Illustration: Fabienne Contat
La première femme qui m’a dit « je t’aime »
m’a encouragé à en aimer bien d’autres.
(Jean Rousselot)
Traduction:
Editions: Les Deux-Siciles
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023
Illustration: Fabienne Contat
La première femme qui m’a dit « je t’aime »
m’a encouragé à en aimer bien d’autres.
(Jean Rousselot)
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Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2021
Absence
Le lichen du temps couvre la pierre intacte
qui recèle les voix lointaines
dont l’écho s’accorde aux vents
parmi les arbres centenaires.
Un peuple de fantômes habite la mémoire
et parfois sort de l’ombre
pour nous encourager
de sa fertile absence.
(Frédéric Jacques Temple)
Posted in poésie | Tagué: (Frédéric-Jacques Temple), absence, arbre, écho, centenaire, couvrir, encourager, fantôme, fertile, habiter, intact, lichen, lointain, mémoire, ombre, peuple, pierre, réceler, s'accorder, sortir, temps, vent, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2021
La voix de la libération
Je suis la voix de l’émancipation
Je suis un crayon
Sur la tête de l’homme ordinaire qui lutte
Je suis la couronne de la consécration
Que je t’éveille du sommeil
Que je te fasse prendre conscience de ton esclavage
Qu’à le briser je t’encourage
Tel est l’instrument que je suis
J’aide les exploités
Je tends la main à l’unité Mais
La foudre qui va tomber Sur les exploiteurs je suis
Je ne catégorise pas
Entre le dalit, l’âdivasi et le savarna
Je suis un nouveau critère pour les démunis
Exploiteurs, contrôlez-vous
Vous-mêmes, changez-vous
Voyez, brûle dans le coeur des exploités
Le feu, n’allez pas aussi vous enflammer
Fraternité, liberté, égalité
Connaissez-les et acceptez-les
Sinon, reconnaissez-moi
Je suis un nouveau commencement de révolution
Je suis la voix de la libération
(Râj Vâlmiki)
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Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2020
Théo Curin
Le courage
Dans ces pas en suspens
Dans ces yeux refermés
Dans le corps qui se fend
Dans la voix effacée
Dans la main qui se tend
Dans le pas qui hésite
Dans ces regards fuyants
Dans ces êtres qui t’évitent
Que pourrais-tu attendre
Autour on applaudit
Mais oui on t’encourage
Tu avances on sourit
Tu poursuis le chemin
Tu ne l’as pas choisi
On redoute la pitié
On doute de l’amitié
Certains parlent de courage
En ignorant le coût
On occulte la rage
La colère le dégout
On est loin d’être sage
On voudrait bien en rire
On espère toujours
On regarde la lumière
Et on choisit de vivre
(Sabine Péglion)
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Posted by arbrealettres sur 24 février 2020
Illustration: Alfred Desplanques
Le boulanger
— Que fais-tu là, boulanger ?
— Je fais du pain, pour manger.
Tu vois je pétris la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.
— Mais tu gémis, boulanger
— Je gémis… sans m’affliger :
Je geins, en brassant la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.
— Qu’as-tu fait là, boulanger ?
— J’ai, pour faire un pain léger,
Mis du levain dans la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.
— Que dis-tu donc, boulanger ?
— J’ai mes pelles à charger,
Quand J’aurai coupé ma pâte
Le monde à faim ; je me hâte
— Et puis après, boulanger ?
— Dans mon four, je vais ranger
Tous mes pains de bonne pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.
— N’as-tu pas chaud, boulanger ?
— Si ; mais pour m’encourager,
La chaleur dore ma pâte
Que je retire en grand-hâte.
— Merci, brave boulanger
Le monde pourra manger !
(Jean Aicard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Aicard), boulanger, brasser, chaleur, charger, chaud, dorer, encourager, faim, four, gémir, geindre, léger, levain, manger, merci, monde, pain, pâte, pétrir, pelle, ranger, retir, s'affliger, se hâter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2018
LE MIROIR DU SORT
Ainsi lorsque je pars vers un nouveau séjour
Protégeant cet enfant que je berce et console,
Souvenir insoumis tu montes à mon bord
Et pour mieux incliner mon choix vers tes trésors
Tu tends à mes refus un peu de cette eau folle
Où je vois le passé délivré qui accourt.
Assoiffée à présent de ce flot hors d’atteinte
Je retourne au rivage où dansent mes témoins,
Je cherche à retrouver les ombres qui m’appellent,
Mais tandis que je crie où les sentiers se mêlent
La route et le ruisseau vont se rejoindre au loin
Et le silence est seul à épouser ma plainte.
Sur le pont suspendu quel est ce promeneur?
Ah! c’est lui : « Hâte-toi. Tourne les yeux. Je t’aime.
Je suis à demi morte et la nuit nous attend. »
Il est là, près de moi, mais ce n’est qu’un absent
Et le chagrin revient. L’image est un problème
Qui surgit de l’espoir et se noie en nos pleurs.
Appuyée à ton bras nous partons en voyage,
C’est la fin de septembre et le vent sent les feux.
Tu souris, et je vois au-delà des platanes
Passant à contre-jour un seul corbeau qui plane
Et pour nous saluer nous trouvons que c’est peu.
A Soudain le temps se ferme et me prend ton visage.
Un rire en robe blanche arrive du lointain
Je reconnais ces voix dont l’éclat m’encourage.
Oui ce sont trois enfants qui courent dans les bois
Et sous les champignons cherchent de petits rois
Pour venir partager le gâteau de leur âge.
Revenez. Revenez. Mais le gâteau s’éteint.
