Posts Tagged ‘échine’
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2023

Illustration: François Octave Tassaert
AMOUR
Lors
Tes lèvres d’amour entrouvriront ma vulve
Et boiront mon désir
Comme on boit un vin fou
Ce désir
Qui courait au long de mon échine
Et faisait se cambrer mes reins
À ton toucher si doux
Lors
Je ne saurai plus sï c’est moi que tu aimes
Ou seulement
Ta joie
De me donner l’amour.
(Simonne Michel Azais)
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

Illustration: J.J. Grandville
QUI DONC ES-TU…
— Qui donc es-tu, qui foules ma terrasse ?
Si tu es mienne, rends les armes !
Sinon, va-t-en, fleur étrangère !
— Je ne suis pas la fleur de ton jardin
Ni celle d’un pays lointain ;
Si jusqu’à toi je suis montée,
Ce n’est ni pour ployer l’échine,
Ni pour m’en retourner bredouille :
Je suis venue pour cueillir ton amour.
(Nahabed Koutchak)
(Traduction : Vahé Godel)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
![ruines 20090424_144648_ [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/ruines-20090424_144648_-1280x768.jpg?w=870&h=652)
Aube intacte, tu t’avances
Sur les sables prudents,
Et la violence des fruits ne te menace pas,
S’enracine le soir,
Et son acre senteur
Me remonte le long du dos.
Elle m’est chère, ta ruine
Qui rend avares les fontaines :
Cette étendue désolée
A l’amertume monotone
Des jours détruits.
Je ne sais de quelles veines
Secrètes tu nourris la nuit
En aval, découvrant ton échine
Aride. Ô roche sûre,
Notre douleur ne transmue pas
La boue en genêt.
***
Intatta alba ti avvicini
Sulle sabbie prudenti,
Né ti minaccia la violenza dei frutti
Fa radice la sera
E il suo acre sentore
Mi risale sul dorso.
Mi è cara la rovina
Che fa avare le fond :
Questa brulla distesa
Ha l’eguale amarezza
Dei giorni distrutti.
Non so da quali nascoste
Vene tu nutri la notte
A valle e scopri la schiena
Deserta. Roccia certa
Il nostro dolore non muta
Limo in ginestra.
(Leonardo Sinisgalli)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

PHOTOGRAPHIE (extérieur)
Auparavant la vérité
descendait la colline sur les paroles du berger ;
et les brebis n’étaient pas seules à les saisir. Je me
souviens
de ces collines vertes
sous les pluies du printemps, glaciales par vent
d’avril et lumineuses comme le soleil du nord. C’était
un matin. Les femmes préparaient encore le
four à pain — et déjà un rythme obscur annonçait
la naissance des fruits, c’est-à-dire,
l’équivoque de la faux au moment
de la récolte.
C’étaient bien ses paroles. Un
mouvement qui parcourait la surface
des rizières, qui ridait l’échine
des dunes, qui repoussait les mouettes vers
l’estuaire. Cependant, les vieux
le comprenaient; et quelques innocents, dont
l’esprit se confondait à la transparence
de l’eau, répétaient ce qu’il disait en un murmure
de ruisseau. Mais ce n’était pas à eux qu’il
s’adressait.
Il évita l’ambiguïté, les sens complexes
de la philosophie, le fond noir
du poème. De fait, il n’allait jamais jusqu’au bout
de ses histoires — comme s’il ne pouvait pas
les terminer.. ou qu’il ne savait plus rien, au-delà
de ce que nous savons, maintenant que nous sommes peu
à se souvenir de lui. Moi, pourtant, je l’ai revu —
assis sur ce banc de gare, feuilletant un vieux
journal et suçant un vieux mégot —
avec le souffle avide d’un apprenti
en hésitations.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration: Tineke Storteboom
FUTURE LARME
La vague gronde, se soulève
Son échine d’écume
Écrase l’instant
Laisse des traces profondes
Dans le ciel terrorisé.
