Il faut si peu de choses
pour qu’il y ait un signe :
éclair de soleil,
échappée de vent,
frisson d’herbe sur un tertre.
(Gérard Bocholer)
Traduction:
Editions: Ad Solem
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021
Il faut si peu de choses
pour qu’il y ait un signe :
éclair de soleil,
échappée de vent,
frisson d’herbe sur un tertre.
(Gérard Bocholer)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2020
Le Temps
Je bouscule le Temps
Pour qu’il se hâte
Oublieuse de ses marques
Sur mon corps déjà piégé
Je défie le Temps
Souverain il me toise
Tandis que je m’effrite
Année après année
Je dynamite le Temps
Il explose
Je me moque de ses gouffres
J’invente des échappées
J’ai effacé le Temps
Je n’ai plus d’âge
Je suis au présent
Je vise l’inexploré !
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2019
Notre Pain
Pour Alejandro Gamboa
On prend le petit-déjeuner… Humide terre
de cimetière à l’odeur de sang aimé.
Ville d’hiver… La cuisante traversée
d’une charrette qui semble traîner
une émotion de jeûne enchaînée!
On voudrait toquer à toutes les portes
et demander je ne sais qui; et puis
voir les pauvres et, en pleurant tout bas,
donner des petits bouts de pain frais à tous.
Et saccager les vignes des riches
avec les deux mains saintes
qui dans une échappée de lumière
s’envolèrent déclouées de la Croix!
Cils du matin, ne vous levez pas!
Notre pain de chaque jour, donne-le-nous,
Seigneur… !
Mes os ne sont pas à moi;
peut-être les ai-je volés!
Je suis venu m’arroger ce qui sans doute
était assigné à un autre;
et je pense que, si je n’étais pas né,
un autre pauvre aurait pris ce café!
Je suis un mauvais larron… Où irai-je!
Et en cette heure froide, où la terre
est si triste et fleure la poussière humaine,
je voudrais toquer à toutes les portes,
et supplier je ne sais qui, pardon,
et lui faire des petits bouts de pain frais
ici, dans le four de mon coeur !
(César Vallejo)
Posted in poésie | Tagué: (César Vallejo), aimé, assigner, échappée, émotion, bout, café, charrette, cil, cimetière, coeur, croix, cuisant, déclouer, demander, donner, doute, enchaîné, fleurer, four, frais, hiver, humide, jeune, larron, lumière, main, matin, naître, odeur, os, pain, pardon, pauvre, petit-déjeuner, pleurer, porte, poussière, riche, s'arroger, s'envoler, saccager, saint, sang, se lever, supplier, terre, toquer, traîner, traversée, triste, vigne, ville, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2019
Parfois
je demande
à la voie lactée sa nuit claire
ses étoiles épurent mes soucis
sur la voûte céleste
les traces guident mes pensées
Entre deux pôles, l’échappée nacrée
***
Sometimes
I ask of
the Milky Way its clear night
its stars purify my cares
on the vault of heaven
their trails guide my thoughts
Between two poles, the pearly vista
(Tahar Bekri)
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Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2018
Dans le ciel défile
le peloton des nuages
maillots gris
maillots blancs
maillots noirs
soudain l’échappée du soleil
maillot jaune
(Joël Sadeler)
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Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2018
Trop tard
Il a parlé. Prévoyante ou légère,
Sa voix cruelle et qui m’était si chère
A dit ces mots qui m’atteignaient tout bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas !
« Ne m’aimez pas si vous êtes sensible,
« Jamais sur moi n’a plané le bonheur.
« Je suis bizarre et peut-être inflexible ;
« L’amour veut trop : l’amour veut tout un coeur
« Je hais ses pleurs, sa grâce ou sa colère ;
« Ses fers jamais n’entraveront mes pas. »
Il parle ainsi, celui qui m’a su plaire…
Qu’un peu plus tôt cette voix qui m’éclaire
N’a-t-elle dit, moins flatteuse et moins bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas !
« Ne m’aimez pas ! l’âme demande l’âme.
« L’insecte ardent brille aussi près des fleurs :
« Il éblouit, mais il n’a point de flamme ;
« La rose a froid sous ses froides lueurs.
« Vaine étincelle échappée à la cendre,
« Mon sort qui brille égarerait vos pas. »
Il parle ainsi, lui que j’ai cru si tendre.
Ah ! pour forcer ma raison à l’entendre,
Il dit trop tard, ou bien il dit trop bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas. »
(Marceline Desbordes-Valmore)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018
Ces années déjà lointaines
furent celles de l’ennui de la détresse
des aveugles et interminables errances
poursuivies au hasard des rues sombres
À cette époque j’étais empêché de quitter
la ville et la ville m’étouffait
Souvent se psalmodiait en moi
le titre d’un recueil de poèmes
que je possède et que je n’ai jamais
lu : Dimanche vers le sud…
Dimanche vers le sud avait
écrit le poète espagnol
dont je ne sais rien sinon
qu’il a passé la majeure partie
de son existence en exil
Dimanche — journée pour moi
particulière, marquée par une attente
véhémente mais toujours déçue
l’attente de l’événement
qui allait me désentraver
déverrouiller ma vie
me pousser sur les ohemins
Dimanche vers le sud… dimanche
vers le sud… je ressassais ces mots
qui attisaient en moi
un violent désir de fuite
de décisive échappée vers des terres
de lumière vers la mer vers une Espagne
fantasmée En d’ineffables instants
de liberté et d’allégresse je parcourais alors
en tous sens les vastes étendues
du plateau castillan éclairé
par une pâle lumière d’automne
une lumière douce secrète
et qui n’offusquait pas la nuit
dans laquelle je me cherchais
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2018
L’instant et l’échappée
Les raisons s’entrecroisent
Et n’atteignent nulle cible
L’énigme frappe
À nos portes ensablées
Est-ce vivre
Que chevaucher le présent
Mais renier le futur?
Se parer de saisons
Mais tarir la durée ?
Est-ce vivre
Qu’ignorer l’ici
En arpentant l’éternel ?
Délaisser le quotidien
Et s’arroger l’infini ?
Ni ceci ni cela
Mais ensemble dans notre brasier
Le grain avec l’espace
L’instant et l’échappée.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2018
Le Temps
Je bouscule le Temps
Pour qu’il se hâte
Oublieuse de ses marques
Sur mon corps déjà piégé
Je défie le temps
Souverain il me toise
Tandis que je m’effrite
Année après année
Je dynamite le temps
Il explose
Je me moque de ses gouffres
J’invente des échappées
J’ai effacé le Temps
Je n’ai plus d’âge
Je suis au présent
Je vise l’inexploré !
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 8 août 2017
À CHAQUE POÈME SA RESPIRATION
Chutes
Épiphanies
Plongées noires
Échappées lumineuses
C’est le nectar de la nuit
J’en reviens tous sens ouverts
Plus bouleversé encore
Ce qui s’ouvre en cet instant
M’électrise le fond de l’âme
Laisse en moi une empreinte scintillante
Une fluidité rauque
Un swing lunaire
(Zéno Bianu)
Recueil: Satori Express
Editions: Le Castor Astral
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), âme, échappée, épiphanie, bouleversé, chute, empreinte, fluidité, instant, lumineux, lunaire, nectar, nuit, ouvert, plongée, poème, rauque, respiration, revenir, s'électriser, s'ouvrir, scintillant, sens, swing | Leave a Comment »