Posts Tagged ‘enfantin’
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022

La confiance est la matière première de celui qui regarde :
c’est en elle que grandit la lumière.
La confiance est la capacité enfantine
d’aller vers ce que l’on ne connaît pas
comme si on le reconnaissait.
« Tu viens d’apparaître devant moi
et je sais qu’aucun mal ne peut me venir de toi puisque je t’aime,
et c’est comme si je t’aimais depuis toujours. »
La confiance est cette racine minuscule
par laquelle le vivant entre en résonance avec toute la vie
— avec les autres hommes, les autres femmes,
comme avec l’air qui baigne la terre
ou le silence qui creuse un ciel.
Sans confiance, plus de lien et plus de jour.
Sans elle, rien.
(Christian Bobin)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), air, aller, apparaître, baigner, ciel, confiance, connaître, creuser, enfantin, femme, grandir, homme, jour, lien, lumière, mal, minuscule, racine, résonance, reconnaître, regarder, rien, silence, terre, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022

Donne-moi quelque chose qui ne meure pas
La confiance est la matière première de celui qui regarde :
c’est en elle que grandit la lumière.
La confiance est la capacité enfantine
d’aller vers ce que l’on ne connaît pas
comme si on le reconnaissait.
« Tu viens d’apparaître devant moi
et je sais qu’aucun mal ne peut me venir de toi puisque je t’aime,
et c’est comme si je t’aimais depuis toujours. »
La confiance est cette racine minuscule
par laquelle le vivant entre en résonance avec toute la vie
– avec les autres hommes, les autres femmes,
comme avec l’air qui baigne la terre ou le silence qui creuse un ciel.
Sans confiance, plus de lien et plus de jour.
Sans elle, rien. »
(Christian Bobin)
Illustration: Édouard Boubat
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Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2022

Où sont tes peupliers hauts de quinze cents mètres,
Tes champs pleins de Sioux et de courges scalpées?
Charmant pays de mes vacances enfantines,
Tu m’apparais comme un village de poupées.
Tout s’est ratatiné: les peupliers des routes ?
A peine plumes d’oie pour poètes branlants,
Et l’oncle qui jadis m’étonnait par sa force,
Un petit vieux qui pleure en me reconnaissant.
(Hughes Fouras)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hughes Fouras), étonner, champ, courge, enfantin, force, haut, oncle, pays, petit, peuplier, pleurer, plume, poète, poupée, ratatiné, reconnaître, vacances, vieux, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2022

Villa Pauline
Voilà! avant qu’il ne vienne
Vous n’étiez qu’un nom:
Quatre petites chambres et un placard
Sans un os,
Et j’étais seule!
Maintenant avec vos fenêtres ouvertes
Tout ce qui peut entrer
De soleil et de fleurs et de beauté
Entre pour se cacher,
Pour jouer, pour rire dans les escaliers,
Pour attraper partout
Notre bonheur enfantin
Et pour glisser
À travers les quatre petites chambres sur la pointe des pieds
Avec le doigt levé
Comme si nous ne pouvions savoir
Quand les volets sont clos
Qu’ils s’attardent encore
Longtemps, longtemps après.
Allongé, l’un près de l’autre, dans l’obscurité
Il me dit: « Écoute,
N’est-ce pas un rire? »
***
Villa Pauline
But, ah! before he came
You were only a name:
Four little rooms and a cupboard
Without a bone,
And I was alone!
Now with your windows wide
Everything from outside
Of sun and flower and loveliness
Comes in to hide,
To play, to laugh on the stairs,
To catch unawares
Our childish happiness,
And to glide
Through the four little rooms on tip-toe
With lifted finger,
Pretending we shall not know
When the shutters are shut
That they still linger
Long, long after.
Lying close in the dark
He says to me : « Hark,
Isn’t that laughter? »
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), allongé, après, attraper, écouter, beauté, bonheur, chambre, clos, doigt, enfantin, entrer, escalier, fenêtre, fleur, glisser, jouer, lever, longtemps, nom, obscurité, os, ouvert, partout, pied, placard, pointe, rire, s'attarder, savoir, se cacher, seul, soleil, venir, villa, volet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

