
Le terrible n’est pas le néant, l’abîme.
Ce n’est pas que peut-être il n’y a rien,
qu’il y a le Rien,
mais qu’au contraire,
en dernière et fatale instance, au fond,
à l’extrême qu’on ne peut éluder, il y a.
(Roger Munier)
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2021
Le terrible n’est pas le néant, l’abîme.
Ce n’est pas que peut-être il n’y a rien,
qu’il y a le Rien,
mais qu’au contraire,
en dernière et fatale instance, au fond,
à l’extrême qu’on ne peut éluder, il y a.
(Roger Munier)
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Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2018
L’HÉRITIER
Pendant que de lune en froidure
Décembre se dépense en vain,
Mon coeur ce soir manque de vin
Et mon âme dort sur la dure.
Mon vieil oncle le temps qui dure,
M’ayant laissé comme écrivain
Vers les mil sept cent quatre vingts
Son héritage de rature,
Je mets à le dilapider
L’entêtement des sédentaires
Qui vont de mystère en mystère,
Sans rien faire pour éluder
Ni les échos ni les empreintes
Par qui chantent les labyrinthes…
(Gilles Vigneault)
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Posted by arbrealettres sur 4 avril 2018
AU MONDE
Monde, sois, et sois bon;
existe bonnement,
fais que, cherche à, tends à, dis-moi tout,
et voici que je renversais, éludais
et toute inclusion n’était pas moins
efficace que toute exclusion;
allez, mon bon, existe,
ne te recroqueville pas en toi-même, en moi-même
(Andrea Zanzotto)
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Posted by arbrealettres sur 6 mars 2018
Illustration: Pascal Renoux
Vivante ou morte, Ô toi qui me connais si bien,
Laisse-moi t’approcher à la façon des hommes
Il fait nuit dans la pièce où tremble un oreiller
Comme un voilier qui sent venir la haute mer,
Et je ne comprends pas si je suis l’équipage
Ou l’adieu d’un bras nu resté sur le rivage.
Ah que j’arrête un jour ta chair à la dérive,
Toi qui vas éludant mon désir et le tien,
Au large de mes mains, qu’escortent des abîmes,
Quand mes pieds pour appui n’auront qu’un frêle bruit.
Un bruit de petit jour étouffé de ténèbres
Mais capable pourtant de toucher ta fenêtre
Et de la faire ouvrir.
(Jules Supervielle)
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Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2018
J’ai débouché le flacon de l’incertitude
Les dessins tracés sur le sable
sont effacés par le vent
La houle arrive mes habitudes
se heurtent au récif de l’instable
nouvelle d’un autrement
L’éventail des possibles élude
mes décrets cartes sur table
et se déploie lentement
comme un nouveau jeu prélude
à l’amour véritable
seule ancre dans le tourment
(Aya Cheddadi)
Recueil: Tunis marine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2016
Silence dans l’oiseau
à tâtons fait son nid.
C’est ainsi que le chant
lentement s’élabore.
Dans l’oiseau le silence
et le vol se conjuguent
pour élucider l’air
et distancer le cri.
Le pollen et l’oiseau
fertilisent l’espace
à force de silence
sous l’aile délébile.
Pour éluder l’abîme
l’oiseau se fait vertige
et se vêt de sa chute :
le risque est sa pudeur.
(Marc Alyn)
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Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2016
LE TEMPS S’EST FAIT MUET
Le Temps s’est fait muet en des roseaux sans geste…
Éludant toute rive errait un cane…
Exténué, inerte, le rameur… Les nuées
Déjà déchues en abîmes de fumées…
Futur en vain penché à l’orée des souvenirs,
Tomber peut-être fut bonté…
Il ignorait
Que la même illusion sont l’esprit et le monde,
Que dans le mystère de ses propres ondes
Toute terrestre voix succombe et sombre.
(Giuseppe Ungaretti)
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Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2015
Arcanes
Est-il plus parfaite noce,
dans le matin vert,
que celle, sur la lise,
d’une roche noire,
du sable blanc
et d’un coquillage rose?
Le sens
éludant toute langue,
annulant tout leurre
s’y lit intact.
Mais quelle profondeur
honore-t-il?
(Jean-Claude Renard)
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