Bras doucement croisés
comme un hamac.
(Edmond Jabès)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022
Bras doucement croisés
comme un hamac.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
Illustration: Henri Rousseau
Il y a des morts à chaque fois
que les hommes et les mots
redeviennent petits.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
Janvier, la neige rouge
Interdit l’avenir.
Tous les râles, Février,
Tous les râles conspirent
Mars, la voix des morts
Surprend les traînards.
Tous les râles, Avril,
Tous les râles fleurissent.
Mai, la terre joue
A changer de visage.
Tous les râles, Juin,
Tous les râles saignent.
Juillet, l’espoir crève
Comme un chien galeux.
C’est en Août qu’autrefois
On fêtait les montagnes.
Tous les râles, Septembre,
Tous les râles grondent.
Octobre, un désespéré
Fait des signes à la terre.
Soleil, Novembre, soleil
Réchauffe un peu la terre.
Une nuit de Décembre
J’ai péri de t’attendre.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2021
il n y a pas de songes ni de ciels aboutis.
Brisures.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2021
Je n’ai de certitude
qu’un coeur qui bat
et qui, bientôt,
ne battra plus.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2021
Passé et futur se disputent
une même image d’absence.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2021
Illustration
L’étranger te permet d’être toi-même, en faisant,
de toi, un étranger.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021
CHANSON DE L’ÉTRANGER
Je suis à la recherche
d’un homme que je ne connais pas,
qui jamais ne fut tant moi-même
que depuis que je le cherche.
A-t-il mes yeux, mes mains
et toutes ces pensées pareilles
aux épaves de ce temps ?
Saison des mille naufrages,
la mer cesse d’être la mer
devenue l’eau glacée des tombes.
Mais, plus loin, qui sait plus loin ?
Une fillette chante à reculons
et règne la nuit sur les arbres,
bergère au milieu des moutons.
Arrachez la soif au grain de sel
qu’aucune boisson ne désaltère.
Avec les pierres, un monde se ronge
d’être, comme moi, de nulle part.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019
C’est une femme bleue
appuyée aux cheveux.
C’est une femme rouge
appuyée à l’épaule.
C’est une femme nue.
Tu lui donnes ton nom.
Ma douleur vaillante
prisonnière, debout.
Une femme sur ma route.
Tu lui donnes ton visage.
Je te cherche, elle répond.
C’est une femme
transparente
appuyée
à la lampe.
C’est une femme
étendue
qur qui rêve
le ciel.
C’est une femme
endormie
sur qui tu
marches seule.
C’est une femme
renouvelée
pour qui tourne
la terre.
C’est une femme
inconnue
les mains rongées
de fruits.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019
La petite fille a posé sa tête
contre la poitrine velue du printemps.
Ses cheveux en sont parfumés;
ses doigts tressent la tige frêle de nos rêves.
Qui fait encore défaut à l’appel?
Ce jour est interdit.
Pour elle,
le sucre est liquide le long des branches
et le soleil rond comme une bille.
(Edmond Jabès)
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