Ecoute le destin entravé qui frappe.
Ta vie se ferme: ouvre la porte à ton enfance.
(Alain Borne)
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2022
Ecoute le destin entravé qui frappe.
Ta vie se ferme: ouvre la porte à ton enfance.
(Alain Borne)
Posted in méditations | Tagué: (Alain Borne), destin, enfance, entraver, fermer, frapper, porte, vie | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 février 2021
j’ai voué à la solitude
ce corps qui m’entrave
et le plus souvent que je puis
je le déserte l’abandonne
à ses fièvres et fatigues
il traîne où il veut
tue le temps comme bon lui semble
et quand il revient
je continue de l’ignorer
je cherche le noyau
la racine
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), abandonner, chercher, corps, déserter, entraver, fatigue, fièvre, ignorer, noyau, pouvoir, racine, revenir, solitude, temps, traîner, tuer, vouer, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2020
TELLE QU’ELLE EST
Quand tu marches – ô Azizé – la gazelle se juge pesante et l’antilope entravée.
Quand tu souris – ô Azizé – les perles perdent aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées d’exhaler un parfum si grossier.
Quand tu chantes – ô Azizé – la fauvette critique le merle et le rossignol se tient coi.
Mais quand tu querelles – ô Azizé – le vézir et le calender se chamaillent et l’humanité entière doute de la bonté.
(Anonyme)
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), antilope, bonté, coi, critiquer, dépité, douter, elle, entier, entraver, exhaler, fauvette, gazelle, grossier, humanité, marcher, merle, Orient, parfum, perdre, perle, pesant, quereller, rose, rossignol, s'effeuiller, se chamailler, se juger, sourire | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2019
Circuits
Sur les claviers du monde
Il s’enchaîna aux mondes
Communiqua par affichage
Par écrans par claviers
Il codifia ses mots
Intégra les mémoires
Procéda par classements
Par chiffres par unités
Circulant sans mesure
D’un indice à l’autre
Il musela sa bouche
Gorgée de souffles clandestins
Il rompit les sentiers
Vers les replis de l’être
Entrava les silences
Et la source des tréfonds.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), écran, chiffre, circuit, circuler, clandestin, clavier, codifier, communiquer, entraver, mémoire, museler, repli, rompre, s'enchaîner, sentier, silence, souffle, source, tréfonds | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2019
Illustration: Eliane Marque
À partir d’un certain point,
recueillir d’autres détails n’importe plus.
Toute information accable ou trouble.
Tout signe est destiné à s’invalider
dans l’inévitable rencontre
avec le signe contraire.
A partir d’un certain point,
seule compte la transposition de réalité
qui défait les signes,
rompt les sceaux arrogants
et ouvre les vannes
des courants imbriqués obscurément.
Alors toute donnée nouvelle
entrave la réalité,
divise l’énergie du fond,
affaiblit la pensée.
Une fleur ne s’actualise pas.
Personne n’a décrit une rose.
Une fleur est le poids de sa vision.
L’être est toujours
le contraire de ses données.
Ou la conflagration qui les détruit.
***
A partir de cierto punto,
no interesa recoger más detalles.
Ya toda información abruma o confunde.
El destino de todo signo es invalidarse
en el encuentro inevitable
con el signo contrario.
A partir de cierto punto,
sólo importa la transposición de realidad
que deshace los signos,
rompe los sellos prepotentes
y abre las compuertas
de los caudales oscuramente imbricados.
Entonces todo dato nuevo
traba la realidad,
divide la energía del fondo,
debilita el pensamiento.
Una flor no se actualiza.
Nadie ha descripto una rosa.
Una flor es el peso de su vision.
El ser es siempre
lo opuesto a sus datos.
O la conflagración que los destruye.
(Roberto Juarroz)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), accabler, actualiser, affaiblir, arrogant, énergie, être, conflagration, contraire, courant, décrire, défaire, détail, détruire, destiné, diviser, donnée, entraver, fleur, fond, imbriqué, importer, inévitable, information, invalider, nouveau, obscurément, ouvrir, pensée, personne, poids, point, réalité, recueillir, rencontre, rompre, rose, sceau, signe, toujours, transposition, troubler, vanne, vision | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2018
Illustration
FEU D’HIVER
La nature est présente dans ma chambre, l’hiver,
Rideaux tirés devant les nuages et les étoiles,
Les lacs, les collines, les douces prairies lointaines;
Présente par le feu, plus vieux et plus sauvage.
Le feu leur survivra, le feu les prendra tous :
Dans le feu doivent tomber les bois d’automne.
L’éveil du printemps, c’est la lente combustion de l’arbre,
Le feu phénix qui brûle l’oiseau, la bête, la fleur.
Jadis Troie et le bûcher de Didon à Carthage,
Le navire de Baldur et l’incendie légendaire de Londres,
Les robes, les murs de bois, les palais de cristal
Dans leur apothéose furent pareilles flammes :
Flammes plus fluides que l’eau d’un torrent,
Flammes plus délicates et rapides que l’air,
Flammes plus infranchissables que des murs de pierre,
Destructrices, irrévocables comme le temps.