LA FILLE MAIGRE
Je suis une fille maigre
Et j’ai de beaux os.
J’ai pour eux des soins attentifs
Et d’étranges pitiés.
Je les polis sans cesse
Comme de vieux métaux.
Les bijoux et les fleurs
Sont hors de saison.
Un jour je saisirai mon amant
Pour m’en faire un reliquaire d’argent.
Je me pendrai
A la place de son coeur absent.
Espace comblé,
Quel est soudain en toi cet hôte sans fièvre ?
Tu marches
Tu remues ;
Chacun de tes gestes
Pare d’effroi la mort enclose.
Je reçois ton tremblement
Comme un don.
Et parfois
En ta poitrine, fixée,
J’entrouvre
Mes prunelles liquides
Et bougent
Comme une eau verte
Des songes bizarres et enfantins.
(Anne Hébert)
Illustration: John Augustus Edwin
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Posted in poésie | Tagué: (Anne Hébert), absent, amant, bijou, bizarre, coeur, comblé, don, effroi, enclos, enfantin, espace, fièvre, fille, fleur, maigre, mort, os, pitié, poitrine, polir, prunelle, reliquaire, saisir, saison, soin, songe, tremblement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021

Elle avait pris ce pli …
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère;
Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu’elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c’était un esprit avant d’être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh! que de soirs d’hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J’appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu’elle est morte! Hélas! que Dieu m’assiste !
Je n’étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J’étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j’avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aimer, ami, appeler, arabesque, assister, astre, attendre, âme, écrire, bal, bonjour, causer, chambre, charmant, clarté, consulter, content, déranger, Dieu, doux, enfant, enfantin, entrer, espérer, esprit, femme, feu, fleur, fou, froisser, gai, genoux, grammaire, grouper, hélas, histoire, hiver, intterompre, joyeux, langue, las, lit, livre, main, manuscrit, matin, mère, morne, mort, oeuvre, oiseau, ombre, ouvrir, page, papier, partir, passer, père, peu, pli, plume, pré, prendre, radieux, raisonner, rayon, refléter, regard, rencontrer, reprendre, rire, s'asseoir, s'en aller, soir, soudain, tête, tracer, triste, venir, vers, vert, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2020

Camille Claudel
VALSE POUR CAMILLE CLAUDEL
Mettre le cap près du soleil…
Ian Curtis
Tu tournes sans relâche
jusqu’à enlacer l’univers
tu cherches
infiniment
cette seconde avant le contact
celle qui nous mène
à l’essentiel vertige
tu tournes et t’en retournes
en suspens continu
en volutes instables
toute une vie en bascule
pour ce seul tourbillon
qui te prend maintenant
ce lent tourbillon de langueur
cette ronde enfantine
qui fait vaciller les siècles
en drapé de nuit
douce et profonde
l’enroulement
l’étreinte
l’ardent abandon
jamais
tu n’interromps
le souffle du vivant
par effleurements
par torsades
par souvenirs renversés
tu avances
petite châtelaine de l’intensité
spontanément universelle
tu avances et tournes
promesse
des plus savants déséquilibres
par sinuosités
par accès de véhémence
par étourdissements
voici le temps
d’offrir toute ta lumière
fol amour
qui tout emporte
tu sombres
et prends les poissons du ciel
dans un flot d’onyx
tu écoutes
ce qui tournoie en toi
pour jaillir
hors de tous les sillons
labourer les nuages
pénétrer la parole
éclairer les atomes
nue
si sauvage et si nue
te laissant submerger
par l’impossible
sous l’emprise d’un amour
qui se déverse
sans fin dans l’amour
bienheureuse
par l’étendue
de ta seule consumation
sous l’emprise d’un tourment
de haute haleine
tu sens
palpiter l’invisible
possédée dépossédée
tu ramasses
les comètes errantes
pour en faire des fagots
allez
allez
entre dans la ronde
jusqu’à son point de rupture
allez
entre dans la ronde
pour recueillir la vie
jusque dans la mort
allez
trois petits tours encore
et puis t’en vas vers le silence
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abandon, accès, aller, amour, ardent, atome, avancer, éclairer, écouter, étendue, étourdissement, étreinte, bascule, bienheureux, cap, châtelain, chercher, ciel, comète, consumation, contact, déposséder, déséquilibré, doux, draper, effleurement, emporter, emprise, enfantin, enlacer, enroulement, entrer, errer, essentiel, fagot, flot, fol, haleine, haut, impossible, infiniment, instable, intensité, interrompre, invisible, jaillir, jamais, labourer, langueur, lumière, maintenant, mener, mort, nu, nuage, nuit, offrir, onyx, palpiter, parole, pénétrer, point, poisson, posséder, prendre, profond, promesse, recueillir, relâché, renverser, retourner, ronde, rupture, s'en aller, sans fin, sauvage, savant, se déverser, se laisser, seconde, sentir, siècle, silence, sillon, sinuosité, soleil, sombrer, souffle, souvenir, spontané, submerger, temps, torsade, tourbillon, tourment, tourner, tournoyer, univers, universel, vaciller, valse, véhémence, vertige, vie, vivant, volute | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020
Ressemblance
Toi tu ressembles
Au grain de la moisson
Aux fruits de la saison
Sur l’horizon qui tremble
Toi tu ressembles
Au miracle d’amour
Qui partage toujours
Le pain aux mains qui tremblent
Toi tu ressembles
Au chant d’un oiseau
Posé sur le roseau
De ta taille qui tremble
Toi tu ressembles
Au jardin de l’été
Où fleurit la beauté
Sur un arbre qui tremble
Toi tu ressembles
A l’amour enfantin
Dont les deux pieds mutins
Font des ombres qui tremblent
Toi tu ressembles
A ce que j’attendais
Tes bras tu les tendais
Et de bonheur je tremble.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Marie Hérail Ponchot
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), amour, beauté, bonheur, chant, enfantin, fleurir, fruit, horizon, main, moisson, oiseau, pain, ressemblance, ressembler, tendre, trembler | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 6 juin 2020

