Empli
de ténèbres
je chasse les lucioles
(Kawahara Biwao)
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2020
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Posted by arbrealettres sur 14 avril 2020
DIFFÉRENTS LIEUX
Sur la route quelqu’un passe
De la maison que cerne le fossé
On entend le pas qui sonne
Un chien aurait pu aboyer
Ou près du porche une volaille s’effrayer
Mais rien que ce pas qui décroît
Sur la route qui va tout droit
Jusqu’au bois plus loin lové dans sa torpeur
Rien que la solitude
Et la chaleur du jour d’été
Jusqu’aux confins où sont des villes
Bruissantes et fiévreuses
Sous le même ciel indifférent
Que certains disent vide
Et que d’autres voient empli de signes de présages
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019
Tous les jours à présent je me réveille
empli de joie et de peine.
Autrefois je me réveillais sans aucune sensation;
je me réveillais.
Je suis empli de joie et de peine
parce que je perds ce que je rêve
Et que je peux être dans la réalité
où se trouve ce que je rêve.
Je ne sais pas ce que je dois faire de mes sensations.
Je ne sais pas ce que je dois être tout seul
avec moi-même.
Je veux qu’elle me dise quelque chose
pour me réveiller à nouveau.
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2019
De quelle fête en pauvreté nous approchons-nous,
De quel matin empli de larmes et de lumière,
De quel soleil
Tandis que le vent de la nuit
Peine à trouver
Entre nos mains remplies
Le moindre passage
Pour consoler en nous
L’enfant perdu de la promesse ?
(Jean Lavoué)
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019
Ni vent perdu ni ruisseau effondré
ne prétendent à l’amour.
Mais toi dans l’unique voisinage
De cette mort dont tu rêves,
pareille aux passions cachées,
Mort secrète et qui s’ouvre comme
une trappe,
tu as le corps empli de voix,
sa musique est sans mémoire
et ne s’achève pas.
(Lionel Ray)
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Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2018
Illustration
Grenier
Odeur de la famille !
Que j’aille me cacher
au grenier qui m’habille
de poudreuse clarté !
Que l’hirondelle crie
Que le chat me vienne voir,
la lucarne est emplie
de ciel et de silence
Ou si l’averse inonde
les tuiles murmurantes
que j’entre dans un monde
tout protégé d’absence.
Charbon du crépuscule,
l’ange t’apporte à moi !
J’entends le vent léger
qui marche sur le toit.
(Henri Thomas)
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Posted by arbrealettres sur 7 août 2018
Un luth et un poème suffisent à mon bonheur.
Errer au loin est un trésor,
Empli de la Voie que je parcours seul
Vers la fin du savoir et du moi.
(Si K’ang)
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Posted by arbrealettres sur 2 août 2018
deux ou trois
fois
j’ai été sûr
de toucher au fond des choses
de savoir
le tissu de ma formule
fait d’allusions comme le Phédon
avait aussi la précision
d’une équation d’Heisenberg
assis immobile
les yeux embués
je sentais mon épine dorsale
gagnée d’une claire certitude
la terre s’arrêta
et le ciel s’arrêta
mon immobilité
était presque parfaite
le facteur sonna
je dus rincer la théière
préparer du thé
Shiva leva le doigt
les objets célestes et terrestres
reprirent leur course
je revins dans la pièce
fini le calme parfait
l’idée du verre
s’était renversée sur la table
assis immobile
les yeux embués
empli de vide
soit de désir
si cela m’arrive encore
ni la sonnette du facteur
ni la clameur des anges ne me troublera
je serai assis
immobile
contemplant
le coeur des choses
une étoile morte
une goutte noire d’infini
(Herbert Zbigniew)
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Posted by arbrealettres sur 14 juin 2018
Ô DONNE-MOI TON CORPS ouvert en grand secret
La où la profondeur est énorme et sauvage
Où le temps est perdu dans l’abîme оù l’ardeur
Se consume parmi l’unique et le ravage
Ô vie! organe empli des forêts et des mers
Donne-moi l’unité par ma superbe épouse
Moi-même, pour brûler de l’amour décharné
Que demande l’esprit sans homme et sans épouse.
(Pierre Jean Jouve)
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Posted by arbrealettres sur 24 février 2018
Illustration
PAR L’INFLUENCE DU PRINTEMPS
Dans le vase de cristal
il y a des fleurs nouvelles. Cette nuit,
il y eut une pluie de baisers.
Elle réveilla un faune bicorne
à la poursuite d’une âme émotive.
Nombre de fleurs exprimèrent leur parfum.
Dans la passionnelle syrinx
grandirent sept voix
qui dans sept roseaux furent placées
par Pan.
D’anciens rites païens
se renouvelèrent. L’étoile
de Vénus brilla, plus limpide
et diamantine. Les fraises
des bois rendirent leur sang.
Le nid se mit en fête.
Un rêve florentin
refleurit de printemps,
de façon qu’en chair vive
resurgirent les aspirations perdues.
Imaginez un chêne
donnant une rose fraîche ;
un bon ægipan latin
avec une bacchante grecque
et parisienne. Une musique
magnifique. Une suprême
inspiration primitive,
emplie de choses modernes.
Un vaste orgueil viril
que parfume l’odor di femina ;
un trône de pierre où
repose un lys.
Divine Saison ! Divine
Saison ! L’aube sourit
plus tendrement. La traîne
du paon exalte
son prestige. Le soleil augmente
son intime influence, et la harpe
nerveuse vibre seule.
Ô Printemps sacré !
Ô jouissance du don sacré
de la vie ! Ô palme superbe
sur nos fronts ! Cou
du cygne ! Colombe blanche !
Rose rouge ! Pallium bleu !
Et tout pour toi, ô mon âme !
Et pour toi, mon corps, et pour toi,
idée qui les relies.
Et pour Toi, que nous cherchons
et jamais ne trouverons —
jamais !
(Rubén Darío)
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