
La Fée
Elle lance des poignées d’étoiles
Elle porte la robe de l’aurore
Elle a une voix de source
Elle marche dans les matins
Embaumés d’aubépines
Et dans des champs de fleurs
Qu’épanouit sa baguette.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2021
La Fée
Elle lance des poignées d’étoiles
Elle porte la robe de l’aurore
Elle a une voix de source
Elle marche dans les matins
Embaumés d’aubépines
Et dans des champs de fleurs
Qu’épanouit sa baguette.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aubépine, aurore, étoile, baguette, champs, embaumé, fée, fleur, lancer, marcher, poignée, robe, source, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020
Illustration: Fred Einaudi
La peur de la mort
La Mort à son gré se promène dans nos vies, douce Mort
qui s’affaire à chaque souffle.
Pourquoi la redouter ? Voyez comme elle rit,
son visage est la rose de lumière d’une grâce enjouée !
Une aimante et charmante vierge cueillant des fleurs
dans un jardin embaumé, frais des ondées printanières,
telle est la chose que vous craignez, une jeune et radieuse tourière
qui ouvre à nos âmes les mondes de lumière.
Est-ce parce que la branche tordue doit souffrir
quand les plus tendres mains lui dérobent sa gloire ?
Est-ce parce que la tige sans fleur retombe, ternie
et blême, qui naguère fut si belle ?
Ou est-ce le grincement affreux quand s’ouvre le portail
qui vous ébranle, faibles âmes sans courage ?
La mort n’est que le changement de nos robes pour attendre
en habits de noce à la porte de l’Éternel.
(Sri Aurobindo)
Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), affreux, aimant, attendre, âme, ébranler, éternel, beau, blême, branche, changement, charmant, courage, craindre, cueillir, dérober, doux, embaumé, enjoué, faible, fleur, frais, gloire, grâce, grincement, habit, jardin, jeune, lumière, monde, mort, noce, ondée, ouvrir, peur, portail, porte, printanier, radieux, redouter, retomber, rire, robe, rose, s'affairer, s'ouvrir, se promener, souffle, souffrir, tendre, terni, tige, tordu, vie, vierge, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2020
LA ROSE
Je dirai la rose aux plis-gracieux.
La rose est le souffle embaumé des Dieux,
Le plus cher souci des Muses divines.
Je dirai ta gloire, ô charme des yeux,
O fleur de Kypris, reine des collines !
Tu t’épanouis entre les beaux doigts
De l’Aube écartant les ombres moroses;
L’air bleu devient rose, et roses les bois;
La bouche et le sein des Nymphes sont roses!
Heureuse la vierge aux bras arrondis
Qui dans les halliers humides te cueille!
Heureux le front jeune où tu resplendis!
Heureuse la coupe où nage ta feuille !
Ruisselante encor du flot paternel,
Quand de la mer bleue Aphrodite éclose
Étincela nue aux clartés du ciel.
La Terre jalouse enfanta la rose;
Et l’Olympe entier, d’amour transporté,
Salua la fleur avec la Beauté !
(Leconte de Lisle)
Posted in poésie | Tagué: (Leconte de Lisle), air, amour, arrondi, aube, éclos, étinceler, beauté, bleu, bouche, bras, ciel, clarté, colline, Dieu, doigt, embaumé, fleur, gloire, jaloux, jeune, mer, muse, nymphe, reine, resplendir, rose, s'épanouir, sein, souffle, terre, transporté, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mai 2019
Dans la rue, soudain un étal de fleurs:
Printemps où alternent pluie et beau temps
Mes doigts, soudain embaumés, n’y tiennent plus:
Ils confient à l’encre le soin de retenir le fugitif éclat
(Bian Shoumin)
Posted in poésie | Tagué: (Bian Shoumin), éclat, étal, beau temps, confier, embaumé, encre, fleur, fugitif, pluie, printemps, rue, soudain | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019
IL Y A QUELQUES MORTS…
Il y a quelques morts en ville, mon aimée,
C’est pour te l’annoncer que je viens justement,
Là, sur leur catafalque, — accablante journée
Les corps décomposés pourrissent lentement.
Les vivants errent, vont, décomposés aussi
Leur corps, toute leur chair est moite, transpirée ;
Cela sent le cadavre, ô douce bien-aimée,
Et ce jour, ton sein même a l’air plus amolli.
Verse sur les tapis des parfums enivrants,
Je veux te recouvrir de roses embaumées ;
Il y a quelques morts en ville, mon aimée,
Les corps décomposés pourrissent lentement.
(George Bacovia)
Posted in poésie | Tagué: (George Bacovia), accablant, aimée, annoncer, cadavre, catafalque, chair, corps, décomposé, embaumé, enivrant, errer, lentement, moite, mort, parfum, pourrir, rose, sein, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2019
COMME SI NOUS ETIONS REVENUS
Comme nous nous souvenons ou bien nous taisons,
Une lueur, un éclat de lumière nous accompagne,
Venant de la terre, de la chair, des choses.
Comme si nous étions morts et revenus.
C’est la mer aux mille lumières
Qui nous entourait, pénétrait en nous-mêmes,
Jusque dans le sommeil, jusque dans la chair.
Mer ineffable comme notre âme.
Sous ce toit-ci, à cette heure,
Avec ces mains, avec ces corps,
Nous nous sommes donnés l’un à l’autre dans la nuit.
(C’est une heure, c’est une nuit, et elles ne cessent pas
Le sommeil ne cesse pas, l’amour n’a pas de fin.)
Sur ce bois, dans cette lumière,
Sur ce bois, tu t’es appuyée, tu as regardé
Le sens matinal de l’arbre sans feuilles,
L’arbre le plus solitaire et le plus silencieux entre tous les arbres.
