Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘doré’

Au clair de lune, à travers la forêt (Heinrich Heine)

Posted by arbrealettres sur 15 mars 2023




    
Au clair de lune, à travers la forêt,
J’ai vu tantôt les elfes chevaucher;
J’ai entendu aussi leurs cors résonner,
J’ai entendu aussi leurs clochettes tinter.

Leurs blanches montures portaient
Des bois de cerfs dorés et filaient,
Comme un vol de cygnes sauvages
Leur cortège traversait les airs.

Souriant, la reine me fit un signe,
Souriant, en passant près de moi.
Était-ce un signe pour mon nouvel amour,
Ou voulait-elle me parler de mort?

(Heinrich Heine)

Recueil: Nouveaux poèmes
Traduction: Anne-Sophie et Jean Guégan
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

Sur la route de Louviers (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 6 février 2023




    
Sur la route de Louviers

Sur la route de Louviers (bis)
Y avait un cantonnier (bis)
Et qui cassait (bis)
Des tas d’cailloux (bis)
Et qui cassait des tas d’cailloux
Pour mettre sur l’passage des roues.

Un’ belle dam’ vint à passer (bis)
Dans un beau carrosse doré (bis)
Et qui lui dit (bis)
« Pauv’ cantonnier » (bis)
Et qui lui dit « pauv’ cantonnier
Tu fais un foutu métier »

Le cantonnier lui réponds (bis)
« Faut qu’ j’ nourrissions nos garçons (bis)
Car si j’ roulions (bis)
Carrosse comme vous (bis)
Car si j’ roulions carrosse comme vous
Je n’ casserions point d’ cailloux »!

Cette réponse s’ fait remarquer (bis)
Par sa grande simplicité (bis)
C’est c’ qui prouve que (bis)
Les malheureux (bis)
C’est c’ qui prouve que les malheureux
S’ils le sont c’est malgré eux !

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Et puis passent les saisons (Martine Laffon)

Posted by arbrealettres sur 3 février 2023



Illustration: Marie Boutroy
    
Et puis passent les saisons,
l’automne et ses premières gelées
mordent les anneaux de blé.
Les frimas de l’hiver
recouvrent les mots doux de l’été.
Ainsi s’enfuit l’amour oublié,
ainsi passe le temps d’aimer,
ainsi va la vie…
Ce n’est pas facile d’aimer.
Mais l’amour chante
dans le bleu de l’été,
mais l’amour rit dans le vert
des grands prés,
mais l’amour rôde
à l’ombre des vergers…
Qu’importent les complaintes,
voici venir l’amour avec
son grand manteau brodé.
Taisez-vous, taisez-vous !
Laissez-nous écouter
sa chanson.

(Martine Laffon)

 

Recueil: Le Dit d’Amour
Traduction:
Editions: Alternatives

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Devant les ruines d’un vieux palais (Du Fu)

Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022



Illustration: Shan Sa
    
Devant les ruines d’un vieux palais

Le ruisseau s’éloigne en bouillonnant, le vent crie sa violence à travers les pins ;
Les rats gris s’enfuient à mon approche et vont se cacher sous les vieilles tuiles.
Aujourd’hui sait-on quel prince éleva jadis ce palais ?
Sait-on qui nous légua ces ruines, au pied d’une montagne abrupte ?
Sous forme de flammes bleuâtres, se montrent des esprits dans les profondeurs sombre
Et, sur la route défoncée, on entend des bruits qui ressemblent à des gémissement
Ces dix mille voix de la nature ont un ensemble plein d’accords,
Et le spectacle de l’automne s’harmonise aussi avec ce triste tableau.
Le prince avait de belles jeunes filles ; elles ne sont plus que de la terre jaune,
Inerte comme l’éclat de leur teint, qui déjà n’était que mensonge ;
Il avait des satellites pour accompagner son char doré,
Et, de tant de splendeurs passées, ce cheval de pierre est tout ce qui reste.
La tristesse m’étreint ; je m’assieds sur l’herbe épaisse,
Je commence des chants où ma douleur s’épanche ;
Les larmes me gagnent et coulent abondamment.
Hélas ! Dans ce chemin de la vie, que chacun parcourt à son tour,
Qui donc pourrait marcher longtemps !

