
Le matin
T’est donné,
Ne le prends pas
Comme un dû.
(Guillevic)
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Le matin
T’est donné,
Ne le prends pas
Comme un dû.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
GARDIENS DU FLEUVE
Nous
sommes les
gardiens du fleuve
les gardiens du collier de
perles qui court sur le vêtement de
la terre nous vivons sur tes rives nous
buvons de ton eau nous dansons sur tes
vagues nous crachons des dieux à chacune de
nos respirations nous répétons ton
nom poisson tortue taureau tigre
oiseau cheval serpent nous
répétons ton nom sans
relâche et sans fin
ton nom
Nous
Nous
pensons en
herbes sauvages
nous vivons en herbes
folles nous accompagnons les
temples qui glissent dans tes eaux
nous nous fardons avec la cendre des morts
nous recueillons le présent nous gardons le rythme
le chemin est le but le chemin est le but
le chemin est le but chaque moment
est absolu chaque moment
est vivant nous nous
écoulons dans la
lumière du
Nous
Nous
passons sur
l’autre rive murmure
Hermann Hesse laissons
nous porter porter par les eaux
répète Kathleen Raine approchons
instinctivement des bûchers demande
Pasolini regardons la mort la nuit quand Bénarès
est réduite à l’essentiel exhorte Moravia
entrons dans l’eau et baptisons-nous
sourit Henri Michaux aux
Indes si nous ne prions
c’est du temps donné
aux moustiques
Nous
Nous
sommes les
gardiens du fleuve
les gardiens de sa respiration
vive et chaude nous avons oublié
la douleur du voyage entre la naissance
et la mort nous avons oublié les taches de
sang dans le ciel nous dansons de vie en vie
nous transformons le pire en force
d’ascension nous nous unissons
à la poussière devenons
tourbillon où allons
nous vraiment sur
l’autre rive
Nous
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2020
LICYMNIE
Tu ne sais point chanter, ô cithare Ionique,
En ton mode amolli doux â la volupté,
Les flots Siciliens rougis du sang Punique,
Numance et son mur indompté.
O lyre, tu ne sais chanter que Licymnie,
Et ses jeunes amours, ses yeux étincelants,
L’enjouement de sa voix si pleine d’harmonie,
Ses pieds si légers et si blancs.
Toujours prompte, elle accourt aux fêtes de Diane ;
Aux bras nus de ses soeurs ses bras sont enlacés ;
Elle noue en riant sa robe diaphane,
Et conduit les choeurs cadencés.
Pour tout l’or de Phrygie et les biens d’Achémène,
Qui voudrait échanger ces caresses sans prix,
Et sur ce col si frais, ces baisers, ó Mécène,
Refusés, donnés ou surpris ?
(Leconte de Lisle)
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2018
Alexandre Pouchkine
26 MAI 1828
Vie, don inutile, don fortuit,
à quoi bon m’es-tu donnée ?
Pourquoi un mystérieux destin
aux supplices m’a-t-il voué ?
Qui donc aux pouvoirs hostiles
du néant m’a rappelé,
chargé le coeur de passions
et rongé l’esprit de doute… ?
J’ai l’âme vide, l’esprit oiseux,
n’ai plus aucun but en vue ;
le bruit monotone de la vie
m’emplit de mélancolie.
***
(Alexandre Pouchkine)
Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Pouchkine), âme, bruit, but, charger, coeur, destin, don, donné, doute, emplir, esprit, fortuit, hostile, inutile, mélancolie, monotone, mystérieux, néant, oiseux, passion, pouvoir, rappeler, ronger, supplice, vide, vie, vouer, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2018
La charité doit aplanir la différence de niveau entre celui qui mendie et celui qui donne ;
mais peu nombreux sont les donateurs qui savent se mettre au même niveau que les mendiants ;
et si le pain est donné et servi au nom du Seigneur,
cela n’ôte point toujours au pain d’autrui son effroyable amertume.
(Saint François d’Assise)
Posted in méditations | Tagué: (Saint François d'Assise), amertume, aplanir, autrui, ôter, charité, différence, donateur, donné, donner, effroyable, mendiant, mendier, niveau, nombreux, pain, seigneur, servi | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018
tu as erré
souvent perdu pied
connu des heures
d’épouvante
tu allais crever là
sans avoir rien compris
rien vécu rien accompli
crever de n’avoir pu
te faire naître
un jour
le chemin
s’est ouvert
tu n’as plus fait
que marcher
et au sortir
de la forêt
ayant vaincu
la peur
un autre regard
t’a été donné
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), accomplir, épouvante, chemin, comprendre, connaître, crever, donné, errer, forêt, heure, marcher, naître, ouvert, perdre pied, peur, pouvoir, regard, sortir, vaincre, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Illustration: Mustapha Merchaoui
D’où vient la part qui nous en est donnée? Qui d’autre touche-t-elle?
Les mots ne saisissent pas, rien n’est porté par eux,
comme happés selon le vent, l’élément étranger résiste,
pour que quelques-uns prennent le chemin, la lumière persiste.
***
Was reicht davon her ? Wer ist mitberührt ?
Die Wörter greifen nicht, nichts ist mitgetragen,
wie nach Wind gehascht, das Fremde widersteht,
dass einige den Weg betreten, hält das Licht.
(Alfred Kolleritsch)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alfred Kolleritsch), élément, étranger, chemin, donné, happé, lumière, mot, part, persister, porter, prendre, quelques uns, résister, saisir, toucher, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2018
Serait-ce donc cela…
Serait-ce donc cela la fleur de l’amitié
Le geste de douceur la larme sur la joue
Et puis cette tendresse infinie et donnée
Par delà ces chemins qui nous mènent vers où
Nous avons commencé de nous mettre en voyage
Vers l’autre que l’on aime ainsi que frère ou sœur
Ô ces conversations et le doux babillage
Où la voix des amis nous offre le bonheur
Indicible et suave en ses ravissements
Serait-il donc possible de croire en l’amour
En déployant une aile altière et tout grand
Étendue au-dessus des heures et des jours
Lesquels ressembleraient au rythme des amants
S’accompagnant en couple avec un pas si lent
(Jean-Claude Demay)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), aile, aimer, altier, amant, ami, amitié, amour, étendu, babillage, bonheur, chemin, commencer, conversation, couple, croire, déployer, donné, douceur, doux, fleur, frère, geste, indicible, infini, joue, larme, lent, offrir, pas, ravissement, rythme, s'accompagner, soeur, suave, tendresse, voix, voyage | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2018
L’air
L’air a sa vie à lui.
Et qu’à personne il n’est donné
de bien saisir.
Il vit de sa vie bleue
de vent. qui naît au ras des yeux
et court à l’infini.
(Joseph Brodsky)
Posted in poésie | Tagué: (Joseph Brodsky), air, bleu, courir, donné, infini, naître, personne, saisir, vie | Leave a Comment »