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Poésie

Posts Tagged ‘d’un coup’

Faites votre propre sentier (Jean-Pierre Siméon)

Posted by arbrealettres sur 8 juin 2022



Illustration: ArbreaPhotos
    
Faites votre propre sentier,
cherchez derrière les buissons,
soulevez les pierres, perdez-vous,
prenez des raccourcis si ça vous chante.
C’est là qu’il faut cultiver sa paresse:
il faut savoir flâner, bader, traîner les pieds,
s’asseoir à tout bout de champ,
s’arrêter au drôle de petit détail
et, si d’un coup la pente devient trop forte,
faites un détour.

(Jean-Pierre Siméon)

 

Recueil: Aïe un poète
Traduction:
Editions: Seuil

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Tout percevoir d’un coup (Zéno Bianu)

Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2020


 


Pascal Roy 6

Tout percevoir
d’un coup
sans langage

(Zéno Bianu)

Illustration: Pascal Roy

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LOINTAIN SOUFFERT (Zéno Bianu)

Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020



    

LOINTAIN SOUFFERT

la souffrance
ne sait penser
qu’en angles morts

glissons
jusqu’à l’extrême étoile
pour perdre tous les angles

éprouvons d’un coup
la mesure de notre gouffre

dévoilons
ce qui jamais ne fut

plus haut
où tout s’affole
où scintille l’inattendu

(Zéno Bianu)

 

Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard

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Je ne sais pas où finit La rue de Lagny (Josée Tripodi)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2019




    
Je ne sais pas où finit
La rue de Lagny

Elle jaillit d’un coup
Boulevard de Charonne
Et suit son cours
Sans méandres
Canal domestique

Se goinfre de carbone
En sautant le périph

Et va partager ses eaux
Entre Saint-Mandé
Rive droite
Et Montreuil
Rive gauche

Tour à tour elle irrigue
Des immeubles morts
Machines à mouliner
Le fric
Des bâtisses à habiter
En batterie
Des pavillons de banlieue

Avec arbre
Derrière leurs remparts

Je tourne
Dans la rue Robespierre

Aujourd’hui encore
Je ne saurai où finit
La rue de Lagny

(Josée Tripodi)

 

Recueil: Le temps court plus vite que moi
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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Gare (Umberto Fiori)

Posted by arbrealettres sur 6 août 2018




    
Gare

Dans la salle d’attente
à un moment précis, le bruit sourd des conversations
s’est arrêté, d’un coup.
C’est alors que tous,
à notre place,
nous avons levé les yeux et que, pour un instant,
nous nous sommes vus

(Umberto Fiori)

 

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Cet instant (Petr Král)

Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018



 

Illustration: Ernest Zobole

    

Cet instant où,
alors qu’on allume ou éteint la lumière,
la nuit derrière les fenêtres
pâlit d’un coup jusqu’à l’os.

(Petr Král)

 

Recueil: Cahiers de Paris
Traduction:
Editions: Flammarion

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Si nous avions su cela (Guy Goffette)

Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018



Illustration: Edward Hopper
    
Si nous avions su cela : que le vent console
bien plus encore qu’il ne frappe – et le coeur
endolori s’endort dans sa main
comme un enfant

tandis que les larmes continuent de couler,
ou c’est la forêt d’un coup qui s’ouvre en deux
pour donner passage au souffle du ciel
et boire à pleine gorge

la lumière toute nue que les bûcherons
cherchent à tâtons comme un nid de silence
au bout des tronçonneuses — si nous avions su
cela, serions-nous restés

si longtemps assis dans l’affliction des chambres ?

(Guy Goffette)

 

Recueil: Tombeau du Capricorne
Traduction:
Editions: Gallimard

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L’ÉGYPTIENNE (Jacques Dupin)

Posted by arbrealettres sur 17 mars 2018



 

Illustration: Laurent Folco 
    
L’ÉGYPTIENNE

Où tu sombres, la profondeur n’est plus.
II a suffi que j’emporte ton souffle dans un roseau
Pour qu’une graine au désert éclatât sous mon talon.

Tout est venu d’un coup dont il ne reste rien.
Rien que la marque sur ma porte
Des mains brûlées de l’embaumeur.

(Jacques Dupin)

 

Recueil: Le corps clairvoyant
Traduction:
Editions: Gallimard

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Je m’endors les mains sur toi (Ariane Dreyfus)

Posted by arbrealettres sur 14 mars 2018



Illustration
    
Je m’endors les mains sur toi.

Tu m’aimes si profondément qu’en dormant
Il y a ton visage pour le dire.

La nuit n’est pas noire.
Reconnaître ton sexe
À mon bonheur touché,
Fleur de l’infinie sculpture, fleur.

Plus rien de multiple.
La simplicité qui serait violente de te perdre,
qui serait d’un coup.

La vie simple vite tranchée
Serait mon visage dans la sciure.

(Ariane Dreyfus)

 

Recueil: Iris c’est votre bleu
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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Bérangère (Daniel Deleuze)

Posted by arbrealettres sur 14 mars 2018




    
Bérangère,
pourquoi avoir d’un coup soufflé
mon château de cartes ?
Cartes du Tendre
par mes soins tendrement empilées
et maintenant par vous battues
pour de nouvelles belotes
où Roi qui vous pelote
ne serai plus jamais.

(Daniel Deleuze)

 

Recueil: Courtoises frimousses avec fleurs précédé de Troubadour de service
Traduction:
Editions: Tarabuste

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