Posts Tagged ‘embuscade’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Bien au chaud, le chat derrière la vitre
guette un pigeon qui dehors fait le beau
Le danger viendra de l’espace libre
où ne brillera ni regard ni croc
Que dans nos dos soient fermées les fenêtres
si nous risquons l’amour sur les façades
oiseaux roucouleurs et poètes
gibier de ciel et d’embuscade…
(Robert Mallet)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Robert Mallet), amour, briller, chat, chaud, ciel, croc, danger, dehors, embuscade, fenêtre, fermé, gibier, guetter, libre, pigeon, poète, regard, risquer, roucouleur, vitre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2020

Champ de blé
Les vers se taisent
l’âme crie
devant la beauté
splendide
le berceau pimpant.
Je voulus profiter,
planter la semence
le désert des déserts.
Je me vis
maudire
le dieu de la pluie,
la terre avare
et l’embuscade
qui me fit tomber
dans l’absence d’une telle beauté.
Les vers crient, l’âme se tait.
(Zahra Hasnaui)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Zahra Hasnaui), absence, avare, âme, beauté, berceau, blé, champ, crier, désert, Dieu, embuscade, maudire, pimpant, planter, pluie, profiter, se taire, semence, splendide, terre, tomber, ver | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2020
Enfance
Je suis né près du pont de Saint Germain
Avec la Seine à portée de la main,
Le onze juin mille neuf cent trente trois.
La route n’était qu’un chemin étroit
Se glissant entre les maisons de pierre
Ou de bois et les bords de la rivière.
Je regardais naviguer les péniches
Dans la fumée des lourdauds remorqueurs.
Les chiens bâtards aboyaient dans leurs niches
Quand nous les excitions, voyous moqueurs.
Nous fumions des lianes et de l’armoise
En allant à l’école de Fin d’Oise
En galoches et en tabliers noirs.
Nous ne rentrions que fort tard le soir,
Car nous jouions au cerceau ou aux billes
Ou tendions des embuscades aux filles.
(Jean-Baptiste Besnard)
(CONFLANS 1952)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aboyer, bille, cerceau, chemin, chien, embuscade, enfance, exciter, fille, fumée, galoche, jouer, naître, péniche, regarder, rentrer, route, tablier | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2020
Réflexions
J’ignore les limites
Et ébauche un geste vers l’infini
Sur cette grève démesurée
D’un mouvement des bras
Je paralyse tout un paysage
De bocage touffu
Avec ses haies
Ses chemins creux
Pour embuscades
J’accapare toute la lumière
Qui tombe sur la lande
La branche de l’arbre
Qui me protège
Soutient le ciel
Mon sang est plus vif que la sève
Mon rêve plus vrai que la vie
Mais c’est toujours le même décor
Pour la même tragédie.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), bocage, décor, embuscade, geste, grève, infini, lande, limites, lumière, paralyser, protéger, réflexion, rêve, sang, sève, tragédie, vie, vif | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2018

Il existe, je le sais. ________________I know that He exists.
Quelque part – dans le silence _______- Somewhere – in silence –
Sa vie rare est cachée _____________He has hid his rare life
A nos frustes regards. _____________From our gross eyes.
C’est un jeu passager______________- ‘ Tis an instant’s play –
Une tendre Embuscade _____________- ‘Tis a fond Ambush –
Le Bonheur est surprise ____________Just to make Bliss
Qui doit se mériter! _______________Earn her own surprise!
Mais – si le jeu s’avérait____________ But – should the play
D’un sérieux mortel _______________- Prove piercing earnest –
Si la joie – se figeait ______________- Should the glee – glaze –
Dans l’oeil – vitreux – du Cadavre _____- In Death’s – stiff – stare –
Ne serait-ce pas faire payer cher_____ Would not the fun
La plaisanterie! ___________________Look too expensive!
Pousser un peu trop loin____________ – Would not the jest –
La rampante farce! _______________Have crawled too far!
(Emily Dickinson)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2018

Midi cisaillé de cigales
et la lumière en embuscade
ciel bleu de mort
ce bleu qui s’assombrit
à l’alambic du corps
vire au noir rauque
là où crépite l’angoisse
au rythme haché menu
d’insectes ivres fous
(Claude Pujade-Renaud)
Recueil: Instants incertitudes
Traduction:
Editions: Le Cherche Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Pujade-Renaud), alambic, angoisse, bleu, ciel, cigale, cisailler, corps, crépiter, embuscade, fou, hache, insecte, ivre, lumière, menu, midi, mort, noir, rauque, rythme, s'assombrir, virer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018

