Posts Tagged ‘écorcher’
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2022

La terre penchée
C’est un drôle de pays
Où tout semble courbé
Les herbes les buissons
Les roches et les arbres
Et même les maisons
Sous leurs chapeaux d’ardoises
Se penchent
Vers cette terre noire
Que des femmes et des hommes
Écorchent vainement
Et qu’ils creusent un jour
Pour enfouir un semblable
(Franck Bouysse)
Recueil: Fenêtre sur Terre
Traduction:
Editions: Phébus
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Maison à la campagne
Les routes s’égarent
Avant de traverser des villages accueillants
Au pied desquels coulent de paisibles rivières
Et des arbres vagabondent
Dans une campagne qui perle du silence
Le vent s’affûte sur un rocher
Pour aiguiser le bec de l’oiseau
Écorcher le champ
Et griffer le toit
En ricanant
Peu à peu le jour s’évanouit
Un reste de clarté se cramponne encore à la maison
Tandis que la vitre se glace
Qu’une étoile y glisse
Le sommeil caresse ton visage
Et baigne tes yeux sombres.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020

Illustration: Christophe Saccard
UN HOMME ATTEND L’AUBE
Le livret militaire, le diplôme de docteur
Et quelques lyriques tourmentes.
Sur la colline,
Tranquille,
Le moulin à vent.
Le miroir du lac
S’assombrit dans le soir.
Sur une maison abandonnée
La chouette chuinte.
Les étoiles sont loin.
De la fraîcheur.
Il fait bon maintenant
Etre avec les siens
Autour de la table
Sous la lampe à pétrole.
Un chien aboie
Sur l’étranger qui passe.
Seul.
Les chemins vont dans les ténèbres.
Silence.
Des diamants — les étoiles —
Ecorchent le verre bleu de la nuit.
Déserte, la plaine.
Un mur inachevé.
Ruines. Odeur de ciguë.
Ici, dans les fondations,
Le maître-maçon
N’a pas emmuré son amour.
Demain
Sur les pierres chaudes, au soleil,
Sortiront les lézards.
Demain !
Soleil !
Ici il y a du feu dans l’âtre.
Sous les cendres, la braise.
Des vieilles ramures
Jaillit la flamme.
Le passé est une souche
Sur laquelle est assis un homme,
Le visage éclairé
Par la flambée.
Le visage éclairé,
Un homme
Attend l’aube.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), abandonner, aboyer, amour, assis, attendre, aube, autour, âtre, éclairer, écorcher, étoile, étranger, bleu, bon, braise, cendre, chaud, chemin, chien, chouette, chuinter, ciguë, colline, désert, demain, diamant, diplômé, docteur, emmurer, feu, flambée, fondation, fraîcheur, homme, ici, inachevé, lac, lampe, lézard, livret, loin, lyrique, maçon, maintenant, maison, militaire, miroir, moulin, mur, nuit, odeur, passé, passer, pétrole, pierre, plaine, ruine, s'assombrir, seul, silence, soir, soleil, sortir, souche, table, ténèbres, tourmenté, tranquille, vent, verre, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2019
Ramenez-moi au désert,
Crie le cactus.
Je n’aime écorcher
Que le vent sec.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2018

