Posts Tagged ‘doucereux’
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022

… je frappais toute une équipe de fourmis ouvrières
chez lesquelles je portais la mort.
Cependant je sentais battre mon coeur dans le silence engourdi,
tandis que dans les proches haies les noisetiers façonnaient leur amande
et les chèvre-feuilles leur suc doucereux.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 9 février 2018

Illustration: Albert Lichten
Un poème obscène
La fille en bikini, ma
femme, la dame — elle s’assoit sur
les rochers, à croupetons
derrière un obstacle pointu.
Calamars, cannelloni —
la fille du pêcheur.
La nuit, un ressac monotone
au long des plages
et légère à marée basse
sur les rochers
doucereuse onduleuse
elle revient.
(Robert Creeley)
Recueil: Le sortilège
Traduction: Stéphane Bouquet
Editions: Nous
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2017

Ce qu’il me faut
Chantez, chantez encor, rêveurs mélancoliques,
Vos doucereux amours et vos beautés mystiques
Qui baissent les deux yeux
Des paroles du cœur, vantez la puissance,
Et la virginité des robes d’innocence,
Et les premiers aveux !
Ce qu’il me faut à moi, c’est un amour qui brûle,
Et comme un dard de feu dans mes veines circule,
Tout rempli d’alcool ;
C’est une courtisane enivrée et folâtre,
Dansant autour d’un punch à la flamme bleuâtre,
Et buvant à plein bol !
Ce qu’il me faut à moi, c’est la brutale orgie,
La brune courtisane à la lèvre rougie
Qui se pâme et se tord ;
Qui s’enlace à vos bras dans sa fougueuse ivresse,
Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresse,
Vous étreint et vous mord !
C’est une femme ardente autant qu’une espagnole,
Dont les transports d’amour rendent la tête folle
Et font craquer le lit ;
C’est une passion forte comme la fièvre,
Une lèvre de feu qui s’attache à ma lèvre
Pendant toute une nuit !
C’est une cuisse blanche à la mienne enlacée,
Une lèvre de feu d’où jaillit la pensée ;
Ce sont surtout deux seins,
Fruits d’amour arrondis par une main divine,
Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine,
Qu’on prend à pleines mains.
Eh bien ! venez encor me vanter vos pucelles,
Avec leurs regards froids, avec leurs tailles frêles,
Frêles comme un roseau ;
Qui n’osent d’un seul doigt vous toucher,- ni rien dire,
Qui n’osent regarder et craignent de sourire,
Ne boivent que de l’eau.
Non ! vous ne valez pas, ô tendre jeune fille,
Au teint frais et si pur caché sous la mantille,
Et dans le blanc satin,
Non, dames de grand ton, en tout, tant que vous êtes,
Non, vous ne valez pas, femmes dites honnêtes,
Un amour de catin !
(Alfred de Musset)
Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2017

Ô doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encore la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux ;
Ô cheveux d’or, ô côteaux plantureux
De lis, d’oeillets, de porphyre et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
Ô si longs traits le venin amoureux ;
Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peut les plus durs émouvoir,
Et dont l’accent dans les âmes demeure.
Et des beautés, reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse r’avoir ?
(Pierre de Ronsard)
Illustration: Fritz Zuber-Buhler
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