Posts Tagged ‘douceur’
Posted by arbrealettres sur 23 juin 2022

NE CROYEZ PAS
Ne croyez pas que la colère
Est laide lorsque vos yeux bleus
Comme la mer soudain s’altèrent
Ou scintillent de mille feux.
J’aime en vous ce qui chante ou gronde,
J’aime vos yeux bouleversés,
Et j’aime la douceur profonde
De votre âme aux flots apaisés.
Tout ce qui fait votre nature,
Tourmente, langueur, volupté,
C’est la quotidienne pâture
Dont se nourrit ma pauvreté.
(Franz Hellens)
Illustration: Edson Campos
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022

Je vois maintenant un enfant qui revient de la fontaine
avec deux brocs d’eau pleins:
il marche dans l’air clair du pays,
qui est pour moi un pays inconnu.
Pourtant, lui, l’enfant, est pour moi un visage familier,
avec le ciel qui pâlit dans une funèbre douceur
et les maisons qui s’abandonnent peu à peu à l’ombre
tandis que sur la placette tout est écrasé
par un son de trompette accablant.
C’est le déclin du jour,
et je me souviens du nombre infini de jours
que j’ai vu mourir ainsi…
(Pier Paolo Pasolini)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022

La fatigue a des couleurs
comme les saisons. Elle a
ses douceurs et ses éclats,
ses silences. Mais surtout
ce qu’elle permet de voir :
d’une chose à son image,
imperceptible, une sorte
de distance sans distance.
L’incertitude du monde.
Comme un vacillement bref.
C’est, quand tombe la lumière,
une sorte de césure
qui fait que plus rien ne bouge.
Dans chaque chose, un éclat
qui brûle. Comme ce qui,
dans la phrase, vibre plus
que les mots et les traverse
vers ce qu’ils ne disent pas.
C’est une attente, on dirait,
mais rien ne vient. Ne s’en va.
(Jacques Ancet)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022
Illustration: Pascal Renoux
JE ME TRANSFORMERAI
Je me transformerai
En femme de sang
En femme de larmes
Je serai le givre
Le sable
Le feuillage du buis
Pour que tu m’écrases
J’embrasserai tes jambes
Tes genoux
Je serai
La forêt première
L’algue des origines
Tu veux pleurer
Tu veux gémir
Tu veux le houx
Comme couronne
La très précieuse
Lumière du vert
Tu ne sais pas
Que les doigts
Sur un front
Font un chant de Noël
Qu’une bouche
Dans la douceur des cuisses
Peut faire jaillir
Le lait des nébuleuses.
(Claude de Burine)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

HISTOIRE D’AMOUR
Je te retrouve sur mes sentiers comme au premier jour, tache
rouge d’un manteau sous les frondaisons d’un parc.
Le temps a coulé sous les arbres. J’ai aimé le pays de
tes yeux. Ta main dans la mienne nous avons libéré la peur.
Entre tes seins je regarde le soleil se briser sur un mur blanc
au lit duquel bat une source secrète.
Eblouissante douceur du silence.
(Joseph Paul Schneider)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 16 mai 2022
![Maggie Taylor 7 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/maggie-taylor-7-1280x768.jpg?w=740&h=740)
CALME
Tous les vents me traversent et toutes les flammes
Des volcans me brûlent et tous les coeurs
Me percent de leurs flèches et toutes les âmes
M’inondent de leurs rayons, ô douceur
De la flamme, du dard et des tempêtes,
Fraîcheur de la lumière et bonté du reflet,
Je brûle, je m’agite, je saigne et c’est fête
Au fond de moi, repos, oubli, calme complet.
L’univers a son port où tout bruit qui menace
Meurt et se change en silence éternel.
Les étoiles s’y vont reposer de l’espace
Et les hommes rêver des voluptés du ciel.
(Franz Hellens)
Illustration: Maggie Taylor
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2022

Dans le jardin où la douceur de vivre
A les allures d’un tilleul,
Beaucoup de mots restent encore disponibles.
(Henri Deluy)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Illustration: Delphin Enjolras
Douceur de mes chants, allons vers Mytilène,
Voici que mon âme a repris son essor,
Nocturne et craintive
ainsi qu’une phalène
Aux prunelles d’or.
(Renée Vivien)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022

L’Odeur de mon Pays
L’odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l’ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L’herbe haute sentait le soleil et la mer,
L’ombre des peupliers y allongeait des raies,
Et j’entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi.
Je venais de hocher le pommier arrondi,
Et je m’inquiétais d’avoir laissé ouverte
Derrière moi, la porte au toit de chaume mou ..
Combien de fois, ainsi, l’automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?…
Ah ! je ne guérirai jamais de mon pays !
N’est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans leur fraîcheur, la paix et toute l’innocence ?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?…
(Lucie Delarue-Mardrus)
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Posted in poésie | Tagué: (Lucie Delarue-Mardrus), allonger, chaume, douceur, enfance, feuillage, guérir, haie, herbage, innocence, mer, mordre, Normandie, odeur, pays, peuplier, pomme, rousse, soleil | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 avril 2022

Illustration: Salvadore Dali
QUIA HORTULANUS ESSET
Je suis l’ouvrier du silence,
L’au-delà des gestes humains,
L’obole qui contrebalance
L’or des Césars entre vos mains.
Je suis l’innocence de l’aube
Et l’oeuf fragile au fond du nid;
Les replis usés de ma robe
Ont la largeur de l’infini.
Je suis plus vendu qu’un esclave,
Et, plus qu’un pauvre, abandonné;
Je suis l’eau céleste qui lave
Le sang que pour vous j’ai donné.
Les lys et les agneaux, mes frères,
Sont comme moi sans défenseur;
Je revêts tous ceux qui pleurèrent
D’une cuirasse de douceur.
Peu m’importe que l’on me nie :
Je suis l’obscur et l’insulté
Semant sa sueur d’agonie
Aux sillons du futur été.
Je suis la neige qui prépare
La lente éclosion des fleurs;
Deux bras ouverts, vivante barre,
Diamètre de vos douleurs.
La rose à mes côtés relève
Son visage innocent et beau;
Le bois mort s’humecte de sève;
Et la Madeleine au tombeau,
Moite encor des larmes versées,
Reconnaît, dieu qui sanglota,
Le jardinier aux mains percées
Sous l’arbre noir du Golgotha.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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