(Du Fu)
(712-770)

 

Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LES POÈTES COMPOSENT LA NUIT (Alda Merini)

Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2022




Illustration: Vincent Van Gogh
Poem in French, English, Spanish, Dutch and in Arabic, Bangla, Bosnian, Catalan, Chinese, Farsi, Filipino, German, Greek, Gujarati, Hebrew, Icelandic, Indonesian, Irish, Italian, Japanese, Kiswahili, Kurdish, Polish, Portuguese, Romanian, Russian, Serbian, Sicilian, Tamil

The Starry Night, Vincent van Gogh
    
Poem of the Week Ithaca 745 “THE POETS WORK AT NIGHT”, Alda Merini, Italy

– All Translations are made in collaboration with Germain Droogenbroodt –

LES POÈTES COMPOSENT LA NUIT

Les poètes composent la nuit
quand le temps ne les bouscule pas
quand l’agitation de la foule se calme
et que prend fin le lynchage des heures.

Les poètes composent dans l’obscurité
tels des faucons ou des rossignols
avec leurs chants les plus doux
et craignant d’offusquer Dieu
mais dans leur silence
les poètes font davantage de bruit
qu’un dôme d’étoiles doré.

(Alda Merini), Italie (1931 – 2009)

***

THE POETS WORK AT NIGHT

The poets work at night
when time does not press them,
when the roar of the crowd falls silent
and the lynching of the hours ends.

Poets work in the darkness
like nighthawks or nightingales
with their sweetest song
and fear to offend God.
But poets in their silence
make far more furor
than a golden dome of stars.

ALDA MERINI, Italy (1931 – 2009)
Translation Germain Droogenbroodt ─Stanley Barkan

***

LOS POETAS TRABAJAN DE NOCHE

Los poetas trabajan de noche
cuando el tiempo no los apremia,
cuando calla el ruido de la multitud
y cesa el suplicio de las horas.

Los poetas trabajan en la oscuridad
como halcones nocturnos o ruiseñores
del dulcísimo cantotemerosos
de ofender a Dios.

Pero, en su silencio, los poetas
hacen mucho más ruido
que una dorada cúpula de estrellas.

ALDA MERINI, Italia ( 931 – 2009)
Traducción: Germain Droogenbroodt – Rafael Carcelén

***

DE DICHTERS WERKEN ‘S NACHTS

De dichters werken ’s nachts
als de tijd op hen niet dringt
als het rumoer van de menigte verstomt
en het lynchen van de uren eindigt.

De dichters werken in de duisternis
zoals nachthaviken of nachtegalen
met hun zoetste gezang
en die bang zijn om God te beledigen
maar in hun stilte
maken de dichters meer geluid
dan een gouden koepel van sterren.

ALDA MERINI, Italië (1931 – 2009)
Vertaling: Germain Droogenbroodt

***

الشُّعَرَاءُ يَعْمَلُونَ في الليل

الشُّعَرَاءُ يَعْمَلُونَ في الليل
كَي يَتَحَرَّرُوا مِنْ ضُغُوطِ الليل
الشُّعَرَاءُ يَعْمَلُونَ في الليل
عِنْدَمَا يَسْكُتُ ضَجِيجُ الحُشُودِ
ويَتَوقَّفُ إِعْدَامُ السَّاعَاتِ
الشُّعَرَاءُ يَعْمَلُونَ في الظّلَام
مِثلَ صُقُورِ الليلِ أَوْ العَنَادِلِ مَعَ أَجْمَلِ تَرَانِيمهِم وَيَخَافُونَ مِنْ إِزْعاجِ الرَّب
ولكنهم فِي صَمْتِهِم يُحْدِثُونَ جَلَبَةً لَا تُحْدِثُهَا قُبَّةُ النُّجُومِ الذَّهَبِيَّة.
ألدام يريني (ALDA MERINI)، إيطاليا (1931-2009)
ترجمة للعربية: عبد القادر كشيدة
Translation into Arab: Mesaoud Abdelkader

