Posts Tagged ‘embrassement’
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2020
![Otto Dix Painting 032 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/otto-dix-painting-032-1280x768.jpg?w=802&h=768)
A TRAVERS LES RUELLES SOUILLEES
En courant, j’atteignis la porte,
sur mon front et sur ma poitrine,
les perçant de gouttes alertes,
la terreur soudain s’installa.
J’inspectai le ciel et le rauque
aboiement des armes, tout comme
le pas pressé de mes comparses,
martelait mon coeur. Des étoiles
brillaient bien au-dessus de moi.
Temps lointains, temps d’après l’orage
largement enrichis d’ozone,
vous dont je crois à la venue,
gardez-nous en votre mémoire
hommes et filles d’un bonheur
futur, nous qui nous faufilions
à travers les ruelles souillées,
dans la dispersion et la crainte,
tendant une main hésitante
pleine d’amour à la recherche
d’un chaleureux embrassement
pour qu’en naissent vos âmes fortes.
(Gyula Illyès)
Illustration: Otto Dix
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Gyula Illyès), aboiement, amour, arme, atteindre, âme, bonheur, briller, chaleureux, ciel, coeur, crainte, dispersion, embrassement, front, goutte, inspecter, marteler, mémoire, naître, orage, ozone, poitrine, porte, recherche, ruelle, se faufiler, temps, terreur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2020
![Francesco Hayez -TheKiss [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/francesco-hayez-thekiss-1280x768.jpg?w=692&h=861)
Baiser
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.
Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine amboisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?
Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
(Joachim Du Bellay)
Illustration: Francesco Hayez
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Joachim du Bellay), ardeur, éventer, baiser, ciel, demeure, Dieu, embrassement, folâtrer, jouer, jouissance, languir, lèvre, maîtresse, mourir, odeur, paradis, paupière, peur, recueillir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2020

LE VILLAGE DERRIERE LES PINS
Dans l’embrassement vert des pins,
Un blanc, poussiéreux village,
Un demi-somnolent village,
Comme l’oiseau dans le nid sûr des mains.
Parmi les pins parfumés je m’arrête :
N’est-ce pas la l’étreinte de mes bras ?
Une telle étreinte, une telle voûte
Pour une poignée d’enfants.
Derrière le Mur de l’église est enterré
Quelqu’un. Sur la tombe un églantier en fleurs.
Du village blanc, des chemins blancs
— et tous ces chemins mènent à mon coeur.
(Srecko Kosovel)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), églantier, église, étreinte, blanc, bras, chemin, coeur, embrassement, enfant, fleur, oiseau, pin, somnolent, vert, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 août 2019
Par l’appel souriant de sa claire étendue
Et les feux agités de ses miroirs dansants,
La mer, magicienne éblouissante et nue,
Eveille aux grands espoirs les meurs adolescents.
Pour tenter de la fuir leur effort est stérile ;
Les moins aventureux deviennent ses amants,
Et, dès lors, un regret éternel les exile,
Car l’on ne guérit point de ses embrassements.
C’est elle, la première, en ouvrant sa ceinture
D’écume, qui m’offrit son amour dangereux
Dont mon âme a gardé pour toujours la brûlure
Et dont j’ai conservé le reflet dans mes yeux.
(Jean de la Ville de Mirmont)
Illustration: William Bouguereau
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean de La Ville de Mirmont), adolescent, agité, appel, aventureux, âme, écume, étendue, brûlure, claire, conserver, dansant, effort, embrassement, espoir, exiler, feu, fuir, garder, guérir, magicien, mer, miroir, mur, reflet, regret, souriant, stérile, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2019

Illustration: Germain Droogenbroodt
SIGNES LUMINEUX
Dans l’oeil
une lueur de lune
Une brise douce
comme parfois une parole
un geste de la main
ou un embrassement
un soupçon de lumière
des choses pour le coeur.
(Germain Droogenbroodt)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), brise, chose, coeur, doux, embrassement, geste, lueur, lumière, lumineux, lune, main, oeil, parole, signe, soupçon | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2018