Illustration: Salvador Dali
Encore plus loin
Encore plus loin
que la route qui mène nulle part
(Stanislas Rodanski)
Tout entre
en résonance
chez les mordus d’éternité
insurgés plein soleil
toujours prompts au rebond
pied au plancher
ceux-là sont semblables
à des capteurs de particules
soufflées par les vents solaires
ne sommes-nous plus
que des pianos désaccordés
disent-ils
n’avons-nous plus rien
à faire entendre
aurions-nous égaré le verbe
capable
de faire résonner
notre la souverain
écoutons vraiment
écoutons
au plus chaviré
écoutons
ce bleu ardent
la plus ancienne lumière du monde
arpentant ses pistes enflammées
nous pouvons tout délaisser
nous retrouvons notre espace
notre souffle
notre centre
le centre des centres
celui qui se laisse porter
emporter par l’ardeur
est un archange de l’énergie
aimanté
sans fin par l’oeil
de la cible
il enlace les angles morts
glisse en bulle d’éternité
entre deux vies
calligraphiant une poésie ultrasensible
qui défie toute gravité
à l’écoute du chant
au fond des impasses
ou des neurones
il danse à chaque respiration
il sait le secret cher à Michaux
d’une pente
qui dévale vers le haut
bouche d’ombre
en souffle continu
frère d’embuscade
tourbillon somnambule
il retrace l’histoire de la lumière
à travers les espaces-temps
empli tout entier
d’un oui qu’il offre
à perte de coeur
il ne fait qu’un avec le mystère
et sa dimension frémissante
il vibre et vibre encore
une confiance étrange
nous vient soudain
étrange autant qu’illimitée
qui traverse le chant
à l’écoute de l’intuition fusante
à l’écoute du bleu ardent
comment laisser flotter les choses
en rebelle éveillé
comment se redonner de l’espace
comment retrouver cet art
si parfait
du contrôle des accidents
l’absolue justesse
du tempo de l’univers
le continuum de l’énergie
dix mille photons
lancés il y a cinq millions d’années
par quelque géante gazeuse
percutent à l’instant
notre rétine
larmes à ciel ouvert
se dessine
devant nos yeux éblouis
une perle de pur enthousiasme
plus démesurée
plus abyssale même
que le désespoir
sortons du labyrinthe
chevauchons le bleu ardent
captons l’alexandrin du big bang
(Zéno Bianu)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), absolu, abyssal, aimante, alexandrin, angle, archange, ardent, ardeur, arpenter, art, ébloui, écoute, égarer, énergie, éternité, étrange, big bang, bleu, bulle, capter, capteur, centre, chant, chavirer, chevaucher, cible, ciel, confiance, continuum, défier, démesure, désaccordé, dévaler, embuscade, enflammé, enlacer, entendre, enthousiasme, entrer, espace, espace-temps, flotter, frère, fuser, gazeux, géante, gravité, histoire, illimité, impasse, insurgé, intuition, justesse, labyrinthe, laisser, larme, lumière, mener, mordu, neurone, nulle part, oeil, ombre, ouvert, parfait, particule, pente, percuter, perle, photon, piano, piste, prompt, pur, résonance, résonner, rétine, rebond, retracer, retrouver, route, se dessiner, secret, semblable, solaire, soleil, somnambule, sortir, souffle, souffler, souverain, tempo, tourbillon, traverser, univers, vent, verbe, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mars 2018

Illustration: Giotto di Bondone
LES TRANSPARENTS
Ils sont debout à l’orée de la lumière,
Transparents et bleutés. Parfois la brise
Les soulève au-dessus de la tourmente qui saisit l’arbre,
Près de la plaine où bataille l’année.
Dehors, la torche du soleil consume la lavande
Et le désir de gloire. Eux seuls ne sombrent pas.
Ils savent sous la clarté odorante des roses,
La guêpe en embuscade et que Beauté
Peut être masque de Néant.
L’autre se démène, cherchant qui dévorer.
Ils vont sur le sentier où les pieds se meurtrissent, leurs épaules
Ploient sous la charge invisible. Une lumière
Les transfigure, la paix grandit. Et lui dans le silence
Passant toute bonté : leur coeur vivant brasier
Du seul amour.
(Philippe Delaveau)
Recueil: Le Veilleur amoureux précédé d’Eucharis
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Delaveau), amour, arbre, au-dessus, épaule, bataille, beauté, bleuté, bonté, brasier, brise, chargé, chercher, clarté, coeur, consumer, désir, dévorer, debout, dehors, embuscade, gloire, grandir, guêpe, invisible, lavande, lumière, masque, meurtrir, néant, odorant, orée, paix, passer, pied, plaine, ployer, rose, saisir, savoir, se démener, sentier, silence, soleil, sombrer, soulever, tourmenté, transfigurer, transparent, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2018