***

রাতের কবিরা

যে কবিরা করেন রচনা রাতের গভীরে
যখন দেয় না সময় তাদের
তাড়া,
যখন উন্মুক্ত জনতার কোলাহল হয়
নিঃশব্দ
আর যখন সময়কে আঘাতপ্রাপ্ত করা যায়
থেমে ।
কবিরা করেন কাজ রাতের অন্ধকারে
রাতের বাজপাখি বা নাইটিংগেল এর মত
সাথে নিয়ে তাদের মধুরতর গান
আর নেই ভয় কষ্ট দিতে ঈশ্বরকে
কিন্তু কবিরা তাদের নীরবতায়
করেন অনেক বেশী আওয়াজ
তারাদের স্বর্ণময় গম্বুজের চেয়েও উচ্চস্বরে ।

আলদা মেরিনা, ইতালি (১৯৩১-২০০৯)
অনুবাদ জার্মেইন ড্রুজেনব্রুডট
Translation into Bangla: Tabassum Tahmina Shagufta Hussein

***

PJESNICI RADE NOĆU

Pjesnici rade noću
kada ih vrijeme ne pritisne,
kada urlik gomile utihne
i linč sati se završava.

Pesnici rade u mraku
kao noćni jastrebovi ili slavuji
sa njihovom najslađom pesmom
i strah da uvrijedim Boga
ali pesnici u svojoj tišini
praviti mnogo više buke
nego zlatna kupola od zvijezda.

ALDA MERINA, Italija (1931 – 2009)
Prijevod na bosanski Maid Čorbić

***

ELS POETES TREBALLEN DE NIT

Els poetes treballen de nit
quan el temps no urgeix sobre ells,
quan el soroll de la multitud calla
i acaba el linxament de les hores.

Els poetes treballen a la foscor
com falcons nocturns o rossinyols
amb la seva cançó més dolça
i temen ofendre Déu
però els poetes en silenci
fan molt més soroll
que una cúpula daurada d’estrelles.

ALDA MERINI, Itàlia (1931 – 2009)
Traducció al català: Natalia Fernández Díaz-Cabal

***

诗人们在晚上工作

诗人们在晚上工作
当时间不对他们施加压力时,
当人群的叫喊声平息下来时
而时间的私刑就结束了。

诗人们像夜鹰或夜莺
用他们最甜美的歌声
在黑暗中工作
又害怕冒犯天神
但是沉默中的诗人们
发出的响声远多于
一金色穹顶的星星。

原作:意大利 阿尔达·梅里纳(1931-2009)
英译:比利时 杰曼·卓根布鲁特
Translation into Chinese: Willam Zhou

***

شاعران در شب کار می‌کنند

شاعران در شب کار می‌کنند
وقتی زمان بر آنها فشار نمی‌آورد،
وقتی غرش جمعیت خاموش می‌شود
و زجرکش کردن ساعتها تمام می‌شود.
شاعران در تاریکی کار می‌کنند
مانند شاهین‌ها یا بلبل‌ها
با شیرین‌ترین آوازشان
و ترسشان از توهین به خدا
اما شاعران در خلوتشان
صدایی بسیار بیشتر
از یک گنبد طلایی ایجاد می‌کنند.

آلدا مرینا، ایتالیا ۲۰۰۹-۱۹۳۱
ترجمه از سپیده زمانی
Translation into Farsi: Sepideh Zamani

***

ANG MGA MAKATA AY NAGTATRABAHO SA GABI
(THE POETS WORK AT NIGHT)

Nagtatrabaho sa gabi ang mga makata
kapag maluwag ang kanilang oras
kapag tumahimik na ang ingay ng karamihan
at ang pagpatay sa mga oras ay natapos na.

Ang mga makata ay gumagawa sa dilimtulad ng mga lawin sa gabi o mga ruwisenyor
sa kanilang pinakamatamis na awitin
at takot na masaktan ang Diyos
subalit ang mga makata sa kanilang pananahimik
ay higit na lumilikha ng ingay
kaysa sa isang gintong simboryo ng mga bituin.

ALDA MERINI, Italy (1931 – 2009)
Isinalin ni Eden Soriano Trinidad-Pilipinas

***

DIE DICHTER ARBEITEN NACHTS

Die Dichter arbeiten nachts
wenn die Zeit sie nicht bedrängt,
wenn der Lärm der Menge verstummt
und das Lynchen der Stunden endet.