Un jour viendra peut-être
Où les ombres des bateaux
Annonceront le secret de l’horizon.
Ainsi Icare, aux ailes de pierre
Volant derrière l’horizon
Se révèle une future larme
Une larme du temps.
***
ZUKÜNFTIGE TRÄNE
Die Welle knurrt, rebelliert,
Ihr Schaumrücken
Zerschlägt den Augenblick,
Hinterlässt tiefe Zeichen im dermaßen
Erschrockenen Himmel.
Vielleicht werden eines Tages
Die Schatten der Schiffe
Das Geheimnis der Ferne verkünden.
Wie Ikarus, mit Steinflügel
Hinter dem Horizont fliegend
Sich als zukünftige Träne entpuppt,
Als Träne der Zeit.
***
未来的眼泪
海浪咆哮,反叛,
它泡沫的背面
粉碎瞬间,
把深深印记留在
如此恐怖的天空。
也许有一天
航船的影子
将标志距离的神秘。
像伊卡洛斯,有石头翅膀,
飞到地平线的后面,
将自己展现为未来的一滴眼泪,
像时间的一滴眼泪。
***
FUTURE TEAR
The wave growls, rebels,
Its back of foam
Smashes the moment,
Leaves deep marks in the
So terrified sky.
Maybe one day
The shadow of the ships
Will proclaim the mystery of the distance.
Like Icarus, with stone wings,
Flying behind the horizon,
Revealing itself as a future tear,
As a tear of the time.
***
LÁGRIMA FUTURA
La ola gruñe, se rebela,
Su espalda de espuma
Rompe el momento,
Deja marcas profundas
en un más que asustado cielo.
Quizás un día
Las sombras de los barcos
Proclamarán el misterio de la distancia.
Como Ícaro que, con alas de piedra,
Volando más allá del horizonte
Se manifiesta como lagrima futura,
Como lagrima del tiempo.
***
TOEKOMSTIGE TRAAN
De golf gromt, rebelleert,
Haar schuimrug
Verplettert het ogenblik
Laat diepe sporen na in de zozeer
Geschrokken hemel.
Misschien komt er een dag
Waarop de schaduwen van de schepen
Het geheim van de verte zullen verkondigen.
Zoals Icarus, met stenen vleugels
Achter de horizon vliegend
Zich als toekomstige traan ontpopt,
Als traan van de tijd.
***
LACRIMA DI FUTURO
L’onda righia, ribelle,
la sua schiena di schiuma
infrange l’attimo,
lascia segni profondi
in un cielo di paura.
Forse un giorno
l’ombra delle navi
proclameranno il mistero della distanza.
come Icaro, con ali di pietra,
volando oltre l’orizzonte,
svelandosi come una lacrima di futuro,
come una lacrima del tempo.
***
LÁGRIMA FUTURA
A onda ruge, se rebela,
Sua espalda de espuma
Rompe o momento,
Deixa marcas profundas no mais que assustado céu.
Quem sabe um dia as sombras dos barcos
Proclamarão o mistério da distância.
Como Ícaro, que com asas de pedra,
Voando mais além do horizonte
Manifesta-se como lágrima futura,
Como lágrima do tempo.
(Ion Deaconescu)
Recueil: ITHACA 588
Traduction: Français Gabriela Căluțiu Sonnenberg – Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Allemand Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Chinois William Zhou / Anglais Gabriela Căluțiu Sonnenberg – Germain Droogenbroodt / Espagnol Rafael Carcelén / Néerlandais Gabriela Căluțiu Sonnenberg – Germain Droogenbroodt / Italien Luca Benassi / Portugais José Eduardo Degrazia
Editions: POINTS
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Posted in poésie | Tagué: (Ion Deaconescu), aile, annoncer, échine, écraser, écume, bateau, ciel, derrière, futur, gronder, horizon, Icare, instant, jour, laisser, larme, ombre, pierre, profond, se révéler, se soulever, secret, temps, terroriser, trace, vague, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2020

Illustration: William-Adolphe Bouguereau
CHANSON D’AMOUR
Viens, toi, chanson d’amour,
Du coeur des éléments,
Sur l’aile de l’orage,
Dans le hurlement des cyclones.
