Posts Tagged ‘dos’
Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2023

Ce que j’ ai ressenti et je ne veux pas le dire
Aujourd’hui
en allant au travail
j’ai fait un détour
par le quai du vieux port
j’ai vu dans la brume matinale
beaucoup de navires immobiles
je ne pensais à rien
mais ce que j’ai ressenti, et j’ai voulu le dire,
c’est que je ne suis pas
à bord de l’un d’eux.
J’ai observé les mouettes qui miroitaient
en poussant leurs cris
elles ont toujours signifié pour moi
des corbeaux blancs
mais ce que j’ai ressenti, et j’ai voulu le dire,
c’est que je ne suis pas
l’un d’eux.
Le temps m’a rattrapé
alors j’ai tourné le dos à la mer
indifférent à tout
beaucoup de gens m’ont dépassé
certains ont échangé un salut avec moi
mais ce que j’ai ressenti, et je ne veux pas le dire,
c’est que je ne suis pas
l’un d’eux…
***

(Mundhr Masri)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Mundhr Masri), aller, aujourd'hui, échanger, blanc, brume, corbeau, cri, dépasser, détour, dire, dos, eux, gens, immobile, indifférent, matinal, mer, miroiter, mouette, navire, observer, penser, port, pousser, quai, rattraper, ressentir, rien, salut, signifier, temps, tourner, tout, travail, vieux, voir, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023

REFUGE
Entaillée
Découpée
Envahie par ce temps
Je me détourne
Tournant le dos
À mes peurs ancestrales
Pour échapper à leurs chaînes
Je m’accroche au symbole
Refuge de mon imaginaire.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022

Viens avec tes mains dans mon dos
Me remettre
Dans le sens du monde.
Viens
À l’extrême milieu
De mes deux mains.
J’irai allumer
Un feu de forêt
Dans tes cils.
Viens dans ma bouche comme
On arrive de loin dans la petite étable
Parce qu’on n’a pas trouvé ailleurs de place
Pour enterrer et soigner son mort.
Ta main, le ciel,
C’est simple
De mourir.
Brise
Un nuage en deux
Et mets-moi entre.
Plus je t’aimais et plus mon ombre allait
De mes sandales
À ton pays.
Il y a
Cent endroits sur un visage
Pour deux mains.
[…]
(Milène Tournier)
Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Milène Tournier), ailleurs, aimer, aller, allumer, arriver, étable, bouche, briser, ciel, cil, dos, endroit, enterrer, entre, extrême, feu, forêt, loin, main, milieu, monde, mort, mourir, nuage, ombre, pays, place, remettre, sandale, sens, simple, soigner, trouver, venir, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2022

Le pêcheur de la falaise de la Tortue
Près du torrent, il est une pierre en forme de tortue,
Assis sur son dos, pêchant à la ligne, d’où vient ce vieillard ?
Sans qu’il le voie sa canne de bambou descend au fil de l’eau,
Il convoite des yeux les azalées rouges des deux berges.
***

(Suyǒn)
Recueil: Ivresse de brumes, griserie de nuages
Traduction: Ok-sung / Anne Baron / Jean-François Baron
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 20 août 2022
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Jean-Hughes Malineau), caresser, chaton, cou, dos, index, ronronner, tendu | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Ils étaient huit jeunes hommes
Ils étaient huit jeunes hommes, nus, nus et qui tremblaient
ils étaient descendus, gelés, enchaînés,
l’un derrière l’autre, nus, les mains dans le dos
et ils savaient pour sûr, ils se savaient condamnés:
le grand camion, au fond, le long de la grande allée,
l’allée des longs cyprès, longs, hauts, est venu s’arrêter,
et les huit jeunes hommes nus, blancs, sans mot sont descendus
entre des hommes verts, vert clair, qui les font se tenir:
se tenir, blancs, nus, devant la grande tombe,
devant le grand trou, long, profond, tout juste creusé,
là tout le long, là, le long de l’allée,
derrière les tombeaux, tout le long, comme une longue tranchée:
par la mitraillette, d’un coup, ils ont tous plongé
dans la longue tranchée, blancs, nus, avec un peu de sang
sur leurs torses blancs, blancs, nus, aux premières aurores:
ils étaient huit jeunes hommes, nus, dépouillés de lendemains.
(Charles Camproux)
Recueil: Guerre à la guerre
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Camproux), allée, aurore, blanc, camion, condamner, creuser, cyprès, dépouiller, derrière, descendre, dos, enchaîner, geler, haut, homme, huit, jeune, lendemain, long, main, mitraillette, nu, plonger, profond, s'arrêter, sang, savoir, sûr, tombe, tombeau, torse, tranchée, trembler, trou, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