Die Dichter arbeiten im Dunkeln
wie Nachtfalken oder Nachtigallen
mit ihrem süßesten Gesang
und die fürchten Gott zu beleidigen
aber in ihrer Stille
machen die Dichter mehr Lärm
als eine goldene Kuppel von Sternen.

ALDA MERINI, Italien (1931 – 2009)
Übersetzung: Germain Droogenbroodt –Wolfgang Klinck

***

ΟΙ ΠΟΙΗΤΕΣ ΔΟΥΛΕΥΟΥΝ ΤΗ ΝΥΧΤΑ

Οι ποιητές δουλεύουν τη νύχτα
όταν ο χρόνος σταματά
όταν οι φωνές του πλήθους σιωπούν
και το κρέμασμα των ωρών τελειώνει.

Οι ποιητές δουλεύουν τη νύχτα
σαν γεράκια της νύχτας ή σαν αηδόνια
όταν το γλυκύτερο τραγούδι τους
κι ο φόβος μη προσβάλουν το Θεό
τους κάνουν να σιωπούν καθώς
μες τη σιωοή τους θορυβούν
περισότερο απ’ τ’ άστρα στον ουρανό

ALDA MERINI Ιταλία
Μετάφραση Μανώλη Αλυγιζάκη
Translation into Greek: Manolis Aligizakis

***

המשוררים עובדים בלילה / אלדה מרינה
ALDA MERINA, Italy (1931 – 2009)

הַמְּשׁוֹרְרִים עוֹבְדִים בַּלַּיְלָה,
כְּשֶׁהַזְּמַן אֵינוֹ דּוֹחֵק
כְּשֶׁשְּׁאָגַת הֶהָמוֹן דּוֹמֶמֶת
וְלִינְץ’ הַשָּׁעוֹת מִסְתַּיֵּם.

מְשׁוֹרְרִים עוֹבְדִים בַּחֹשֶׁךְ
כְּמוֹ נִצֵּי לַיְלָה אוֹ זְמִירִים
עִם הַשִּׁיר הֲכִי מָתוֹק
וּפַחַד לִפְגֹעַ בֵּאלֹהִים
אֲבָל מְשׁוֹרְרִים בִּשְׁתִיקָתָם
מַרְעִישִׁים הַרְבֵּה יוֹתֵר
מִכִּפַּת זָהָב שֶׁל כּוֹכָבִים.

תרגום לאנגלית: ג’רמיין דרוגנברודט
תרגום מאנגלית לעברית: דורית ויסמן
Translation into Hebrew: Dorit Weisman

***

SKÁLDIN VINNA Á NÓTTINNI

Skáldin vinna á nóttinni
þegar tíminn rekur ekki á eftir þeim,
skarkali fjöldans þagnar
og stundunum er ekki lengur slátrað.

Skáld vinna í myrkri
eins og nátthrafnar og næturgalar
með sitt ljúfasta lag
hrædd um að misbjóða Guði
en þótt skáldin þegi
eru þau mun háværari
en gullið stjörnuhvolf.

ALDA MERINI, Ítalíu (1931 – 2009)
Translation into Icelandic: Thor Stefansson

***

PENYAIR KERJA DI WAKTU MALAM

Penyair berkarya di waktu malam
ketika waktu tidak mendera
ketika deru kerumunan sunyi
dan hukuman mati tanpa pengadilan berakhir

Penyair bekerja dalam kelam malam
seperti burung bulbul atau elang malam
beserta lagu paling manis
takut dan taat pada Tuhan
tetapi penyair dalam sunyi
cipta jauh lebih berisik
dari pada kubah bintang yang beremas

ALDA MERINA, Italy (1931-2009)
Translation into Indonesian: Lily Siti Multatuliana

***

SAOTHRAÍONN NA FILÍ ISTOÍCHE

Saothraíonn na filí istoíche
nuair nach mbíonn an t-am ag teannadh orthu,
nuair a thiteann an clampar ina thost,
nuair a thosaíonn an sos cogaidh.

