Posts Tagged ‘emporté’
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021

LE TEMPS QUI PASSE
Comme des feuilles mortes
Emportées par le vent
De nos printemps fanés
S’en vont les ans qui passent
Et dans le temps qui file
Quand n’est plus de l’amour
Le chant des soupirs
S’écoutent, paisibles
Au clapotis des jours
Les heures parfumées
De l’infinie tendresse.
(Jean-Pierre Michel)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Michel), amour, chant, clapotis, emporté, fanés, feuille, filer, infini, paisible, parfumé, printemps, soupir, temps, tendresse, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2021
Je suis parfois emporté sur ton aile,
oui, sur ton aile,
ce n’est pas une illusion.
Qui es-tu?
Qui est-ce?
(Roger Munier)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Roger Munier), aile, emporté, illusion | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020

BALTIQUE
I
L’oiseau emporté dans les vagues
jamais de son vol ne revient
la gerbe du vainqueur le réprouve
s’il échoue parfois sur les grèves
nul dans ce plumage flétri
n’invente les jeux de la lumière
seul l’abandon forme pour lui
ce rechant roulé dans les sables
d’oiseau par l’aile et le cri venu.
II
Bec de coquille rejeté
palme bleue dans le bleu
des plages de glace
oiseau recouvert
sauvage dit-on par bande
au repos sur la plaine
des neiges et de neige
pour l’oeil étendu
à grands gestes vers le nord
par le silence du gel
un cygne de la brume.
(Herri Gwilherm Kerouredan)
Illustration: Florence Coquais Foucault
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Herri Gwilherm Kerouredan), échouer, bande, bec, brume, coquille, cri, cygne, emporté, flétri, gel, gerbe, geste, inventer, lumière, neige, oeil, oiseau, plage, plaine, plumage, réprouver, repos, sable, sauvage, silence, vague, vainqueur, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2020

Je me rappelle — instant de grâce :
Quand tu parus à mes côtés,
Je fus saisis, — vision fugace
Du pur génie de la beauté.
Dans la langueur désespérante,
Dans le fracas des vanités,
Longtemps vibra ta voix pressante,
Longtemps, tes traits m’ont habité.
Les ans passèrent. Dans l’orage
Mes rêves furent emportés,
Et j’ai perdu ta douce image,
Ta voix pressante m’a quitté.
Claustrés au fond d’un lourd silence,
Paisiblement passaient mes jours,
Sans poésie, sans transcendance,
Sans vie, sans larmes, sans amour.
Mais l’âme a retrouvé la grâce,
Tu reparais à mes côtés,
Divinité, vision fugace
Du pur génie de la beauté.
Et, de nouveau, la renaissance,
Et la lumière est de retour —
La poésie, la transcendance,
La vie, les larmes et l’amour.
(Alexandre Pouchkine)
Recueil: Le soleil d’Alexandre Le Cercle de Pouchkine
Traduction: André Markowicz
Editions: Actes Sud
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Pouchkine), amour, âme, beauté, claustré, désespérant, divinité, doux, emporté, fracas, fugace, génie, grâce, habiter, image, langueur, larme, longtemps, lourd, lumière, orage, paisiblement, perdre, poésie, pressant, pur, quitter, rêve, Renaissance, reparaître, retour, retrouver, se rappeler, silence, trait, transcendance, vanité, vibrer, vie, vision, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020

Âme soumise aux mystères du mouvement,
passe emportée par ton dernier regard ouvert,
passe, âme passagère dont aucune nuit n’arrêta
ni la passion, ni l’ascension, ni le sourire.
Passe : il y a la place entre les terres et les bois,
certains feux sont de ceux que nulle ombre ne peut réduire.
Où le regard s’enfonce et vibre comme un fer de lance,
l’âme pénètre et trouve obscurément sa récompense.
Prends le chemin que t’indiquera le suspens de ton coeur,
tourne avec la lumière, persévère avec les eaux,
passe avec le passage irrésistible des oiseaux,
éloigne-toi : il n’est de fin qu’en l’immobile peur.
(Philippe Jaccottet)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), arrêter, ascension, âme, bois, chemin, coeur, eau, emporté, fer, feu, fin, immobile, irrésistible, lance, lumière, mouvement, mystère, nuit, obscurément, oiseau, ombre, ouvert, passage, passer, passion, pénétrer, persévérer, peur, place, récompense, réduire, regard, s'éloigner, s'enfoncer, soumis, sourire, suspendre, terre, tourner, vibrer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018