(Les arbres auront-ils jamais à rendre compte ?)
Tu m’as regardé dans les yeux, tu me regardes,
Ton visage est resté sur mon visage.
Tout le temps s’est embaumé, l’air s’est embaumé.
(Georges Themelis)
Posted in poésie | Tagué: (Georges Themelis), air, amour, arbre, âme, cesser, chair, corps, embaumé, feuille, fin, ineffable, lueur, lumière, main, mer, mort, regarder, revenir, se souvenir, se taire, silencieux, sommeil, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.
C’est l’esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
(Charles Baudelaire)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), aimant, étonnement, caresse, chat, contempler, docilement, embaumé, esprit, fourrure, parfum | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2018
Le réveil
Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore ?
Je sens l’air embaumé courir autour de toi ;
Ta bouche est une fleur dont le parfum dévore :
Approche, ô mon trésor, et ne brûle que moi.
Éveille, éveille-toi !
Mais ce souffle d’amour, ce baiser que j’envie,
Sur tes lèvres encor je n’ose le ravir ;
Accordé par ton coeur, il doublera ma vie.
Ton sommeil se prolonge, et tu me fais mourir :
Je n’ose le ravir.
Viens, sous les bananiers nous trouverons l’ombrage.
Les oiseaux vont chanter en voyant notre amour.
Le soleil est jaloux, il est sous un nuage,
Et c’est dans tes yeux seuls que je cherche le jour :
Viens éclairer l’amour.
Non, non, tu ne dors plus, tu partages ma flamme ;
Tes baisers sont le miel que nous donnent les fleurs.
Ton coeur a soupiré, viens-tu chercher mon âme ?
Elle erre sur ma bouche et veut sécher tes pleurs.
Cache-moi sous des fleurs.
(Marceline Desbordes-Valmore)
Posted in poésie | Tagué: (Marceline Desbordes-Valmore), bananier, bouche, cacher, chanter, chercher, dévorer, dormir, embaumé, flamme, fleur, lit, mourir, nuage, ombrage, oser, partager, pleur, ravir, réveil, roseau, sommeil, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018
Illustration: Paul Delvaux
Psyché, ma soeur, écoute immobile, et frissonne…
Le bonheur vient, nous touche et nous parle à genoux.
Pressons nos mains. Sois grave. Écoute encor… Personne
N’est plus heureux, ce soir, n’est plus divin que nous.
Une immense tendresse attire à travers l’ombre
Nos yeux presque fermés. Que reste-t-il encor
Du baiser qui s’apaise et du soupir qui sombre?
La vie a retourné notre sablier d’or.
C’est notre heure éternelle, éternellement grande,
L’heure qui va survivre à l’éphémère amour,
Comme un voile embaumé de rose et de lavande
Conserve après cent ans la jeunesse d’un jour.
Plus tard, ô ma beauté, quand des nuits étrangères
Auront passé sur vous qui ne m’attendrez plus,
Quand d’autres, s’il se peut, amie aux mains légères,
Jaloux de mon prénom, toucheront vos pieds nus,
Rappelez-vous qu’un soir nous vécûmes ensemble
L’heure unique où les dieux accordent, un instant,
À la tête qui penche, à l’épaule qui tremble,
L’esprit pur de la vie en fuite avec le temps.
Rappelez-vous qu’un soir, couchés sur notre couche
En caressant nos doigts frémissants de s’unir,
Nous avons échangé de la bouche à la bouche
La perle impérissable où dort le Souvenir.
(Pierre Louÿs)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Louÿs), accorder, ami, amour, attirer, échanger, écouter, épaule, éphémère, éternel, étranger, baiser, bonheur, bouche, caresser, conserver, couché, Dieu, divin, doigt, dormir, embaumé, esprit, frissonner, fuite, heureux, immense, immobile, impérissable, jeunesse, léger, main, nuit, ombre, parler, pencher, perle, presser, Psyché, pur, s'unir, sablier, soupir, souvenir, tête, tendresse, toucher, trembler, voile, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018
Psyché
Psyché, ma soeur, écoute immobile, et frissonne…
Le bonheur vient, nous touche et nous parle à genoux
Pressons nos mains. Sois grave. Écoute encor…Personne
N’est plus heureux ce soir, n’est plus divin que nous.
Une immense tendresse attire à travers l’ombre
Nos yeux presque fermés. Que reste-t-il encor
Du baiser qui s’apaise et du soupir qui sombre?
La vie a retourné notre sablier d’or.
C’est notre heure éternelle, éternellement grande,
L’heure qui va survivre à l’éphémère amour
Comme un voile embaumé de rose et de lavande
Conserve après cent ans la jeunesse d’un jour.
Plus tard, ô ma beauté, quand des nuits étrangères
Auront passé sur vous qui ne m’attendrez plus,
Quand d’autres, s’il se peut, amie aux mains légères,
Jaloux de mon prénom, toucheront vos pieds nus,
Rappelez-vous qu’un soir nous vécûmes ensemble
L’heure unique où les dieux accordent, un instant,
À la tête qui penche,à l’épaule qui tremble,
L’esprit pur de la vie en fuite avec le temps.
Rappelez-vous qu’un soir, couchés sur notre couche,
En caressant nos doigts frémissants de s’unir,
Nous avons échangé de la bouche à la bouche
La perle impérissable où dort le Souvenir.
(Pierre Louÿs)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Louÿs), apaiser, écouter, éphémère, baiser, beauté, bonheur, bouche, divin, dormir, embaumé, frissonner, impérissable, jeunesse, lavande, ombre, parler, pencher, perle, personne, Psyché, rose, s'unir, sablier, soeur, soupir, souvenir, tendresse, trembler | Leave a Comment »