Saothraíonn na filí istoíche
amhail an filiméala nó an tuirne lín.
Is binn a n-amhrán
chun glóire na cruinne.
Ach is binne fós a dtost
ná tost
na réaltaí uile.

ALDA MERINI, an Iodáil (1931–2009)
Leagan Gaeilge le Rua Breathnach
Translation into Irish (Gaelic): Rua Breathnach

***

I POETI LAVORANO DI NOTTE

I poeti lavorano di notte
quando il tempo non urge su di loro,
quando tace il rumore della folla
e termina il linciaggio delle ore.

I poeti lavorano nel buio
come falchi notturni od usignoli
dal dolcissimo canto
e temono di offendere iddio
ma i poeti nel loro silenzio
fanno ben più rumore
di una dorata cupola di stelle.

ALDA MERINI, Italia (1931 – 2009)

***

詩人は夜に創作する

詩人は夜に創作する
時間が重くのしかからないように
人々のうめき声が静まり
時間の苛めがなくなる時に
詩人は暗闇で創作する
夜鷹や小夜啼鳥のように
甘い歌声で
神を怒らせないか恐れながら
しかし詩人はその静けさの中では
星々の黄金の丸天井よりも
ずっと騒がしいのだ

アルダ・メリーナ(イタリア・1931-2009)
Translation into Japanese: Manabu Kitawaki

***

WASHAIRI HUFANYA KAZI USIKU

Washairi hufanya kazi usiku, wakati masaa
hayajawasukuma,
wakati kishindo cha umati wa watu kinaponyamaza na
milipuko ya masaa inapoisha.

Washairi hufanya kazi gizani kama mwewe wa usiku au
ndege ya nightingales kwa wimbo wao mtamu na woga wa
kumkasirisha Mungu.
Lakini washairi katika ukimya wao hufanya kelele nyingi
zaidi kuliko kuba la dhahabu la nyota.

ALDA MERINA, Italy (1931 – 2009)
Watafsiri na Bob Mwangi Kihara.
Translation into Kiswahili: Bob Mwangi Kihara

***

HELBESTVAN BIŞEV DINIVÎSIN

Helbestvan bişev dixebitin
eger dem wan neçarneke,
gava qireqîj xelkê laladike
û nemafaniya dadgeha katjmêrê temadibe.

Helbestvan di tariyê de dixebitin
mîna dubrakên şevê yan bulbulên
distirên bi stiranên xweyî tevî şîrîn
û ew ditirsin xwedê xwîlibikin
lê di bêdengiya wan de
helbestvan qireqîjiyê bêtir dikin
ji qubîneyeke zêrîn ya stêrkan.

ALDA MERINA, 1931 – 2009
Translation into Kurdish: Hussein Habasch

***

POECI TWORZĄ NOCAMI

Poeci tworzą nocami
gdy czas ich nie ponagla,
gdy cichnie zgiełk tłumu
i kończy się lincz godzin.

Poeci tworzą o zmroku
jak nocne sokoły bądź słowiki
swoją najsłodszą pieśń
i boją się obrazić Boga
ale poeci w swej ciszy
czynią o wiele więcej hałasu
niż złota kopuła gwiazd.

ALDA MERINI, Włochy (1931–2009)
Translation to Polish: Mirosław Grudzień – Anna Maria Stępień

***

OS POETAS TRABALHAM DE NOITE

Os poetas trabalham de noite
quando o tempo não os apressa,
quando o ruído da multidão se cala
e termina a aniquilação das horas.

Os poetas trabalham na obscuridade
como falcões nocturnos ou rouxinóis
do dulcíssimo canto,
temerosos de ofender Deus.
Mas, no seu silêncio, os poetas
fazem muito mais barulho
que uma cúpula dourada de estrelas.

ALDA MERINI, Itália (1931 – 2009)
Tradução portuguesa: Maria do Sameiro Barroso

***

NOAPTEA MUNCESC POEȚII

Noaptea muncesc poeții,
atunci când timpul nu-i apasă,
când amuțește toată larma mulțimii
și când se încheie linșajul orelor.

Poeții muncesc pe întuneric
ca fluturii de noapte, ca o privighetoare
cu trilul cel mai dulce,
de teamă să nu îl trezească pe Domnul.
Însă poeții, cu tăcerea lor,
mai multă zarvă fac
decât o întreagă boltă aurită de stele.

