L’arbre est un livre ouvert.
Le vent aujourd’hui en tourne distraitement les pages
comme s’il pensait à autre chose.
(Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022
L’arbre est un livre ouvert.
Le vent aujourd’hui en tourne distraitement les pages
comme s’il pensait à autre chose.
(Christian Bobin)
Posted in poésie | Tagué: (Christian Bobin), arbre, distraitement, livre, ouvert, penser, vent | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018
nous lisons distraitement ;
ce que nous aimons c’est l’acte de naissance des paroles sous nos yeux,
quand elles zèbrent, évanouies déjà, notre nuit.
(Michel Deguy)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Michel Deguy), acte, aimer, évanoui, distraitement, lire, naissance, nuit, parole, yeux, zébrer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018
J’ai encore failli écrire quelque chose de très subtil
sur les arbres et sur le poudroiement distraitement radieux
que répandent des couronnes fraîches…
Mais est-ce toujours aussi important,
ces efforts obstinés, durs, patients
pour pénétrer dans l’intimité du Tout ?
(Petr Král)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Petr Král), arbre, écrire, couronné, distraitement, dur, effort, faillir, frais, important, intimité, obstiné, patient, pénétrer, poudroiement, radieux, répandre, subtil, tout | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 février 2018
Illustration
Alors écrire est la façon
de qui se sert de la parole comme appât :
la parole qui pêche ce qui n’est pas parole.
Lorsque cette non-parole
— l’interligne —
mord l’appât,
quelque chose s’est écrit.
Une fois que l’interligne est prise,
il serait possible d’expulser la parole
avec soulagement.
Mais l’analogie s’arrête là :
la non parole, en mordant l’appât,
le rattache à elle.
Ce qui sauve, dans ce cas,
c’est d’écrire distraitement.
(Clarice Lispector)
Recueil: Agua Viva
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Clarice Lispector), analogie, appât, écrire, distraitement, expulser, façon, interligne, mordre, parole, pêcher, quelque chose, rattacher, s'arrêter, s'écrire, sauver, servir, soulagement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2018
Une trouée dans les nuages. Le contour
bleu des montagnes.
Le jaune sombre des champs.
La rivière noire. Que fais-je ici,
seul et plein de remords ?
Je continue de manger distraitement
les framboises. Si j’étais mort,
ça me fait penser, je ne
les mangerais pas. Ce n’est pas si simple.
C’est aussi simple.
(Raymond Carver)
Recueil: La vitesse foudroyante du passé
Traduction: Emmanuel Moses
Editions: Points
Posted in poésie | Tagué: (Raymond Carver), bleu, champ, contour, distraitement, faire, framboise, ici, jaune, manger, montagne, mort, noir, nuage, penser, plein, remords, rivière, seul, simple, sombre, trouée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2017
Au jour tombant les choses se relient
fleurs et chat, livre et lampe,
rêvent au magma primordial
vont jusqu’aux abords
de nous qui les admettons si distraitement.
Identifier notre royaume
serait pourtant la vraie urgence de nos soirs.
(Marie-Claire Bancquart)
Recueil: Terre Energumène
Editions: Le Castor Astral
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marie-Claire Bancquart), abord, admettre, ce, chat, chose, distraitement, fleur, identifier, lampe, livre, magma, primordial, rêver, royaume, se relier, soir, tomber, urge, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2016
Tout à fait soudainement la fenêtre de mon âme s’est ouverte
Vers toi!
J’oubliai tout mon travail — dans le doux jour du matin,
Je regardai, je regardai distraitement,
Je découvris que tu avais écrit sur toutes les fleurs et feuilles du printemps
Mon nom,
Le nom par lequel tu me nommes amoureusement!
C’est pourquoi je regardai distraitement dans le doux jour du matin
Oubliant tout mon travail.
Tout à fait soudainement plusieurs notes de mon chant s’envolèrent
Vers ton chant.
J’ai découvert que tout mon chant était chargé de lumière matinale
Par tes chants!
Il semblait que ma vie seule
Emplît ton monde de musique!
Ces chants à moi, comment les apprendre à tes pieds ?
C’est pourquoi je regardais tristement — dans le doux jour du matin —
Oubliant tout mon travail.
(Rabindranath Tagore)
Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), apprendre, âme, chant, distraitement, doux, emplir, fenêtre, matin, musique, nom, oublier, regarder, travail, tristement | Leave a Comment »