Viens des abîmes de la nuit,
A cheval sur les tourbillons,
Avec le bouillonnement des eaux profondes,
Que t’amènent les pâtres de l’air
En troupeaux d’étoiles
Aboyées par le tonnerre.
Viens,
Tourbillon de démons,
Chair des nuages
Fouettée par l’éclair,
Brisée sur l’échine des ténèbres.
Viens, taureau du crépuscule
Déchiré par la dent-faucille de la lune
Apparue aux gencives du ciel.
Viens,
Frémissement de l’aube,
Avec, sur la tête, la javelle d’or du soleil,
Réveille
Le nénuphar sur le lac,
La tourterelle dans son nid
La voix de
l’usine dans sa poitrine de métal,
La jeune fille dans les bras du sommeil,
Les ivrognes dans la lie du vin,
L’amoureuse dans
sa chair enlacée,
Les abeilles dans la chaleur de la ruche.
Viens sur mille sentiers,
Neige fondue,
Pluie mêlée au soleil,
Herbe folle écartelant la terre,
Feuille tombée,
Raisins au pressoir,
Balbutiement du moût dans les tonneaux,
Cristallise-toi d’un coup
Dans les mots murmurés par l’homme
A l’oreille de la bien-aimée,
Enveloppés dans un baiser,
A peine compris,
Frêles et chauds :
Je suis près de toi.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), abîme, abeille, aboyer, aile, air, amener, amour, amoureux, apparaître, aube, à cheval, écarteler, échine, éclair, élément, étoile, baiser, balbutier, bien-aimé, bouillonnement, bras, briser, chair, chaleur, chanson, chaud, ciel, coeur, comprendre, crépuscule, cristalliser, cyclone, déchirer, démon, dent-faucille, eau, enlacer, envelopper, faucille, feuille, fondre, fou, fouetter, frémir, frêle, gencive, herbe, homme, hurler, ivrogne, javelle, jeune fille, lac, lie, lune, métal, moût, mot, murmurer, nénuphar, neige, nid, nuage, nuit, or, orage, oreille, pâtre, poitrine, près, profond, réveiller, ruche, sentier, soleil, sommeil, taureau, ténèbres, tête, tomber, tonneau, tonnerre, tourbillon, tourterelle, troupeau, usine, venir, vin, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Recueil: Revue Décharge n°182 de l’été 2019
Traduction:
Editions: Revue Décharge
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Posted in poésie | Tagué: (Estelle Fenzy), aimer, avant, échine, bleu, bouger, chevaucher, eau, enjambée, joie, pied, regarder, rive, rivière, robe, s'essouffler, sourcier, terre, tremper, vapeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2018

QUI A MARCHE
Qui a marché sur ces terres,
Qui a arpenté ces champs détrempés par le sang,
Qui a rêvé par ces routes ?
N’était-ce pas — attends — Peter Bezruc,
quand il composait les chants de Silésie,
Ces poèmes graves, pleins de plomb ?
Je regardais : un collier d’acier,
Oh, et du sang — oh — du sang affreux
Qui dégouttait comme du plomb,
De sorte que le champ en rougit,
Que la route en rougit.
« Peter Bezruc, attends! attends !
Moi aussi comme toi j’ai un collier
Et à moi aussi
Le sang dégoutte des lèvres éclatées! »
Peter avance, encadré par les policiers.
Ils attendent qu’il ploie,
Qu’il courbe l’échine —
Et au tournant, la voisine :
» Peter, Peter ! » Et elle éclate en sanglots.
Mais Peter ne se courbe pas.
Que sont la souffrance et la mort
A qui se meurt pour la Justice!
