Posts Tagged ‘émerveiller’
Posted by arbrealettres sur 16 mars 2023

Battements de choeur
Pour Monique et André Martin
Quand mes amis de choeur chantaient
A l’église des Blancs-Manteaux,
J’ai surpris quelques pleurs discrets
Qui ravinaient pianissimo
Les visages émerveillés
Des allumés du concerto.
Certains béatement souriaient
Les yeux perdus dans les vitraux,
D’autres vaguement encensaient
Au gré de somptueux crescendos.
En communion avec Berlioz,
Avec lui seul et personne d’autre,
Les mélomanes et les virtuoses,
D’Hector, s’étaient fait les apôtres,
Quand mes amis de coeur chantaient
A l’église des Blancs-Manteaux.
(Guy Meunier)
Recueil: On fait comme on a dit
Editions: Lavillatte
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Meunier), allumé, ami, apôtre, église, émerveiller, battement, béat, Berlioz, chanter, choeur, communion, concerto, crescendo, discret, encenser, gré, personne, pianissimo, pleur, raviner, seul, somptueux, sourire, surprendre, vaguement, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Les lobélies font partie de ces choses qui émerveillent la vie
– un sourire sans lèvres,
un passage secret,
une phrase parfaite.
(Christian Bobin)
Recueil: L’homme qui marche
Traduction:
Editions: Le temps qu’il fait
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Posted by arbrealettres sur 20 août 2022
Illustration
Neige
Maman venait nous réveiller,
Elle disait : « Il a neigé ! »
Et nous courions à la fenêtre
Mais le savions déjà peut-être
A cause des bruits étouffés
(Tout alentour était silence).
Notre bonheur était immense
Et nous sortions emmitouflés.
Nous nous lancions dans la bataille,
Nous défendant vaille que vaille,
Et nous poussions des cris de joie.
Nous n’avions que faire du froid.
Pour moi, la neige, c’est l’enfance,
La beauté, l’émerveillement.
Mais ce peut être la souffrance
De celui qui pleure en marchant.
Il a fui son pays en guerre,
A traversé bien des contrées,
Il a risqué sa vie en mer
Et parcourt la montagne à pied.
Il n’a jamais connu la neige,
Il n’a jamais connu le froid.
Il prie son dieu : « Allah, où vais-je ?
Allah, prends pitié, guide-moi ! »
Oh ! Qu’elle est loin, notre innocence !
Nous ignorions la cruauté
Et ne mesurions pas la chance
Que nous avions d’être choyés.
(Béatrice Bastiani-Helbig)
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), alentour, à pied, émerveiller, étouffer, bataille, beauté, bonheur, bruit, chance, choyer, connaître, contrée, courir, cri, cruauté, défendre, Dieu, emmitoufler, enfance, fenêtre, froid, fuir, guerre, guider, ignorer, immense, innocence, joie, lancer, loin, maman, marcher, mer, mesurer, montagne, neige, neiger, parcourir, pitié, pleurer, pousser, prier, réveiller, risquer, savoir, silence, souffrance, traverser, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Sache-le désormais :
Si je t’ai dit que j’ai grandi
dans l’odeur des jasmins d’Orient,
gambadé sous le feuillage des bougainvillées,
cueilli l’ylang-ylang et le vétiver des tropiques,
appris de 1a nature fragrances et paysages qui m’ont émerveillée …
Si je t’ai dit que, petite fille,
j’entrai par mon miroir dans des jardins magiques
dont j’aimai la fleur et le fruit,
je t’ai menti.
(Lyonel Trouillot)
Recueil: Le doux parfum des temps à venir
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022

Illustration: Marie-Paule Deville Chabrole
Visages qui apaisent
Visages qui ne sont que refus
Visages au regard éteint
Visages que verrouille la timidité
Visages qui inquiètent
Visages creusés par la faim
Visages qui ouvrent la porte
sur une amitié
Visages vides qui ne laissent
pressentir aucun arrière-pays
Visages dévastés par la maladie
Visages empreints d’une bonté
qui réchauffe
Visages durcis par la haine
Visages où demeurent les traces
du combat qui les a pacifiés
Visages qui vous font
vous rétracter
*
Visages trop lisses
sur lesquels rien ne se lit
Visages dont la dureté
vous glace vous scelle les lèvres
Visages douloureux
où affleure un secret
qu’on aimerait connaître
Visages et regards
de ceux qui sombrent
Visages qu’un excès de souffrance
a figés à jamais
au-delà du désespoir
Visages à l’expression
décidée et hautaine
Visages qui rayonnent
une douce lumière
et dont on garde le souvenir
Visages compassés
façonnés par les conventions
*
Visages qui consentent
au regard qui les pénètre
Visages las impavides
revenus de tout
Visages d’enfants
d’une grâce infinie
Visages concentrés
à l’écoute
du murmure intérieur
Visages dont la beauté
émerveille
Visages qui vous ouvrent
vous dilatent
vous aimantent
Visages visages visages
Une des grandes et inépuisables
richesses de la vie
(Charles Juliet)
Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), affleurer, aimanter, aimer, amitié, apaiser, arrière-pays, à jamais, émerveiller, éteint, beauté, bonté, combat, compassé, concentré, connaître, consentir, convention, creuser, décidé, désespoir, dévaster, demeurer, dilater, douloureux, doux, durci, dureté, empreint, excès, expression, façonner, faim, figer, garder, glacer, grand, haine, hautain, impavide, inépuisable, inquiéter, intérieur, laisser, lèvres, lire, lisse, lumière, maladie, murmuré, ouvrir, pacifier, pénétrer, porte, pressentir, rayonner, réchauffer, refus, regard, revenir, richesse, sceller, se rétracter, secret, sombrer, souffrance, souvenir, timidité, trace, verrouiller, vide, vie, visages | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020