La soirée est là-bas au bout de l’avenue.
Une feuille tournoie et tombe sur ma main
Comme un baiser du ciel puis tremblante s’envole
Amour, oh! mon amour tu n’as qu’une parole
Elle est partie au vent qui la rapporte en vain
Au seuil de ces jardins où j’étais bien-venue.
Laissez-moi souvenirs, déliez mes genoux,
La vision du bonheur m’est trop grande dépense
Et le baiser vautour lorsqu’est passé le temps
Vient déchirer la lèvre où le désir attend
Et l’heure en ses filets ne pêche que l’offense
Et le miroir du sort ne reflète que vous.
(Louise de Vilmorin)
Posted in poésie | Tagué: (Louise de Vilmorin), accourir, aimer, attendre, éclat, épreuve, bonheur, chercher, consoler, courir, danser, déchirer, désir, encourager, enfant, feu, feuille, filet, gâteau, jardin, lèvre, miroir, offense, ombres, partir, passé, protéger, refus, rivage, route, ruisseau, sentier, sort, témoin, tournoyer, vision | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2017
Rêve
Ô mes auteurs chéris, vous qui, lorsque je pleure,
Me consolez toujours, m’entourez à toute heure,
Vos écrits ont calmé mes pensers dévorants,
Et je vous aime tous, en amis, en parents !…
Dans mes rêves brillants, fils de la poésie,
Je vois s’ouvrir pour moi votre foule choisie ;
Votre voix m’encourage, et je vous dis comment
Ma jeunesse a passé de tourment en tourment :
Comment, sans qu’un ami soit venu leur sourire,
Je fis mes premiers vers sans savoir les écrire ;
On m’interdit l’étude, ainsi que l’on défend
Le jeu, qui le distrait, au paresseux enfant.
Et je cachais à tous, comme on cache des crimes,
Les désirs du poète et ses penchants sublimes !…
Alors, comme un tribut pour ce que j’ai souffert,
Le laurier triomphal par vos mains m’est offert.
(Louise Colet)
Posted in poésie | Tagué: (Louise Colet), aimer, ami, auteur, écrire, écrit, brillant, cacher, calmer, chéri, choisi, consoler, crime, défendre, désir, dévorant, dire, distraire, encourager, enfant, entourer, fils, foule, interdire, jeu, jeunesse, laurier, main, offert, parent, paresseux, pas, passer, penchant, penser, pleurer, poète, poésie, rêve, s'ouvrir, savoir, souffrir, sourire, sublime, tourment, tribut, triomphal, vers, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2017
Anniversaire
« Et j’avais cinquante ans quand cela m’arriva. »
Je ne crois plus au langage des fleurs
Et l’Oiseau bleu pour moi ne chante plus.
Mes yeux se sont fatigués des couleurs
Et me voici las d’appels superflus.
C’est en un mot, la triste cinquantaine.
Mon âge mûr, pour tous fruits tu ne portes
Que vue hésitante et marche incertaine
Et ta frondaison n’a que feuilles mortes !
Mais des amis venus de l’étranger,
— Nul n’est, dit-on, prophète en son pays —
Du moins ont voulu, non encourager,
Consoler un peu ces lustres haïs.
Ils ont grimpé jusques à mon étage
Et des fleurs plein les mains, d’un ton sans leurre,
Souhaité gentiment à mon sot âge
Beaucoup d’autres ans et santé meilleure.
Et comme on buvait à ces vœux du cœur
Le vin d’or qui rit dans le cristal fin,
Il m’a semblé que des bouquets, en chœur,
Sortaient des voix sur un air divin ;
Et comme le pinson de ma fenêtre
Et le canari, son voisin de cage,
Pépiaient gaiement, je crus reconnaître
L’Oiseau bleu qui chantait dans le bocage.
(Paul Verlaine)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), ami, appel, étranger, bleu, bocage, boire, bouquet, cage, canari, chanter, choeur, cinquantaine, consoler, couleur, encourager, fatigue, fleur, frondaison, fruit, grimper, langage, leurre, lustre, marche, oiseau, pépier, pinson, prophète, santé, sot, superflu, voeu, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2017
Illustration: Oskar Kokoschka
LES DIMENSIONS DU JOUR (II)
Le vent veut faire éclater la ville
en jetant ses vagues et les forêts qu’il décime
contre les maisons qu’il prend pour des rochers,
contre les fenêtres où pas un rideau ne bouge.
Un volet s’ouvre et se rabat sans cesse
comme un oiseau qui tente de voler.
Tu serres ta jupe contre tes cuisses
de peur de n’être plus qu’un blanc noyau de chair.
Les hommes encouragent le vent presque de la voix
pour que ton corps soit nu bien au-delà de son linge.
Il a toute sa bouche sur toi et elle accède à ta peau
en un baiser qui te porte comme un fleuve.
Tu as la force de m’appeler pour te défendre
mais les mots que tu dis ont le poids
de ceux que du fond de nos étreintes tu laisses monter
comme des bulles de feu qui auraient traversé la mer.
(Lucien Becker)
Recueil: Rien que l’amour
Editions: La Table Ronde
Posted in poésie | Tagué: (Lucien Becker), accéder, appeler, éclater, étreinte, baiser, bouche, bulle, chair, corps, cuisse, décimer, défendre, dimension, encourager, fenêtre, feu, fleuve, forêt, homme, jeter, jour, jupe, linge, maison, mer, monter, mot, noyau, nu, oiseau, peau, peur, poids, porter, rideau, rocher, serrer, traverser, vague, vent, ville, voix, voler, volet | 1 Comment »