Des cinémas pleins à craquer
déboulent, abruties, chloroformées,
des foules — ô combien enfiévrées,
ô combien d’oxygène assoiffées !
(Ossip Mandelstam)
Traduction: Traduction du russe par Christiane Pighetti
Editions: Allia
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2021
Des cinémas pleins à craquer
déboulent, abruties, chloroformées,
des foules — ô combien enfiévrées,
ô combien d’oxygène assoiffées !
(Ossip Mandelstam)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
EN VIE PROFONDE
(sur des portraits de Nicolas Rozier)
Tout parle tout s’anime
Mille souffles bruissent
C’est l’âme des énergies
Je la reconnais bien
Elle n’avance pas du bout des lèvres
Je la reconnais
Avec toutes ces lames bourdonnantes
Et ces pitiés confuses
Deuils du coeur
Grandes gifles du doute
Rosées inapaisables
Et cette perpétuelle mise au tombeau
Pour écouter au plus juste
Le coeur du monde
Tout ce qui cisèle la passion d’être
Et tout à coup le visage apparaît
Il apparaît vif et vivace
A la fois lustral et brouillé de nuit
Dans une volupté désolée
Il dit
Une façon de se donner sans réserve
Une manière de rompre les digues
De reprendre haleine
Au milieu des battues d’éclairs
Il dit
Une exigence hantée de corbeaux
Il dit
Descendre encore et toujours
Vers où ça vit encore plus
Descendre vers des hauteurs insoupçonnées
Lever sans fin le camp
Enfiévrer davantage
Alors l’air ondule
Il ondule en vie profonde
Et l’on mesure tout à coup
Son coeur somnambule au soleil
(Zéno Bianu)
Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), âme, écouter, énergie, ciseler, corbeau, donner, doute, enfièvrer, gifle, hanté, hauteur, insoupçonné, juste, lame, onduler, parler, passion, perpétuel, pitié, profonde, réserve, reconnaître, rosée, s'animer, soleil, somnambule, vie, visage | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2015
Quelque convulsion puisse enfiévrer l’air,
désintégrer le sang,
il est toujours très tôt en notre monde.
Trop tôt pour fermer les paupières,
attendre sans bouger la pierre,
le mépris, la balle ou le lance-flamme.
Jamais trop tard pour avancer
vers une fleur, ni pour tendre les lèvres
aux seins, au miel des bras ouverts,
à l’amour soudain évident…
(Armand Monjo)
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