on n’a jamais dit la haute blessure
le besoin de pleurer jusqu’au sang
et la gorge prise
dans l’étau de lune
la plaie si douce
et les ténèbres renversées
on n’a jamais dit
tous les mots du monde
écorchant d’un coup les nerfs
et le chemin qui se perd
au plus noir d’aimer
(Zéno Bianu)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018
L’enfant nu et son carquois
le bel enfant narquois
parce qu’il a des ailes
l’enfant vise l’oiseleur
vise la demoiselle
et d’un trait perce deux coeurs.
Il joue son jeu ardent
le jeu du Petit Dardant.
Le Petit Dardant riait – mon coeur –
quand tu deviens cette drôle de soeur
que je ne respectais que tout bas.
La Loire a des vagues moins douces que tes bas.
La Loire a des mousses moins lisses que tes bras.
J’ai tant tardé à t’aimer
j’ai mis tant de temps à t’attendre
que je ne sais commencer
et que je tremble
devant notre carte du Tendre.
Au bosquet des Mirages partagés
m’a dit le Petit Dardant :
– Va sur les berges de ta belle
le miel de lune t’attend.
Va sur les rives aux mésanges
ta princesse fait l’ange.
Sur les bords de ses hanches
va faire un tour en barque
pêcher ses goujons
et danser sous ses ponts
au Bal du Monarque
à Cithère-le-Pont.
Depuis j’allais sur les bords de toi
les mains le coeur les pieds nus
avec les émois
de celui que je fus.
Tout m’écorche
du passé les souvenirs les roches
pourtant une rose naît à chaque peine
que tu me donnes.
Je la cueille pour que m’abandonne
le mal de douce-mère.
A la Fontaine des Fougères
la rose épousait le lierre
et le Petit Dardant
riait de toutes les dents
du printemps.
(Armand Lanoux)
Illustration:Lambert Sustris
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Posted in poésie | Tagué: (Armand Lanoux), abandonner, aile, aimer, ardent, attendre, écorcher, émoi, épouser, bal, barque, bas, bord, bras, carquois, coeur, commencer, danser, demoiselle, dent, enfant, hanche, jeu, lierre, mirage, nu, oiseleur, partage, pont, printemps, respecter, rire, roche, rose, soeur, souvenir, trembler, viser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017
Encore que ses soupirs n’enfleraient qu’un mouchoir,
Mieux sait-il écorcher et de mort émouvoir
Cette échine rebelle, où décevoir vos forces
Vents qui vous essoufflez à la rompre d’entorse
(Olivier Larronde)
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Posted by arbrealettres sur 12 décembre 2017

Le souffle atténué
le vent
béni de vieil oubli
Rien de prévisible
de clair
la bouche
écorche le sexe
Le corps humain
se perd dans l’incertain
Le coeur
on veut y croire
le coeur aimant
est vierge
On fait la grande lessive
pour ses habits de fête
On dit qu’on sait
on est
on pense toucher le ciel
(Didier Carhen)
Recueil: Les septs livres
Traduction:
Editions: La lettre volée
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Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2017
La chevelure
La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Occident de désirs pour la tout déployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer
Mais sans or soupirer que cette vie nue
L’ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l’oeil véridique ou rieur
Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant astre ni feux au doigt
Rien qu’à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l’exploit
De semer de rubis le doute qu’elle écorche
Ainsi qu’une joyeuse et tutélaire torche.
(Stéphane Mallarmé)
Illustration: Le Titien
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Posted by arbrealettres sur 15 février 2017

PLUS HAUT VOLANT
Nous qui n’avons que nos étreintes
Pour démontrer notre innocence
Nous aimons la neige qui prouve
L’existence des bêtes
Que l’on ne voit jamais.
Je voudrais être
Le linge que tu portes
Les pavés où tu marches
Les branches qui t’écorchent
La dent d’acier qui jamais ne te quitte
La nourriture que ton ventre sanctifie
Ta pulpe, mon amande fraîche
Ton bocal, mon poisson gentil
Ton lit, ma toujours nue
Ton cercueil, ma mortelle.
Tant que nous sommes encroués
Comme deux arbres fraternels
Ne sachant plus si c’est ta bouche
Qui me dévore ou bien la mienne
Si c’est ton coeur qui bat des ailes
Dans ma poitrine ou bien mon coeur
Tout le temps que nous disputons
A qui ces seins cette fourrure
Et ces exquises confitures
Que pourrait contre nous la mort
Hormis nous foudroyer tous deux
Dans le bois sacré de ton ventre
Et ce ne serait pas mourir
Puisque nous flamberions ensemble.
(Jean Rousselot)
Illustration: René Julien
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