Qui a marché sur ces terres ?
Il ressemblait tout à fait à Peter,
Le sang de sa bouche dégouttait,
Il portait les montagnes sur ses épaules;
Et il a haussé les épaules
Et les montagnes ont résonné;
Et il a replié son bras,
Et les fers se sont brisés,
Et il a ouvert ses bras,
Et cela a tonné dans les carrières.
Qui a marché sur ces champs
Tel un bon agneau blanc,
Et n’a pas même soufflé mot,
Quand on l’a conduit au cachot ?
(Srecko Kosovel)
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Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), agneau, échine, brise, cachot, champ, chant, collier, détrempé, fer, justice, lèvres, marcher, montagne, mourir, plomb, ployer, policier, rougir, sang, sanglot, tonner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Les chats
Je veux louer les chats,
Plus caressants qu’un flot s’écoulant à la dune,
Qu’au long d’un toit moussu un bleu rayon de lune,
Les chats voluptueux flairant l’odeur des mains
Et les bouquets fanés qui meurent sur les seins.
Je veux louer les chats aux prunelles languides,
Fluant à pas muets à travers l’herbe humide,
Savants dans l’art de jouir et qui vont dégustant,
Lait pur, l’arôme exquis des jasmins au printemps.
Je veux louer les chats amoureux des nuances
Des coussins japonais, des bergères d’antan,
Des tapis d’Orient à la molle effleurescance
Par qui le dur réel devient inexistant.
Je veux louer les chats dont l’échine se ploie
Agilement aux creux des édredons de soie,
Mais adorant surtout, à l’égal d’un péché,
L’énervante tiédeur des genoux rapprochés.
Je veux louer les chats qui, de leurs ongles fauves,
Dédaigneux des gazons s’étalant en plein jour,
Pétrissent lentement à l’ombre de l’alcôve
L’oreiller langoureux que parfuma l’amour.
Je veux louer les chats par-dessus tout artistes
Qui, lorsque nous dormons, aux lueurs d’améthystes
Des soirs d’Août s’en vont, au bord des toits branlants,
Gémir de mal d’amour dans la nuit s’étoilant.
Je veux louer les chats dont l’âme nous pénètre,
Fins comme les sorciers des anciens fabliaux,
Les chats posant leur front doux au front de leurs maîtres,
Les chats meilleurs que nous, fidèles et loyaux.
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), alcôve, amour, amoureux, arome, échine, édredon, bergère, bouquet, caressant, chat, coussin, déguster, dur, fabliau, fidèle, flot, gémir, herbe, jouir, louer, loyal, lune, meilleur, mourir, nuance, nuit, ongle, pétrir, prunelle, rayon, réel, se ployer, sein, sorcier, tapis | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mai 2018

CHALEUR
La chaleur fend la nuit.
La nuit tombe grillée
Sur le fleuve.
Quel cri
Quel cri frais dans les eaux
le cri exhalé par la nuit
brûlée !
Chaleur rousse pour les nègres.
Tambour !
Chaleur pour les torses fulgurants
Tambour !
Chaleur avec des langues de feu
sur les échines nues…
Tambour !
L’eau des étoiles
Trempe les cocotiers
éveillés.
Tambour !
Haute lumière des étoiles.
Tambour !
Le phare polaire vacille.
Tambour !
Feu à bord ! Feu à bord !
Tambour !
C’est vrai ? Fuyez ! Mensonge !
Tambour !
Rives sourdes ! Ciels sourds.
Tambour !
Les îles s’en vont,
s’en vont, s’en vont,
s’en vont toutes brûlées.
(Nicolas Guillen)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Nicolas Guillén), échine, étoile, île, brûlé, chaleur, cocotier, cri, exhalé, fendre, feu, fleuve, fuir, fulgurant, grille, langue, lumière, mensonge, nègre, nu, nuit, phare, roux, s'en aller, tambour, tomber, torse, tremper | Leave a Comment »