Le feu essentiel est l’esprit que rien n’entrave,
Qui, né sur les lèvres de la prophétie,
Libère les éléments étincelants de l’âme;
Sa brûlure apprend à l’amour la façon de mourir
Et aux êtres à subir leur destruction ultime
Sur ces remparts en flammes du monde qui s’élèvent
Entre notre existence et le jardin perdu.
***
WINTER FIRE
The presence of nature in my winter room
With curtains drawn across the clouds and stars,
Lakes, fells, and green sweet meadows far aime
Is fire, older and more wild than they.
Fire will outlast them all and take them ail
For into fire the autumn Woods must fan.
Spring blossoming is the slow combustion of the tree,
The phoenix fire that burns bird beast and flower away.
Once Troy and Dido’s Carthaginian pire
And Baldur’s skip, and fabulons London burning,
Robes, wooden walls and crystal palaces
In their apotheosis moere such flames as these
Flames more fluent than water of a mountain Stream,
Flames more delicate and swift than air,
Flames more impassable than walls of stone,
Destructive and irrevocable as time.
Essential fire is the unhindered spirit
That, laid upon the lips of prophecy
Frees ail the shining elements of the soul;
Whose burning teaches love the nie to die
And selves to undergo their ultimate destruction
Upon those flaming ramparts of the world
That rire between our face, and the lost garden.
(Kathleen Raine)
Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), apothéose, arbre, automne, âme, élément, étinceler, étoile, éveil, bête, bûcher, bois, brûler, chambre, colline, combustion, cristal, délicat, destructeur, doux, eau, entraver, esprit, essentiel, feu, flamme, fleur, fluide, hiver, incendie, infranchissable, irrévocable, lac, lèvres, lent, libérer, lointain, mur, nature, navire, nuage, oiseau, palais, phénix, pierre, prairie, présent, prendre, printemps, prophétie, rapide, rideau, robe, sauvage, survivre, temps, tomber, torrent, Troie, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2018
Trop tard
Il a parlé. Prévoyante ou légère,
Sa voix cruelle et qui m’était si chère
A dit ces mots qui m’atteignaient tout bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas !
« Ne m’aimez pas si vous êtes sensible,
« Jamais sur moi n’a plané le bonheur.
« Je suis bizarre et peut-être inflexible ;
« L’amour veut trop : l’amour veut tout un coeur
« Je hais ses pleurs, sa grâce ou sa colère ;
« Ses fers jamais n’entraveront mes pas. »
Il parle ainsi, celui qui m’a su plaire…
Qu’un peu plus tôt cette voix qui m’éclaire
N’a-t-elle dit, moins flatteuse et moins bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas !
« Ne m’aimez pas ! l’âme demande l’âme.
« L’insecte ardent brille aussi près des fleurs :
« Il éblouit, mais il n’a point de flamme ;
« La rose a froid sous ses froides lueurs.
« Vaine étincelle échappée à la cendre,
« Mon sort qui brille égarerait vos pas. »
Il parle ainsi, lui que j’ai cru si tendre.
Ah ! pour forcer ma raison à l’entendre,
Il dit trop tard, ou bien il dit trop bas :
« Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas. »
(Marceline Desbordes-Valmore)
Posted in poésie | Tagué: (Marceline Desbordes-Valmore), aimer, amour, atteindre, échappée, égarer, étincelle, briller, chère, cruelle, entendre, entraver, flamme, flatteuse, forcer, inflexible, insecte, légère, parler, plaire, raison, rose, sensible, tard, tendre, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juin 2018
Je me tourne de ton côté,
au lit ou dans la vie,
et je trouve que tu es faite d’impossible.
Alors je me tourne vers moi
et je constate la même chose.
C’est pourquoi,
bien que nous aimions le possible,
nous finirons par l’enfermer dans une boite,
pour qu’il n’entrave plus cet impossible
sans lequel nous nе serions plus ensemble.
(Roberto Juarroz)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), aimer, boîte, côte, constater, enfermer, ensemble, entraver, fait, impossible, lit, possible, se tourner, trouver, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018
Illustration: Richard Shilling
On peut aussi bâtir quelque chose de beau
avec les pierres qui entravent le chemin.
*
Faites ce que vous êtes capables d’effectuer ou croyez pouvoir faire.
L’audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie.
(Johann Wolfgang Von Goethe)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Johann Wolfgang Von Goethe), audace, bâtir, beau, capable, chemin, croire, entraver, faire, génie, magie, pierre, porteur, pouvoir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018
Je me mets à genoux
devant la brise légère
qui veut me réchauffer
de l’intérieur,
faire renaître de leurs cendres
ces mots que la douleur entrave,
ce cœur en moi
qui ne sait plus
reconnaître la flamme
ni les promesses du jour…
Brise légère,
apprends-moi
de tout ce que je parcours,
cette sorte de joie qui ne s’en va pas.
(Bernard Perroy)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Posted in poésie | Tagué: (Bernard Perroy), apprendre, brise, cendre, douleur, entraver, flamme, genoux, intérieur, joie, parcourir, promesse, reconnaître, renaître, s'en aller, se réchauffer | Leave a Comment »