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2021

Les herbes de Thulé ne disposent que d’un temps chichement mesuré.
Suspendues aux mamelles de l’instant, aux mains de la grâce
elles embrassent la détresse du papillon sur les grèves gelées,
et ressentent l’âge de l’éphémère, au mois de juin.
II n’est guère de plus grand miracle sur cette terre
que ces brins de verdure qui ornent notre été précaire.
Le paysan reste sans voix,
les poètes se délectent de mots
tandis que, dans les prés,
les herbes déploient leur grâce.
(Harry Martinson)
Recueil: Le livre des cent poèmes
Traduction: Traduit du suédois par Caroline Chevallier et Philippe Bouquet
Editions: Cénomane
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Posted in poésie | Tagué: (Harry Martinson), âge, éphémère, été, brin, chiche, déployer, disposer, embrasser, geler, grâce, grève, herbe, instant, main, mamelle, mesurer, miracle, mot, orner, papillon, paysan, poète, pré, précaire, ressentir, rester, se délecter, suspendre, temps, terre, Thulé, verdure, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mars 2021

CAIRNS
À la croisée des vents,
il convient d’édifier pierre à pierre
son havre et sa maison de certitude.
Cairns : bouées de pierre
disposées tout au long des chemins d’éclairs et d’orages
pour orienter et pour aider les naufragés de l’altitude.
Une à une, sur le socle nu des saisons,
ces pierres déposées, distillées par le ciel,
comme les stalactites de l’azur.
Je suis seuil et je suis chemin.
Je suis pierre qui dit l’horizon.
Je suis l’enclos des pas nomades.
Je suis paume
où se lisent les lignes
de l’ailleurs.
(Jacques Lacarrière)
Recueil: A l’orée du pays fertile
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Lacarrière), aider, ailleurs, altitude, azur, éclair, édifier, bouée, cairn, certitude, chemin, ciel, convenir, croisée, déposer, dire, disposer, distiller, enclos, havre, horizon, ligne, long, maison, naufragé, nomade, nu, orage, orienter, paume, pierre, saison, se lire, seuil, socle, stalactite, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 février 2020
Rondeau des rondeaux
Pour le rondeau des rondeaux
Il faut disposer en rond
Douze écoliers : six garçons
Et six filles, puis il faut
Que tous sachent leur leçon
Sans oublier un seul mot
Pour le rondeau des rondeaux
Un rondeau, ce n’est pas long
Le septième fait l’écho
Du premier et de nouveau
Le même en dernier répond
Pour le rondeau des rondeaux
(Jacques Roubaud)
Recueil: Rondeaux poésies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Roubaud), écho, écolier, dernier, disposer, fille, garçon, leçon, long, même, mot, nouveau, oublier, premier, répondre, rond, rondeau, savoir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 août 2019

SEPTEMBRE I
A la frontière des mots tirerai-je un dernier songe
Comme un vanneau perdu dans l’arrière-saison ?
Les chemins du coeur restent en suspens
On se couronne de mensonges
Une loque sanglante prend forme à l’horizon
La mémoire des mères caille et clot sa bouche sombre.
Seigneur ont-ils donc le droit
De me ravir à l’amour
Et de disposer de moi
Pour leurs immondes labours ?
(Jean Rousselot)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), amour, arrière-saison, bouche, chemin, clore, coeur, couronné, dernier, disposer, frontière, horizon, immonde, labour, loque, mère, mémoire, mensonge, perdu, ravir, songe, suspens, tirer, vanneau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019

Illustration: Béatrice Tillier
Réfléchis moi
Dans le reflet de tes yeux, je t’ai deviné.
Je vois le corps d’un autre dont je vais disposer.
Examine la langueur de mon regard.
Contemple nos anatomies se donnant au hasard.
Nous deux, amants. Sous peu.
Fin des objets fantasmés.
Rien de plus voluptueux qu’une étreinte embrasée
Par le visible désir de mon autre dualité.
(Virginie Greiner)
Recueil: EN MÂLES DE NUS
Traduction:
Editions: Attakus
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Posted in poésie | Tagué: (Virginie Greiner), amant, anatomie, autre, étreinte, contempler, corps, désir, deviner, disposer, dualité, embrasé, examiner, fantasme, fin, hasard, langueur, objet, reflet, regard, se donner, visible, voir, voluptueux, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2018
Au monde, seul avec moi-même, m’ont laissé
Les dieux qui disposent.
Je ne puis rien contre eux, et ce qu’ils m’ont donné,
Je l’accepte et ne demande plus rien.
Ainsi le blé s’incline sous le vent, qui se dresse
Dès lors que le vent cesse.
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 8 août 2018
Hala Mohammad
La nuit je tenterai la joie
Je ne la trouve pas au tréfonds de moi-même
Il est encore tôt le matin
Peut-être
D’ici ce soir
Une folie balayera-t-elle le chagrin.
Je m’y efforcerai.
Autour de toi le monde s’est effondré
Alors
Tu disposes quelques chaises
Autour d’une table
Et pour compléter le rituel de la joie
Tu poses sur la table une bouteille d’alcool
Et un bouquet de fleurs sauvages
Petites, toutes petites
Prêtes à s’effriter au moindre toucher
Tandis que moi, dans le coin du tableau,
Ne suis qu’une nature morte.
***

(Hala Mohammad)
Recueil: Ce peu de vie
Traduction: Antoine Jockey
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Hala Mohammad), alcool, balayer, bouquet, bouteille, chagrin, chaise, coin, compléter, disposer, fleur, folie, joie, matin, nature morte, nuit, petit, poser, prêt, rituel, s'effondrer, s'efforcer, s'effriter, sauvage, soir, table, tableau, tôt, tenter, toucher, tréfonds, trouver | Leave a Comment »