ALDA MERINI, Italia (1931 – 2009)
Translation into Romanian by Gabriela Căluțiu Sonnenberg

***

ПОЭТЫ ПИШУТ ПО НОЧАМ

Поэты пишут по ночам,
когда на них не давит время,
когда стихает гвалт толпы,
когда часы вокруг встают.

Поэты пишут в темноте,
они поют красиво, как
скворцы и соловьи ночные,
боясь обидеть чем-то Бога,
но даже в этой тишине
они творят побольше звуков,
чем купол звездно-золотой.

АЛЬДА МЕРИНА, Италия (1931 – 2009)
Перевод на русский язык Дарьи Мишуевой
Translation into Russian: Daria Mishueva

***

PESNICI RADE NOĆU

Pesnici rade noću
kada imaju vremena
kad se buka rulje utiša
i tamanjenje vremena prestane.

Pesnici rade u tami
kao jastrebovi
ili slvuji sa najlepšom pesmom
i strahom da će ona
uvrediti Boga.
Ali pesnici
u svojoj tišini
prave mnogo više buke
nego što to čini
zlatna kupola zvezda.

ALDA MERINI, Italija (1931 – 2009)
S engleskog prevela S. Piksiades

***

I PUETI TRAVAGGHIANU DI NOTTI

I pueti travagghianu di notti
Quannu lu tempu non li mmutta,
quannu lu rumuri di la fudda taci
e finisci lu linciaggiu di li uri.

I pueti travagghianu a lu scuru,
comu li farchi notturni o riscignoli
ch’annu lu cantu duci assai
e timunu d’affenniri a Diu
ma i pueti cu lu so silenziu
fannu assai chiù rumuri
di na durata cupula di stiddi.

ALDA MERINA, Italy (1931 – 2009)
Traduzioni in sicilianu di Gaetano Cipolla

***

இரவில் கவிங்ற்களின் படைப்புகள்

அவர்களை நேரம் அழுத்தாத பொழுது
கூ ட்டத்தின் இரைசசல்
அமைதியில் ஆழந்தபொழுது
காலத்தின் அடித்தல் நிறைவடைந்த பொழுது
கவிங்ர்கள் தமது
படைப்புகளை படைக்கினறனர்.
பருந்து, இன்னிசைப் பறவைகள்
தமது இனிமையான பாடல்கள்
இறைவனை இழிவுசெய்யும் அசசத்தோடு
பாடுவதைப் போல
கவிங்கரகள் இரவில்
படைக்கின்றனர்.
ஆனால் கவிங்கரகள்
தமது அமைதியில்
தங்க விண்மீன்கள்
கவிகை மாடததை காட்டிலும்
அதிக சப்தத்தை
எழுப்புகின்றனர்.
ஆக்கம், மொழிமாற்றம்

ALDA MERINA, Italy (1931 – 2009)
Translation into Tamil: DR. N V Subbaraman

Recueil: ITHACA 745
Editions: POINT
Site: http://www.point-editions.com/en/

FRIENDS ITHACA
Holland: https://boekenplan.nl
Poland: http://www.poetrybridges.com.pl
France: https://arbrealettres.wordpress.com
Poland: http://www.poetrybridges.com.pl
Romania: http://www.logossiagape.ro; http://la-gamba.net/ro; http://climate.literare.ro; http://www.curteadelaarges.ro.; https://cetatealuibucur.wordpress.com
Spain: https://www.point-editions.com; https://www.luzcultural.com
India: https://nvsr.wordpress.com; https://ourpoetryarchive.blogspot.com>
USA-Romania: http://www.iwj-magazine.com/journal02

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Nous avons été sauvés une fois de plus (Linda Pastan)

Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022



Nous avons été sauvés une fois de plus
de ce que nous craignons le plus.
Souvenons-nous de ce moment.
Oublions-le si nous le pouvons.
À cet instant précis une sorte de poussière dorée
vient tout recouvrir :
l’arbre à l’extérieur de la fenêtre,
bien que ce ne soit pas l’automne ;
le pot de sucre fendu,
si soigneusement réparé une fois.
Cette lumière n’est pas la rédemption
seulement le limon d’un soleil d’après-midi,
un jour ordinaire,
semblable à aucun autre.

