Posts Tagged ‘en deça’
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Seul dure l’éphémère
Il y a huit ans
Le huit août
À quatorze heures
Le soleil tapait fort
C’est alors
Qu’elle est morte
Son corps si léger
Emporté par la lumière
S’en fut dans l’éther de la pluralité des mondes
Sa voix est morte
Son regard est mort
Sa silhouette est morte
Même son ombre est morte
Avant elle
Des milliards d’années
Après elle
Des milliards d’années
En-deçà d’elle
Des milliards de voies lactées
Au-delà d’elle
Des milliards de voies lactées
(Michel Onfray)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Onfray), année, au-delà, éphémère, éther, corps, durer, emporter, en deça, fort, léger, lumière, milliard, monde, mort, ombre, pluralité, seul, silhouette, soleil, taper, Voie Lactée, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2022
![Emilia Castaneda (16) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/emilia-castaneda-16-1280x768.jpg?w=690&h=963)
L’AU-DEDANS DE L’EN-DECA
Belle d’aube et de caresses
Bulles de fard et de fleurs
Tout ce qui fut notre ivresse
Remonte des profondeurs
Des bruyères me reviennent
Au rythme des baisers las
Est-ce ta lèvre ou la mienne
Qui brûlait cette nuit-là
Est-ce plaie ou plainte Sont-ce
Des ecchymoses de ciel
Ou les lisières de ronces
D’un météore charnel
Sais-je quand surgit le doute
Entre la sève et le sang
Ou quand s’effeuillèrent toutes
Les fleurs du buisson ardent
Etait-ce un soir de dimanche
Que la lézarde s’ouvrit
Quand je touchai sur ta hanche
Un pressentiment d’oubli
Ce qui fut à jamais passe
Au gré de l’ombre et des jours
Tes mots n’ont sur la terrasse
Qu’un lointain reflet d’amour
Etait-ce un soupçon d’abîme
Est-ce toi serait-ce moi
Qui retombait de la cime
Qu’on n’atteint jamais deux fois
Est-ce pour la trop cruelle
Loi vaine d’un vain destin
Que notre flamme éternelle
N’eut qu’un instant de matin
Je cherche et toi sais-tu qu’est-ce
Qui lie et qui délia
Au tréfonds de notre ivresse
L’en-dedans de l’au-delà
(Robert Goffin)
Illustration: Emilia Castaneda
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Goffin), abîme, amour, atteindre, au-dedans, aube, bruyère, bulle, caresse, charnel, cime, délier, destin, en deça, hanche, ivresse, lézarde, lier, météore, oubli, plaie, plainte, pressentiment, profondeur, reflet, retomber, ronce, soir, soupçon, terrasse, toucher, tréfonds | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2021
Reste en-deçà de l’approche. Tout se lève
en cet en-deçà .
I1 ne faut pas désirer la rose pour l’atteindre.
Ne pas même la regarder, pour la voir.
Tout n’est au fond qu’à mi-chemin. Mais
i1 faut faire avec un soin extrême cette moitié
de chemin.
Cela n’est proprement ni caché, ni visible.
(Roger Munier)
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Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019
Poésie
Par-delà les mots
Elle sécrète la parole
En deçà du verbe
Elle questionne l’univers
Au-delà des murailles
Elle nomme la liberté
En deçà de chaque flot
Elle révèle l’océan
Désertant les conquêtes
Elle promet l’équipée
Elle remue le souffle
Sacre l’humble outil
Elle assemble les fragments
Du visage dispersé
Et désigne le mystère
Qui demeure entier.
(Andrée Chedid)
Illustration: Eloi Flore
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), au-delà, conquête, désertant, désigner, demeurer, dispersé, en deça, entier, fragment, liberté, mot, murailles, mystère, par-delà, parole, poésie, questionner, secréter, univers, verbe, visage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2019
La mort ne se trouve ni en deçà,
ni au-delà.
Elle est à côté,
industrieuse,
infime.
(René Char)
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Posted by arbrealettres sur 3 mai 2019

Le nom ne sert qu’a nommer.
Dé-nommer les choses
les rejoindre en deçà du nom.
Dans le nom même qui les biffe,
les rature, les gomme,
le nom blesse la chose.
La chose blessée s’ouvre déjà
dans le nom, qui, dès lors, ne l’enclôt plus.
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Pierre Marcel
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Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019

LES CARACTÈRES ILLISIBLES
Ce que tu assembles, ce que tu divises
se passe au fond de ton sang
hors de ta volonté : tu assistes
et tu te révoltes de n’être qu’un témoin
sans nul pouvoir.
Cette faible vie, tu aurais voulu la dominer
et tu ne parviens
(à force de vigilance)
qu’à percevoir en deçà et au-delà
des éclairs indéchiffrables
quelques lointains roulements
annonçant que tout se prépare.
Bientôt ce qui est imprévu sera là
et ce que nous attendions s’enfuira.
Nous serons atteints par surprise
sans avoir compris sans savoir lire
les figures de nos propres rêves
pourtant inscrites en lettres géantes
sur la face changeante des nuages.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 12 février 2019

Illustration: Josephine Wall
A CHAQUE INSTANT
Dans les veines du temps un filon plus précieux
que l’or, que les châteaux, que les grandes actions
un filon invisible et que nul ne connaît
en deçà des idées, en deçà de tout geste
un filon lancinant et qui n’existe pas
même en tant que filon, même en tant qu’invisible
à chaque instant sauve la terre.
(Paul de Roux)
Recueil: Les pas
Traduction:
Editions: L’Alphée
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Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2018

Notre Voyage était avancé –
Nos pieds avaient atteint presque
Cette étrange Croisée sur la Route de l’Etre –
Son terme – Eternité –
Notre marche soudain s’effraie –
Nos pieds – réticents – nous entraînent –
Devant – s’offrent des Villes – mais en Deçà –
C’est la Forêt des Morts –
De retraite – nul Espoir –
Derrière – une Route Bloquée –
Devant – le Drapeau Blanc de l’Eternité –
Et Dieu – à toutes les Portes –
(Emily Dickinson)
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2018

L’HOMME EST DERRIÈRE SON REGARD…
A Charles Autrand,
L’homme est derrière son regard
Comme derrière une vitrine
Lavée à grande eau par le jour.
Lui-même est en-deçà, très loin
Il pourrait durer aussi bien
Les yeux clos sur le monde ancien.
Mais il lui faut, sauf à hurler
D’épouvante dans son linceul
Coller son front contre la vitre
Dont l’inaltérable fraîcheur
Le persuade : il est caillot
Dans les bronches du paysage.
Et l’homme broute, à longueur d’homme,
Sans faim, pour ne pas avoir peur,
Des rues, des pays, des automnes.
(Jean Rousselot)
Illustration: Martin Jarrie
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