Illustration: Anne-Marie Zilberman
Cette humiliante servitude,
Besoin d’user notre tendresse
Dans un être que nous créons
Avec notre pensée,
Qui vit de notre vie.
Lui, donne le prétexte ;
Tu l’as donné, toi qui existes
Comme l’ombre de quelque chose,
L’ombre parfaite
De ce désir, celui de l’amant, le mien.
Si je te disais
Comment l’amour donne
Sa raison à la vie, sa folie,
Tu ne comprendrais pas.
Aussi je ne dis rien.
La beauté, inconsciente
De son embuscade, ravit sa proie
Et passe. Ainsi, pour chaque instant
De joie, le prix est-il payé :
Enfer d’angoisse et de désir.
***
Esta humillante servidumbre,
Necesidad de gastar la ternura
En un ser que llenamos
Con nuestro pensamiento,
Vivo de nuestra vida.
El da el motivo,
Lo diste tú ; porque tú existes
Afuera como sombra de algo,
Una sombra perfecta
De aquel afán, que es del amante, mío
Si yo te hablase
Cómo el amor depara
Su razón al vivir y su locura,
Tú no comprenderias.
Por eso nada digo.
La hermosura, inconsciente
De su propia celada, cobró la presa
Y sigue. Así, por cada instante
De goce, el precio está pagado :
Este infierno de angustia y de deseo.
(Luis Cernuda)
Recueil: Poèmes pour un corps
Traduction: Bruno Roy
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Luis Cernuda), amant, amour, angoisse, être, beauté, besoin, comprendre, créer, désir, dire, donner, embuscade, enfer, exister, folie, humiliant, inconscient, instant, joie, ombre, parfait, passer, payer, pensée, prétexte, prix, proie, quelque chose, raison, ravir, servitude, tendresse, user, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2017

L’andalouse
Avez-vous vu, dans Barcelone,
Une Andalouse au sein bruni ?
Pâle comme un beau soir d’automne !
C’est ma maîtresse, ma lionne!
La marquesa d’Amaëgui !
J’ai fait bien des chansons pour elle,
Je me suis battu bien souvent.
Bien souvent j’ai fait sentinelle,
Pour voir le coin de sa prunelle,
Quand son rideau tremblait au vent.
Elle est à moi, moi seul au monde.
Ses grands sourcils noirs sont à moi,
Son corps souple et sa jambe ronde,
Sa chevelure qui l’inonde,
Plus longue qu’un manteau de roi !
C’est à moi son beau col qui penche
Quand elle dort dans son boudoir,
Et sa basquina sur sa hanche,
Son bras dans sa mitaine blanche,
Son pied dans son brodequin noir !
Vrai Dieu ! Lorsque son oeil pétille
Sous la frange de ses réseaux,
Rien que pour toucher sa mantille,
De par tous les saints de Castille,
On se ferait rompre les os.
Qu’elle est superbe en son désordre,
Quand elle tombe, les seins nus,
Qu’on la voit, béante, se tordre
Dans un baiser de rage, et mordre
En criant des mots inconnus !
Et qu’elle est folle dans sa joie,
Lorsqu’elle chante le matin,
Lorsqu’en tirant son bas de soie,
Elle fait, sur son flanc qui ploie,
Craquer son corset de satin !
Allons, mon page, en embuscades !
Allons ! la belle nuit d’été !
Je veux ce soir des sérénades
A faire damner les alcades
De Tolose au Guadalété
(Alfred de Musset)
Illustration: Isabelle Jacq Gamboena
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Posted in poésie | Tagué: (Alfred de Musset), Andalouse, automne, été, béant, boudoir, brodequin, chanson, chanter, chevelure, col, corset, crier, damner, désordre, dormir, embuscade, flanc, fou, frange, hanche, inconnu, inonder, joie, lion, maîtresse, manteau, mantille, mordre, nuit, oeil, pâle, pétiller, prunelle, rideau, roi, saint, sérénade, se battre, se pencher, sein, sentinelle, soie, sourcil, superbe, tomber, toucher, trembler, vent | Leave a Comment »