CONTE DE FEES
Si j’étais une fée … je te ferais Princesse !
Toi ma petite fille au regard limpide
Ta vie résonnerait en un chant d’allégresse
Pour t’offrir un destin sans image livide.
Tes châteaux en Espagne auraient un goût de vrai
Où tu irais danser au-delà de minuit
Ta pantoufle de vair, par bonheur échouerait
Dans les mains d’un héros des Mille et Une Nuits.
Tes jardins seraient pleins de citrouilles dorées
Pour que de ma baguette en sortent des carrosses
Qui anéantiraient comme un raz de marée
Les crapauds malveillants et les Fées « Carabosse ».
Tes voyages lointains sur des tapis volants
Te feraient découvrir le Pays des Merveilles …
La Lampe d’Aladin, dans le soleil couchant
T’éclairerait sans fin de ses rayons de miel …
Quand je te vois dormir au creux de ton berceau
Soudain je t’imagine en Belle au Bois Dormant
Sortant de son cocon de soie et de cristaux
Et qui prendrait l’Amour pour un Prince Charmant !
Mais … je rêvais tout haut … me revoici sur terre
C’est Toi qui es la Fée de notre quotidien
Lorsque tu apparais, tu portes la lumière
Eblouissant nos vies de tes yeux enfantins !
(Jacqueline Commard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Commard), allégresse, amour, apparaître, éblouir, berceau, carrosse, chant, charmant, château, cocon, conte, crapaud, cristal, découvrir, destin, enfantin, fée, goût, héros, imaginer, jardin, limpide, lumière, offrir, pantoufle, petite fille, prince, princesse, raz de marée, résonner, rêver, regard, tapis, vie, voyage, vrai | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2020

Illustration
L’ENVERS
À l’envers de l’ombre il y a un chant
d’oiseau au bord d’un étang le grand soleil d’été
L’ombre est celle d’un frêne il frémit imperceptiblement
Le chant la voix d’une mésange quatre notes flûtées
L’ombre c’est moi encore peut-être qu’elle ombrage
Ce fut moi qui écoutais l’oiseau Le ciel pâle
en moi se mire dans l’eau de l’étang
Les feuilles du frêne éparpillent leur chuchotement
et l’herbe vive crépite de sautereaux verts
Je voudrais toucher une à une chaque note du chant
de la mésange avec mes doigts pour être sûr
que ce qu’elle chante c’est pour de vrai
chaque note une anémone blanche très petite
dans l’épaisseur du sous-bois Chaque son pur
qui se lève et dit C’est moi le sol mineur
à haute enfantine irrécusable voix
Les années autrefois étaient plus immobiles
les frênes les mésanges l’herbe les étangs
plus certains Tout était pour de vrai
Ce qui existe a l’air d’exister moins
d’être moins sûr de son droit ou bien
est-ce moi ?
À l’envers du temps la mésange s’arrête de
chanter l’arbre de frissonner Je reviens sur mes pas
Je te parle tu me réponds toi ma vie à
l’endroit de l’ombre et du temps
ma pour de vrai
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), anémone, année, arbre, autrefois, à l'envers, écouter, épaisseur, éparpiller, étang, été, bord, chant, chuchotement, ciel, crépiter, doigt, eau, endroit, enfantin, envers, exister, feuille, flûte, frémir, frêne, frissonner, herbe, immobile, imperceptible, irrécusable, mésange, moins, note, oiseau, ombrage, ombre, parler, pâle, pur, répondre, revenir, sautereau, se lever, se mirer, soleil, son, sous-bois, temps, toucher, vert, vif, voix | Leave a Comment »