SUCCINCTES
Branches émerveillées
avant la fin de la lumière
*
Rayon oblique
dernier captif de
la fleur rouge
Enfants qui jouent
à petits cris
dans mon oreille
Cloches qui disent
Qui sers-tu ?
*
Main
qui plante
pour les papillons du futur
Rose blanche
Feuilles charmées par la pluie
*
Sur l’herbe passe
l’ombre d’un papillon
*
Ombre fine
Chardons bleus
En soleil
Amoureux
*
Branche de roses
Indéchiffrées
Son grand visage
Emplit mes yeux
*
Soleil
à l’état sauvage
*
Avril
adolescent
demi-nu
demi-dieu
*
La terre
aux genoux éclatants
*
Voyelle
Blanche
Soleil Muet
Sous les
Nuages
*
Liberté
D’or
Tilleul
(Henry Bauchau)
Recueil: Poésie complète
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020

Cette impression, marchant, certains jours d’être
de la famille d’un poème et sa lumière sans
pouvoir franchir la cendre des mots vides
cependant que le chemin monte (lichens
vos beaux yeux peints) ainsi nous allons
toute herbe derrière nous refermée et qui bruit
par le travers des pentes (soleil
bousier qui saigne — hameau noir
dans le jour naissant) qu’est-c’ qui nous
émerveille plus que vous — fleurs plurielles
(Pascal Commère)
Illustration: Carry Akroyd
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020

IL FAIT BEAU
(Chanson)
Dans la prairie diaprée,
La campagne émerveillée,
Chante un tout petit ruisseau…
Il fait beau ! il fait beau !
Dans l’herbette il se prélasse,
Autour des pins il s’enlace
Et fait du charme aux bouleaux.
Il fait beau ! il fait beau !
Il raconte ses méandres
A une source qui chante,
Qui chante à tous les échos,
Il fait beau ! il fait beau !
Il chante avec les mésanges,
Il murmure avec les anges
Qui s’emparent de l’écho
Il fait beau ! il fait beau !
Se pend au cou des fontaines
Qui l’embrassent à perdre haleine ;
Aux fleurs il met des jabots
Il fait beau ! il fait beau !
Quatre moineaux dans les langes
S’apprêtent à quitter dimanche
Le balcon de leur berceau
Il fait beau ! il fait beau !
(Isabelle de Gill)
Recueil: Arpèges
Traduction:
Editions: Les Délices
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Posted in poésie | Tagué: (Isabelle de Gill), ange, autour, écho, émerveiller, balcon, beau, berceau, bouleau, campagne, chanter, charmé, cou, diapré, dimanche, embrasser, fleur, fontaine, haleine, herbe, jabot, lange, méandre, mésange, moineau, murmurer, perdre, petit, pin, prairie, quitter, raconter, ruisseau, s'apprêter, s'emparer, s'enlacer, se pendre, se prélasser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 octobre 2019

PRIÈRE
Lorsque je me lèverai
du tourbillon de la promiscuité
en une sphère limpide émerveillée
Lorsque ma pesanteur me sera devenue légère
Accorde-moi Seigneur le naufrage
au premier cri de cette jeune journée.
(Giuseppe Ungaretti)
Recueil: Vie d’un homme Poésie 1914-1970
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2019

L’AMI MORTEL
A Bernard Milleret.
Chaque matin son pas m’éveille
Dans cette poitrine de plomb
Où le soleil, grand fauve blond,
Se fait attendre et m’émerveille.
Tout le jour, son pas traîne long
Dans les couloirs. Je tends l’oreille :
Qui de nous deux l’autre surveille
Ou le désire ? — c’est selon…
Mais vainement à le surprendre
Je m’efforce : il a dû m’entendre :
Rien qu’une fleur sur le plancher…
Rien qu’une fleur au coeur de suie
Qui me parle de mon péché !
— Puis le soir ramène la pluie…
(Jean Rousselot)
Illustration
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