LE MIROIR
Elle s’en est allée,
Laissant un miroir dans son coffret.
Depuis qu’il ne reflète plus le beau visage,
Il est comme une eau d’automne sans lotus.
De tout l’an je n’ai point ouvert le coffret,
La poussière a revêtu le bronze du miroir.
Je l’ai essuyé aujourd’hui
Pour y regarder mes traits las.
En le reposant, ma peine s’est accrue,
Il y a sur son dos deux dragons entrelacés.
(Pai Chu Yi)
(Traduction : Patricia GUILLERMAZ.)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Pai Chu Yi), accroître, aujourd'hui, automne, beau, bronze, coffre, coffret, dos, dragon, eau, entrelacer, essuyer, laisser, las, lotus, miroir, ouvrir, peine, poussière, refléter, regarder, reposer, revêtir, s'en aller, traits, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022

QUE C’EST BEAU DE PENSER A TOI…
Que c’est beau de penser à toi
à travers les rumeurs de mort et de victoire, en prison,
alors que j’ai franchi la quarantaine.
Que c’est beau de penser à toi :
ta main, oubliée sur une étoffe bleue,
et dans tes cheveux,
la fière tendresse de ma terre d’Istanbul.
C’est comme un second être en moi
le bonheur de t’aimer.
Au bout de tes doigts demeure
le parfum de la feuille de géranium.
Une paix ensoleillée,
Et l’appel de la chair :
une obscurité dense,
chaude,
striée de rouge.
Que c’est beau de penser à toi,
d’écrire des choses sur toi,
de penser à toi, couché sur le dos en prison.
Un mot que tu as dit tel jour à tel endroit,
pas le mot lui-même,
mais le ton sur lequel il fut dit,
et l’univers qu’il contenait…
Que c’est beau de penser à toi.
Je vais encore te sculpter quelque chose en bois,
un coffret,
une bague,
te tisser trois mètres de soie très fine.
Et tout à coup,
me levant d’un bond,
me collant aux barreaux de ma fenêtre,
vers le bleu clair de la liberté,
je dois te crier de toute ma voix
ce que j’ai écrit pour toi.
Que c’est beau de penser à toi
à travers les rumeurs de mort et de victoire, en prison,
alors que j’ai franchi la quarantaine…
(Nâzim Hikme)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction: Munevver Anday
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Nâzim Hikme), aimer, appel, à travers, écrire, étoffe, être, bague, barreau, beau, bleu, bois, bond, bonheur, chair, chaud, cheveux, clair, coffret, coller, contenir, coucher, crier, demeurer, dense, doigt, dos, ensoleillé, fenêtre, feuille, fier, fin, franchir, géranium, liberté, main, mort, mot, obscurité, oublier, paix, parfum, penser, prison, quarantaine, rouge, rumeur, sculpter, se lever, second, soie, strié, tendresse, terre, tisser, ton, tout à coup, univers, victoire, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

LORSQUE TU ME TOURNAS LE DOS
Lorsque tu me tournas le dos tu
as pris mes mains
des enfants le sentirent
et des fleurs
je me suis pris femme ensuite et
je n’avais pas de mains
saurais-tu ce qu’est une femme
sans mains à sa rencontre
à présent tu m’as rendu la voix et
je manque de mots
saurais-tu ce qu’est une femme
sans paroles à son seuil
les nuits condamnent mon mutisme la
journée est trop pesante
à présent que tu m’as rendu les mains et la
voix je touche avec le bout de tes doigts et
respire avec le souffle de tes narines.
(T. Carmi)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction: Nicolas LAZAR
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (T. Carmi), à présent, condamner, doigt, dos, enfant, femme, fleur, journée, main, manquer, mot, mutisme, narine, nuit, parole, pesant, prendre, rencontre, rendre, respirer, savoir, sentir, seuil, souffle, toucher, tourner, voix | Leave a Comment »