Illustration: Alex Alemany
Les Soeurs de Charité
Le jeune homme dont l’oeil est brillant, la peau brune,
Le beau corps de vingt ans qui devrait aller nu,
Et qu’eût, le front cerclé de cuivre, sous la lune
Adoré, dans la Perse, un Génie inconnu,
Impétueux avec des douceurs virginales
Et noires, fier de ses premiers entêtements,
Pareil aux jeunes mers, pleurs de nuits estivales,
Qui se retournent sur des lits de diamants ;
Le jeune homme, devant les laideurs de ce monde,
Tressaille dans son coeur largement irrité,
Et plein de la blessure éternelle et profonde,
Se prend à désirer sa soeur de charité.
Mais, ô Femme, monceau d’entrailles, pitié douce,
Tu n’es jamais la Soeur de charité, jamais,
Ni regard noir, ni ventre où dort une ombre rousse,
Ni doigts légers, ni seins splendidement formés.
Aveugle irréveillée aux immenses prunelles,
Tout notre embrassement n’est qu’une question :
C’est toi qui pends à nous, porteuse de mamelles,
Nous te berçons, charmante et grave Passion.
Tes haines, tes torpeurs fixes, tes défaillances,
Et les brutalités souffertes autrefois,
Tu nous rends tout, ô Nuit pourtant sans malveillances,
Comme un excès de sang épanché tous les mois.
– Quand la femme, portée un instant, l’épouvante,
Amour, appel de vie et chanson d’action
Viennent la Muse verte et la Justice ardente
Le déchirer de leur auguste obsession.
Ah ! sans cesse altéré des splendeurs et des calmes,
Délaissé des deux Soeurs implacables, geignant
Avec tendresse après la science aux bras almes,
Il porte à la nature en fleur son front saignant.
Mais la noire alchimie et les saintes études
Répugnent au blessé, sombre savant d’orgueil ;
Il sent marcher sur lui d’atroces solitudes
Alors, et toujours beau, sans dégoût du cercueil,
Qu’il croie aux vastes fins, Rêves ou Promenades
Immenses, à travers les nuits de Vérité
Et t’appelle en son âme et ses membres malades
0 Mort mystérieuse, ô soeur de charité.
(Arthur Rimbaud)
Recueil: Rimbaud Cros Corbière Lautréamont Oeuvres Poétiques complètes
Traduction:
Editions: Robert Laffont
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Arthur Rimbaud), adoré, alchimie, aller, alme, altérer, appeler, atroce, aveuglé, âme, épouvanter, éternel, beau, bercer, blessure, brillant, brutalité, calme, cercueil, charité, charmant, corps, défaillance, désirer, diamant, douceur, doux, embrassement, en fleur, entrailles, femme, front, génie, haine, impétueux, implacable, jeune homme, laidir, lit, lune, malade, malveillance, mamelle, mer, mort, mystérieux, nature, nu, nuit, oeil, ombre, passion, pitié, profond, question, regard, soeur, solitude, splendeur, tendresse, torpeur, tressaillir, vérité, ventre, virginal | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2018
Celle qui le saisit et ne peut le nommer,
celle qui se blottit sur son coeur qu’elle espère,
libérant les captifs quand elle est prisonnière,
et se confie avec tendresse au Suppliant,
celle qui tremble de confiance, abandonnée
par le pur amour, dans ce combat sans appui
pareil à un embrassement, oui, c’est bien elle
dont l’essence est lumière au sein noir de la nuit,
trépas qui est passage, et paix de la prière.
(Jean Mambrino)
Illustration: Caspar David Friedrich
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Mambrino), amour, coeur, combat, embrassement, espérer, essence, libérer, lumière, nommer, nuit, paix, passage, prière, prisonnière, pur, saisir, se blottir, sein, suppliant, tendresse, trépas | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2016

Les caresses
Les caresses ne sont que d’inquiets transports,
Infructueux essais du pauvre amour qui tente
L’impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente !
O femme, vainement tu serres dans tes bras
Tes enfants, vrais lambeaux de ta plus pure essence :
Ils ne sont plus toi-même, ils sont eux, les ingrats !
Et jamais, plus jamais, tu ne les reprendras,
Tu leur as dit adieu le jour de leur naissance.
Et tu pleures ta mère, ô fils, en l’embrassant ;
Regrettant que ta vie aujourd’hui t’appartienne,
Tu fais pour la lui rendre un effort impuissant :
Va ! Ta chair ne peut plus redevenir son sang,
Sa force ta santé, ni sa vertu la tienne.
Amis, pour vous aussi l’embrassement est vain,
Vains les regards profonds, vaines les mains pressées :
Jusqu’à l’âme on ne peut s’ouvrir un droit chemin ;
On ne peut mettre, hélas ! Tout le cœur dans la main,
Ni dans le fond des yeux l’infini des pensées.
Et vous, plus malheureux en vos tendres langueurs
Par de plus grands désirs et des formes plus belles,
Amants que le baiser force à crier : « Je meurs ! »
Vos bras sont las avant d’avoir mêlé vos cœurs,
Et vos lèvres n’ont pu que se brûler entre elles.
Les caresses ne sont que d’inquiets transports,
Infructueux essais d’un pauvre amour qui tente
L’impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente.
(René-François Sully Prudhomme)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René-François Sully Prudhomme), adieu, amour, âme, bras, brûler, caresse, corps, embrassement, femme, impossible, infructueux, ingrat, inquiet, lambeaux, langueur, lèvres, malheureux, mère, misérable, mort, mourir, naissance, pleurer, séparé, tendre, tenter, transport, union, vain | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2015
![fontaine lierre ae [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/12/fontaine-lierre-ae-800x600.jpg?w=507&h=761)
Lierre, que tu revêts de grâce bucolique
Lierre, que tu revêts de grâce bucolique
Les ruines des monuments !
Et tu me plais encor sur le platane antique
Qu’étouffent tes embrassements.
Mais je t’aime surtout, sombre et sinistre lierre,
A quelque fontaine pendu,
Et laissant l’eau couler, plaintive, dans la pierre
D’un bassin que l’âge a fendu.
(Jean Moréas)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Moréas), antique, âge, étouffer, bassin, bucolique, eau, embrassement, fendu, fontaine, grâce, lierre, monument, pendu, pierre, plaintif, platane, revêtir, ruine, se plaire | Leave a Comment »