
Garde les yeux ouverts
Sur la moisson traversée
Recule les frontières de ton jardin
Laisse les eaux se perdre
Et les coeurs s’absenter
Si les jours égrènent ce qui sépare
Il te reste ce qui est.
(Andrée Chedid)
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
Garde les yeux ouverts
Sur la moisson traversée
Recule les frontières de ton jardin
Laisse les eaux se perdre
Et les coeurs s’absenter
Si les jours égrènent ce qui sépare
Il te reste ce qui est.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
La moisson traversée
Garde les yeux ouverts
Sur la moisson traversée
Recule les frontières de ton jardin
Laisse les eaux se perdre
Et les cœurs s’absenter
Si les jours égrènent ce qui sépare
Il te reste ce qui est.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 6 juin 2021
BAL
Une volute bleue, une pensée exquise
Montent l’une sur l’autre en un accord secret
Et l’état rose tendre qu’un globe tamise
Noie un parfum de femme dans un lourd regret.
Le lent lamento langoureux du saxophone
Égrène de troubles et indistincts accords
Et son cri rauque, saccadé ou monotone,
Réveille parfois un désir qu’on croyait mort
Arrête Jazz, tu scandes des sanglots, des larmes
Que les coeurs jaloux veulent garder seuls pour eux.
Arrête ton bruit de ferraille. Ton vacarme
Semble une immense plainte où naît un aveu.
(Birago Diop)
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021
Premier sourire du printemps
Tandis qu’à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d’or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.
Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
Il dit : » Printemps, tu peux venir ! »
(Théophile Gautier)
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Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2020
Amour et poésie
Sous un chêne,
Il égrène
Les odeurs
De nos fleurs.
Il respire
En ce jour
Cette lyre
De l’amour
Qui se pleure
De nos pleurs
Qui demeurent
Dans nos coeurs.
(David Marino)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019
SÉCHERESSE
Deux bonzes japonais font tinter leurs clochettes
Et de la canicule égrènent la chanson.
Chacun porte un lotus à sa robe accroché
Afin de conjurer la mauvaise moisson.
Deux curés en soutane noire prient en choeur,
Agenouillés devant de pieuses images :
Jésus que tout le sang qui coule de ton coeur
Au-dessus du pays se transforme en nuage.
Deux rabbins sont blottis au profond de leur être
Et pleurent en priant la résurrection :
Ô Toi qu’ils ont trouvé, que nos lointains ancêtres
Plaident pour nous Ta grâce et Ta compassion.
Tandis que tout là-haut le visage solaire
Scintille – ardent buisson dans l’azur embrasé,
Et que deux arbrisseaux, la bouche grande ouverte
Semblent, à l’agonie, attendre la rosée.
(Jacob-Zvi Sharguel)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2019
AU BORD D’UN RUISSEAU
Devant une petite chaumière
Les herbes vertes bruissent
Au bord d’un ruisseau
Des voix grisées fredonnent
Avec l’accent du Sud
Un couple aux cheveux grisonnants chante
Leur fils aîné sarcle le soja
A l’est du cours d’eau
Leur second tisse une cage à poules
Leur dernier, couché par terre au bord de l’eau
S’amuse à égrener les lotus
(Xin Qiji)
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Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2018
Quand j’irai à la vraie place
Au moins que ce soit un jour de cerisiers et de lilas
Et que ma tête ne ressemble pas encore à celle des morts
Avec cette mâchoire qu’ils ont
Avant qu’elle se détache et tombe seule dans l’ossuaire
Ce matin je pense à toi,
Mozart
Dans ta fosse de tibias et de crânes
Ô glorieux, et ce jour-là qui était ton jour ton ange pleurait
Parce que Dieu avait voulu pour toi
Ce Golgotha inversé dans la pluie du vieux novembre
À ma mort qu’il n’y ait pas d’ange mais qu’il me soit donné
D’entendre encore une fois la mésange de l’âme
Et le rossignol qui a égrené si souvent
ses trilles autour de mon cœur
Que je sois seul moi aussi
Mais que s’ouvre l’air à ma bouche
Que vienne une dernière fois le vent que j’ai bu
Avec l’avidité d’un enfant qui tète
Et que mes os commencent à descendre avec lenteur
Dans la terre printanière
Je bois la mort, maintenant
L’eau de la mort
J’ai les seins du vide aux dents
Et le regret du corps aimé
en creux dans l’ombre sonore
Ah Mozart, chante encore à mon cœur sans forme
Ce chant céleste où toi et moi
N’avons part dans nos espaces
(Jacques Chessex)
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Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018
LA DOUCE CHALEUR DU NÉANT
toi Seigneur
tu égrènes ton komboloï
assis auprès du doux néant
t’y réchauffant les mains
où sortir quand dehors il fait si froid
quand la neige a recouvert les allées
reste dans ton coin Seigneur
dans ton repos
à tisonner le feu
à jeter de temps en temps
une bûche dans l’âtre
(Vangelis Kassos)
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Posted by arbrealettres sur 24 mai 2018
Les murs m’encerclaient de toutes parts,
les tombeaux s’égrenaient le long du chemin.
Accrochée aux branches de pins et de sophoras,
la lune si froide,
le monde au bout du monde si glacial!
Vous vous promeniez contre mon épaule,
et soudain le printemps me revint.
(Dong Qiang)
Illustration: Sandro Botticelli
Posted in poésie | Tagué: (Dong Qiang), accrocher, amitié, égrener, encercler, froid, glacial, lune, monde, mur, pin, promener, revenir, sophora, tombeau | Leave a Comment »