Le Désir de peindre
Malheureux peut-être l’homme, mais heureux l’artiste que le désir déchire!
Je brûle de peindre celle qui m’est apparue si rarement et qui a fui si vite,
comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit.
Comme il y a longtemps déjà qu’elle a disparu!
Elle est belle, et plus que belle; elle est surprenante.
En elle le noir abonde: et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond.
Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère,
et son regard illumine comme l’éclair:
c’est une explosion dans les ténèbres.
Je la comparerais à un soleil noir,
si l’on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur.
Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l’a marquée de sa redoutable influence;
non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée,
mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d’une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent;
non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs,
mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée,
que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l’herbe terrifiée!
Dans son petit front habitent la volonté tenace et l’amour de la proie.
Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l’inconnu et l’impossible,
éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d’une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse,
qui fait rêver au miracle d’une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.
Il y a des femmes qui inspirent l’envie de les vaincre et de jouir d’elles;
mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.
(Charles Baudelaire)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), amour, astre, belle, déchirer, délicieuse, désir, disparu, emporté, femme, fleur, froide, habiter, homme, inspirer, lentement, lumière, lune, malheureux, mariée, mourir, mystère, narine, nocturne, nuit, peindre, profond, regard, regrettable;voyageur, rire, superbe, surprenante, tenace, yeux | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2018

Extase
Ainsi l’amour du Ciel ravit en ces hauts lieux
Mon âme sans la mort, et le corps en ce monde
Va soupirant çà bas à liberté seconde
De soupirs poursuivant l’âme jusques aux Cieux.
Vous courtisez le Ciel, faibles et tristes yeux,
Quand votre âme n’est plus en cette terre ronde :
Dévale, corps lassé, dans la fosse profonde,
Vole en ton paradis, esprit victorieux.
Ô la faible espérance, inutile souci,
Aussi loin de raison que du Ciel jusqu’ici,
Sur les ailes de foi délivre tout le reste.
Céleste amour, qui as mon esprit emporté,
Je me vois dans le sein de la Divinité,
Il ne faut que mourir pour être tout céleste.
(Théodore Agrippa d’Aubigné)
Illustration: Robert Liberace
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Théodore Agrippa d'Aubigné), amour, âme, céleste, ciel, corps, courtiser, divinité, emporté, espérance, esprit, extase, fossé, lasse, mort, paradis, ravir, sein, souci, soupirer, terre, triste | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 août 2018

Poussière
Je suis la poussière
sur chacun des vieux livres
qu’ils ont emportés.
Je suis la poussière
dans les traits du soleil
que je ne vois plus.
Je suis la poussière
sur les bottes des anges
qui reviennent de loin.
Je suis la poussière…
Je suis la poussière
sur le pont des péniches
qui m’ennuient.
Je suis la poussière
sur le piano
qui se tait.
Je suis la poussière
dans cette urne scellée
qui ne te retient pas.
Je suis la poussière.
Poussières…
(Balbino)
Illustration: Tomas Januska
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Balbino), ange, emporté, livre, péniche, piano, poussière, retenir, revenir, s'ennuyer, scellé, se taire, soleil, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2018

ET D’UN AUTOMNE ENCORE
Nous avions oublié les ruines de l’automne
Les grands châteaux du soir emportés dans le ciel
Les chevaux dénoués l’écume flagellée
Et la bête mourant dans l’ornière luisante
Nous avions oublié sous ces mains de fougère
L’âcre odeur on ne sait d’hier ou de demain
Nous avions oublié sentinelle de brume
Sur les confins de terres vaines le chasseur
Qui va percer au coeur le dimanche immobile
Nous avions oublié les vitres sans chemin
Où brodent pour nos fronts la buée et le songe
Sur un sable plus blanc les barques renversées
Et le temps se parlant dans sa langue d’aïeul
Nous avions oublié cette flamme dernière
De l’arbre du regard de la mer et du jour
Et le doigt patient qui tisse maille à maille
Une cage de vide autour d’un oiseau mort.
(René Guyomard)
Illustration: ArbreaPhotos
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René Guyomard), automne, barque, cage, château, chemin, cheval, ciel, coeur, confins, demain, emporté, fougère, hier, maille, mer, mort, odeur, oiseau, ornière, oublier, percé, renverse, ruine, sentinelle, soir, songe, tisser, vide, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Illustration: Pablo Picasso
Emporté à travers l’espace
avec les phrases d’un livre,
lever de temps en temps les yeux du volume,
vers le paysage,
rien que pour vérifier qu’il est toujours là.
(Petr Král)
Recueil: Cahiers de Paris
Traduction:
Editions: Flammarion
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Petr Král), emporté, espace, là, lever, livre, paysage, phrase, toujours, vérifier, yeux | Leave a Comment »