***

We have been saved one more time
from what we fear most.
Let us remember this moment.
Let us forget it if we can.
Just now a kind of golden dust
settles over everything:
the tree outside the window,
hough it is not fall;
the cracked sugar bowl,
so carefully mended once.
This light is not redemption,
just the silt of afternoon sun
on an ordinary day,
unlike any other.

(Linda Pastan)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

Illustration: Ludovic Florent

 

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Et même si (Ezra Pound)

Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022




Et même si je savais tes propos mot à mot?
Et si tu savais que je les savais, parlerais-tu?
Et même si je savais tes propos mot à mot,
Et tandis que tu vas les répétant, j’ai dit,
« Vois, il y eut celle qui inclinait sa jolie tête de lumière
Et soupirait comme toi, dans ses propos dorés. »
Ou, comme nos rires savent se mêler,
Comme les lèvres écrasées se dégagent par caprice,
Et même si mes pensées à mi-chemin se retournaient
Se chuchotaient: « Le joli mort
Doit connaître de tels instants, pensif parmi les herbes,
La manière dont les blancs cornouillers murmuraient au-dessus au-dessus de nos têtes,
Les jours de joie et de lumière! »

(Ezra Pound)

Illustration: Albert Herter

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Je suis assis seul (Hanshan)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




    
Je suis assis seul, souvent perturbé,
Mes sentiments en proie sans cesse à l’anxiété.
Des nuages ont ceinturé la pente des montagnes,
A l’entrée des vallées, le vent gronde et rugit…
Des singes dans les arbres en font frémir les branches,
Des oiseaux dans la forêt font entendre leur chant.
Les saisons sont pressantes, mes cheveux blancs s’envolent,
Mes années épuisées, je suis vieux, sans espoir.

***

Seul je suis allongé sous les monts étagés,
Les nuages vaporeux pendant le jour persistent.
Quand je suis au tréfonds de ma cellule obscure,
Dans mon coeur se taisent les cris et clameurs.
Je pars en rêve errer dans des palais dorés,
Puis mon âme revient, franchit le pont de pierre.
J’ai enfin écarté tout ce qui m’assaillait
Et je laisse ma gourde clabauder contre un arbre.

(Hanshan)

Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LE CALICE DE LA VIE (Michel Lermontov)

Posted by arbrealettres sur 15 avril 2022




    
LE CALICE DE LA VIE

Nous portons, dans la vie, à la bouche un calice
Que nous ne pouvons voir, car nos yeux sont bandés.
A mesure que nous buvons, des larmes glissent,
Et le récipient en est tout inondé.

Quand, sur le lit de mort, enfin le bandeau tombe,
Et tout nous apparaît sous son aspect réel,
Avant de disparaître et de rendre à la tombe,
En libérant l’esprit, le corps matériel,

Nous nous apercevons, à notre dernière heure,
Que la coupe dorée était vidée à nu,
Qu’elle ne contenait pour les humains que leurre,
Qu’elle ne nous avait jamais appartenu!

(Michel Lermontov)

Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 2 Comments »

Lorsque les champs dorés (Michel Lermontov)

Posted by arbrealettres sur 15 avril 2022




    
Lorsque les champs dorés devant ma vue ondulent,
Et la forêt tressaille au souffle du zéphyr,
Que mille chants d’oiseaux dans les airs se modulent,
Et sous la feuille un fruit recommence à bouffir;

Lorsque tout imprégnés d’éclatante rosée,
A l’aube ou par un soir incendiant les cieux,
Le candide muguet, ou la vierge pensée,
Me semble saluer d’un geste gracieux;

Lorsqu’une fraîche source au fond de la vallée,
Fredonnant un doux chant qui me berce et m’endort,
Murmure à mon oreille une légende ailée
D’un pays merveilleux du temps de l’âge d’or;

— Alors, je sens enfin dans mon âme se taire
Tous les tourments secrets des pensers anxieux.
Je conçois le bonheur possible sur la terre,
Et la Divinité — visible dans les cieux.

(Michel Lermontov)

Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :